Pézènes-les-Mines est une commune française située dans le centre du département de l'Hérault en région Occitanie.
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Pézènes-les-Mines | |
Le château de Pézènes-les-Mines. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Hérault |
Arrondissement | Béziers |
Intercommunalité | Communauté de communes de Grand Orb |
Maire Mandat |
Alain Bozon 2020-2026 |
Code postal | 34600 |
Code commune | 34200 |
Démographie | |
Gentilé | Pézénols |
Population municipale |
236 hab. (2019 ![]() |
Densité | 8,8 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 35′ 24″ nord, 3° 15′ 09″ est |
Altitude | Min. 194 m Max. 501 m |
Superficie | 26,87 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Bédarieux (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Clermont-l'Hérault |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par la Peyne, la Thongue, le ruisseau de Courbezou, le ruisseau de Vèbre et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (« le Salagou ») et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Ses habitants sont appelés les Pézénols.
Pézènes-les-Mines est une commune rurale qui compte 236 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 551 habitants en 1831. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Bédarieux. Ses habitants sont appelés les Pézénois ou Pézénoises.
La commune de Pézènes-les-Mines est située à dix kilomètres à l'est de Bédarieux, vingt kilomètres à l'ouest de Clermont-l'Hérault et environ trente kilomètres au nord de Béziers. La commune est composée du village de Pézènes-les-Mines et de cinq hameaux (les Vignals, la Braunhe, les Montades, le Mas Bousquet, Taussac) et deux domaines (Pouzes et Roudanergue). Elle est entourée par les communes de Brenas, Mérifons, Valmascle, Montesquieu, Fos, Roquessels, Faugères, Bédarieux et Carlencas-et-Levas.
Le cœur du village est situé entre Bédarieux et Fos. Le centre-village est d'origine moyenâgeuse. Il s'entortille autour d'un château féodal du XIe et XIIe siècles. Le château est situé sur une colline au-dessus du village et le domine. Dans la vallée coule la rivière Peyne, qui se jette dans l'Hérault près de Pézenas après avoir traversé le barrage des Olivettes près de Vailhan. La Thongue et le ruisseau Courbezou passent également à Pézènes-les-Mines. Les vieilles maisons qui s'élancent vers le ciel dominent les ruelles et escaliers montant vers le château. Le village est situé dans une vallée boisée entre les collines des vignobles de Faugères et à proximité du parc naturel régional du Haut-Languedoc.
À proximité de la commune se trouvent le lac du Salagou, un lac de barrage dans le paysage roux (ruffes) du bassin permien de Lodève et au sud du lac le cirque de Mourèze. Il s'agit d'un cirque dolomitique où l'érosion a façonné un paysage ruiniforme, aux formes extraordinaires.
Carlencas-et-Levas | Brenas | Mérifons |
Bédarieux | ![]() |
Valmascle |
Faugères | Roquessels, Fos | Montesquieu |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[1].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[4] complétée par des études régionales[5] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bedarieux », sur la commune de Bédarieux, mise en service en 1991[6] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[7],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,6 °C et la hauteur de précipitations de 1 008,6 mm pour la période 1981-2010[8]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Sete », sur la commune de Sète, mise en service en 1949 et à 41 km[9], la température moyenne annuelle évolue de 15 °C pour la période 1971-2000[10], à 15,4 °C pour 1981-2010[11], puis à 15,8 °C pour 1991-2020[12].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux : « le Salagou »[14], d'une superficie de 12 794 ha, effectuant la transition entre la plaine languedocienne et les premiers contreforts de la montagne Noire et du Larzac. Outre l'aigle de Bonelli, trois autres espèces d'oiseaux ont également été prises en compte dans la délimitation de la ZPS, l'Outarde canepetière, le Blongios nain et le Busard cendré[15].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 5] sont recensées sur la commune[16] : le « plateau agricole de Maussades » (309 ha), couvrant 3 communes du département[17] et le « plateau dolomitique de Levas » (655 ha), couvrant 4 communes du département[18] et une ZNIEFF de type 2[Note 6],[16] : le « plateau de Carlencas-et-Levas » (6 239 ha), couvrant 11 communes du département[19].
Pézènes-les-Mines est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[20],[I 1],[21].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bédarieux, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (78,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (66,6 %), zones agricoles hétérogènes (14,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (11,9 %), prairies (7,2 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Pézènes-les-Mines est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à deux risques particuliers : le risque minier et le risque de radon[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Peyne et la Thongue. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 2014[25],[23].
Pézènes-les-Mines est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en juin 2013 et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 9],[26].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 22 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 180 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 41 sont en en aléa moyen ou fort, soit 23 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[27],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[28].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[29].
L’étude Scanning de Géodéris réalisée en 2008 a établi pour le département de l’Hérault une identification rapide des zones de risques miniers liés à l’instabilité des terrains[30]. Elle a été complétée en 2015 par une étude approfondie sur les anciennes exploitations minières du bassin houiller de Graissessac et du district polymétallique de Villecelle. La commune est ainsi concernée par le risque minier, principalement lié à l’évolution des cavités souterraines laissées à l’abandon et sans entretien après l’exploitation des mines[31].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Pézènes-les-Mines est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[32].
