Pont-Évêque (prononcée [pɔ̃.t‿evɛk]) est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Ne doit pas être confondu avec Pont-l'Évêque.
Pont-Évêque | |
![]() La mairie, place Claude-Barbier. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Isère |
Arrondissement | Vienne |
Intercommunalité | Vienne Condrieu Agglomération |
Maire Mandat |
Martine Faïta 2020-2026 |
Code postal | 38780 |
Code commune | 38318 |
Démographie | |
Gentilé | Episcopontains |
Population municipale |
5 313 hab. (2019 ![]() |
Densité | 607 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 31′ 52″ nord, 4° 54′ 43″ est |
Altitude | Min. 165 m Max. 321 m |
Superficie | 8,76 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Vienne (banlieue) |
Aire d'attraction | Lyon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Vienne-1 |
Législatives | Huitième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.ville-pont-eveque.fr |
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Autrefois située dans la province royale du Dauphiné, la commune est adhérente à la communauté de Vienne Condrieu Agglomération et ses habitants sont appelés les Episcopontains[1].
Pont-Évêque est située dans l'aire urbaine de Vienne et dans son unité urbaine.
Le contact entre la molasse du Miocène et le granite de Pont-Evêque, au lieu-dit de La Perrière, est un site géologique remarquable de 0,16 hectare. Il s'agit d'une falaise rocheuse fossile, d'intérêt sédimentologique. En 2014, il est classé « deux étoiles » à l'« Inventaire du patrimoine géologique »[2].
Le territoire de Pont-Évêque est bordé par quatre autres communes.
La région de la commune de Pont-Évêque présente un climat de type semi-continental[3] qui se caractérise par des précipitations en toutes saisons, de nombreux orages se déroulant en été.
Le territoire communal est longé dans sa partie méridionale par la Gère, un affluent du Rhône qui traverse ensuite la ville de Vienne et d'une longueur de 34,5 km de longueur[4]. Le territoire est également traversé par son affluent, la Véga, d'une longueur de 18 km[5].
La pointe sud du territoire est traversé par la RD502, ancienne route nationale 502 déclassée à la suite de la réforme de 1972. Cette route permet de rejoindre la RD1085 (ancienne RN85) qui relie Lyon à Grenoble.
La commune est également traversée par la RD75 qui relie Vienne, à La Verpillière et à Chavanoz.
Les gares ferroviaires les plus proches sont la gare de Vienne et la gare d'Estressin, situées à moins de cinq kilomètres et toutes les deux desservies par des trains TER Auvergne-Rhône-Alpes. Entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle la ville fut reliée à Vienne par une ligne du CEN Réseau Isère.
Au niveau local, la commune est desservie par le Le réseau urbain L'va de l'agglomération de Vienne, notamment via les lignes 1 (via Malissol) et 4 (via Vallée de Gère), ainsi que par des lignes scolaires et interurbaines.
Pont-Évêque est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[6],[7],[8]. Elle appartient à l'unité urbaine de Vienne, une agglomération inter-départementale regroupant 25 communes[9] et 95 276 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[10],[11].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[12],[13].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (64,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (32,1 %), zones urbanisées (24,5 %), prairies (12,8 %), zones agricoles hétérogènes (9,4 %), forêts (8,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,8 %)[14].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
L'ensemble du territoire de la commune de Pont-Évêque est situé en zone de sismicité n°3 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique[15].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = 1,1 m/s2 |
Au Ve siècle, les corps de trois martyrs viennois : Séverin, Exupère et Félicien, furent ensevelis dans une petite église dédiée à saint Romain avant que Barnard, archevêque de Vienne ne les transfère en 841 à Romans. Jusqu’à sa destruction par les protestants en 1562, la procession solennelle du mardi des Rogations à laquelle participaient les clercs de Vienne (séculiers et réguliers) arrivait à Saint-Romain[17].
Tout comme Chasse-sur-Rhône, Chuzelles, ou Serpaize, Pont-Évêque est une entité municipale récente, elle est née le .
Ancien faubourg dépendant de Septème et d'Estrablin, Pont-Évêque s'est développé au XVIIIe siècle grâce à la pureté des eaux et à la force motrice de la Gère qui a attiré des industries diverses[18],[19].
Elle appartenait à la veille de la Révolution de 1789 à la seigneurie de Septème, qui s'étendait sur tout ou en partie des cinq communes actuelles de Septème, Oytier-Saint-Oblas, Saint-Just-Chaleyssin, Serpaize, et enfin Pont-Évêque. Mais sur le plan religieux elle était déjà, et depuis longtemps, une paroisse.
En organisant les communes en 1790, la Révolution maintint Pont-Évêque et Serpaize dans la commune de Septème qui perdit le reste.
