Schirrhein est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
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Schirrhein | |
![]() La mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Haguenau-Wissembourg |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Haguenau |
Maire Mandat |
Patrick Schott 2020-2026 |
Code postal | 67240 |
Code commune | 67449 |
Démographie | |
Population municipale |
2 258 hab. (2019 ![]() |
Densité | 348 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 48′ 08″ nord, 7° 54′ 25″ est |
Altitude | Min. 118 m Max. 141 m |
Superficie | 6,49 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Schirrhein (ville-centre) |
Aire d'attraction | Haguenau (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bischwiller |
Législatives | Neuvième circonscription |
Localisation | |
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Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Schirrhein est un village situé sur la route départementale no 37 qui relie Bischwiller à Soufflenheim en passant par Oberhoffen et Schirrhoffen. La ligne de chemin de fer Haguenau - Rastatt traverse la commune mais elle est malheureusement fermée depuis les années 1960.
Le village est coincé entre la lisière sud de la forêt de Haguenau et une terrasse qui surplombe abruptement le ried (zone inondable et humide du Rhin) d'environ 20 m, ce qui permet de diviser le ban communal en deux zones : la partie haute (la Hardt) et la partie basse (le Ried). Cette topographie est la raison pour laquelle le village a un aspect particulier. En effet, il s'étire le long d'une artère principale (la D 37) sur près de 2,5 km et avait jadis l'aspect d'un village-rue. Il est traversé au pied de la terrasse par une rivière, le Fallgraben, et par plusieurs petits ruisseaux provenant de la forêt qui mêlent leurs eaux à la rivière. Le point le plus haut du village est situé à 141 m au-dessus du niveau de la mer (rue du Sommet et place du Tumulus) et son point le plus bas à 118 m (dans une zone marécageuse appelée le Bosch). Le village est totalement attenant à Schirrhoffen, si bien que l'on ne remarque même pas que l'on passe d'un village à l'autre.
Jadis, les maisons étaient toutes construites d'un seul côté de l'artère principale, l'autre étant occupé par le massif forestier, d'où le dicton qu'à Schirrhein « were d'Eierküeche numme uff einere Sitt gebache » (Les crêpes ne sont cuites que d'un côté).
Haguenau | Schirrhoffen | |
![]() |
Soufflenheim | |
Oberhoffen-sur-Moder | Drusenheim |
Schirrhein est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Schirrhein, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[4] et 2 921 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Haguenau, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (81,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (77,4 %), zones urbanisées (16,2 %), forêts (3,3 %), zones agricoles hétérogènes (2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,1 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
L'Histoire de Schirrhein est indissociable de celle Schirrhoffen, les deux territoires n'en formant au départ qu'un seul. C'est au XIVe siècle environ que le domaine du village fût séparé en deux parties.
Les premières traces d'occupation humaine du site remontent au Néolithique (9000-2200 av. J.-C.) comme en attestent les haches et autres outils de pierre retrouvés sur la zone et datés de cette période.
Le site est plus densément peuplé à partir de l'âge du bronze (2200 av. J.-C.). Les nombreux tumulus présents dans la forêt environnante atteste d'une présence humaine continue. À cette époque, des huttes se dressaient sur le rebord de la terrasse formant déjà un véritable village.
Durant l'âge du fer (à partir de 1100 av. J.-C.), le site reste occupé. Les tumulus de cette époque sont plus nombreux et plus grands. Les habitants occupant le territoire pendant cette période sont les Celtes.
En 56 av. J.-C., commence la conquête de la Gaule par les Romains. Une fois le territoire romanisé, le site sera traversé par plusieurs routes dont la plus importante reliait Brumath (Brocomagus) à Seltz (Saletio). De rares vestiges de ces antiques voies sont encore existants dans la forêt de Haguenau. À cette époque, il existait sur le territoire du village ce que l'on pourrait assimiler aujourd'hui à une aire de repos. Elle se situait aux abords du ruisseau de l'Eïsenbaechel et était constituée d'une auberge, d'écuries, d'une ferme et de quelques habitations. Sa fonction première était de permettre aux armées romaines en déplacement de se reposer. L'aire fut détruite à la fin de l'Antiquité à la suite du passage des Huns et des Alamans lors des Grandes Invasions. Il est probable que c'est de la connaissance de ce fait d'armes que naquit la légende racontant que le roi des Huns, Attila, serait enterré avec tout son or dans une zone de la forêt toute proche appelée le « Gettseweldele ».
Après le passage des Huns et la chute de l'Empire romain en l'an 476, le site est progressivement abandonné et retourne lentement à l'état sauvage.
Le territoire du village, où se dressait alors quelques huttes, est mentionné pour la première fois en 1257 sous la dénomination de "Rieth" dans une charte signée par Richard de Cornouailles. Ce document atteste des privilèges dont jouissait la ville de Haguenau et de ses habitants sur l'exploitation de la forêt, notamment le bûcheronnage, le glandage de certains animaux d'élevage, et la chasse. Comme le site du Rieth appartenait alors à Haguenau, ses habitants jouissaient aussi de ses droits et privilèges à condition de payer certains impôts à la ville de Haguenau.
