Nogent-le-Roi est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.
Pour les articles homonymes, voir Nogent.
Pour la ville de la Haute-Marne, qui a porté dans le passé le nom de Nogent-le-Roi, voir Nogent (Haute-Marne).
Nogent-le-Roi | |
![]() Le château de Nogent-le-Roi. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Centre-Val de Loire |
Département | Eure-et-Loir |
Arrondissement | Dreux |
Intercommunalité | Communauté de communes des Portes Euréliennes d'Île-de-France |
Maire Mandat |
Philippe Renaud 2020-2026 |
Code postal | 28210 |
Code commune | 28279 |
Démographie | |
Gentilé | Nogentais |
Population municipale |
3 981 hab. (2019 ![]() |
Densité | 306 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 38′ 58″ nord, 1° 31′ 46″ est |
Altitude | Min. 91 m Max. 138 m |
Superficie | 13,01 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Nogent-le-Roi (ville-centre) |
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Épernon |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.nogentleroi.fr |
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Nogent-le-Roi est située dans la vallée de l'Eure, qui traverse la ville.
Nogent-le-Roi se trouve à 8 km de Maintenon, 12 km d'Épernon, 18 km de Dreux et 27 km de Chartres et de Rambouillet.
Chaudon | Bréchamps | Coulombs |
Ormoy | ![]() |
Lormaye |
Néron | Pierres | Villiers-le-Morhier |
En 1972, la commune de Vacheresses-les-Basses est rattachée par fusion association à Nogent-le-Roi.
La ville est au carrefour des routes D 983, D 4, D 26 et D 929.
La construction d'un contournement de la ville par l'ouest est en cours depuis 2007[1].
Les gares SNCF les plus proches sont celles de Maintenon et d'Épernon.
La commune est desservie par la ligne 89 et la ligne 8 du Transbeauce (Dreux - Nogent-le-Roi - Maintenon).
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Marville - Man », sur la commune de Marville-Moutiers-Brûlé, mise en service en 1975[8] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 581,7 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Chartres », sur la commune de Champhol, mise en service en 1923 et à 20 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[12] à 11 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[14].
Nogent-le-Roi est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Nogent-le-Roi, une agglomération intra-départementale regroupant 5 communes[18] et 9 122 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[19],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire regroupe 1 929 communes[21],[22].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (75,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (66,7 %), zones urbanisées (17,1 %), zones agricoles hétérogènes (7,3 %), prairies (6,4 %), forêts (2,6 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Nogent-le-Roi est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[24]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[25].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau et par ruissellement et coulée de boue, notamment l'Eure. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999, 2000 et 2018[26],[24].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines[27]. L'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[28].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 58,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 219 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1102 sont en en aléa moyen ou fort, soit 90 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[29],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[24].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[30].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Novigentum Castrum en 1028, Nogentum Eremberti en 1040[31]("Nogent l'Erembert", nom dû à la famille Erembert qui y vivait au XIe siècle, Nungentum en 1179[32], Nogentum Columbense en 1200[33](en raison de sa proximité de Coulombs), Nogentum Loirembert en 1260[34], Nougent le Roi en 1282, Nogent le Rambert en 1298[35], Nogentum Regis en 1300 (Polyptyque de Chartres), Nogen le Roi en 1612 (terrier de la Musse), Saint Sulpice de Nogent le Roy en 1736 (pouillé), Nogent le Roulebois en 1793.
La mention la plus ancienne de Nogent-le-Roi est Novigentum castrum en 1028[36]. Ce toponyme, comme la plupart des Nogent de France vient du gaulois novio- signifiant « nouveau », et le suffixe *-entum indiquant "un habitat", Nogent signifie « le nouveau village »[36],[37].
Le déterminant, « du roi », apparaît sous le règne de Philippe Auguste[38]. Nogent-le-Roi fut une ville où les rois de France ont souvent fait rédiger leurs actes de souverains, comme Pacy-sur-Eure ou Pont-de-l'Arche.
Située au cœur du pays des Carnutes, une ville gallo-romaine porte le nom de Noviomagus. C'est un marché, une ville de foires, dont les traces archéologiques se situent à Senantes, à 4 km.
Dans le courant du Xe siècle, la ville passe sous la suzeraineté des comtes de Chartres, et donc des comtes de Blois-Champagne[39]. C'est Hugues de Blois, un frère aîné d'Eudes Ier de Blois, qui récupère l'abbatiat laïc[40] de l'abbaye de Coulombs et ainsi l'avouerie du domaine situé à Nogent.