C'est le puissant essor industriel de Pont-Évêque dans la première moitié du XIXe siècle qui devait poser le problème de l'émancipation communale des Episcopontais : au vieux grief qu'était l'éloignement considérable de Septème dont le chef-lieu est à huit kilomètres, s'ajoutait maintenant celui du divorce d'intérêts, les Septèmois étant restés paysans, contrairement aux industriels Episcopontais.
Finalement, les pétitions recueillirent l'avis favorable de l'administration préfectorale et la loi du couronna tous ces efforts. Pont-Évêque était érigé en une commune dont le territoire fut taillé dans ceux de Septème, d'Estrablin et de Vienne[20].
C'est en 1840 que Victor-Aimé Frerejean, déjà propriétaire des deux hauts fourneaux édifiés en 1819, construit une forge comtoise à Pont-Évêque. Cette unité, très moderne à l'époque sera intégrée en 1863 à l'usine Harel et Cie comportant outre les deux hauts fourneaux, vingt fours à puddler et une nouvelle forge comtoise. La production de fers fins sera de 1 000 tonnes par mois[21].
En 2021, le conseil municipal de la ville est constitué de vingt-neuf membres (quatorze femmes et quinze hommes), dont une maire, sept adjoints au maire et onze conseillers municipaux[22].
Les habitants de Pont-Évêque se nomment les Épiscopontains.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1896 | 1908 | Francisque Cartallier | ||
1919 | 1925 | Louis Leydier | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | décembre 2011 | Daniel Cachet | SE | Agent de maîtrise |
décembre 2011 | En cours | Martine Faïta | UDI | Retraitée[23] Vice-Présidente de la Communauté d'agglomération du Pays Viennois Conseillère départementale depuis 2021 |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1872. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[25].
En 2019, la commune comptait 5 313 habitants[Note 3], en augmentation de 3,21 % par rapport à 2013 (Isère : +2,9 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 | 1911 |
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1 799 | 1 662 | 1 752 | 1 656 | 1 409 | 1 344 | 1 357 | 1 462 | 1 586 |
1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
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1 563 | 1 652 | 1 651 | 1 695 | 1 677 | 1 725 | 1 881 | 2 148 | 5 636 |
1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 | 2018 | 2019 | - |
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5 542 | 5 385 | 5 067 | 5 105 | 5 110 | 5 148 | 5 207 | 5 313 | - |
Les divers établissements scolaires (dont le collège Georges Brassens) de la commune sont rattachés à l'académie de Grenoble.
Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition du Nord-Isère, un ou plusieurs articles à l'actualité du canton et quelquefois de la commune, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.
La communauté catholique et l'église de Pont-Évêque (propriété de la commune) sont desservies par la paroisse « Sanctus en Viennois », elle-même rattachée au diocèse de Grenoble-Vienne[28].
La ville produit des biens d'équipement domestique, avec l'usine Calor du Groupe SEB.
Elle est également marquée par l'industrie papetière, avec la présence d'une usine du groupe finlandais Ahlstrom.
Aujourd'hui la ville de Pont-Évêque, a une vie économique très dense avec plus de 360 entreprises ce qui représente près de 3000 emplois. Ces entreprises sont situées dans les zones industrielles de l'Abbaye et de Montplaisir mais également au sein du centre-ville avec bon nombre de commerces divers et variés. Cette profusion d'entreprises et de commerces de proximité permet aux contemporains de consommer local puisque tout est disponible sur la commune.
L'église paroissiale Saint Avit et Saint Georges ayant été détruit par les protestants en 1562, l'édifice actuelle est donc de construction plus récente. Le visiteur peut cependant découvrir des réemplois de l'édifice primitif dans les chapiteaux du portail. Cet édifice de rite catholique présente une nef à triforium avec des bas côtés de cinq travées, séparées par des colonnes, un chevet polygonal et un clocher-tour surmonté d'une flèche. À l'intérieur, la façade est soutenue par de hauts piliers. Le tympan du portail permet de découvrir une croix templière à fleurs de lys positionnée à l'intérieur d'un trèfle[29].
Le monument aux morts communal, situé près de l'église, est de facture très sobre. Il s'agit d'une colonne en forme d'obélisque surélevée par un piédestal de trois marches avec l'inscription des victimes de la commune morts lors des deux conflits mondiaux et la guerre d'Algérie (1954-1962)[30].
Antoine Frerejean (1736-1789), maître de forge.
La ville est jumelée avec :
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Blason | De pourpre au pont d’une arche d’or, maçonné de sable, pentu en barre à dextre, posé sur une rivière d’azur mouvant de la pointe, surmonté de l’inscription « 1867 » en chiffres de gueules, l’ouverture chargée d’une mitre de gueules ornée d’or, brochant sur la rivière. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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