En 1347, un morceau du village ne faisait plus partie directement de la ville de Haguenau, mais de la famille Dotzler (les bouffons du palais impérial de Haguenau). Ce territoire devenu plus ou moins indépendant, alors dénommait "Schürhof", deviendra plus tard Schirrhoffen. Le reste du village, le "Schürrieth", est resté possession directe de la ville de Haguenau. Cette partie est l'actuelle Schirrhein. À cette époque, les habitants du village élisaient un homme qui était leur représentant auprès de la ville impériale.
Le 4 mai 1521, l'empereur Charles Quint réaffirme par une nouvelle charte, les droits et privilèges des habitants de Haguenau concernant l'exploitation de la forêt, et donc de ceux de Schirrhein et de Schirrhoffen aussi. Cependant, la ville de Haguenau va tenter maintes fois d'empêcher les habitants du village de jouir des mêmes droits et privilèges. Ces litiges mèneront à un procès de Schirrhein et Schirrhoffen contre la ville de Haguenau quelques siècles plus tard.
Le XVIe siècle est pour l'ensemble de l'Alsace une période de paix à forte prospérité économique et culturelle. La population et les échanges commerciaux augmentent : c'est le Renaissance.
Cette période prendra fin en 1618 avec la guerre de Trente ans, pendant laquelle l'Alsace perdra plus de la moitié de ses habitants. De nombreux villages ont été totalement détruit et jamais reconstruit. Grâce aux négociations du seigneur de Schirrhoffen avec les hordes de Suédois, les deux villages échappent à un anéantissement total. Le conflit prend fin en 1648 par une victoire française. Le traité de Westphalie, rédigé la même année, rattache l'Alsace au Royaume de France.
La région étant dramatiquement dépeuplée, Louis XIV encouragea l'immigration de Suisses, de Bavarois et d'Autrichiens vers l'Alsace. Certains noms de familles très communs dans la commune témoignent de ces origines : les Dorffer, Gentner, Heisserer et Schmitter sont originaires de Bavière et d'Autriche, les Appenzeller et les Schiffli de Suisse.
Durant la période de rattachement de l'Alsace-Lorraine à l'Empire allemand (1871-1918), Schirrhein était appelée Schirrheim. (noter le m final, toujours présent dans le nom d'une « route de Schirrheim » de la ville de Haguenau toute proche).
Selon le site des sapeurs-pompiers de Schirrhein et Schirrhoffen, le nom de Schirrhein proviendrait de deux racines celtes : « scir », signifiant « place ou hangar à sécher le foin » (qui aurait donné le mot allemand Scheune, signifiant « grange »), et « rain », signifiant « versant couvert de prairies » et qui n'aurait donc strictement aucun rapport avec le nom germanique du fleuve Rhin (Rhein).
Le nom du village a évolué au cours du temps. Il était :
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Les armes de Schirrhein se blasonnent ainsi : |
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La hache symbolise l'ancienne activité économique principale du village : le bûcheronnage. La demi fleur à cinq pétales (entière) représente l'ancienne appartenance à la ville de Haguenau, dont le blason et une fleur blanche complète sur fond bleu.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Maires avant 1947
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Albert Staebler | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
René Bitz (1930-2006) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Jean-Claude Gasser (1945-2016) | DVD | Directeur de société retraité | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
André Wilhelm[12] | Retraité de l'Éducation nationale | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
En cours (au 31 mai 2020) |
Patrick Schott [13] Réélu pour le mandat 2020-2026 |
UDI | Responsable de production | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[15].
En 2019, la commune comptait 2 258 habitants[Note 3], en augmentation de 2,08 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,76 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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600 | 599 | 759 | 1 223 | 1 261 | 1 286 | 1 162 | 1 199 | 1 215 |
1856 | 1861 | 1866 | 1871 | 1875 | 1880 | 1885 | 1890 | 1895 |
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1 096 | 1 265 | 1 337 | 1 364 | 1 332 | 1 278 | 1 309 | 1 335 | 1 396 |
1900 | 1905 | 1910 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 429 | 1 529 | 1 497 | 1 430 | 1 527 | 1 512 | 1 559 | 1 439 | 1 565 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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1 763 | 1 882 | 1 987 | 1 921 | 1 850 | 2 027 | 2 130 | 2 160 | 2 212 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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2 242 | 2 258 | - | - | - | - | - | - | - |
L'équipe de football de Schirrhein (Excellence district - niveau 7) a atteint les seizièmes de finale de la Coupe de France après avoir battu Clermont-Ferrand (L2) à Haguenau le , par 4 buts à 2. L'exploit est de taille pour le FC Étoile Schirrhein-Schirrhoffen (fondé en 1922), d'autant plus que les Clermontois menaient 2-0 à l'heure de jeu. C'est la quatrième fois qu'une formation comptant cinq divisions d'écart avec son adversaire se qualifie après l'AS Gardanne en 1960, l'US Sanary en 1982 et l'AS Évry en 1986. C'était la première fois qu'un club d'Excellence arrive à ce niveau de la compétition.
Le club s'est incliné au tour suivant face au Toulouse Football Club (L1) le , sur le score de 8-0, dans le choc le plus déséquilibré de l'histoire de la Coupe de France à ce niveau de la compétition. La fantastique épopée prit fin ce jour-là devant plus de 8 000 spectateurs au Parc des Sports de Haguenau.
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