Le village de Pozières est situé entre Albert et Bapaume à la lisière des départements de la Somme et du Pas-de-Calais.
Entrée de la commune.
Géographie physique
Nature du sol et du sous-sol
Le sous-sol de la commune est de formation quaternaire dans sa plus grande étendue et de formation secondaire du crétacé supérieur sur un plateau situé à proximité de la commune de Contalmaison. La marne y est presque à découvert, recouverte d'une mince couche d'argile.
Partout le sol est formé d'une bonne couche de terre végétale.
Relief, paysage, végétation
La commune est située sur un point culminant du plateau (160 m). Le sol est donc le plus souvent plat avec quelques ravins.
Hydrographie
Il n'y a aucun cours d'eau qui traverse la commune. La nappe phréatique était située à la fin du XIXesiècle à 30 m au-dessous du niveau du sol.
Climat
Le climat de Pozières est tempéré océanique avec vents dominants de sud-ouest.
Géographie humaine
Urbanisme et aménagement du territoire
Situé le long de la route d'Albert à Bapaume, le village de Pozières présente un habitat groupé.
Activités économiques et de services
L'agriculture reste l'activité économique dominante de la commune mais le tourisme de mémoire s'est développé depuis la fin du XXesiècle.
Voies de communication et transports
La commune est traversée par l'ancienne route nationale 29 (actuelle route départementale 929), reliant Amiens à Bapaume et par la route départementale 73 reliant Mailly-Maillet à Bazentin. La route départementale 147 relie, quant à elle, Pozières à Bray-sur-Somme.
Pozières est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,6% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (91,6%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (91,6%), zones urbanisées (8,4%)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
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Histoire
Moyen Âge
Le village de Pozières a été précédé par un village aujourd'hui disparu: celui de Séraucourt-lès-Contalmaison.
En 1836, on a retrouvé un nombre important de monnaies de Jean II le Bon, Charles V, Charles VI, Edouard III d'Angleterre, Henri V, Sigismond, empereur du Saint-Empire romain germanique...
Hameau situé aux confins de l'Artois et de la Picardie, le village de Pozières situé sur la route d'Albert à Bapaume dépendait de la province d'Artois et à ce titre abritait un poste frontière où se payaient les taxes, selon dom Grenier.
Époque moderne
Au XVIesiècle, la maison de Sailly acquiert le domaine de Pozières.
En 1583, Le Mouquet était un fief d'Anne du Mousquet, châtelaine de Contalmaison.
Époque contemporaine
Guerre de 1870, «l'Affaire de Pozières»
Pendant la Guerre franco-allemande de 1870, de à , le village fut alternativement occupé par les
troupes prussiennes et par les soldats de l'Armée du Nord sans grand dommage.
Pozières fut également le théâtre d'un incident militaire:
Dans les jours précédant la bataille de Bapaume, une patrouille de uhlans fut surprise par un détachement de chasseurs à pied français embusqués aux abords d'une maison à l'extrémité nord du village. Deux cavaliers, un officier et un soldat allemands,
furent mortellement blessés. Le lendemain, l'armée prussienne occupait le village et menaçait les habitants d'une exécution générale, menace ne fut pas mise en œuvre.
Le , Le maire de la commune fut gardé à vue dans la maison sans être maltraité pendant que les Prussiens réquisitionnaient des vivres et du fourrage[8].
Première Guerre mondiale, la «Bataille de Pozières»
Pozières fut durement touchée pendant la Première Guerre mondiale notamment pendant la bataille de la Somme.
Article détaillé: Bataille de la Somme.
La commune située sur le front de la Première Guerre mondiale a été marquée par de violents combats. C'est à Pozières que les soldats australiens de l'ANZAC avaient amené de petites locomotives très utiles pour le transport de troupes et de matériel sur le front[9].
Article détaillé: Bataille de Pozières.
Les séquelles de guerre les plus visibles ont peu à peu été effacées avec la reconstruction, après une période de déminage et de nettoyage des obus et autres munitions non explosées (en 1919-1920).
Locomotives australiennes partiellement détruites par les Allemands (photo de ).
Le paysage dévasté de la route de Bapaume.
Fortification allemande dite de Gibraltar le .
Vue de Pozières le même jour, depuis la route Albert - Bapaume. Le bunker Gibraltar est visible à l'horizon à droite.
Politique et administration
Intercommunalité
La commune fait partie de la communauté de communes du Pays du Coquelicot[10].
Les habitants s'appellent des Pozièrois ou des Pozièroises[15]
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[17].
En 2019, la commune comptait 266 habitants[Note 2], en augmentation de 5,56% par rapport à 2013 (Somme: −0,2%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
424
445
500
519
570
555
543
522
508
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
490
479
458
460
447
432
376
394
357
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
340
300
271
207
235
298
269
289
264
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
278
281
254
279
276
244
236
254
263
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
266
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique
Enseignement
L'enseignement primaire est organisé autour d'un regroupement pédagogique intercommunal (RPI) qui regroupe les enfants de Contalmaison, Pozières et Ovillers-la-Boisselle, répartis dans les écoles de Pozières et La Boisselle. À la rentrée scolaire 2017, de la maternelle au CE1, les élèves sont scolarisés à La Boisselle. Du CE2 au CM2, ils se rendent à Pozières. Une cantine et une garderie ont été mises en place[20].
