Piégon est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Piégon | |
Beffroi du vieux village médiéval. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Drôme |
Arrondissement | Nyons |
Intercommunalité | Communauté de communes des Baronnies en Drôme Provençale |
Maire Mandat |
Serge Roux 2020-2026 |
Code postal | 26110 |
Code commune | 26233 |
Démographie | |
Gentilé | Piègonnais, Piègonnaises |
Population municipale |
242 hab. (2019 ![]() |
Densité | 24 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 18′ 04″ nord, 5° 07′ 37″ est |
Altitude | Min. 259 m Max. 805 m |
Superficie | 10,21 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Nyons (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Nyons et Baronnies |
Législatives | Troisième circonscription
Nyons (avant mars 2015) |
Localisation | |
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La commune de Piégon est située à 10 km au sud de Nyons et à 10 km au nord de Vaison-la-Romaine.
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Mirabel-aux-Baronnies | Mirabel-aux-Baronnies | Châteauneuf-de-Bordette | ![]() |
Mirabel-aux-Baronnies | N | Puyméras Vaucluse | ||
O Piégon E | ||||
S | ||||
Puyméras Vaucluse |
Puyméras Vaucluse |
Puyméras Vaucluse |
La commune de Piégon s'étend essentiellement sur les contreforts du Massif des Baronnies.
Elle est entre 250 et 350 mètres d'altitude. La montagne de Buisse et celle de Gourbeau constituent les points culminants de la commune (787 et 704 mètres).
La commune est traversée par deux petits cours d'eau : le ruisseau du Grand Vallat qui devient la Gaude en entrant sur la commune de Mirabel-aux-Baronnies et le Gourbeau.
Au sud, le Lauzon forme la limite avec Puyméras (dans le Vaucluse).
Piégon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nyons dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 17 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (77,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (51,9 %), zones agricoles hétérogènes (25,7 %), forêts (21,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,7 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Village surélevé en amphithéâtre[7].
Dictionnaire topographique du département de la Drôme[8] :
Les plus anciennes traces d'occupation humaine sur le territoire de la commune de Piégon datent de la période néolithique. Au début des années 1980, René Gras et René Enguent repèrent, sur le site de la colline de La Garenne, les traces d'un probable atelier de taille de silex. Ils réalisèrent un sondage archéologique sur le versant occidental de la colline de Fontatières qui leur permit de découvrir les traces d'un four de la période néolithique[réf. nécessaire].
Pour la période protohistorique, aucun vestige n’a été retrouvé, mais l’occupation du territoire de Piégon est probable. La région relève alors de la confédération des Voconces, dont Vaison est la capitale méridionale[réf. nécessaire].
Des villae se développent sur le territoire de Piégon. Leurs traces ont été repérées dans les quartiers du Jas, de Grange Neuve, de Grande Basse ou du Haut Lauzon
De petits autels votifs ont également été retrouvés le long de la route départementale 538[réf. nécessaire].
La chapelle dédiée à saint Martin, et entourée d'un cimetière, est bâtie au nord-est de l'actuelle ferme de Grange Basse. Elle sert d'église paroissiale pendant une partie du Moyen Âge[réf. nécessaire].
La seigneurie[8] :
Le village de Piégon se développe à l'ouest et en contrebas d'un château fondé au XIe siècle sur le sommet de la colline.
Deux rues desservent une cinquantaine de maisons, entourées de murailles. Une seule porte, au nord, permet d'accéder au village et au château.
La possession du château permet le contrôle de la principale route allant de Nyons à Buis-les-Baronnies[réf. nécessaire].
Entre 1165 et 1219 : certains membres d'une famille de Podio Guigonis, alliés aux Artellar (des environs de Sahune), aux Humbert (de Rochebrune) ou aux Cairanne, assistent à plusieurs donations à la commanderie de Roaix[réf. nécessaire].
Début XIIIe siècle, le fief appartient aux Mondragon-Montauban qui dominent la région de Nyons[réf. nécessaire].
1315 : la terre est intégrée au Dauphiné[réf. nécessaire].
