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Ostabat-Asme
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Ostabat-Asme
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Elle a été créée par la réunion des communes d'Ostabat et d'Asme.
Géographie
Localisation
La commune d'Ostabat-Asme se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[1].
Elle se situe[Note 1] à 100 km par la route de Pau (57,0 km à vol d'oiseau)[2], préfecture du département, à 64 km de Bayonne (42,0 km à vol d'oiseau)[3], sous-préfecture, et à 15 km de Saint-Palais (8,4 km à vol d'oiseau)[4], bureau centralisateur du canton du Pays de Bidache, Amikuze et Ostibarre dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[1].
La commune fait en outre partie du bassin de vie de Saint-Palais[1].
Sur le plan historique et culturel, Ostabat-Asme fait partie de la province de la Basse-Navarre, un des sept territoires composant le Pays basque[Note 3],[6]. La Basse-Navarre en est la province la plus variée en ce qui concerne son patrimoine, mais aussi la plus complexe du fait de son morcellement géographique[7]. Depuis 1999, l'Académie de la langue basque ou Euskalzaindia divise la Basse-Navarre en six zones[8],[9]. La commune est dans le pays d’Ostabarret (Oztibarre), à l’est de ce territoire[10].
La partie sud de la région est constituée de flyschs bleus du Crétacé supérieur, très épais (plusieurs kilomètres) et à fort pendage avec des dépôts alluvionnaires (sables et argiles surmontés de limons) du quaternaire[12] le long de la Bidouze[13],[Carte 1],[Carte 2]. La partie nord est faite de flysch à silex. À la limite des deux une faille est visible près d'Harambeltz[14]. Ce type de terrain est peu propice aux captages d'eau, inexistants sur la commune qui est alimentée par les sources Zahagui et Hastokia à Hosta et Ur Belcha à Musculdy[15] dépendantes du massif karstique des Arbailles.
La région est située en zone sismique 4[16] correspondant à un risque moyen. L'évènement récent (depuis 1980) le plus important s'est produit en 2008. Situé à 5km de profondeur, sa magnitude était ML=2,6[17], donc trop faible pour être ressenti.
Hydrographie
Réseaux hydrographique et routier d'Ostabat-Asme.
La commune est drainée par la Bidouze, l'Harambeltzko erreka (ruisseau d'Harambelz), l'Ithurriberriako erreka (ruisseau Ithuriberria), le Bersaitsko erreka (ruisseau Bersaita), le Laxagaco erreka (ruisseau de Laxague), le Carrica çarreco erreka (ruisseau d'Asme), et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 18 km de longueur totale[18],[Carte 3],[13],[19].
La Bidouze, d'une longueur totale de 82,2 km, prend sa source dans la commune d'Aussurucq dans le massif des Arbailles et s'écoule du sud vers le nord. Elle traverse la commune et se jette dans l'Adour à Guiche, après avoir traversé 26 communes[20].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique franc», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[21]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[22].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[21]
Moyenne annuelle de température: 13,6°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 1,1 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 6 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 12,1 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 8,6 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[24] complétée par des études régionales[25] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Aicirits», sur la commune d'Aïcirits-Camou-Suhast, mise en service en 1993[26] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[27],[Note 6], où la température moyenne annuelle est de 14,1°C et la hauteur de précipitations de 1 216,7 mm pour la période 1981-2010[28].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Biarritz-Anglet», sur la commune d'Anglet, mise en service en 1956 et à 44 km[29], la température moyenne annuelle évolue de 14,1°C pour la période 1971-2000[30], à 14,3°C pour 1981-2010[31], puis à 14,6°C pour 1991-2020[32].
Milieux naturels et biodiversité
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives «Habitats» et «Oiseaux», constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 7].
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la «directive Habitats»: «la Bidouze (cours d'eau)»[34], d'une superficie de 2 570ha, un vaste réseau hydrographique drainant les coteaux du Pays basque[35],[Carte 4].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
les «landes, bois et prairies du bassin de la Bidouze» (11 263,46ha), couvrant 25 communes du département[37];
le «réseau hydrographique de la Bidouze et annexes hydrauliques» (2 867,4ha), couvrant 30 communes dont 1 dans les Landes et 29 dans les Pyrénées-Atlantiques[38].
