Rothau est une commune française du département du Bas-Rhin, en région Grand Est.
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Rothau | |
![]() Mairie de Rothau. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Molsheim |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Vallée de la Bruche |
Maire Mandat |
Marc Scheer 2020-2026 |
Code postal | 67570 |
Code commune | 67414 |
Démographie | |
Gentilé | Rothauquois, Rothauquoises [1] |
Population municipale |
1 550 hab. (2019 ![]() |
Densité | 399 hab./km2 |
Population agglomération |
13 017 hab. (2019) |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 27′ 20″ nord, 7° 12′ 33″ est |
Altitude | Min. 319 m Max. 690 m |
Superficie | 3,88 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | La Broque (ville-centre) |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Mutzig |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
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Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Située dans la vallée de la Bruche, à proximité de Schirmeck, dans l'ancien comté du Ban de la Roche, c'est une petite ville qui a connu une forte activité industrielle, d'abord centrée sur les mines de fer et les forges, puis sur le tissage et les filatures[2].
Située dans la vallée de la Bruche, Rothau forme avec les communes de La Broque et de Schirmeck une agglomération d'environ 7 000 habitants. Rothau étant une ancienne commune du comté du Ban de la Roche, son territoire initial s'étendait à la rive sud de la Rothaine jusqu'au jour où les communes de la rive nord de la Rothaine limitrophes avec Rothau, à savoir Barembach et Natzwiller, ont cédé chacune une partie de leurs territoires, du fait que de nombreuses habitations étaient en construction, pour éviter les découpages d'une agglomération en plusieurs communes. D'ailleurs c'est pour cela que la forêt communale de Rothau, d'une surface de 175 hectares, ne s'étend que sur la rive sud de la Rothaine. Le massif comprend les lieux-dits Petit Donon (au-dessus de l'agglomération : parcelles 9 à 12), Saint-Nicolas (à proximité du chemin de la folie : parcelles 5 à 8), Briqui (au sud du Petit Donon, en partant vers le col de la Perheux : parcelles 1 à 4) et une partie du Chenot (grosse montagne résineuse entre Rothau et Wildersbach : parcelle 13 de 30 hectares acquise par la commune en 2004).
Rothau se situe exactement au centre de la vallée de la Bruche.
Rothau est reliée à Fouday par le chemin de la Folie, qui se trouve sur les bans communaux de ces deux dernières communes ainsi que le ban communal de Solbach.
Rothau est l'unique des anciennes annexes du Ban de la Roche à avoir aujourd'hui une population supérieure à 1 000 habitants. Des localités incluses dans les anciens cantons de canton de Saales et de Schirmeck réunis, ce qui fait ainsi 23 communes, Rothau est la quatrième plus grande commune en nombre d'habitants, derrière La Broque, Schirmeck et Wisches.
Rothau subit aujourd'hui une légère baisse de sa population. La fermeture de l'usine textile Steinheil, en 2005, en est la principale cause. Cette structure, implantée dans la commune durant plus d'un siècle, était une source d'emploi importante dans la vallée de la Bruche.
La Broque | Schirmeck | Barembach, Natzwiller |
La Broque | ![]() |
Wildersbach |
La Broque, Solbach | Solbach | Wildersbach |
Rothau est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de La Broque, une agglomération intra-départementale regroupant 8 communes[6] et 13 017 habitants en 2019, dont elle est ville-centre[7],[8]. La commune est en outre hors attraction des villes[9],[10].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (80,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (85,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (78,5 %), zones urbanisées (19,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,1 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].
La première mention de Rothau est de 1398 (Roto). La localité faisait partie de l'ancienne seigneurie du Ban de la Roche dont elle était la capitale administrative au XVIe siècle (après la destruction du château médiéval en 1469 - le château de la Roche à Bellefosse) et siège des paroisses du Ban de la Roche.
La localité a également été du XVIe siècle (sous l'administration des comtes de Veldenz[13]) au début du XIXe siècle (de Dietrich puis Champy) un centre sidérurgique concurrent à celui de Framont-Grandfontaine.
La guerre de Trente Ans (1618-1648) n'affecta le Ban de la Roche que vers 1633. Quoique le secteur de Rothau ne fut touché qu'à une date relativement tardive de ce long conflit, celui-ci causa de nombreux dégâts notamment sous forme de pillages. Les exploitations agricoles et minières furent de même très endommagées.
Rothau fut une localité de confession protestante puisqu'elle avait été autrefois annexée par le Ban de la Roche. Étant toutefois située au plein centre de la vallée de la Bruche, à la croisée de celle-ci avec la vallée de la Rothaine comprenant trois localités en amont ; Rothau a vu très vite augmenter sa population avec, notamment, les installations de forges et, plus tard, de filatures. Rothau est dès lors devenue une commune biconfessionnelle, à la fois protestante et catholique.
