Ploumagoar (/plu.ma.gwaʁ/[Note 1]Écouter) est une commune française du département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne.
Ploumagoar | |
![]() La mairie. | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Côtes-d'Armor |
Arrondissement | Guingamp |
Intercommunalité | Guingamp-Paimpol Agglomération |
Maire Mandat |
Yannick Echevest (DVG) 2020-2026 |
Code postal | 22970 |
Code commune | 22225 |
Démographie | |
Gentilé | Ploumagoarien, Ploumagoarienne |
Population municipale |
5 409 hab. (2019 ![]() |
Densité | 169 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 32′ 45″ nord, 3° 07′ 53″ ouest |
Altitude | Min. 67 m Max. 202 m |
Superficie | 32,07 km2 |
Unité urbaine | Guingamp (ville-centre) |
Aire d'attraction | Guingamp (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Guingamp |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site de la commune de Ploumagoar |
modifier ![]() |
Guingamp | Saint-Agathon | |
Grâces Coadout |
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Saint-Jean-Kerdaniel |
Saint-Adrien | Saint-Péver | Lanrodec |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Plouisy », sur la commune de Plouisy, mise en service en 1971[7] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[8],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11 °C et la hauteur de précipitations de 950,2 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Saint-Brieuc », sur la commune de Trémuson, mise en service en 1985 et à 21 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,2 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[13].
Ploumagoar est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Guingamp, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[17] et 21 870 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Guingamp, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 15 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (73,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (36,6 %), terres arables (31,6 %), forêts (17,1 %), zones urbanisées (12 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,9 %), prairies (0,8 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Le nom de la localité est attesté sous les formes ecclesia de Plomagor en 1158 et en 1185, parochia Plomagor en 1190, Ploemagoer en 1358, 1368 et en 1380, Ploemauguer à la fin du XIVe siècle, Ploemagoer en 1417, Ploemoguer en 1461, Ploumagoar en 1555[24].
De Plou (paroisse) et magoar (murailles, ruines datant de l'époque romaine)[25], « paroisse aux murs [en ruines] »[26].
Selon une autre hypothèse, le nom proviendrait de "Magoer", nom en breton de saint Magloire. Ces hypothèses sur l'origine du nom sont identiques à celles de Ploumoguer (Finistère) et de Magoar (Côtes-d'Armor).
Le nom breton de Ploumagoar est Plouvagor[27].
La voie romaine allant jusqu'à Vorguim, passe sur une partie de la commune de Ploumagoar.
À la chute de l'Empire romain, les Brittons commencent leurs mouvements de migration. Fuyant les Pictes et les Saxons, ils traversent la Manche et viennent s'installer en Armorique.
Le commerce, favorisé par l'emploi d'une langue similaire des deux côtés de la Manche, y était florissant. Les Bretons arrivent donc sur les terres de Ploumagoar en remontant très certainement le Trieux, et en cherchant un endroit élevé pour pouvoir se défendre, ils découvrent les vestiges d'une citadelle romaine et un habitat dispersé toujours occupé, les populations indigène armoricaines se mélangèrent alors, petit à petit, avec les brittons d'origine. C'est à ce moment que Plouvagor renaît pour la seconde fois et devient le bourg que l'on connaît aujourd'hui.
Des paroisses commençant par Plou avec des variantes Plu et Ploé, il en existe 169 en Bretagne dont 73 dans les Côtes-d'Armor. Elles sont nées entre 450 et 600. Magoar n'est pas un quelconque saint, venu avec les envahisseurs, mais signifie mur ou ruines, mot attesté en breton avec Moger, ainsi qu'en gallois avec Magwyr. La même racine Magor se retrouve dans les noms Magoarou et Magoariec et signifie maçon. Magoar serait un synonyme indo-européen de l'allemand Maurer et de l'italien Muratore.
Ploumagoar est donc une paroisse bâtie sur des ruines ou vestiges considérés comme anciens (gallo-romains) et tire son nom de cette origine. Cette paroisse va s'étendre sur des surfaces considérables et englobe toute la rive droite du Trieux. Elle correspond à l'ensemble de l'étendue de Ploumagoar, Pabu et Saint-Agathon aujourd'hui. La paroisse primitive de Ploumagoar était divisée en dîmeries dont celles de Tréméac, de Goazanlès et de Trivis. Ces sous-divisions donneront les trèves de Pabu et de Saint-Agathon qui feront partie intégrante de la paroisse-mère, pendant longtemps encore.
