Pernes, parfois appelée Pernes-en-Artois, est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Cet article est une ébauche concernant une commune du Pas-de-Calais.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?). Le bandeau {{ébauche}} peut être enlevé et l’article évalué comme étant au stade « Bon début » quand il comporte assez de renseignements encyclopédiques concernant la commune.
Si vous avez un doute, l’atelier de lecture du projet Communes de France est à votre disposition pour vous aider. Consultez également la page d’aide à la rédaction d’un article de commune de France.
Consultez la liste des tâches à accomplir en page de discussion.
Ne doit pas être confondu avec Pernes-lès-Boulogne, une autre commune du Pas-de-Calais. Pour les articles homonymes, voir Pernes.
Pernes | |
![]() L'hôtel de ville et la salle des fêtes. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Pas-de-Calais |
Arrondissement | Arras |
Intercommunalité | Communauté de communes du Ternois |
Maire Mandat |
Geneviève Janssoone Czajka 2020-2026 |
Code postal | 62550 |
Code commune | 62652 |
Démographie | |
Gentilé | Pernois |
Population municipale |
1 633 hab. (2019 ![]() |
Densité | 357 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 29′ 06″ nord, 2° 24′ 41″ est |
Altitude | Min. 70 m Max. 182 m |
Superficie | 4,58 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Pernes (ville-centre) |
Aire d'attraction | Auchel - Lillers (commune du pôle principal) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Pol-sur-Ternoise |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
La commune fait partie de la communauté de communes du Ternois qui regroupe 103 communes et compte 38 158 habitants en 2018.
La ville de Pernes est située à presque égale distance de Saint-Pol-sur-Ternoise et de Lillers, à 83 m d'altitude.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes :
Aumerval | Floringhem | |
Sachin | ![]() |
Camblain-Châtelain |
Pressy | Marest |
Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.
La commune de Pernes est traversée, d'ouest en est, par la Clarence, cours d'eau naturel de 33 km, qui prend sa source dans le village voisin de Sains-lès-Pernes, au lieu-dit le Buich et se jette dans la Vieille Lys aval au niveau de la commune de Calonne-sur-la-Lys[1].
C'est également dans la commune que la Ferté, cours d'eau naturel de 5 km, qui prend sa source dans la commune de Valhuon, se jette dans la Clarence[2].
Pernes est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Pernes, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[6] et 2 901 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Auchel - Lillers, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 29 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[9],[10].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (69,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (41,2 %), zones urbanisées (20,4 %), forêts (19,8 %), prairies (18,5 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].
Les trains TER Nord-Pas-de-Calais desservent la gare de Pernes - Camblain avec des missions entre les gares de Lille-Flandres, ou de Béthune et de Saint-Pol-sur-Ternoise, ou de Boulogne-Ville.
Le nom de la localité est attesté sous les formes Pernæ (1069) ; Pernes (1190) ; Perenes (XIIIe siècle) ; Pernez (1474) ; Parnes (xve siècle)[13], Pernes en 1793 et en 1801[14].
L'existence de Pernes remonterait aux environs de 823. Ce bourg gallo-romain dépendait de la riche abbaye de Saint-Riquier dont les moines l'échangèrent à cette époque contre un autre domaine.
En raison des invasions, les constructions défensives se multiplièrent et devinrent peu à peu de véritables forteresses. Le seigneur du lieu édifia son château fort sur une butte au milieu d'un site marécageux alimenté par de nombreuses sources.
À l'image de nombreux villages, Pernes est doté d'un passé riche en souverainetés multiples qui se sont succédé sur ses terres. Parmi ces autorités exerçant le contrôle de la châtellenie, les comtes de Saint-Pol en furent certainement les premiers. En 1569, ils étaient toujours maîtres du château, du moulin, des jardins, des marais dits marais du Comte, de la Prévôté et autres biens d'importance.
