Lesseux est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.
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Lesseux | |
La mairie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Saint-Dié-des-Vosges |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Saint-Dié-des-Vosges |
Maire Mandat |
Raoul Partage 2020-2026 |
Code postal | 88490 |
Code commune | 88268 |
Démographie | |
Population municipale |
142 hab. (2019 ![]() |
Densité | 48 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 17′ 09″ nord, 7° 05′ 01″ est |
Altitude | Min. 382 m Max. 660 m |
Superficie | 2,94 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Saint-Dié-des-Vosges (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Dié-des-Vosges-2 |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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La commune de Lesseux est située en Déodatie dans le bassin versant de la Fave. C'est une des 188 communes[1] du parc naturel régional des Ballons des Vosges.
Elle fait partie de la Communauté d'agglomération de Saint-Dié-des-Vosges. Le village occupe une vallée en cul-de-sac, orientée est-ouest, s'ouvrant perpendiculairement sur la vallée de la Fave. Les Poilus durant la Grande Guerre l’avaient surnommé d’un joli nom : « Le Val de la Demi-Lune » en raison de sa forme caractéristique.
Le ruisseau de Lesseux est aussi dénommé Goutte Morelle (lieu où il prend sa source).
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la goutte Morel[2],[Carte 1].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Lesseux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Dié-des-Vosges, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 47 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6],[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (56,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (56,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (56,6 %), prairies (31,6 %), zones agricoles hétérogènes (11,8 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Un ancien camp romain aurait été établi sur la crête entre Combrimont et Lesseux (en lien avec le Camp de la Bure occupé par les Leuques). Le point de vue sur la Vallée de la Fave est en effet intéressant pour contrôler le passage dans la vallée débouchant sur celle de le Meurthe.
Le village s'est construit sur des terrains défrichés par les moines de Saint-Dié à l'instar des autres villages de la vallée.
La commune est en effet toujours rattachée l’Église Saint-Jacques et à la Grande Paroisse de Bertrimoutier (appelée ainsi car elle dépend directement du pape, qui compte aujourd’hui sept Communes). Ce lien avec Bertrimoutier est très ancien et à l’origine du village. Le nom de Bertrimoutier provient d’un prieuré puis d’un monastère (moutier) fondé par un moine nommé Bertherus en 1171 dépendant des chanoines du monastère de Saint-Dié. L’origine du village de Bertrimoutier remonte à la venue dans les Vosges de St Déodat qui construisit un monastère dans le « Val de Galilée » territoire possession du clergé et des chanoines de Saint-Dié. Cette paroisse fut le siège des 18 colonies agricoles établies par les moines de Saint Déodat dès le VIIe siècle. Selon Ruyr, «une forme de prieuré ou monastère » apparaît, créé et régi par un moine disciple de Saint Déodat (Dié) nommé BERTERIUS duquel, l’église et le village ont reçu le nom de Bertrimoutier. Le village était ainsi rattaché vers le Xéme siècle au Château du Spitzemberg résidence du Duc de Lorraine.[10]
Le village est probablement lié du moins par son nom à la forteresse féodale de Lusse construite au XIIIe siècle par Thiébaut de Jussey vassal du Duc de Lorraine afin d’améliorer le contrôle du passage dans la vallée de la Fave. Ce château qui est en ruine à la fin XVIe siècle, à la suite de la Guerre de Trente Ans, devient la propriété de la famille de Bazelaire chargé par Le Duc de Lorraine de la reconstruction de Saint-Dié. A cette occasion, la famille originaire de Bâle et Montmédy prend le titre « de Lesseux ».
La commune de Lesseux, créée en 1790, conserve après la Révolution Française des biens communs avec celle de Lusse. Vers 1830 ces biens indivis (forêt communales) ont été partagés entre les deux villages (parcelles de bois situées au dessus des Trois Maisons (lieux-dits « Raingoutte » qui font partie des forêts communales de Lesseux).
À la fin du XIXe siècle, après 1870, le village était quasiment frontalier de l'Allemagne (par les Chaumes de Lusse). Le village vivait de l'agriculture, de l'élevage et du bois. Il y avait d'importantes cultures de pomme de terre qui fournissaient des féculeries situées dans la vallée, notamment à Frapelle (pour la fabrication de fécule de pomme de terre destinée à fabriquer de la colle et utilisée dans le textile). Les Vosges étaient d’ailleurs l’un des premiers départements dans la culture des pommes de terre.
