Saint-Péver [sɛ̃pevɛʁ], est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne.
Saint-Péver | |
![]() Bourg de Saint-Péver. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Côtes-d'Armor |
Arrondissement | Guingamp |
Intercommunalité | Communauté de communes Leff Armor Communauté |
Maire Mandat |
Jean Jourden 2020-2026 |
Code postal | 22720 |
Code commune | 22322 |
Démographie | |
Gentilé | Pévérois, Pévéroise |
Population municipale |
387 hab. (2019 ![]() |
Densité | 29 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 28′ 55″ nord, 3° 06′ 02″ ouest |
Altitude | 200 m Min. 89 m Max. 204 m |
Superficie | 13,13 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Plélo |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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Ses habitants sont les Pévérois.
Petite commune de 328 habitants, Saint-Péver se perche à flanc de coteaux, à 10 kilomètres de Guingamp, sur un très vieux chemin parallèle au Trieux. Saint-Péver est une commune de Leff Armor Communauté et fait partie de la région historique du Trégor.
Saint-Péver est une petite commune des Côtes-d'Armor située à une dizaine de kilomètres de Guingamp, ville la plus proche. Sa superficie est d'environ 13 km2. Le village de Saint-Péver est situé sur l'axe Guingamp-Pontivy (D 767) qui traverse une partie de la Bretagne du Nord vers le Sud. De plus, Saint-Péver est située non loin de la route nationale 12, et le trajet jusqu'à la préfecture Saint-Brieuc est de 35 km[1].
Le Trieux, fleuve côtier de 71 km, passe à Saint-Péver.
La commune de Saint-Péver est située à une altitude moyenne de 200 mètres, ce qui est assez élevé pour la région. L'altitude du centre-bourg est exactement de 139,5 mètres (au pied de l'église). Le point culminant de la commune s'établit à 204 mètres. Ce point se situe au milieu du triangle formé par les lieux-dits du Rest, Lan Ven et Castel Pic. Le point le moins élevé de la localité est situé sur la Route de Corlay, dans la vallée du Trieux, juste à l'entrée de la commune près du Moulin de Kerauffret (ce dernier étant situé dans la commune de Ploumagoar) et son altitude est de 89 mètres au-dessus du niveau de la mer.
Saint-Péver est bordée des cinq communes suivantes : Lanrodec, Plésidy, Ploumagoar, Saint-Adrien, Saint-Fiacre.
![]() |
Ploumagoar | ![]() | ||
Saint-Adrien | N | Lanrodec | ||
O Saint-Péver E | ||||
S | ||||
Plésidy | Saint-Fiacre |
Le paragraphe suivant décrit les limites entre Saint-Péver et les localités voisines :
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Kerpert », sur la commune de Kerpert, mise en service en 1987[8] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 1 130,6 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Brieuc », sur la commune de Trémuson, mise en service en 1985 et à 19 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[12] à 11,2 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[14].
Saint-Péver est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (58,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (42,7 %), forêts (39,7 %), terres arables (11,8 %), prairies (5,8 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Attestée sous la forme Saint Bezver en 1444.
A été assimilé à l'échanson Bediver, un des Chevaliers de la Table ronde, connu en gallois comme Bedwyr.
Le nom en breton de la commune est Sant-Pever.
Sous l'Ancien Régime, Saint-Péver était une trève de la paroisse de Saint-Fiacre, succursale de celle de Plésidy. Saint-Péver appartenait à l'évêché de Tréguier et au comté du Goëlo. Le château d'Avaugour se dressait sur un éperon dominant le cours du Trieux à l'extrémité occidentale de l'actuelle commune de Saint-Péver.
Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de Péver-la-Lande.
