Plobsheim est une commune française, située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est. Elle fait partie de l'Aire urbaine Sud de Strasbourg.
Plobsheim | |
Mairie de Plobsheim. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Strasbourg |
Intercommunalité | Eurométropole de Strasbourg |
Maire Mandat |
Michèle Leckler 2020-2026 |
Code postal | 67115 |
Code commune | 67378 |
Démographie | |
Gentilé | Plobsheimois [1] |
Population municipale |
4 465 hab. (2019 ![]() |
Densité | 268 hab./km2 |
Population agglomération |
478 280 hab. (2019) |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 28′ 14″ nord, 7° 43′ 36″ est |
Altitude | Min. 144 m Max. 151 m |
Superficie | 16,64 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Strasbourg (partie française) (banlieue) |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Illkirch-Graffenstaden |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Située sur le canal du Rhône au Rhin, la commune de Plobsheim se trouve sur la liaison cyclable en site propre Strasbourg - Marckolsheim aménagée sur le chemin de halage du canal, l'un des maillons alsaciens du grand itinéraire cyclable européen EV15 (Véloroute Rhin) (1 320 km) qui relie la source du Rhin, située à Andermatt en Suisse, à son embouchure à Rotterdam.
La commune, située sur la nappe phréatique ello-rhénane, fait actuellement l'objet de gros travaux en vue de l'approvisionnement en eau potable de la ville de Strasbourg. Six puits d'une profondeur de quatre-vingts mètres ainsi qu'un bâtiment d'exploitation de 2 300 m2 sont construits en 2018, cependant que dix-huit kilomètres de canalisation en direction de Strasbourg sont posés[2].
Eschau | Eschau | |
Eschau | ![]() |
Le Rhin Neuried ( ![]() |
Nordhouse | Erstein |
Plobsheim est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].Elle appartient à l'unité urbaine de Strasbourg (partie française), une agglomération internationale dont la partie française regroupe 23 communes[6] et 478 280 habitants en 2019, dont elle est une commune de la banlieue[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[9],[10].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (55,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (54,2 %), eaux continentales[Note 3] (24,6 %), zones urbanisées (9,9 %), forêts (6,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (4,9 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].
La première mention faite du village date de 778 (sous le règne de Charlemagne, sous le nom de « Bladbolsheim » : pays de l'aimable souverain) dans le testament de l'évêque Remigius de Strasbourg. Un premier château fort fut alors construit à l'entrée Nord du village, entouré d'un fossé alimenté par le Dorfgiessen, il n'existe plus aujourd'hui. En 841, lors du partage de l'empire, Plobsheim devient terre de l'Empire germanique. Les seigneurs de Plobsheim seront alors, entre autres Heimbourg, Mossung, zum Treubel.
En 1416, l'empereur Sigismond confie le village à Johann Zorn von Eckerich, le village restera lié à la famille Zorn pendant plus de deux siècles. En 1427, les Zorn cèdent leurs droits patronaux sur l'église à Lintelmann II de Rathsamhausen, seigneur de Wiebolsheim. Ce dernier fait construire le chœur et la vieille sacristie de l'actuelle église. En 1454, Adam von Zorn fait construire la chapelle Notre-Dame-du-Chêne au sud du village. En 1562, pendant la Réforme, les Zorn adoptent la religion luthérienne, et tous les habitants du village doivent faire de même. En 1590, les Zorn font construire un château, acquis par la commune en 1836 et qui sert aujourd'hui d'école. La guerre de Trente Ans (1618 - 1648) cause de nombreux dégâts dans la paroisse.
En 1684, Louis XIV réintroduit le catholicisme, et retire Plobsheim aux Zorn, pour l'attribuer aux seigneurs Nicolas de Kempfer et Christophe de Güntzer. Ces nobles sont parmi les premiers nobles à se convertir au catholicisme, mais seulement un tiers de la population redevient alors catholique. Les Kempfer s'installent dans le château des Zorn, les Güntzer font bâtir une résidence dans la rue de l'Église en 1705 : le « Güntzerschloss », devenue actuellement une propriété privée. Une autre résidence construite à cette époque, la maison Lorentz (1700), démolie en 1963, pour cause de restauration jugée trop coûteuse.
Le « Kempferhof » fut construit à la fin du XIXe siècle, il sert actuellement de restaurant au golf du même nom. En 1886, deux pasteurs luthériens-orthodoxes, Georges Lienhard et Paul Horning, font construire une chapelle et un presbytère, rue de la Scierie. Cette chapelle est devenue une école en 1930, lors du retour des protestataires dans le giron de l'Église officielle.
Les guerres de 1870-1871 et 1914-1918 épargnent relativement la commune. En revanche, le , la population est évacuée dans le Périgord, à Port-Sainte-Foy-et-Ponchapt (Dordogne). Les premières familles reviennent le , alors que Plobsheim est occupée par l'armée allemande.