Urbanisme
Typologie
Ostabat-Asme est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 9],[39],[40],[41].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Palais, dont elle est une commune de la couronne[Note 10]. Cette aire, qui regroupe 25 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[42],[43].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (52,6% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (54,6%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
zones agricoles hétérogènes (41,1%), forêts (27,6%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (25%), prairies (6,3%)[44].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle)[Carte 6], la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 7].
Château de Latsaga et cimetière de l'église Saint-Jean (site protégé[13]).
Burguzaharia, lieu hypothétique de l'ancienne cité romaine de Carasa[45];
Asme Chilo, un ensemble de fermes au sud de la commune[Carte 8];
Gasteluzahare, sommet de colline où a existé un oppidum;
Harambels, lieu d'un ancien prieuré-hôpital dont subsiste le prieuré;
Irizola, l'ancienne ville basse du Moyen Âge où se trouvaient les hôpitaux Saint-Antoine (Ospitalia) et Ospital Zaharre ainsi que l'église Saint-Antoine, tous disparus[46],[47];
Latsaga, où se trouve le château près duquel existait l'église Saint-Jean[46],[Carte 9], détruite au XIXesiècle[48], dont subsiste le cimetière;
Markotegia, comportant un pont sur la Bidouze près duquel on trouvait le moulin de Fallot[Carte 9];
Sainte-Catherine, situé entre Irizola et Harambelz, où se trouvaient l'hôpital et la chapelle Sainte-Catherine du Désert (ou du Sinaï)[Carte 6] détruits durant la période révolutionnaire[49].
Voies de communication et transports
Ostabat-Asme est desservie par la route départementale D 933 entre Saint-Palais et Saint-Jean-Pied-de-Port, la D 508 vers Lantabat via le col d'Ipharlatze et la D 602 vers Juxue.
Il existe une ligne de bus sur la D 933.
La gare TER la plus proche est celle de Saint-Jean-Pied-de-Port à 19,3 km (ligne Saint-Jean-Pied-de-Port - Bayonne).
La gare TGV la plus proche est celle d'Orthez à 48,7 km (ligne Tarbes - Paris Montparnasse).
L'aéroport le plus proche est celui de Biarritz à 64,4 km.
94,9% des ménages ont au moins une voiture et 51,9% en ont deux ou plus en 2018[50].
Les transports utilisés en 2018 pour se rendre au travail sont les suivants[50]:
Moyen de déplacement
pas de déplacement
26,7%
marche, roller, patinette
4,7%
vélo (y compris VAE)
0
2 roues motorisées
1,2%
voiture
67,4%
transport en commun
0
Risques majeurs
Le territoire de la commune d'Ostabat-Asme est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité moyenne)[51]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[52].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment la Bidouze. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 2007, 2008, 2009 et 2014[53],[51].
Ostabat-Asme est exposée au risque de feu de forêt. En 2020, le premier plan de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été adopté pour la période 2020-2030[54]. La réglementation des usages du feu à l’air libre et les obligations légales de débroussaillement dans le département des Pyrénées-Atlantiques font l'objet d'une consultation de public ouverte du 16 septembre au 7 octobre 2022[55],[56].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Ostabat-Asme.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[57]. 99,9% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59% au niveau départemental et 48,5% au niveau national)[Carte 10]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 11],[58].
Toponymie
Mentions anciennes
Le toponyme Ostabat apparaît sous les formes Ostebad (1167[47], cartulaire de Sorde, page 45[59]), Ostavayll (XIIesiècle[47], collection Duchesne volume CXIV, feuillet 161[60]), Aussebat (1243[47], rôles gascons), Ostasvaylles (1350[61]), Ostabailles (1383[47], titres de la Camara de Comptos[62]), Ostavayt (1413[61]), Sent-Johan d'Ostabat (1469[47], chapitre de Bayonne[63]), Ostabag et Hostabat (1472[47] pour ces deux formes, notaires de Labastide-Villefranche, no2, feuillet 22[64]), Nostre-Done de l'espitau d'Ostabat (1518[47], chapitre de Bayonne[63]).