Lesseux fut le siège de combats importants durant la Première Guerre mondiale (côte 607), il était sur la ligne de front (entre 1914 et 1918). Les troupes se sont stabilisées sur les deux hauteurs du village (les Allemands au nord-est (côte 607) et les Français (Le Chapis) au sud-ouest). On retrouve de nombreux vestiges signe d’intenses combats sur les deux flancs de la vallée (il n’est pas rare de trouver des balles, des éclats d’obus, des chiques de shrapnels au sol dans le village, les anciens du village, enfants lors des événements, relataient qu’ils entendaient les soldats crier d’effrois et de douleur appelant leur mère durant les combats sur les deux coteaux). Les anciennes fermes ont d’ailleurs été en grande partie détruites à la suite des combats. On reconnaît les fermes reconstruites après la guerre (les linteaux sont droits parfois avec une poutre en acier, elles n’ont plus la forme voûtée en grès rose). La commune a été décorée de la croix de guerre 1914-1918 le [11].
L'école communale, à classe unique, comptait jusqu'à une trentaine d'élèves en 1900. L’école gérait une petite pépinière scolaire qui se situait en face de l’ancienne Mairie, ceci jusqu’entre les deux Guerres. Les élèves effectuaient les semies et allaient repiquer les arbres dans les forêts communales (sur le Communal). L’école fut fermée en 1980 (avec 6 élèves la dernière année). Un regroupement scolaire avec Provenchères-sur-Fave dura de 1981 à 2001. Durant quelques années une annexe de classe maternelle de ce regroupement fut installée dans l’ancienne école communales. Aujourd'hui le village fait partie du Syndicat Intercommunal des Écoles de Lusse.
Le paysage a été profondément modifié à la suite de la tempête Lothar 1999. Les crêtes boisées d’épicéas à la fin de XXe siècle sont aujourd’hui partiellement dénudées et ont retrouvé en partie durant quelques années leur visage de la fin du XIXe siècle où les champs dominaient.
En 2015, le budget de la commune était constitué ainsi[12] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1790 | 1798 | Jean-Baptiste Durain | ||
1800 | 1803 | Jean-Baptiste Benoit | ||
1803 | 1815 | Jacques Lemaire | ||
1816 | 1830 | Jean-Baptiste Humbert | ||
1831 | 1832 | Jean-Joseph Petitdidier | ||
1832 | 1833 | Jean-Baptiste Kemlin | ||
1834 | 1839 | Jean-Joseph Marchal | ||
1840 | 1845 | Jean Baptiste Humbert | ||
1845 | 1858 | Jean-Nicolas Bareth | ||
1859 | 1862 | Jean-Baptiste Humbert | ||
1862 | 1865 | Émile Nicolas Jeandel | ||
1865 | 1867 | Jean-François Michel | ||
1867 | 1869 | Jean-Nicolas Colin | ||
1869 | 1872 | Émile Nicolas Jeandel | ||
1872 | 1876 | Jean Baptiste Mangel | ||
1877 | 1885 | Jean-Baptiste Mainbourg | ||
1885 | 1888 | Jean-Baptiste Colin | ||
1888 | 1900 | Émile Siblot | ||
1900 | 1934 | Gustave Martin | Menuisier (petit fils par alliance de Jean-Nicolas Bareth) | |
1934 | 1947 | Léon Humbert | ||
1947 | 1953 | Seffre | ||
1953 | 1955 | Justin Schwint | ||
1955 | 1970 | Paul Jallon | ||
1970 | mars 1989 | Robert Seffre (1932-2019) | ||
mars 1989 | mars 2008 | Robert Lallemand | Artisan (arrière-arrière-arrière-petit-fils de Jean-Nicolas Bareth, arrière-petit-fils de Gustave Martin, petit neveu de Léon Humbert) | |
mars 2008 | avril 2014 | Philippe Tridon | Médecin urgentiste | |
avril 2014 | En cours | Raoul Partage |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].
En 2019, la commune comptait 142 habitants[Note 3], en diminution de 20,67 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,86 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
181 | 180 | 169 | 208 | 218 | 241 | 223 | 222 | 218 |
1861 | 1866 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
206 | 204 | 193 | 195 | 185 | 175 | 192 | 184 | 161 |
1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
169 | 107 | 139 | 123 | 130 | 126 | 125 | 130 | 95 |
1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 | 2017 | 2019 |
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111 | 123 | 108 | 110 | 142 | 147 | 177 | 151 | 142 |
Sur les autres projets Wikimedia :
site perso d’un habitant avec anciennes cartes postales de Lesseux