Ce n'est qu'en 1627 que le domaine et la baronnie furent vendus à François de Cuinchy ; son fils, endetté, dut le céder à son créancier, Pierre de Predhomme d'Hailly, en 1648. Le village resta sous la gestion des Cuinchy jusqu'à l'extinction de la lignée, en 1772. Par la suite la seigneurie échut au comte de Wassier. En dépit de l'émigration du comte à l'étranger, en 1792, la Révolution ne dépouilla pas la famille de son droit de propriété, car elle était de nationalité belge.
Le dimanche 25 août 1793, les habitants d'Aumerval près de Pernes, se révoltent contre une nouvelle réquisition militaire décrétée deux jours plus tôt par la Convention nationale pour aller combattre les Autrichiens, les Prussiens et les Anglais aux frontières du Nord et les contraindre à livrer leurs chariots, leurs chevaux et une partie de leurs récoltes. Les paysans de la région abattent les arbres de la liberté, s’arment de fusils, de sabres et de fourches. Des hommes se réfugient dans les bois alentour pour organiser la résistance. Joseph Lebon, délégué de la Convention nationale à Arras, disposant des pleins pouvoirs envoie sur place des artilleurs et quatre cents gardes nationaux et applique une répression sanglante.
Le nom sous lequel l'affaire est passée à la postérité, « petite Vendée du Nord », a été donné par Joseph Lebon.
Durant la Première Guerre mondiale, jusqu'au mois d', Pernes se trouve sur la ligne de communication des armées françaises puis britanniques. Toutefois l'avance allemande de ce mois obligea les unités médicales à se replier sur la commune.
La commune se trouve dans l'arrondissement d'Arras du département du Pas-de-Calais.
La commune était le siège de la petite communauté de communes du Pernois créée fin 1993.
Dans le cadre de la réforme des collectivités territoriales françaises, par la loi de réforme des collectivités territoriales du [15] (dite loi RCT) destinée à permettre notamment l'intégration de la totalité des communes dans un EPCI à fiscalité propre, la suppression des enclaves et discontinuités territoriales et les modalités de rationalisation des périmètres des établissements publics de coopération intercommunale et des syndicats mixtes existants, cette intercommunalité fusionne avec sa voisine, la communauté de communes du pays d'Heuchin, formant le la communauté de communes des Vertes Collines du Saint-Polois.
Un nouveau mouvement de regroupement intercommunal intervient dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[16]. À l'initiative des intercommunalités concernées[17], la Commission départementale de coopération intercommunale (CDCI) adopte le le principe de la fusion de :
- la communauté de communes de l'Auxillois, regroupant 16 communes dont une de la Somme et 5 217 habitants[18] ;
- la communauté de communes de la région de Frévent, regroupant 12 communes et 6 567 habitants ;
- de la communauté de communes des Vertes Collines du Saint-Polois, regroupant 58 communes et 19 585 habitants
- de la communauté de communes du Pernois, regroupant 18 communes et 7 114 habitants. Le Schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI), intégrant notamment cette évolution, est approuvé par un arrêté préfectoral du [19],[20].
La communauté de communes du Ternois, qui résulte de cette fusion et dont la commune fait désormais partie, est créée par un arrêté préfectoral qui a pris effet le [21].
La commune faisait partie depuis 1801 du canton d'Heuchin[14]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est intégrée au canton de Saint-Pol-sur-Ternoise.
Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la sixième circonscription du Pas-de-Calais.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
An XI | 1815 | Pierre Ducrocq | ||
1815 | 1817 | Albert Troussel | ||
1817 | 1819 | Pierre Ducrocq | ||
1819 | 1826 | André Casier | ||
1826 | 1846 | Casimir Salmon | ||
1846 | 1848 | Jean-Baptiste Carré | ||
1848 | 1850 | Jean-Noël Leclercq | ||
1850 | 1852 | Désiré Gottiniaux | ||
1852 | 1857 | Casimir Salmon | ||
1857 | 1867 | Jean-Noël Leclercq | ||
1867 | 1871 | Antoine Plouvier | ||
1871 | 1881 | Jean-Baptiste Moricot | ||
1881 | 1882 | Antoinel Laborie | ||
1882 | 1885 | Auguste Salmon | ||
1885 | 1904 | Victor Derocourt | ||
1904 | 1908 | Aimable Corbier | Conseiller général d'Heuchin (1904 → 1913) | |
1908 | 1909 | Henri Descottes | ||
1909 | 1916 | Aimable Corbier | Conseiller général d'Heuchin (1904 → 1913) | |
1916 | 1919 | Henri Descottes | ||
1919 | 1925 | Alfred Salmon | Agriculteur et brasseur Sénateur du Pas-de-Calais (1933 → 1936) Député du Pas-de-Calais (1924 → 1933) Conseiller général d'Heuchin (1913 → 1936) | |
1925 | 1929 | Joseph Descottes | ||
1929 | 1933 | Alfred Salmon | ||
1934 | 1935 | Ernest Dausque | ||
1935 | 1936 | Florent Vaillant | ||
1936 | 1945 | Adrien Blaringhem |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1945 | 1947 | Marcel Dollet | Brasseur Conseiller général d'Heuchin (1945 → 1955) Maire de Nédonchel (1929 → 1946) | |
1947 | 1948 | Abel Courtois | ||
1948 | 1953 | Paul Molon | ||
1953 | 1959 | Maurice Tel | ||
1959 | 1963 | Marcel Dollet | ||
1963 | 1965 | Jean Crépy | ||
1965 | 1965 | Marcel Dollet | ||
1965 | 1989 | Luce Leleu | PCF | |
1989 | 2001 | Michel Bécu | ||
mars 2001 | mars 2020 | Jean-Marie Olivier | Conseiller général d'Heuchin (2006 → 2015[23]) Réélu pour le mandat 2014-2020[24],[25] | |
24 mai 2020 | En cours (au 2 avril 2022) |
Geneviève Janssoone Czajka | Profession intermédiaire de la santé et du travail social Élue pour le mandat 2020-2026[26],[27] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[29].
En 2019, la commune comptait 1 633 habitants[Note 3], en augmentation de 0,49 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : 0 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
630 | 746 | 661 | 708 | 810 | 902 | 952 | 962 | 953 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
846 | 869 | 1 005 | 996 | 1 063 | 1 017 | 1 066 | 1 127 | 1 141 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 162 | 1 275 | 1 306 | 1 467 | 1 371 | 1 363 | 1 369 | 1 472 | 1 601 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 735 | 1 696 | 1 653 | 1 516 | 1 536 | 1 628 | 1 660 | 1 661 | 1 629 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 620 | 1 633 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 29,6 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 795 hommes pour 864 femmes, soit un taux de 52,08 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 3,6 |
6,6 | 75-89 ans | 13,2 |
16,7 | 60-74 ans | 18,1 |
18,5 | 45-59 ans | 16,5 |
18,7 | 30-44 ans | 18,8 |
17,2 | 15-29 ans | 13,9 |
21,7 | 0-14 ans | 15,9 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,5 |
5,4 | 75-89 ans | 8,9 |
15,9 | 60-74 ans | 17,3 |
20,2 | 45-59 ans | 19,4 |
19,1 | 30-44 ans | 18,2 |
18,6 | 15-29 ans | 16,3 |
20,3 | 0-14 ans | 18,3 |
Pernes dispose de nombreux associations, qui participent à la vie de la commune, manifestations locales, etc
Pernes est le siège depuis la fin 2016 d'une Maison de services au public où la population a accès aux services et conseils de la Poste, de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM), de la Caisse d’allocations familiales (CAF) ou de la Mutualité sociale agricole (MSA)[33].
La foire de Pernes, organisée conjointement par la commission des fêtes, le Comice agricole du canton, la municipalité de Pernes, le Crédit Mutuel de Pernes, l'harmonie Municipale "L'espérance" et des différents partenaires locaux, accueille chaque année plus de 4 000 visiteurs. La 78e édition de cette foire commerciale et agricole a eu lieu le [34].
Alfred Salmon, homme politique, ancien maire de Pernes.
![]() |
Les armes de la commune de Pernes se blasonnent ainsi : |
---|
Sur les autres projets Wikimedia :