Le nom français actuel est une francisation du nom occitan Òstavath, et n'a pas pour origine le nom basque. D'après Philippe Veyrin[65], bat provient du gasconvath[batʲ] et signifie «val»; Ostabat signifie donc «vallée de Hosta».
Le toponyme Asme apparaît sous les formes Azpun jauregui (1350[61]), Azpe (1413[61]) et Azme (1481[47], chapitre de Bayonne[63]).
Jauréguy était un fief vassal du royaume de Navarre, cité dans le dictionnaire topographique Béarn-Pays basque de 1863[47].
La région est peuplée à l'époque protohistorique comme en témoigne les vestiges d'une enceinte fortifiée (gaztelu zahar) à cheval sur les communes d'Ostabat, de Larceveau et Lantabat[67], ainsi que de nombreux tumulus[13],[68]. Il existe quelques traces de peuplement au Néolithique[13].
L'endroit, situé dans le pagus de Cize[69] et peuplé par les Tarbelles, se trouvait sur la voie romaine Bordeaux-Astorga, décrite par l'itinéraire d'Antonin. On en trouve quelques traces qui permettent de la situer. Le tracé adopté était Larceveau Chahara - Asme Burguzaharia[Carte 9],[Note 12] - Ostabat - Harambeltz, qui correspond approximativement au chemin de Saint-Jacques. Peut-être Asme constituait-il l'étape nommée Carasa (ou Carassa)[45].
Ostabat est vraisemblablement créé au XIesiècle et appartient à Arnaud Ier Garcia, seigneur de Mixe et d'Ostabarret, fief vassal du duc d'Aquitaine. Ses possessions sont dévolues au royaume de Navarre en 1196[70]. Il partage ses biens pour apanager son fils Garcie Arnaud des baronnies de Luxe, Lantabat et Ostabat[71], lequel rendra hommage au roi en 1226.
Le XIIIesiècle est l'époque d'un conflit territorial du roi de Navarre avec la couronne anglaise auquel se superpose une lutte entre les Luxe et les Agramont[Note 13]. En 1266 une guerre brève éclate où Ostabat participe comme arsenal et camp militaire[72].
Le village devient une étape importante du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle car il est à la confluence de trois des chemins jacquaires majeurs[73]. Il acquiert de l'importance au XIIIesiècle avec de nouveaux arrivants. La ville neuve (iriberri), de type bastide[49],[Note 14], est peuplée par l'octroi du for de Morlaàs et une enceinte est créée par Pierre-Arnaud II, seigneur de Luxe, Lantabat et Ostabat[74]. Les remparts, contrevenants au for de Navarre[Note 15], sont rapidement démantelés en 1228 sur ordre de Sanche le Fort. Il n'en reste aujourd'hui qu'un simple vestige.
Au recensement fiscal de 1350 on compte 68 feux à Ostabat dont une vingtaine d'auberges dont témoignent les noms de famille des propriétaires[71], deux hôpitaux, trois églises et deux prieurés-hôpitaux financés par un péage[73]. Celui d'Harambeltz, créé au XIIesiècle à l'écart du bourg, existe encore. À ce moment Asme compte 21 feux[72].
Cette période profite au village: en 1236 Thibaut Ier de Navarre autorise l'accès aux moulins royaux de Saint-Jean-Pied-de-Port[72] et quelques décennies plus tard Charles II de Navarre concède le droit de tenir marché[74].
La région est ultérieurement sévèrement touchée par la peste noire. Le recensement[75] à caractère fiscal de 1412-1413, réalisé sur ordre de Charles III de Navarre[76] montre une diminution par deux du nombre de feux à Ostabat (37 contre 68 en 1350) et Asme (10 contre 21). Celui de 1551 des hommes et des armes qui sont dans le présent royaume de Navarre d'en deçà les ports[77], révèle une démographie renouvelée avec 33 feux à Asme.
En 1512 Ferdinand le Catholique conquiert la Navarre dont les nobles, parmi lesquels figure Jaime de Laxague[48], font acte de soumission le 5 juin 1513 à Ostabat. Les états de Navarre sont réunis le 14 juin 1514 également à Ostabat, complétant provisoirement la réunification de la Basse-Navarre avec la soumission des nobles encore insoumis comme Jean III de Luxe, baron d'Ostabat[78]. Après la reconquête partielle de Jean III de Navarre les armées de Charles Quint, sous le commandement de Philibert de Châlon, incendient le village en 1523[79].
