Pair-et-Grandrupt [pɛʁ e ɡʁɑ̃ʁy] Écouter est une commune française située dans le département des Vosges en région Grand Est.
Pour les articles homonymes, voir Pair et Grandrupt.
Cet article est une ébauche concernant une commune des Vosges.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?). Le bandeau {{ébauche}} peut être enlevé et l’article évalué comme étant au stade « Bon début » quand il comporte assez de renseignements encyclopédiques concernant la commune.
Si vous avez un doute, l’atelier de lecture du projet Communes de France est à votre disposition pour vous aider. Consultez également la page d’aide à la rédaction d’un article de commune de France.
Pair-et-Grandrupt | |
![]() La mairie-école. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Saint-Dié-des-Vosges |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Saint-Dié-des-Vosges |
Maire Mandat |
Jean-Marie Gle 2020-2026 |
Code postal | 88100 |
Code commune | 88341 |
Démographie | |
Population municipale |
508 hab. (2019 ![]() |
Densité | 111 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 16′ 55″ nord, 7° 01′ 10″ est |
Altitude | 388 m Min. 354 m Max. 474 m |
Superficie | 4,58 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Saint-Dié-des-Vosges (banlieue) |
Aire d'attraction | Saint-Dié-des-Vosges (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Dié-des-Vosges-2 |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
La commune de Pair-et-Grandrupt regroupe à sa création, les communautés du Pair et de Grandrupt, d'où le nom qui lui a été attribué. Au milieu du XIXe siècle, s'y est joint le hameau de Vanifosse, qui auparavant faisait partie de la commune de Frapelle, comme l'attestent les nombreuses mentions relevées dans les états civils de ces deux communes.
La commune de Pair-et-Grandrupt s'étage sous forme de différents vallons et collines entre la prairie de la vallée de la Fave qui commence à 350 mètres d'altitude et les collines de l'Ormont au relief mamelonné vers le nord, en particulier à proximité du Chêne de la Vierge, arbre portant chapelotte sur la commune de Nayemont-les-Fosses à 474 mètres d'altitude. Le territoire forme un triangle entre Neuvillers-sur-Fave à l'est, Nayemont-les-Fosses à l'ouest et au nord, Remomeix et Sainte-Marguerite au sud.
Aux yeux des observateurs ignorants de la civilisation montagnarde vosgienne, la commune de Pair-et-Grandrupt ne semble pas affirmer une forte unité ; l'habitat de cette vieille contrée des collines de l'Ormont apparaît dispersé, le relief est vallonné et la voirie mal développée. Sa belle modernisation facilite pourtant l'alignement de nouvelles habitations qui colmate par ce récent réseau la vieille dispersion de fermes et de hameaux. En réalité, la rurbanisation après 1970 qui survient après une longue déprise agricole depuis 1890 a contribué à façonner le paysage. L'eau assez rare sur ce versant de montagne effondré a longtemps dicté les lois de répartition.[réf. nécessaire]
Nayemont-les-Fosses | Neuvillers-sur-Fave | |
![]() |
||
Sainte-Marguerite | Remomeix | Raves |
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Fave, la ruisseau la Morte, le ruisseau de l'Aunaie et le ruisseau du Pain[1],[Carte 1].
La Fave, d'une longueur totale de 22,2 km, prend sa source dans la commune de Lubine et se jette dans la Meurthe à Saint-Dié-des-Vosges, après avoir traversé onze communes[2].
La Morte, d'une longueur totale de 14,3 km, prend sa source dans la commune de La Croix-aux-Mines et se jette dans la Fave à Neuvillers-sur-Fave, après avoir traversé six communes[3].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Pair-et-Grandrupt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Dié-des-Vosges, une agglomération intra-départementale regroupant 16 communes[7] et 41 161 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[8],[9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Dié-des-Vosges dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 47 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (50,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (50,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,9 %), prairies (33,2 %), zones agricoles hétérogènes (8,9 %), zones urbanisées (7,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].
Pair-et-Grandrupt doit son appellation à deux gros hameaux ou centres d'habitats dispersés, le Pair et Grandrupt.
Le nom d'une localité comme (le) Pair ne provient pas, comme les médiévistes ont souvent pu l'affirmer, d'un pariage entre deux seigneurs avant le XIIIe siècle ou au Moyen Âge central. Lorsque deux financiers possesseurs de terres et de droits sur les habitants décide d'apparier et de gérer leurs possessions en commun et de façon indissociable pour éviter un émiettement préjudiciable. Même si cette association est apparemment solide et maintenue par la tradition paysanne soumis aux contraintes et aux devoirs envers ce partenariat seigneurial, elle ne laisse souvent aucune trace toponymique.
