Le Verguier est une commune française, située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
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Villeret (Aisne) |
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Jeancourt | ![]() |
Pontru |
Vendelles | Maissemy |
Le Verguier est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 120 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (92,9 %), zones urbanisées (7 %), forêts (0,2 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Le village est attesté sous la dénomination de Vergeium en 1137 dans un cartulaire de l'abbaye de Longpont, puis Virgultum en 1220, Vreguier en 1336, Verguiet en 1367, Leverguer en 1692, paroisse Notre-Dame-du-Verguier en 1696 et Verguyer en 1701[8].
Comme d'autres villages de la région, Le Verguier est sorti meurtrie de la Grande Guerre car le village a été entièrement rasé en 1917 par les Allemands.
Le , soit moins d'un mois après la déclaration de guerre, l'armée française bat en retraite vers l'ouest et les Allemands arrivent au Verguier[9]. Dès lors commença l'occupation allemande qui dura jusqu'en . Le front se situant à une vingtaine de kilomètres à l'ouest vers Péronne, l'activité des occupants consistait principalement à assurer le logement des combattants (dans chaque maison, les habitants n'avaient droit qu'à une pièce pour vivre, le reste de la maison étant réservé aux troupes d'occupation et aux soldats en repos), le fonctionnement d'un lazaret (hôpital militaire) et l'approvisionnement en nourriture. Des arrêtés de la kommandantur obligeaient, à date fixe, sous la responsabilité du maire et du conseil municipal, sous peine de sanctions, la population à fournir : blé, œufs, lait, viande, légumes, destinés à nourrir les soldats du front. Toutes les personnes valides devaient effectuer des travaux agricoles ou d'entretien. Voici des extraits d'un arrêté de la kommandantur d'Holnon valable pour 25 communes de la région : " Holnon le . Tous les ouvriers et les femmes et les enfants de 15 ans sont obligés de faire travaux des champs tous les jours aussi dimanche de quatre heure du matin jusque huit heure du soir... Après la récolte les fainéants seront emprisonnés 6 mois... Les femmes fainéantes seront exilées à Holnon pour travailler. Après la récolte, les femmes seront emprisonnées 6 mois... Les enfants fainéants seront punis de coups de bâton. De plus le commandant réserve de punir les ouvriers fainéants de 20 coups de bâton tous les jours...Les ouvriers de la commune Vendelles sont punis sévèrement".(voir le document entier sur Gallica en cliquant sur le lien ci-après[10]).
En , le général Hindenburg décida de la création d'une ligne défense à l'arrière du front ; lors du retrait des troupes allemandes, tous les villages seraient détruits pour ne pas servir d'abri aux troupes franco-anglaises. Dès le les habitants du Verguier furent emmenés à la halte du chemin de fer, installés dans des wagons à bestiaux, emmenés à Saint-Quentin et dispersés dans des lieux occupés, jusqu'en Belgique. En , avant du retrait des troupes allemandes sur la ligne Hindenburg, le long du canal de Saint-Quentin, les maisons sont pillées et incendiées, le village est systématiquement détruit. L'église, la mairie, les écoles et toutes les maisons sont dynamitées et les arbres sciés à 1 m de hauteur[11].
Le village, vidé de ses habitants, reste occupé par les Allemands ; il est repris le après de durs combats par les troupes britanniques[12].
Les ruines du village seront plusieurs fois reprises par chaque camp et n'est que début , que Le Verguier sera définitivement libérée par la 24e division britannique à laquelle le village a rendu hommage en donnant son nom à une rue.
Communiqué britannique du : « Hier après-midi, notre attaque au nord de Saint-Quentin a été continuée et nos troupes ont enlevé Le Verguier après de durs combats dans le voisinage du village. »[13].
Après l'Armistice, de nombreux habitants ne revinrent pas s'installer au Verguier et, avec les dommages de guerre, commencèrent une nouvelle vie dans d'autres lieux. Pour ceux qui furent de retour commença une longue période de plus de dix ans de reconstruction des habitations (maisons provisoires), des fermes, des bâtiments publics, des routes. De 600 habitants avant la guerre, Jeancourt n'en comptait plus que 300 en 1921.
Vu les souffrances endurées par la population pendant les quatre années d'occupation et les dégâts aux constructions, la commune s'est vu décerner la Croix de guerre 1914-1918 (France) le [14].
Sur le monument aux morts, inauguré en 1921, sont inscrits les noms des neuf soldats du Verguier morts pour la France et d'un civil[15].
De 1880 à 1956, Le Verguier a possédé une halte située sur la ligne de Chemin de fer de Vélu-Bertincourt à Saint-Quentin, qu'on dénommait en picard « 'ch'tiot Vélu », qui appartenait à la Compagnie des Chemins de fer du Nord. Ouverte en 1880 cette ligne a fonctionné jusqu'au pour le trafic voyageurs et au pour le fret. La gare la plus proche était celle d'Hervilly à 2 km vers Roisel et la gare de Bihécourt à 4 km vers Vermand.
Cette halte située entre Vendelles (à 1 km) et Le Verguier (à 2 km), juste sous le pont était un simple abri en briques recouvert de tôles construit juste à côté de la voie comme on le voit sur la photo. Le train s'arrêtait quatre fois par jour dans les sens Vélu /Saint-Quentin et trois fois en sens inverse.
À une époque où le chemin de fer était le seul moyen de déplacement, cette halte était très utilisée par les habitants pour se rendre à Roisel, Vermand ou Saint-Quentin et servait aussi au transport des marchandises et encore des betteraves jusqu'à la râperie de Montigny.
La commune de le Verguier est membre de la communauté de communes du Pays du Vermandois, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Bellicourt. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[16].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Saint-Quentin, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[17]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Saint-Quentin-1 pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[17], et de la deuxième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[18].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1876 | après 1877 | Sévérin[19] | ||
1954 | ? | Gosset Léonce | ||
avant 1981 | ? | André Morlet | ||
mars 1995 | mars 2001 | Thierry Blot | ||
mars 2001 | mars 2008 | Jean-Marie Vengeand | ||
mars 2008[20] | En cours (au 14 juillet 2020) |
Abdel Boudjemline | SE | Réélu pour le mandat 2020-2026[21],[22] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].
En 2019, la commune comptait 220 habitants[Note 3], en augmentation de 2,8 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,61 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
840 | 833 | 490 | 597 | 650 | 674 | 687 | 727 | 781 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
732 | 710 | 677 | 685 | 642 | 555 | 548 | 532 | 521 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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497 | 468 | 426 | 242 | 264 | 255 | 260 | 215 | 264 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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261 | 256 | 218 | 204 | 225 | 230 | 231 | 231 | 216 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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219 | 220 | - | - | - | - | - | - | - |
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