La région semble avoir été habitée dès le Néolithique (8000-2000 ans av. J.-C.). Le dolmen du lieu-dit le Puech témoigne de la présence d’hommes. Les Romains y ont laissé des traces. On trouve ainsi un pont romain derrière l’église ; en 1985, un pressoir à vin romain a été découvert au Mas de Pommier. De plus, l'église de l’Épiphanie-du-Seigneur, récemment rénovée et aujourd'hui salle de rencontre et d'exposition est d'origine romaine.
Au VIIIe siècle, Charlemagne aurait (d’après les récits des anciens) choisi Pézènes pour préparer une bataille contre les Sarrasins aux lieux-dits « Champs de Rassemblements » et « Champs de Rencontre ».
Lors de la Révolution française, les citoyens de la commune se réunissent au sein de la société révolutionnaire, baptisée « société populaire » en l’an II[33]. Le décret du modifie le nom de la commune de Pézènes qui devient Pézènes-les-Mines[34].
Le supplément de nom « les-Mines » est dû à la bauxite exploitée dans les alentours (La Braunhe, Peyreblanque, Uston) pour en extraire l’aluminium. Ce minerai est exploité dans la région de Bédarieux, La Tour-sur-Orb, Carlencas et Pézènes-les-Mines depuis le début du XIXe siècle. La bauxite de l’Hérault correspond à des roches argileuses qui contiennent jusqu’à 65 % d’aluminium oxydé. Elles sont accompagnées d'oxyde de fer, qui leur donne une couleur rouge. Un grand nombre d'autres minéraux sont également présents dans le sol de la commune en petites proportions. Ce sont des roches généralement marron, rouges ou roses, parfois blanches, rarement jaunes. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les mines de bauxite ont été exploitées par l'occupant allemand qui avait un besoin urgent d'aluminium pour sa production aéronautique. Depuis les années 1980, des écologistes et des géologues s'occupent des anciennes mines de bauxite et les protègent. Chaque année, ils proposent des tours guidés. En 1999 et 2000, des habitants se sont opposés avec succès à l’exploitation de certaines carrières de bauxite.
La commune et ses alentours sont connus chez les géologues qui y trouvent des espaces géographiques délimitables : le calcaire en bancs lités du Dévonien (à Pézènes-les-Mines) ou les orgues basaltiques (à l'ouest des Montades).
Cette richesse géologique, liée à l’influence des altitudes, s’ajoute au climat méditerranéen. Ainsi se compose un éventail de conditions naturelles où s’épanouissent les plantes les plus variées. Les spécialistes ont dénombré en pays d’Orb les deux-tiers des espèces de la flore française. La pivoine sauvage, le pin de Salzmann poussent ainsi sur le territoire de la commune.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1792 | 1796 | Michel Benezech | ||
1796 | 1797 | Antoine Coubert | ||
1797 | 1798 | Antoine Bové | ||
1798 | 1800 | Michel Benezech | ||
1800 | 1801 | Antoine Bové | ||
1801 | 1805 | Antoine Couberc | ||
1805 | 1816 | Jean-Jacques Pierre Couberc | ||
1816 | 1818 | Pierre Bouvé | ||
1818 | 1822 | Pierre Baumel | ||
1822 | 1848 | Jean-Jacques Pierre Couberc | ||
1848 | 1852 | Antoine Marie Jésus Baumel | ||
1852 | 1853 | Eugène Coubert | ||
1855 | 1862 | Antoine Marie Jésus Baumel | ||
1862 | 1879 | Julien Achille Baumel | ||
1879 | 1881 | Ferdinand Baumel | ||
1881 | 1889 | Auguste Couderc | ||
1889 | 1892 | Félix Abbes | ||
1892 | 1904 | Auguste Couderc | ||
1904 | 1908 | Antonin Jeanjean | ||
1908 | 1908 | André Couderc | ||
1908 | 1912 | Albert Poujol | ||
1912 | 1915 | Zéphirin Calvet | ||
1915 | 1921 | Joseph Rességuier | ||
1921 | 1925 | Paul Calmette | ||
1925 | 1944 | Jules Parado | ||
1944 | 1959 | Gaston Gayraud | Président du Comité local de Libération jusqu'en 1945 | |
1959 | 1971 | Éloi Villemagne | ||
1971 | 2001 | Guy Villemagne | ||
mars 2001 | 2020 | Jacques Arbouy | SE | Retraité de la Fonction publique territoriale |
2020 | En cours | Alain Bozon |
Au dernier recensement, la commune comptait 236 habitants.
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
440 | 474 | 508 | 544 | 551 | 549 | 517 | 506 | 529 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
503 | 467 | 471 | 479 | 503 | 410 | 424 | 411 | 403 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
383 | 422 | 342 | 296 | 260 | 271 | 279 | 197 | 181 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
178 | 151 | 150 | 180 | 207 | 172 | 185 | 193 | 244 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
244 | 236 | - | - | - | - | - | - | - |
Le baron R.M de Gobert de Sardans a durant les dernières décennies du XXe siècle acheté et rénové plusieurs habitations de cette commune. Connu pour ses restaurations de constructions médiévales, il donna l'impulsion au début des années 1970 à un mouvement de restauration du patrimoine du village. A trouvé une partie de la bibliothèque dont les annales de Tacite de Pierre-Maurice-Emmanuel. Capitaine Infanterie. Chevalier de Saint-Louis. Pézennes au diocèse de Béziers. Érigé en marquisat en 1750.
Monuments:
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Les armoiries de Pézènes-les-Mines se blasonnent ainsi :
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