Le à 7 h 30, Plobsheim est libérée par la 2e division blindée du général Leclerc. Lors de la traversée de Plobsheim, les premiers chars rencontrent un tramway couché en travers de la route au niveau de l'actuelle rue des Bons-Voisins, la résistance allemande à aussi enterré quelques mines antichar dans le sol. La carcasse du tramway est dégagée par un char et poussée dans la pente de la rivière. Lors du passage devant l'église protestante, un char ouvre le feu et tire dans l'église, pensant qu'il y avait à l’intérieur un canon antichar embusqué qui attendait la colonne blindée. L'obus entra dans l'église, et percuta plusieurs bancs pour finir sa course dans un pilier en bois sans exploser, aujourd'hui la trace de l'obus est encore visible sur le parvis de l'église.
Le village a aussi été touché par des obus allemands tirés de l'autre côté du Rhin détruisant quelques maisons au centre du village. Le pont du canal a été détruit par un raid aérien allié. Les maisons autour du pont eurent toutes le toit arraché par le souffle de l'explosion. Le petit pont qui franchit le Muehlgiessen en direction de l'actuel stade a été dynamité par la résistance.
Traditionnellement village d'agriculteurs, pêcheurs et artisans, Plobsheim a beaucoup évolué et grandi au cours des 50 dernières années. En 1968, Plobsheim rejoint la communauté urbaine de Strasbourg.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Maires avant 1945
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1945 | 1953 | Albert Ammel | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1953 | 1977 | Albert Fischer | 1922 - 1998 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1977 | 1995 | Geoffroi Bapst | 1926 - 2010 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1995 | 2014 | Gérard Kammerer | DVG | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 2014 | décembre 2014 (élection annulée) |
Anne-Catherine Weber (d) | DVG | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
février 2015 | mai 2020 | Anne-Catherine Weber (d) | DVG | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mai 2020 | En cours | Michèle Leckler (d)[13] | DVG | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Les données manquantes sont à compléter. |
Port-Sainte-Foy-et-Ponchapt (France).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[15].
En 2019, la commune comptait 4 465 habitants[Note 4], en augmentation de 6,79 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,76 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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795 | 901 | 961 | 1 272 | 1 416 | 1 367 | 1 282 | 1 362 | 1 473 |
1856 | 1861 | 1866 | 1871 | 1875 | 1880 | 1885 | 1890 | 1895 |
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1 472 | 1 506 | 1 478 | 1 387 | 1 372 | 1 385 | 1 422 | 1 425 | 1 477 |
1900 | 1905 | 1910 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 459 | 1 524 | 1 582 | 1 496 | 1 558 | 1 627 | 1 690 | 1 809 | 1 760 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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2 015 | 2 273 | 2 309 | 3 167 | 3 306 | 3 634 | 3 651 | 3 985 | 4 434 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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4 465 | - | - | - | - | - | - | - | - |
En 2020 la famille Mack, propriétaire d'Europa Park, annonce la création d'un centre de 2000 m² pour la création numérique immersive, autour de 50 salariés, pour équiper le parc d'attraction de Rust[18]. Baptisé MackNexT, il aidera, comme les autres filiales et activités de la famille Mack, à apporter des compétences et savoir-faire en matière de conception d'attractions.
Les plus anciens pèlerinages remontent à 1351. Le lieu est alors idéalement situé dans la forêt et près d'un cours d'eau calme. La chapelle en bois érigée à côté du sanctuaire dédié à la Vierge Marie est détruite en 1444. Les Zorn construisent alors l'actuelle chapelle en pierre en 1454. À la suite de la Réforme, la chapelle est fermée pendant plus de 100 ans, la chapelle subit pillages et profanations pendant la Révolution. Elle est ensuite vendue à Joseph Berger d'Erstein en 1812 puis à Jean Frédéric de Turckheim en 1817, ce dernier fait faillite, et la chapelle tombe entre les mains de nombreux créanciers. Elle est finalement rachetée par la paroisse de Plobsheim en 1866 avec l'aide du baron Félix de Dartein. Elle a par la suite été inscrite à l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1930 et 1938, et Beau site naturel en 1938.
Remonte à 1590, puis acquis par la commune en 1836 pour servir de mairie-école. Actuellement il abrite uniquement l'école. Inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, par arrêté du .
Le village de Plobsheim et ses alentours fait partie du secteur fortifié de la ligne du Rhin. L'ouvrage principal du secteur de Plobsheim est la casemate 20/3 de type CORF[19]. De nombreux autres petites fortifications et abris sont disséminés autour du village. Certains ouvrages sont ensevelis comme la casemate 20/3 qui n'a d'apparent que sa cloche GFM, d'autres sont bien visibles et ouverts. La casemate 20/3 de Plobsheim est située entre la casemate COSAQUE 19/3 du secteur d'Eschau située au nord, et la casemate TUILERIE d'en HAUT 21/3 du secteur de Gerstheim situé au sud.
Edouard Kapp (1900-1987) botaniste et conserveur des herbiers de la faculté de Strasbourg. Une rue à son nom existe à l'emplacement de la maison ou il a vécu.
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Les armes de Plobsheim se blasonnent ainsi : |
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