En 1515 Ostabat obtient le titre de «ville», lui conférant les capacités juridiques en tous domaines et le droit de représentation aux États. Ces droits disparaissent ultérieurement, sans doute à la fin du XVIesiècle[80].
Afin de rétablir la prospérité commerciale d' autrefois, Henri III de Navarre et IV de France concède à Ostabat une foire annuelle et le droit d' édifier une halle pour un marché bimensuel ainsi qu'une foire annuelle, comme «principale ville de commerce et de passage de notre dit Royaume de Navarre et Pais souverain de Béarn»[74] en compensation de «la ruine par l'armée espagnolle, tellement que depuis elle ne s'est pas remise comme avant».
À partir du XVIIesiècle le pèlerinage de Compostelle décline. Les derniers prieurés-hôpitaux avec leurs donats, parmi lesquels celui d'Harambels, disparaissent en novembre 1784 par lettre patente de Louis XVI[81]. Cette période correspond au retour à un environnement rural.
En 1790 les communes d'Ostabat et d'Asme sont intégrées au canton de Larceveau, dans le district de Mont-Bidouze (nom révolutionnaire de Saint-Palais). La Révolution française est mal accueillie dans la région. En 1795 le curé d'Ostabat et le vicaire d'Harambeltz, réfractaires sont déportés[82].
La commune est créée le [83] par la réunion des communes d'Ostabat et d'Asme, à l'instar de nombreuses communes des Basses-Pyrénées dans la période 1841-1842.
La Première Guerre mondiale entraîne une hécatombe d'hommes jeunes puisque 14 d'entre eux meurent. Cela représente environ un quart des hommes de la tranche 21-49 ans susceptibles de porter une arme[84].
Héraldique
Le blason est celui des Salaberri de la salle d'Ostabat[85].
Blasonnement:
D'argent à la fasce coupée d'or et d'azur accompagnée en pointe de deux vaches affrontées de gueules.
Personnalités liées à la commune
Blason des Laxague.
Pées de Laxaga (Laxague), qui accompagne Thibaut II de Navarre à la huitième croisade avec Louis IX en 1270. Il est mentionné dans divers actes[48] dont un concernant le prieuré-hopital de Harambeltz en 1249[81],[70].
Pes de Laxague (1320 - 29 mai 1393) est au service de Charles II puis de Charles III de Navarre. Il participe à la bataille de Cocherel (1364), commande une compagnie de Navarre en Albanie lors de la prise de Durazzo (1376), à la campagne d'Italie pour l'antipape Clément VII et aux campagnes du roi de Castille en 1384 et 1385 contre Jean Ier (roi du Portugal). Il devient chevalier, puis ricombre et enfin chambellan et mène des ambassades auprès de Jean Ier de Castille (1387), du roi de France Charles VI (1388-1389) et de Mathieu de Foix-Castelbon, vicomte de Béarn (1392). Il fait construire le château de Latsaga à Asme où il décède. Il est inhumé dans sa chapelle de l'église Saint-Jean.
Dominique Elichiry (5 avril 1882 - 24 janvier 1956), Juste parmi les nations[86],[87].
Pierre Jauréguy, né le à Ostabat et mort le à Arancou[88], est un vétérinaire et un joueur de rugby, détenteur de quatre sélections en équipe de France.
Son frère, Adolphe Jauréguy, né le à Ostabat et mort le à Saint-Jean-Pied-de-Port, fut sélectionné à trente-et-une occasions en équipe de France. Il fut également vice-champion olympique en 1920 et vainqueur des Jeux lnteralliés en 1919.
Marcel Mendiharat-Pommies, né à Ostabat en 1914 et mort en 2007, est un évêque catholique français, évêque de Salto (Uruguay) de 1968 à 1989.
Politique et administration
Municipalité
Pour la période antérieure à 1841 les maires d'Ostabat et les maires d'Asme sont donnés dans les articles correspondants.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[98]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[99].
