Bertrimoutier est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.
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Bertrimoutier | |
![]() L'église Saint-Jacques-le-Majeur. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Saint-Dié-des-Vosges |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Saint-Dié-des-Vosges |
Maire Mandat |
Jacques Nicolle 2020-2026 |
Code postal | 88520 |
Code commune | 88054 |
Démographie | |
Gentilé | Bertrimonastérien(ne)s |
Population municipale |
306 hab. (2019 ![]() |
Densité | 82 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 16′ 21″ nord, 7° 03′ 18″ est |
Altitude | 444 m Min. 373 m Max. 596 m |
Superficie | 3,72 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Ban-de-Laveline (banlieue) |
Aire d'attraction | Saint-Dié-des-Vosges (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Dié-des-Vosges-2 |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.bertrimoutier.fr |
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Ses habitants sont appelés les Bertrimonastériens.
Bertrimoutier est située dans le canton de Saint-Dié Est et se trouve sur un plateau dont l'altitude varie entre 373 et 600 mètres.
Le village a une surface de 367 hectares dont 27 de forêt communale.
C'est une des 188 communes[1] du parc naturel régional des Ballons des Vosges.
Le village est principalement blotti le long de la Route départementale 23. Le noyau central de l'agglomération est regroupé autour de l'église et les habitations viennent se lover autour de l'édifice.
Les routes communales perpendiculaires à la départementale mènent aux villages limitrophes de Combrimont, Neuvillers-sur-Fave et Raves permettant ainsi de rejoindre les coteaux des fermes isolées de la vallée de la Fave.
![]() |
Neuvillers-sur-Fave | Combrimont | ![]() | |
N | Wisembach | |||
O Bertrimoutier E | ||||
S | ||||
Raves | Ban-de-Laveline |
Un sous-affluent de la Fave, le Blanc Rupt, borde la commune au sud jusqu'à sa confluence avec la Morte.
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la ruisseau la Morte et le ruisseau le Blanc[2],[Carte 1].
La Morte, d'une longueur totale de 14,3 km, prend sa source dans la commune de La Croix-aux-Mines et se jette dans la Fave à Neuvillers-sur-Fave, après avoir traversé six communes[3].
Bertrimoutier est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6]. Elle appartient à l'unité urbaine de Ban-de-Laveline, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[7] et 2 970 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[8],[9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Dié-des-Vosges dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 47 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (68 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (50,4 %), forêts (25,6 %), zones urbanisées (13,7 %), zones agricoles hétérogènes (10,4 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].
L'orthographe du toponyme a varié au cours des siècles : Bertrimoustie en 1278, Bertrimostier en 1284, Burtrimostier en 1285, Bertrymoustier en 1485, Bertremostier au XVe siècle, Bertrimostier en 1523. L'étymologie fait référence au monastère de Bertherus.
C'est à Bertrimoutier que fut créée la première des dix-huit colonies agricoles établies par les moines de Saint-Dié dès le VIIIe siècle. Le monastère (moutier) fut fondé vers 1171 par le moine Bertherus, disciple de saint Déodat, et dépendait du monastère de Saint-Dié. À son tour, la colonie de Bertherus essaima d'autres dans les vallons environnants.
À partir de 1331, Jean d'Eckerich[14] s’allie avec le duc de Lorraine pour combattre le comte de Bar. Jean d'Eckerich ravage Bertrimoutier, Provenchères-sur-Fave, Remomeix, Sainte-Marguerite et attire dans une embuscade les chanoines Jean de Toulon, Geoffroy d'Herbeuviller et Nicolas de Porcher qui commandaient les troupes du chapitre de Saint-Dié, les fait prisonniers et les enferme dans son donjon du Haut-Échéry pour lesquels il réclame 750 livres tournois de rançon.
Le village est indiqué sans le dénombrement établi en 1553 par Claude de Jussey pour les biens qu'il possédait dans les prévôtés de Saint-Dié, Dompaire, Bruyères et Arches. En 1681, le chapitre de Saint-Dié rendit foi et hommage au roi de France pour la mairie de Bertrimoutier. Comme on le constate, l'histoire de Bertrimoutier est étroitement liée au rôle qu'a joué le clergé dans la contrée. Les habitants de Bertrimoutier étaient astreints à des corvées au château du Spitzemberg, la moitié de la serrure de la grande porte, la moitié de la crôle ou pêle à feu et de la chaudière qui était fournie par la vouerie de la Haute-Pierre.