Ploumagoar est attaché au Pagus Tréher dont le siège épiscopal se trouve à Tréguier depuis le VIe siècle.
Le monument aux morts porte les noms de 147 soldats morts pour la Patrie[28] :
Un groupe de 18 résistants, lesquels tenaient une réunion dans la sacristie de l'église de Guingamp, fut arrêté par les Allemands, emprisonnés à Saint-Brieuc et, après avoir été torturés, 17 d'entre eux furent tués et leurs corps jetés pêle-mêle dans une fosse commune dans le bois de Malaunay en Ploumagoar le [29] ; le 18e, Eugène Moulin, a été exécuté d'une balle dans la tête à Plélo la veille[30].
Les 17 résistants massacrés dans le bois de Malaunay sont : Eugène Floury (de Plumaugat, vicaire de la paroisse Saint-Michel à Saint-Brieuc ; Jean Métairie (père) et Jean Métairie (fils), de Saint-Brieuc ; Jean-Baptiste Caro, de Landéhen ; Yves Charpentier, de Lamballe ; Yves Derriennic, de Loc-Envel ; Robert Hamel, de Créhen ; Francis Hamon, de Saint-Cast ; Marcel Languillec, du Guildo ; Yves Le Berre, de Lannion ;Joseph Le Du, de Plerneuf ; Émile Le Guennec, de Plémet ;Jean-Baptiste Le Du, Louis Le Maître, Jean Le Quéré et Armand Olivier, tous les quatre de Plounévez-Moëdec ; Marcel Le Roux, de Plouaret. Le nom d'Eugène Moulin, de Saint-Vran, a été rajouté bien qu'il n'ait pas été tué à cet endroit[31].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1800 | 1815 | Jean Yves Homo | ||
1815 | 1840 | Ollivier Le Boedec | ||
1840 | 1848 | Yves Huon | ||
1848 | 1870 | François Guillossou | ||
1870 | 1874 | Jean Marie Le Roux | ||
1874 | 1878 | Bertrand Huon | ||
1880 | 1881 | Jean Marie Le Bonniec | ||
1886 | 1886 | Jean Marie Jegou | ||
1886 | 1896 | Jean Marie Alain Le Bescont | ||
1896 | 19XX | Jean Huon | ||
Yves Maze | ||||
1937 | Yves Garlantezec | |||
1937 | Yves Offret | Rad. / RS | Entrepreneur Conseiller d'arrondissement (1937 → 1940) | |
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1945 | mars 1959 | Jean Guillou[32] (1899-1959) |
SFIO | Cultivateur |
mars 1959 | octobre 1978 | Louis Kéromest[33] (1919-?) |
PSA puis PSU puis PS |
Ingénieur EDF à Guingamp, syndicaliste |
octobre 1978 | mars 2001 (décès) |
Christian Le Verge[34],[35] (1941-2001) |
PCF | Instituteur puis PEGC Conseiller régional de Bretagne (1989 → 1998) Conseiller général du canton de Guingamp (1988 → 2001) Vice-président du conseil général (? → 2001) |
mars 2001 | janvier 2010[36] (démission) |
Yves Lolliéric | DVG | Chef d'entreprise retraité |
février 2010 | 3 juillet 2020 | Bernard Hamon | DVG | Retraité, premier adjoint (2001 → 2010) Président de Guingamp Communauté (2014 → 2016) Conseiller départemental du canton de Guingamp (2017 → ) |
3 juillet 2020 | En cours | Yannick Echevest[37] | DVG | Aide médico-psychologique |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[39].
En 2019, la commune comptait 5 409 habitants[Note 9], en augmentation de 2,17 % par rapport à 2013 (Côtes-d'Armor : +0,59 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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819 | 1 769 | 1 934 | 2 035 | 2 055 | 2 004 | 2 101 | 2 189 | 2 151 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 096 | 2 134 | 2 268 | 2 192 | 2 267 | 2 282 | 2 236 | 2 322 | 2 348 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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2 308 | 2 427 | 2 495 | 2 370 | 2 489 | 2 358 | 2 517 | 2 557 | 2 499 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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2 604 | 3 092 | 3 940 | 4 563 | 4 567 | 4 399 | 4 794 | 5 186 | 5 412 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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5 409 | - | - | - | - | - | - | - | - |
L’adhésion à la charte Ya d’ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le .
Une classe bilingue a été ouverte à l’école publique à la rentrée 2016. 44 enfants y sont scolarisés (soit 9,5 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)[42].
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