Le monument aux morts porte les noms des 50 soldats morts pour la Patrie[22] :
Le tableau ci-dessous présente la liste chronologique des maires de Saint-Péver depuis 1800 :
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
janvier 2009 | en cours | Jean Jourden | DVD | Aviculteur |
mars 2008 | décembre 2008 | Michel Begat | - | - |
mars 2001 | mars 2008 | Henri Le Guenniou | - | Agriculteur |
juin 1995 | mars 2001 | Francis Le Négaret | - | |
mars 1989 | mars 1995 | Francis Philippe | - | - |
mars 1983 | juin 1989 | Maurice Le Guenniou | - | Agriculteur |
1980 | mars 1983 | Yves Steunou | - | - |
1947 | 1983 | Émile Le Creurer | - | - |
1945 | 1947 | Jean-Marie Le Clerc | - | - |
1912 | 1945 | Guillaume Le Creurer | - | - |
1910 | 1912 | Jean-Louis Capitaine | - | - |
1908 | 1910 | Guillaume Le Creurer | - | - |
1902 | 1908 | Pierre Guillou | - | - |
1896 | 1902 | François Guillou | - | - |
1876 | 1896 | Louis Rouxel de Villeféron | Légitimiste | Propriétaire, armateur au Légué, conseiller d'arrondissement (1877-1899) |
1873 | 1875 | Pierre Le Page | - | - |
1871 | 1873 | Jean-Marie Le Gall | - | - |
1863 | 1870 | Yves-Marie Guillou | - | Propriétaire-Cultivateur |
1855 | 1863 | Hervé Guillou | - | - |
1848 | 1855 | Pierre Le Page | - | - |
1843 | 1848 | Guillaume Le Diouron | - | - |
1841 | 1843 | Guillaume Gautier | - | - |
1823 | 1840 | Guillaume Le Diouron | - | - |
1813 | 1823 | Joseph Le Gall | - | - |
1800 | 1812 | François Le Diouron | - | - |
Compte tenu de la population, le Conseil Municipal de Saint-Péver est composé de 11 membres.
Composition des conseils municipaux successifs (depuis 1989) :
NB : (D) : a donné sa démission
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[25].
En 2019, la commune comptait 387 habitants[Note 7], en diminution de 4,21 % par rapport à 2013 (Côtes-d'Armor : +0,59 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Le maximum de la population a été atteint en 1881 avec 722 habitants.
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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573 | 461 | 497 | 545 | 606 | 632 | 641 | 660 | 648 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
605 | 603 | 655 | 657 | 705 | 722 | 715 | 673 | 715 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
635 | 620 | 642 | 566 | 506 | 539 | 473 | 421 | 378 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
351 | 358 | 329 | 303 | 316 | 328 | 350 | 357 | 404 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
389 | 387 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 32,4 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (30,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 23,6 % la même année, alors qu'il est de 32,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 202 hommes pour 187 femmes, soit un taux de 51,93 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,3 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,0 | 90 ou + | 0,0 |
5,9 | 75-89 ans | 8,0 |
15,3 | 60-74 ans | 18,2 |
27,2 | 45-59 ans | 21,4 |
18,3 | 30-44 ans | 20,9 |
11,9 | 15-29 ans | 12,8 |
21,3 | 0-14 ans | 18,7 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,8 | 90 ou + | 2,4 |
8,8 | 75-89 ans | 12,4 |
20,4 | 60-74 ans | 20,9 |
20,7 | 45-59 ans | 19,6 |
16,6 | 30-44 ans | 15,8 |
15 | 15-29 ans | 12,9 |
17,7 | 0-14 ans | 16 |
La chapelle de Restudo fut probablement construite par les Chevaliers de l'ordre de Saint-Jean qui y avaient une commanderie. La tradition rapporte que Charles de Blois donna du bois pour sa réédification[30]. L’édifice, en granite, date de la fin du XIVe siècle et est classé monument historique depuis 1954. Son plan initial, en forme de croix latine, fut modifié en 1920 par la suppression de l’aile Nord, en mauvais état et jugée dangereuse. On[Qui ?] dit que les pierres furent récupérées pour l’édification d’une maison. D’après les arcades subsistant, on peut penser que cette aile Nord était légèrement antérieure à l’aile Sud.
À l'intérieur de la chapelle, on peut trouver plusieurs statues anciennes comme celle de Saint Eutrope, tenant ses intestins dans ses mains et qui était invoqué pour guérir les enfants de la colique. La fontaine située près de la chapelle était d'ailleurs réputée pour guérir les maux de ventre.