De 1725 à 1863, Rothau eut ainsi la particularité d'être une commune disposant d'un simultaneum, c'est-à-dire d'une église unique affectée aux deux confessions, catholique et protestante. Des horaires furent établis afin que les habitants puissent y pratiquer leur culte. Cette pratique du simultaneum faisait de Rothau une exception pour le territoire vosgien, dans lequel la confession catholique était largement dominante. Il fallut attendre l'arrivée du curé Charles Lamy, en 1837, pour faire bouger les choses. Il demanda l'avis des habitants quant à la pratique du simultaneum. Contrairement à d'autres cas, ceux-ci ne se disputaient pas l'édifice, mais pensaient cependant que cette situation ne pouvait durer. En effet, des situations conflictuelles ont déjà eu lieu lorsque les horaires d'église, changeantes, n'étaient pas toujours précisées.
Les décennies suivantes se passèrent dans la négociation ; notamment du côté des protestants qui avaient pour objectif la construction d'un temple. A cette fin il leur fallut demander au préfet de l'Empire des subventions qui finirent par être accordées. Le temple luthérien fut dès lors construit entre 1861 et 1862 et son inauguration eut lieu l'année d'après. La fin du simultaneum fut ensuite proclamée par le préfet. Cependant, l'ancienne église biconfessionnelle était en piteux état. A sa place fut érigée l'actuelle église catholique, en 1868. Celle-ci fut consacrée en 1874 par l'évêque de Saint-Dié-des-Vosges.
Après la Révolution, la commune, comme la plupart de celles du haut de la vallée de la Bruche, faisait partie du département des Vosges.
Aux XVIIIe et XIXe siècles, c'était l'apogée de la manufacture d'armes blanches de Klingenthal, seule de ce cas de tout le royaume de France. Cette fabrique « vallée des lames » pour ainsi dire son nom s'approvisionnait beaucoup aux forges de Rothau car les armes qu'elles donnaient valaient plus cher et étaient très estimées. Il est probable que les armées napoléoniennes sillonnaient l'Europe avec un attirail dont les matières premières provenaient de Rothau. Ces dernières, qui fournissaient les forges dudit village, laissent encore aujourd'hui des traces en forêt évoquant d'anciennes carrières. Elles se localisent notamment au Bambois (forêts communales de Natzwiller et de Grendelbruch). À ces endroits se trouve la grotte des partisans. Comme son nom l'indique, elle a fait objet de refuge à Nicolas Wolff, maire bonapartiste sous le Premier Empire.
Selon la carte d'état-major (Géoportail), au milieu du XIXe siècle, l'agglomération se concentrait exclusivement au Sud de la Rothaine, territoire initial du village. Selon les anciens recensements de 1880, seules les rues de la Renardière, du Heydé et de la Bessate portent toujours le même nom aujourd'hui.
À la fin du XIXe siècle, un pionnier de l'industrie nommé Gustave Steinheil fit construire une grande usine qui employa de nombreuses personnes issues de toute la vallée. Les habitations vont progressivement se construire sur le territoire nord de la Rothaine et au lieu-dit la Claquette (annexe de La Broque). Aujourd'hui, la population de Rothau est sensiblement répartie aussi bien au nord qu'au sud de la rivière.
En 1940, la commune devint lieu d'accueil des habitants évacués de Schirrhein.
L'usine Steinheil fut définitivement fermée en 2005 puis démantelée à partir de 2013.
![]() |
Les armes de Rothau se blasonnent ainsi : |
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Roto en 1371.
En welche, on dit Rôte ou Ronte et en alsacien, Rodöü ou Ruudöi.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Maires avant 1945
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1945 | 1971 | Paul Horter | socialiste | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1972 | 1988 | Guy Schweitzer | Gauliste | médecin généraliste | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1989 | 2001 | Pierre Maire | électricien | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
2001 | En cours (au 31 mai 2020) |
Marc Scheer[15],[16] Réélu pour le mandat 2020-2026 |
médecin | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[18].
En 2019, la commune comptait 1 550 habitants[Note 2], en diminution de 1,59 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,76 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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540 | 554 | 587 | 702 | 819 | 914 | 959 | 1 009 | 1 132 |
1856 | 1861 | 1866 | 1871 | 1875 | 1880 | 1885 | 1890 | 1895 |
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1 361 | 1 500 | 1 495 | 1 502 | 1 409 | 1 454 | 1 440 | 1 574 | 1 586 |
1900 | 1905 | 1910 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 726 | 1 780 | 1 786 | 1 624 | 1 627 | 1 575 | 1 578 | 1 607 | 1 713 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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1 897 | 1 886 | 1 780 | 1 596 | 1 583 | 1 557 | 1 581 | 1 572 | 1 589 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 554 | 1 550 | - | - | - | - | - | - | - |
Comme sept autres communes du Ban de la Roche (Bellefosse, Belmont, Fouday, Neuviller-la-Roche, Solbach, Wildersbach et Waldersbach), Rothau est jumelée depuis le avec Woolstock, une petite localité américaine de l'Iowa qui a accueilli au XIXe siècle des immigrants en provenance du Ban de la Roche.