1349 : elle passe au royaume de France[réf. nécessaire].
Début XIVe siècle : existence d'une châtellenie[réf. nécessaire].
Le village, en partie abandonné dans la fin du Moyen Âge, est réoccupé au XVIe siècle. Il concentre, jusqu’au début du XXe siècle, l'essentiel de la population et des activités économiques de la seigneurie puis de la commune[réf. nécessaire]..
XVIe siècle : destruction de l'église du village (anciennement église castrale dédiée à saint Pierre[réf. nécessaire].
À partir du XVIe siècle, les seigneurs disposent du moulin à huile et prélèvent un pourcentage important de la presse de l'huile d'olive[réf. nécessaire].
Début XVIIe siècle : la chapelle Notre-Dame-de-Cadenet devient église paroissiale[réf. nécessaire].
1675 : constitution de deux seigneuries indépendantes, toutes deux situées sur le territoire de la commune[réf. nécessaire] :
1747 : tentatives d'émancipation et résistance de la population face au nouveau seigneur de Piégon, le duc de Montpezat, époux d'une Agoult[réf. nécessaire].
Avant 1790, Piégon était une communauté de l'élection de Montélimar et de la subdélégation et du bailliage du Buis, formant une paroisse du diocèse de Vaison, dont l'église, dite de Notre-Dame-de-Cadenet, était celle d'un prieuré séculier, dépendant du chapitre cathédral de Vaison et dont les dîmes appartenaient au prieur, qui présentait à la cure[8].
En 1790, la commune est comprise dans le canton de Mirabel. La réorganisation de l'an VIII la place dans le canton de Nyons[8].
Les propriétés du seigneur, devenues biens nationaux, sont l'objet de discordes entre des spéculateurs extérieurs à la commune et la population qui comptait récupérer les plus belles terres[réf. nécessaire]
Jusqu'à la Restauration, le village est réfractaire aux tentatives de normalisation, notamment religieuses, entamées sous l'Empire. À partir des années 1830, les oppositions semblent s'atténuer. La commune est dominée par deux familles qui possèdent les domaines agricoles les plus importants et qui occuperont tour à tour le poste de maire[réf. nécessaire].
En 1870, Piégon bascule dans le camp républicain, voire radical. À partir de cette date, et jusque dans les années 1970, elle est une des communes les plus à gauche du canton de Nyons[réf. nécessaire].
Le village est progressivement abandonné à partir des années 1880, et définitivement, au milieu des années 1930, après des menaces d'écroulement de la mairie et de l'école.
Une nouvelle mairie-école est construite en contrebas de la butte du village et à l'ouest de l'église Notre-Dame-de-Cadenet[réf. nécessaire].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | mars 2008 | Aline Eichenberger | ||
mars 2008 | En cours | Serge Roux[9] | DVD | Agriculteur |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[11].
En 2019, la commune comptait 242 habitants[Note 3], en diminution de 8,33 % par rapport à 2013 (Drôme : +4,46 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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361 | 342 | 379 | 442 | 498 | 474 | 476 | 491 | 461 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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464 | 480 | 511 | 456 | 468 | 416 | 400 | 406 | 345 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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314 | 304 | 325 | 300 | 283 | 266 | 252 | 228 | 207 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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205 | 220 | 205 | 232 | 268 | 274 | 239 | 228 | 256 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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267 | 242 | - | - | - | - | - | - | - |
Piégon dépend de l'académie de Grenoble, circonscription de Nyons. Avant 2018, les élèves commençaient leur scolarité à l'école primaire communale, composée d'une classe unique. Cette école a été fermée en 2018[14][source insuffisante].
Depuis septembre 2018[réf. nécessaire], une école Montessori a été ouverte à Piégon[15][source insuffisante].
En 1992 : vignes (AOC côtes-du-rhône), vergers[7].
L'agriculture représente près de 65 % de l'activité économique de Piégon[16].
Les viticulteurs locaux se répartissent dans les caves coopératives de Vinsobres (la Vinsobraise), de Nyons et de Puyméras (la Comtadine)[réf. nécessaire].
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Piégon possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.
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