Schirrhoffen est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
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Schirrhoffen | |
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![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Haguenau-Wissembourg |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Haguenau |
Maire Mandat |
Christine Heitz 2020-2026 |
Code postal | 67240 |
Code commune | 67450 |
Démographie | |
Population municipale |
695 hab. (2019 ![]() |
Densité | 1 103 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 48′ 25″ nord, 7° 55′ 22″ est |
Altitude | Min. 119 m Max. 138 m |
Superficie | 0,63 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Schirrhein (banlieue) |
Aire d'attraction | Haguenau (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bischwiller |
Législatives | Huitième circonscription |
Localisation | |
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Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Schirrhoffen est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Schirrhein, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[4] et 2 921 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Haguenau dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (50,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (45,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (50,8 %), zones agricoles hétérogènes (34,4 %), forêts (13 %), terres arables (1,9 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Schirrhoffen est mentionnée pour la première fois de manière claire en 1347 sous le nom de Schürhof. C'était une propriété féodale qui faisait partie des biens dont jouissaient les Dotzler, c'est-à-dire les bouffons du palais impérial de Haguenau. Cette propriété comprenait un château, une ferme, un étang, des jardins, des prés et une petite chapelle dont le patron était saint Jacques. L'orthographe actuelle de Schirrhoffen daterait du temps de la Révolution française. Le nom « Schirrhoffen » a une double racine : Schüre ou Schir et Hof. Schüre ou Schir, en allemand Scheune, signifie remise, hangar à stocker le foin. Hof désigne l'ancien château des maîtres du Schirrhof. Schirrhoffen signifie donc « les granges situées près du château ».
Le domaine du Schürhof, appelé aujourd'hui Schirrhoffen, relevait en 1347 directement de la cour impériale de Haguenau et faisait partie des biens des Dotzler. Ces Dotzler occupaient une partie de l'aile Ouest du château impérial de Haguenau. Les Hohenstaufen leur avaient attribué une partie du Schürrieth où, sur la terrasse qui borde ce dernier, ils avaient construit un château de chasse. C'est à cette époque que le Schürhof fut détaché du Schürrieth (qui deviendra Schirrhein).
En 1391, le domaine du Schürhof, ses terres et 500 fauchées de prés, fut attribué à Claus Rosenbaum. La famille Rosenbaum était une famille patricienne de Haguenau. Claus Rosenbaum mourut sans laisser d'enfants. Le fief passa alors à sa sœur Catherine, épouse de Billung zu der Mägde, et ensuite à ses descendants, les Eschenau. En 1429, Wendling von Eschenau fut investi du domaine par une patente impériale. Après la mort du dernier des Eschenau, en 1561, le domaine du Schürhof fut attribué aux deux secrétaires de la chancellerie, Wolgang Haller et Georges Knod, chacun pour moitié. À partir de 1593, les Niedheimer prirent possession du Schürhof. Ils allaient jouer un rôle important dans l'histoire de Schirrhoffen et de Schirrhein. Grâce à leurs relations et interventions, les deux communes échappèrent à une destruction quasi certaine pendant la guerre de Trente Ans. Les maîtres successifs du Schürhof furent Jean-Jacques Niedheimer de 1593 à 1609, Jean-Philippe Niedheimer de 1609 à 1659, Jean-Nicolas Niedheimer de 1659 à 1687, Jean-Christophe Niedheimer de 1687 à 1693, et Jean-Frédéric Niedheimer de 1693 à 1750. Avec lui s'éteignit la lignée des Niedheimer.
C'est François-Antoine-Ferdinand Warstatt qui fut investi de la seigneurie du Schürhof. Il s'occupa de son domaine jusqu'à la Révolution française. Au début de la Révolution, il était le commandant de la garde nationale de Schirrhoffen. En 1793, lorsque les Autrichiens battirent en retraite, il quitta le pays et se retira à Bühl dans le Pays de Bade. Ses biens furent confisqués et vendus aux enchères.
Au XIXe siècle, Schirrhoffen abritait l'une des plus importantes communautés juives rurales du Bas-Rhin. Chose rare et en même temps unique en Alsace, les juifs étaient largement majoritaires dans le village. En 1841, 71 % de la population de Schirrhoffen était juive. Mais à la suite de l'émigration des juifs, seuls 38 juifs vivent encore à Schirrhoffen en 1936. Les trois quarts d'entre eux disparaissent dans les camps de la mort nazis et seules deux personnes reviennent vivre à Schirrhoffen après la guerre. Cette communauté a donc aujourd'hui complètement disparu. Les seuls témoins de l'existence de cette communauté sont l'école et le cimetière.
En 1817, la communauté juive de Schirrhoffen obtint l'autorisation de construire une synagogue. Cette synagogue fut inaugurée le samedi précédant le nouvel an juif en 1818, sous la protection de l'armée dépêchée pour éviter les troubles antijuifs. La synagogue fut bombardée et incendiée lors des combats de la libération en 1945. Il ne restait plus que des murs calcinés et il n'était plus question de la reconstruire.
Dès la fin du XVIIIe siècle, une école juive fonctionna à Schirrhoffen. C'était une école privée. En 1844, la communauté israélite fit construire une école. Schirrhoffen fut administrée dès 1844 par une majorité d'élus juifs vu leur forte implantation dans la commune. Pendant plus d'un demi-siècle, la municipalité fut dirigée par des maires juifs : 1844 à 1864 par Raphaël Lévy, 1865 à 1871 par Léon Weill, 1872 à 1881 par Abraham Weill, 1882 à 1905 par Simon Heymann, 1905 à 1907 par Salomon Kahn.
Le fut érigé un cimetière juif à Schirrhoffen. Ce cimetière existe encore de nos jours, bien qu'il ne réside plus de juifs à Schirrhoffen.
Au centre du village, sur une butte de la terrasse qui borde le Ried, s'élève l'ancien château, autour duquel le village s'est développé.
Schirrhoffen a été sinistrée à 49 % à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
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Les armes de Schirrhoffen se blasonnent ainsi : |
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Maires avant 1947
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1947 | 1953 | Frédéric Halter | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1953 | 1971 | Aloïse Haaser | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1971 | 1990 | Albert Gottri | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1991 | 2001 | Albert Schmitter | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 2001 | mars 2008 | Albert Schmitter | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 2008 | mars 2020 | Jean Dillinger | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 2020 | En cours | Christine Heitz [12] | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].
En 2019, la commune comptait 695 habitants[Note 3], en diminution de 1,14 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,76 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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401 | 431 | 498 | 665 | 634 | 664 | 645 | 696 | 611 |
1856 | 1861 | 1866 | 1871 | 1875 | 1880 | 1885 | 1890 | 1895 |
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520 | 568 | 628 | 589 | 551 | 533 | 517 | 493 | 489 |
1900 | 1905 | 1910 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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463 | 435 | 414 | 398 | 428 | 456 | 504 | 472 | 508 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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557 | 522 | 513 | 508 | 516 | 630 | 683 | 698 | 703 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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687 | 695 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune a la particularité de ne pas avoir d'église.
Article Schirrhoffen sur le site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine
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