En 2019, la commune comptait 195 habitants[Note 16], en diminution de 2,99% par rapport à 2013 (Pyrénées-Atlantiques: +2,8%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
326
302
332
376
438
424
630
569
588
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
518
501
465
426
414
426
394
381
398
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
385
382
394
341
436
400
365
356
308
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
278
256
256
235
219
229
197
200
194
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
195
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[100] puis Insee à partir de 2006[101].)
Histogramme de l'évolution démographique
Logement
En 2018 les 112 résidences se partagent en 96 maisons (85,7%) et 16 appartements (14,3%). Le nombre moyen de pièces est de 6,3 pour les maisons et 3,8 pour les appartements[50].
Logements en 2018
nombre
pourcentage
résidences
112
---
principales
79
70,5
secondaires
21
18,8
vacantes
12
10,7
Date de construction des résidences principales
nombre
pourcentage
avant 1919
28
35,4
1919-1945
4
5,1
1946-1970
11
13,9
1971-1990
12
15,2
1991-2005
6
7,6
2006-2015
18
22,8
Emploi et revenus
En 2019 le revenu médian par unité de consommation est de 18 260 €[50] contre 22 040 € pour l'ensemble des Français[102].
En 2018 les résidents occupent 109 emplois dont 86 sont situés sur la commune. Ces emplois se répartissent de la façon suivante[50]:
Type d'emploi
salarié
51
fonction publique, CDI
41
CDD
4
Emploi aidé
4
apprentissage, stage
2
non-salarié
35
indépendant
27
employeur
7
aide familial
1
Équipements
La commune dispose d'une maison de la petite enfance et d'un centre de loisirs scolaires[13]. Elle a eu une ikastola de 1999 à 2007, date à laquelle celle-ci a été transférée à Larceveau.
Elle accueille dans les locaux de la mairie une antenne du CFPPA des Pyrénées-Atlantiques.
Les équipements sportifs se limitent à un fronton au centre du village.
Économie
L'activité est principalement agricole. La commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.
Culture locale et patrimoine
Patrimoine civil
Atalburu de la maison Barca (1825).
Atalburu de la cave d'Aguerre (1749).
Maison Arrocain / Chancho de 1816.
Château de Latsaga.
Une étude[46] sur la formation de la ville nouvelle d'Ostabat et un inventaire topographique ont été menés par le ministère de la Culture.
Une enceinte protohistorique fortifiée[67] (à cheval sur les communes de Lantabat et de Larceveau-Arros-Cibits) se trouve au lieu-dit Gasteluzahare (de gaztelu, équivalent du latin castellum[72]). Cette enceinte, située à 472 m d'altitude et couvrant environ 1 ha comportait 7 lignes de défense constituées de parapets de terre[103]. Les fragments des plus anciennes poteries trouvées sur place remontent au IIesiècle avant notre ère. Cette enceinte était utilisée pour la défense contre les incursions celtes ou lors de conflits locaux.
Le château de Latsaga ou château de Laxague[104],[48],[Note 17] qui a été construit au XIVesiècle à partir d'un bâtiment fortifié du XIIIesiècle, puis modifié à la fin du XVesiècle[105].
Des fermes[106] des XVIIe, XVIIIeetXIXesiècles sont inventoriées par le ministère de la Culture;
Des restes de rempart détruits en 1228 par Sanche le Fort, roi de Navarre sont visibles dans l'angle sud-est de la ville[107].
Patrimoine religieux
Église Saint-Jean-Baptiste et fronton.
Chapelle Saint-Nicolas-de-Myre à Harambelz.
Maison Ospitalia (XIXesiècle), à l'emplacement de l'hôpital Saint-Antoine.
De nombreux tumulus sont répertoriés sur le territoire de la commune ou à cheval avec celle de Lantabat[13]. Celui situé au lieu-dit Haranbelzeko Bizkarra est l'un des plus grands du Pays Basque. Il est voisin d'un camp occupé au Néolithique[68].
Ostabat-Asme est à la croisée historique des chemins du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, en particulier de la via Podiensis et de la via Lemovicensis, venant de Vézelay et de Limoges, qui empruntent toutes les deux le GR65, inscrit par l'UNESCO au patrimoine mondial entre Aroue et Ostabat[108].
