Pontru est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
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Pontru | |
La mairie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Aisne |
Arrondissement | Saint-Quentin |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays du Vermandois |
Maire Mandat |
Jean-Pierre Locquet 2020-2026 |
Code postal | 02490 |
Code commune | 02614 |
Démographie | |
Gentilé | Russipontain(e)s |
Population municipale |
265 hab. (2019 ![]() |
Densité | 18 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 54′ 16″ nord, 3° 13′ 02″ est |
Altitude | Min. 72 m Max. 152 m |
Superficie | 14,98 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Saint-Quentin (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Quentin-1 |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Villeret (Aisne) |
Bellenglise | |
Le Verguier | ![]() |
Pontruet |
Maissemy | Gricourt |
Pontru est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 120 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (92,2 %), forêts (4,4 %), zones agricoles hétérogènes (3,4 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
La carte de Cassini ci -contre montre que le village s'est créé à l'emplacement de la source de l'Omignon. Deux étangs servaient à l'approvisionnement en eau.
Des deux hameaux figurant sur la carte, seul Berthaucourt existe encore de nos jours. De Bracheul, situé dans la vallée de l'Omignon en direction de Maissemy, dont l'existence est attesté dans une charte du comte Herbert IV de Vermandois, il ne reste aucune trace aujourd'hui[8].
Le ferme de Grand Priel (écrit Grand Priez sur la carte) est située à 3 km au nord du village en direction de Villeret.
Deux moulins à vent en bois étaient implantés au sud sur les hauteurs : l'un vers Maissemy, l'autre vers Fresnoy-le-Petit à l'endroit où est implanté le château-d'eau actuel.
En 1875, une sucrerie propriété de Domengie A. et Cie et Cie fonctionne au hameau de Bertaucourt [9].
Probablement élevée à l'époque gallo-romaine sur un point haut à proximité de lancienne voie romaine reliant Vermand à Bavay, ce tumulus de forme ovoïde d'une trentaine de mètres de long sur une dizaine de haut, devait servir de poste d'observation pour surveiller la voie. Maintes fois fouillée au cours des siècles par des archéologues amateurs croyant y voir une tombe renfermant d'hypothétiques trésors, cette butte est recouverte d'une abondante végétation de nos jours[10].
Comme d'autres villages de la région, Pontru est sorti meurtri de la Grande Guerre car le village a été entièrement rasé en 1917 par les Allemands.
Le , soit moins d'un mois après la déclaration de guerre, l'armée française bat en retraite vers l'ouest et les Allemands arrivent à Pontru[11].Ce jour-là, six soldats français dont les noms figurent sur le monument aux morts sont tués. Dès lors commença l'occupation allemande qui dura jusqu'en . Le front se situant à une vingtaine de kilomètres à l'ouest vers Péronne, l'activité des occupants consistait principalement à assurer le logement des combattants et l'approvisionnement en nourriture. Des arrêtés de la kommandantur obligeaient, à date fixe, sous la responsabilité du maire et du conseil municipal, sous peine de sanctions, la population à fournir : blé, œufs, lait, viande, légumes, destinés à nourrir les soldats du front. Toutes les personnes valides devaient effectuer des travaux agricoles ou d'entretien. Voici des extraits d'un arrêté de la kommandantur d'Holnon valable pour 25 communes de la région: " Holnon le . Tous les ouvriers et les femmes et les enfants de 15 ans sont obligés de faire travaux des champs tous les jours aussi dimanche de quatre heure du matin jusque huit heure du soir... Après la récolte les fainéants seront emprisonnés 6 mois... Les femmes fainéantes seront exilées à Holnon pour travailler. Après la récolte, les femmes seront emprisonnées 6 mois... Les enfants fainéants seront punis de coups de bâton. De plus le commandant réserve de punir les ouvriers fainéants de 20 coups de bâton tous les jours...Les ouvriers de la commune Vendelles sont punis sévèrement".(voir le document entier sur Gallica en cliquant sur le lien ci-après[12])
En , le général Hindenburg décida de la création d'une ligne défense à l'arrière du front ; lors du retrait des troupes allemandes, tous les villages seraient détruits pour ne pas servir d'abri aux troupes franco-anglaises. Dès le les habitants furent évacués, emmenés à Saint-Quentin et dispersés dans des lieux occupés, jusqu'en Belgique. En , avant du retrait des troupes allemandes sur la ligne Hindenburg, le long du canal de Saint-Quentin, les maisons sont pillées et incendiées, le village est systématiquement détruit. L'église, la mairie, les écoles et toutes les maisons sont dynamitées et les arbres sciés à 1 m de hauteur[13].
Le village, vidé de ses habitants, reste occupé par les Allemands ; il est repris le après de durs combats par les troupes britanniques[14].
Les ruines du village seront plusieurs fois reprises par chaque camp et n'est que le , lors de la bataille de la ligne Hindenburg que Pontru sera définitivement libérée par la 24e division britannique[15],[16].
Après l'Armistice, de nombreux habitants ne revinrent pas s'installer dans la commune et, avec les dommages de guerre, commencèrent une nouvelle vie dans d'autres lieux. Pour ceux qui furent de retour commença une longue période de plus de dix ans de reconstruction des habitations (maisons provisoires), des fermes, des bâtiments publics, des routes. De 692 habitants habitants avant la guerre, Pontru n'en comptait plus que 303 en 1921, soit moins de la moitié.
Vu les souffrances endurées par la population pendant les quatre années d'occupation et les dégâts aux constructions, la commune s'est vu décerner la Croix de guerre 1914-1918 (France) le [17],[18]
Sur le monument aux morts, inauguré en 1921, sont inscrits les noms des 28 soldats de Pontru morts pour la France et de 6 civils[19].
La commune de Pontru est membre de la communauté de communes du Pays du Vermandois, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Bellicourt. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[20].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Saint-Quentin, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[21]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Saint-Quentin-1 pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[21], et de la deuxième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[22].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1876 | après 1877 | Camus[23] | ||
mars 2001 | En cours (au 28 mai 2020) |
Jean-Pierre Locquet | LR | Agriculteur Conseiller départemental depuis 2021 Réélu pour le mandat 2020-2026[24],[25] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[27].
En 2019, la commune comptait 265 habitants[Note 3], en diminution de 2,57 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,61 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
333 | 299 | 290 | 314 | 361 | 404 | 414 | 431 | 519 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
543 | 584 | 642 | 630 | 644 | 623 | 603 | 668 | 703 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
695 | 697 | 692 | 303 | 354 | 372 | 326 | 300 | 307 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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281 | 286 | 253 | 252 | 247 | 276 | 299 | 302 | 286 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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261 | 265 | - | - | - | - | - | - | - |
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