Les écoles dépendent de l'académie d'Amiens; elles sont placées en zone B pour les vacances scolaires.
Manifestations culturelles et festivités
Depuis 2006, se déroule à Pozières au mois de juillet un son et lumière sur la bataille de la Somme intitulé: Pozières dans l'ombre et la lumière.
Chapelle Notre-Dame-du-Bon-Secours. Sur la route nationale, elle date du XIXesiècle. Reconstruite après la Première Guerre mondiale, en 1925, son autel est très sobre[22].
Lieux de mémoire de la Grande Guerre
Sur le territoire de la commune de Pozières se trouvent plusieurs sites relatifs à la Première Guerre mondiale.
A l'entrée nord-est du village: le Moulin à vent
Article détaillé: Moulin à vent de Pozières.
La stèle à la 2e division australienne: sur le site d'un ancien moulin à vent où se déroula la bataille la plus meurtrière pour les Australiens.
Monuments aux animaux.
Le monument aux tanks: le , pour la première fois, les tanks firent leur apparition sur un champ de bataille. Le monument, face aux vestiges du Moulin à vent, rappelle cet événement au nord-est du village.
La stèle à la mémoire de George Butterworth, situé à 300 m environ du lieu où il fut tué, sur le route de Bazentin.
A l'entrée sud-ouest du village:
Le monument à la 1re division australienne: à l'ouest du village, de la forme d'un obélisque. Sur la face est, sur une plaque de bronze sont inscrits les noms des batailles auxquelles participa la division.
Le Gibraltar: vestiges d'un imposant blockhaus allemand.
Le monument aux fusiliers royaux britanniques
A l'extérieur du village:
Le british cemetery de Pozières ou cimetière militaire britannique des Colonnes est situé sur le territoire de la commune d'Ovillers-la-Boisselle sur le bord de la route départementale 929. Cette nécropole contient 2 756 corps (1 828 Britanniques, 708 Australiens, 219 Canadiens et un Allemand) dont 1 374 non identifiés. Sur ses murs sont gravés les noms de 14 649 soldats (14 328 Britanniques et 321 Sud-Africains) tués entre le et le , pendant la bataille du Kaiser. Les corps inhumés sont ceux de soldats tombés au cours de l'automne 1916 et en . Après l'Armistice, beaucoup de tombes provenant du champ de bataille ont été transférées ici.
Stèle de la ferme du Mouquet, sur la route de Thiepval (située sur le territoire de la commune d'Ovillers-la-Boisselle).
Stèle de la ferme du Mouquet.
Une des faces du monument aux tanks.
Site du Moulin à vent.
Monument à la 1ère division australienne
Ruines du blockhaus «Gibraltar»
Personnalités liées à la commune
Joseph-Quentin Leroy de Reck: né en 1775 à Pozières et décédé en 1842 à Pozières, sous-lieutenant de cavalerie sous le Ier Empire,chevalier de la Légion d'honneur en 1804, maire de Pozières[réf.nécessaire]s.
Jean-Baptiste-François Courtois: né en 1785 à Pozières et décédé en 1839, sous-lieutenant de cavalerie sous le Ier Empire, chasseur à cheval, chevalier de la Légion d'honneur en 1815[réf.nécessaire].
Charles Bellet, né en 1916 près de Valenciennes,, a vécu dans la commune dans l'Entre-deux-guerres. Résistant, il rejoint son frère en Algérie et s’engage dans les services spéciaux. En 1943, il part pour l’Angleterre. À son retour en France, il s'installe à Albert et participe activement à la résistance en assurant la liaison avec Londres. Il est arrêté le par l'occupant et meurt lors de son transfert pour Dachau. La place de la mairie porte son nom depuis 2020[23].
Pour approfondir
Bibliographie
Paul Decagny (abbé), L'Arrondissement de Péronne ou recherches sur les villes, bourgs, villages et hameaux qui le composent, 1844; réédition partielle, Albert et ses environs, Paris, 1999, Rassorts-Lorisse (ISSN0993-7129).
Christophe Lépine et Philippe Mangot, Sites de la Bataille de la Somme, Punch Éditions, 2006 (ISBN2 - 913 132 - 83 - 9).
Jean-Pascal Soudagne, Le Circuit du Souvenir: La Somme dans la guerre de 14-18, Édition Ouest-France, 2005 (ISBN2 737 337 054).
Oscar Gosselin, Monographie du village de Pozières.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Vincent Hery, «Bernard Delattre, maire de Pozières et «homme-orchestre»: Élu en 2001, cet enfant du village quittera ses fonctions dans moins d’un mois. Avec le sentiment du devoir accompli», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
Vincent Hery, «Bernard Delattre, maire de Pozières, tire sa révérence: Une page va se tourner dans le village: l’édile a confirmé qu’il ne sera pas candidat aux élections en mars», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )«Bernard Delattre, maire de Pozières depuis 2001 (...) a évoqué les élections à venir: «J’avais dit l’an dernier que je souhaitais préparer la relève, mon message a été entendu».
«Dominique Bierwald nouveau maire de Pozières», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, imp. Frédéric Paillart, coll.«Richesses en Somme», 4e trimestre 2003, 302p., p.231 (ASINB000WR15W8).
Pascaline Cambray, «Le village de Pozières rend hommage au résistant Charles Bellet: La place de la mairie porte désormais le nom du résistant qui a vécu un temps dans le village», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
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