La chapelle Saint-Nicolas-de-Myre à Harambeltz[109] (Harambelz[Carte 9], Aranbels, Arambelz, Arambels[71], Farambels[73], Harembels[47], Harambela[Carte 6]) date du XIIe siècle (ou antérieure car elle est citée dans un document daté de 1106 et une maison voisine reconstruite au XVIIIesiècle se prétend fondée en 984[110]), des XIIIeetXVIIesiècles.
Elle est l'unique vestige du prieuré-hôpital indépendant de tout ordre religieux dédié à Saint Nicolas, patron des voyageurs.
Elle renferme un retable peint du XVIIesiècle, une belle statue de l'apôtre et un curieux relief en bois représentant la Vierge trônant sur un coffre. À remarquer, le chrisme du XIesiècle au-dessus de la porte, surmonté d’une croix de Malte et d’une étoile à cinq branches, ainsi que le porche sous lequel se reposaient les pèlerins.
Le ré-emploi de pierres pour sa construction montre l'existence d'une chapelle pré-romane antérieure.
Depuis la fermeture du prieuré-hôpital de Harambeltz, par Louis XVI en 1784, quatre familles de donats se sont instituées propriétaires de la chapelle qu'elles ont pris en charge de génération en génération. Leurs descendants vivent encore aujourd'hui dans les maisons voisines de la chapelle. Copropriétaires de la chapelle, ils en assurent en commun l'entretien. Le proche logis d'une famille de donat porte sur sa façade une inscription du XVIIIesiècle mentionnant l'édification de leur maison en 984 et sa reconstruction en 1786, deux ans après la suppression des hôpitaux et des donats en Basse-Navarre.
À l'entrée du village la vieille maison «Ospitalia», anciennement hôpital Saint-Antoine dans la ville basse (Irizola)[81], a renoué avec sa tradition hospitalière sous la forme d'un gîte d'étape. En face se trouvait l'église Saint-Antoine, encore présente au début du XIXesiècle[Carte 9].
L'église Saint-Jean-Baptiste ou église du Sacré-Cœur de Jésus dont les plans furent dessinés par l'architecte palois Maurice Lévy date de 1889[111];
Notes et références
Notes et cartes
Notes
Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
Le Pays basque comprend sept provinces dont trois au nord qui forment le pays basque français: le Labourd, la Soule et la Basse-Navarre.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[23].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[33].
Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent:
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
Lieu-dit nommé Burguzahar sur le cadastre napoléonien.
Les seigneurs de Luxe et ceux de Gramont sont cousins. Leur rivalité sera arrêtée par l'intervention de Charles II de Navarre en 1385. La chapelle Saint-Antoine de Musculdy est construite à cette occasion. Les affrontements reprendront ultérieurement, en particulier lors des guerres de religion entre les Luxe catholiques et les Gramont protestants.
La ville a la forme d'un quadrilatère de 150 m sur 100 m, avec rue médiane, deux rues parallèles de part et d'autre, les croisements étant à angles droits.
Le For Général de Navarre de 1238 édicte les relations entre le roi de Navarre et ses vassaux.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Le nom de Laxague apparaît dans divers documents anciens sous la forme Latsaga, Laxague, La Sague, Lasague, Lagssague, Latchague, Latxaga, Latssague, Lacxague[71].
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
Louis de Buffières et Jean-Michel Desbordes, De la voie romaine au chemin de Saint-Jacques: le franchissement du port de Cize, Eusko Ikaskuntza/Société d'Études basques, (ISBN2-910023-80-X)
Recensements cités par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque III: Évolution économique et sociale du XVIe au XVIIIe siècle, t.3, Donostia / Bayonne, Elkarlanean, , 411p. (ISBN8483317443 et 9788483317440, OCLC466971263), p.25. Le même ouvrage de Manex Goyhenetche indique (page 284) qu'il faut compter une moyenne démographique de 5.5 par feu.
Transcrit et publié par Ricardo Cierbide, Censos de población de la Baja Navarra, Max Niemeyer Verlag, Tübingen, 1993
Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, E 575, transcrit par Louis Baratchart dans Les amis de la vieille Navarre, janvier 1995, pages 44-54
Antton Curutcharry, La conquête de la Navarre, Elkar, (ISBN978-84-15337-64-5)
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