Grandrupt pourrait désigner une vallée moins étroite que les autres. Mais les collectes systématiques indiquent une ancienneté du tissu toponymique, peu compatible avec des appellations françaises modernes si ce n'est après déformation et incompréhension. L'interprétation en français des Lumières n'est en plus que bien peu pertinente car les vallées du flanc méridional effondré de l'Ormont (montagne) sont similaires, encaissées, tortueuses et étroites. Il reste que le gallo-romain Grangia, la grange d'ailleurs retrouvée dans les archives pour la Grande Fosse, Grangia Fossa, peut s'être accolé à rupti(s), génitif de rupt(us) "ruisseau en pente, fosse" (voir Rupt (toponyme)). Une grange dans une petite vallée étroite indique un lieu de pouvoir nourricier, qui est corrélé à une activité économique ou marchande. Ici point de véritable route, mais il reste une activité d'extraction[14]
En effet, en amont du vallon, une mine de cuivre[15], recelant peut-être d'autres oxydes métalliques, a été répertoriée dans les inventaires anciens. Il reste d'ailleurs de vieilles galeries difficilement accessibles. Les plus récentes datent d'une reprise d'activité au XVIe siècle. Les ressources minières les plus accessibles ont vraisemblablement été exploitées dès le Néolithique, contribuant ainsi à ouvrir le vallon à l'aide d'une voie et à l'installation de grange ou grenier à grains, haut édifice visible de loin.
Le versant méridional de l'Ormont, entre Vanifosse et Frapelle, a été éparpillé entre une multitude de protecteurs ou seigneurs tout en gardant un noyau d'administration longtemps ecclésiastique à partir de la grande mairie, héritière d'un monastère, Bertrimoutier. Cette entité assurait le contrôle de habitants qui souvent encore au dix-neuvième siècle portaient leurs morts au cimetière de Bertrimoutier.
Le Paire et Grandrupt forment un village du duché de Lorraine. Celui-ci a été détaché de Neuvillers, avec lequel il formait une seule grande communauté entre Nayemont et Frapelle à une date ancienne, probablement bien après que le vieux Villers eut été abandonné pour le nouveau Villers ou Neuvillers[16].
Mais il a existé une époque où les communautés montagnardes du versant méridional de l'Ormont avaient conscience d'appartenir à un vieil ensemble refuge dont un des centres-clefs était le vieux Villers. Les habitants du Pair-et-Grandrupt ont farouchement gardé depuis ce temps leurs droits d'usage, chauffage, marronnage, charronnage et clôture dans la forêt d'Ormont.
En 1594, il appartient à la prévôté de Saint-Dié et au bailliage de Nancy. Les différentes occupations françaises n'ont pas altéré cette organisation, mais le bailliage est placé à Saint-Dié en 1710. Les gouvernants de la subdélégation française en 1751 pour le compte de Stanislas, duc de Lorraine, rappellent la coutume lorraine.
En 1710, des documents fiscaux montrent 23 foyers et quatre garçons[17]. On peut estimer à plus d'une centaine et à moins de deux cents habitants en tenant de la misère et de l'extrême froidure, tantôt en glace, tantôt neige, durant les années 1680-1710.
La commune Le Paire-et-Grandrupt intègre le canton de Bertrimoutier, créé dans le nouveau district de Saint-Dié, du département des Vosges.
La statistique départementale signale que le cœur de cette modeste commune de 378 habitants est dans un vallon près de la rivière Fave, à 8 km de Saint-Dié et 65 km d'Épinal. Toutefois, la route départementale no 15, de Saint-Dié à Strasbourg, traverse le hameau de Vanifosse.
Ainsi, les hameaux principaux Grandrupt, Le Paire et Vanifosse, auxquels il faut adjoindre les censes nommées Les Ahelis, Bois du Paire, Champ du Bois, Goute du Paire et la Queshir, comptent 65 maisons, occupées par 95 ménages. Les enfants vont aux écoles des communes voisines, suivant la convenance.
38 électeurs censitaires ont seulement le droit et aussi le devoir d'élire un conseil de dix représentants, qui choisit le maire et son adjoint. En 1849, le maire Marchal et l'adjoint Cunin affrontent le premier exode des jeunes qui partent chercher un labeur mieux rétribué dans les usines de Saint-Dié.
La surface territoriale se restreint à 459 ha.
Un moulin à grains et deux scieries qui fonctionnent en saison attestent de l'activité de transformation des ressources.
1710 | 1780 | 1802 | 1830 | 1839 | 1845 | 1847 | 1849 | 1867 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
100 | 160 | 120 | 175 | 364 | 378 | 378 | 369 | 377 |
1880 | 1887 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
- | 351 | - | - | - | - | - | - | - |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant mars 2001 | En cours (au 18 février 2015) |
René Bastien | Professeur d'histoire-géographie |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].
En 2019, la commune comptait 508 habitants[Note 3], en diminution de 9,61 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,86 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
54 | 111 | 99 | 152 | 305 | 364 | 378 | 369 | 360 |
1861 | 1866 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
360 | 377 | 384 | 335 | 351 | 333 | 336 | 322 | 312 |
1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
302 | 290 | 272 | 256 | 259 | 235 | 217 | 217 | 200 |
1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2019 | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
282 | 406 | 417 | 439 | 472 | 539 | 510 | 508 | - |
Sur les autres projets Wikimedia :