L'attrait principal de la chapelle, à la nef inclinée, réside dans ses fresques ocre brunes des XIVe et XVe siècles, par la suite recouvertes, avant d’être restaurées en 1953. On peut y contempler sur un mur diaphragme :
Sur l'autre face de l’arc diaphragme, subsistent des femmes, des pages, des papes, des évêques et des chevaliers en costumes du XIVe. Certains sont décapités. Au-delà de leur fonction ornementale, ces fresques remplissent, à l’origine, un rôle de formation religieuse pour les paysans alors illettrés.
On remarque également la présence de fers à cheval suspendus en ex-voto. Ils marquent le culte de Saint Éloi, patron des forgerons et des chevaux. D'ailleurs, chaque année depuis 1888 est célébré le pardon de Restudo à la fin du mois de juin. On peut alors assister à la traditionnelle baignade des chevaux dans le petit étang qui jouxte la chapelle.
La chapelle de Restudo a récemment[Quand ?] bénéficié de travaux de restauration. À noter que les clefs de la chapelle sont disponibles à la Mairie.
Classée monument historique par arrêté du [31]. Construite entre 1454 et 1504, c'est l'ancienne chapelle du château d'Avaugour[32].
L'église est sous l’invocation de saint Pierre. C'est une construction néo-gothique en forme de croix latine, construite entre 1861 et 1865 sur les plans d'Alphonse Guépin. Il s’agit d’un édifice relativement petit par rapport aux constructions semblables faites à la même époque, avec une nef très étroite et sans bas-côtés. C’est un édifice sans grand caractère architectural surmonté d’un tout petit campanile abritant trois cloches.
Le bâtiment contient un mobilier peu intéressant de la fin du XIXe siècle.
On peut tout de même admirer cinq tableaux d'albâtre déplacés depuis la chapelle d’Avaugour. Ces panneaux, d’origine anglaise, sont encastrés dans le retable du maître-autel. Le panneau central représente une pitié du père et les quatre autres, l'Annonciation, l'adoration des mages, l'Assomption et le couronnement de la Vierge.
L'église abrite également quelques statues anciennes de bois polychrome dont une Vierge à l’enfant datant probablement du XVIe siècle dédiée à Notre-Dame du Danouët. Cette statue proviendrait d’une chapelle du même nom, localisée au Danouët mais détruite. Les autres statues représentent notamment saint Anne Éducatrice et saint Péver.
On peut également observer une magnifique bannière de procession du XVIe siècle. Les orfrois brodés de cette bannière représentent des personnages nimbés que l’usure du temps empêche parfois d’identifier. Vingt-sept scènes sont figurées. On peut reconnaître les douze apôtres, la Vierge et des saints, qui portent chacun un livre et l’instrument de leur martyre.
Jusqu'aux années 1970 était célébré dans l'église Saint-Pierre un pardon en l'honneur de saint Maurice.
Il existe quatre croix dans la commune de Saint-Péver.
Durant l'année 2005, le Conseil général des Côtes-d'Armor a acquis la forêt d'Avaugour et le bois Meur, un ensemble de plus de 1 000 hectares s'étalant sur les communes de Saint-Péver, Saint-Fiacre, Boqueho et Lanrodec. Les objectifs du Conseil général sont « d'offrir au grand public une forêt exemplaire, tant en matière de gestion sylvicole que de protection de l'environnement ». La forêt départementale d'Avaugour Bois-Meur est ouverte au public qui peut découvrir sa faune et sa flore typique du pays de l'Argoat sur huit chemins balisés (de 1,3 km à 27 km) pour la randonnée pédestre, le VTT ou le cheval. Pour cela, il est préférable de se rendre au point accueil-info situé entre les deux massifs où le promeneur pourra se procurer une carte du massif éditée par le Conseil général et trouver le point de départ de tous les sentiers balisés. Ce point accueil-info est doté de tables de pique-nique, de toilettes sèches ainsi que d'un abri qui peut se révéler utile en cas de pluie.
Pour se rendre au point accueil-info, à partir du bourg, il faut prendre direction Plouagat puis suivre la signalisation mise en place par le Conseil général.
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