En 1790, la paroisse de Bertrimoutier, qui regroupait les bourgs de Combrimont, Bonipaire, Layegoutte, Lesseux, Frapelle, Neuvillers, Pair, Grandrupt et Raves, était déjà appelée la Grande Paroisse. En 1848, les hameaux de Bonipaire et de Layegoutte ont été rattachés à la commune. L'évolution de la population est liée au développement du village. Jusqu'au milieu du XIXe siècle, la population augmente sensiblement pour passer de 12 habitants en 1710 à 156 en 1847. Vingt ans plus tard la population de Bertrimoutier est multipliée par 2,1 passant à 328 habitants, ce qui explique le regroupement des hameaux de Bonipaire et de Layegoutte au village de Bertrimoutier. Avant 1848, Bonipaire et Layegoutte étaient réunis à Combrimont formant ainsi une commune distincte. C'est l'arrêté présidentiel du 21 juillet 1848 qui a formé la commune de Combrimont et réuni Bonipaire et Layegoutte à Bertrimoutier. Depuis la commune s'étend sur 357 hectares. Cette période correspond à la construction d'une nouvelle mairie et d'une nouvelle école à partir de 1865. La commune a atteint le pic de population avec 367 habitants en 1887. En 2014, la commune compte 351 habitants.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
Jean Masson | ||||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 1989 | juin 1995 | Pierre Rohrer (1936-2019) | Entrepreneur de pompes funèbres | |
mars 2001 | mars 2014 | Guy Hurstel | ||
mars 2014 | En cours | Christian Lemercier |
En 2015, les finances communales était constituées ainsi[15] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[17].
En 2019, la commune comptait 306 habitants[Note 3], en diminution de 3,16 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,86 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1856 |
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122 | 125 | 126 | 126 | 133 | 144 | 156 | 146 | 324 |
1861 | 1866 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
330 | 328 | 337 | 367 | 345 | 320 | 291 | 305 | 282 |
1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
259 | 232 | 267 | 253 | 236 | 209 | 225 | 211 | 231 |
1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 | 2017 | 2019 |
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265 | 346 | 341 | 336 | 369 | 374 | 320 | 310 | 306 |
Église Saint-Jacques-le-Majeur surmontée d'un clocher à bulbe[20].
Les monuments commémoratifs[23],[24].
Une nécropole militaire franco-allemande regroupe des victimes des deux camps de la Première Guerre mondiale.
La commune a été décorée de la Croix de guerre 1914-1918[25].
La vallée de la Fave, et particulièrement Bertrimoutier, étaient aux premières loges pour les bombardements qui atteignaient la crête des Vosges entre Allemands et Français au cours de la Grande Guerre 1914-1918. Les deux abbés de Bertrimoutier, deux frères, Paul et Charles Chalumeau, décidèrent d'entreprendre l'édification d'une statue du Sacré-Cœur si les villages de la Grande Paroisse étaient épargnés par les bombardements.
La guerre terminée, les pères Lavier et Laurent se rendirent à Bertrimoutier pour une mission d'évangélisation. Ceux-ci encouragèrent alors les paroissiens à édifier une statue du Sacré-Cœur en signe de témoignage et de reconnaissance envers le Christ d'avoir préservé la population d'un horrible carnage. C'est le site de la Hossière qui a été choisi en 1928 pour édifier la statue. Ce sommet avait l'avantage d'être visible de chacune des sept collines composant la Grande Paroisse situées au confluent des vallées de la Fave et de la Morte.
Vers l'été 1928, l'entreprise Guittjan de Saint-Dié fut chargée de couler le piédestal qui devait supporter la statue du Sacré-Cœur d'une hauteur de 2,5 m qui fut fondue à Vaucouleurs. C'est le voiturier Alphonse Deschamps de Raves qui fut chargé de véhiculer la statue de la gare depuis son village jusqu'au pied de la colline. Pour mener à bien le travail, on doubla l'attelage (six bœufs) pour atteindre le sommet de la Hossière. Un charpentier de Lesseux, Joseph Maurice, édifia une chèvre (échafaudage de grosses poutres). Avec l'aide d'un palan, on hissa la statue de trois tonnes sur son socle.
La cérémonie d'inauguration était présidée par Mgr Marmotin évêque de Saint-Dié lors de la fête du Christ-Roi en 1928. Les maires de sept communes portèrent, en se relayant, le dais de l'église jusqu'à la statue. Une cérémonie se déroula en 1929, puis plus rien jusqu'au début de la guerre 1939-1945. L'abbé Bonnard se rendit au Sacré Cœur et demanda au Christ d'épargner les villages de la barbarie nazie, promettant si les vœux était exaucés de se rendre annuellement en procession jusqu'à la statue du Sacré Cœur. Ce vœu fut exaucé jusqu'en 1965 sous la prêtrise de l'abbé Allier. Négligé depuis 1971, le lieu retournait à l'état sauvage. Durant l'hiver 1990-1991 un groupe de bénévoles défricha les alentours de la statue pour rendre le lieu plus fréquentable.
La communication au sein de la commune de Bertrimoutier se fait à travers deux média :
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