En 986, ses probables enfants héritent de ses charges : Hugues de Beauvais hérite de la seigneurie châtelaine de Nogent et son frère cadet Roger Ier, futur évêque de Beauvais, de la seigneurie abbatiale de Coulombs[41].
Hugues de Beauvais est assassiné en 1008 ; si Roger Ier récupère ses charges à Dreux, c'est leur neveu par alliance Isembart ou Erambert qui héritera du titre de châtelain de Nogent. C’est le fils d’un premier mariage de Renart de Broyes, l'époux de leur sœur Héloïse de Pithiviers. Il représentera avec sa belle-mère les intérêts de la Maison de Blois.
En 1028, la ville est appelée Novigentum Castrum[42] dans la charte de refondation de Coulombs. Le bourg castral se développe au point qu'on l'appelle aussi Nogent-l'Erambert[43] ou en latin Novigentum Eremberti[44].
Hugues Bardoul, fils aîné d'Isembart, hérite ensuite de Nogent. Il est également seigneur de Pithiviers, de Broyes et de Beaufort en Champagne. Les maîtres de la ville et du château sont appelés seigneurs, barons, ou plus volontiers châtelains de Nogent.
La fille d'Hugues Bardoul, Isabelle de Broyes († 1066), dame châtelaine de Nogent quamdan dominam de Novigento, épouse Simon Ier de Montfort. Leur fils Amaury II de Montfort-l'Amaury (1056 - † 1089) prend la ville et le château, alors une motte, en 1080[45]. À sa mort, sa sœur Isabeau de Montfort (Amaury II et Isabeau avaient pour demi-sœur et demi-frère la célèbre Bertrade, Simon II et Amaury III) transmet Nogent aux Tosny de Conches par son mariage avec Raoul (Ralph) II ou III le Vieux † 1102 < Raoul III ou IV < Roger II ou III < Raoul IV ou V < Roger III ou IV († vers 1208/1209) < Raoul V ou VI († 1239). Mais vers 1203, le roi Philippe Auguste saisit tous les biens normands des Tosny à cause de leur fidélité à Jean sans Terre.
En 1125 la ville s'appelle Novionum[42], puis sur le Cartulaire de Dreux elle prend le nom de Nungetum[46] en 1179. En 1180 un tournoi de chevaliers oppose Maintenon et Nogent (Nungetum). En 1208 : fondation de l'abbaye bénédictine Notre-Dame de Coulombs dont dépend Nogent. La ville est une place forte qui contrôle le chemin de Dreux à Chartres et à l'Eure. Elle s'appelle Nungetum-Columbense (Nogent-Coulombs)[47].
En 1218, Philippe Auguste reçoit directement la ville en cadeau d'Isabelle/Elisabeth de Blois, comtesse de Chartres, fille de Thibaud V de Blois et suzeraine de Nogent : Nogent-le-Roi prend alors son nom actuel et appartient à la Couronne. La gabelle de Chartres doit donner tous les ans au Seigneur de Nogent-le Roi la charge d'un mulet de sel blanc[48]. St Louis y séjourne régulièrement et y débute même un pèlerinage pieds nus vers Chartres, selon les mémoires de Joinville[49]. Entre 1270 et 1285, la ville s'appelle alors Nogent-l'Isembert ou l'Esembert. Philippe III le Hardi y séjourne régulièrement. La ville s'appelle alors suivant les cas : Nogentum-Loirembert, Nogent-le-Rambert ou Nogent-le-Roi[50]. En 1300 la ville est appelée Nogentum-Rega dans le polyptyque de Chartres.
Le comté de Chartres est acquis par Philippe IV le Bel en 1286, qui le donne en 1290 à son frère Charles de Valois, et la seigneurie-châtellenie de Nogent est confiée aux puînés de la famille royale, les comtes d'Évreux ensuite rois de Navarre (Louis d'Evreux, frère de Philippe le Bel et de Charles de Valois reçoit Anet, Montchauvet, Bréval, Mantes, Pacy et Nogent en < Philippe d'Evreux, marié à sa petite-cousine Jeanne de France, fille de Louis X, petite-fille de Philippe le Bel et reine de Navarre < Charles II le Mauvais, roi de Navarre). Le Charles de France, comte de Valois, d'Alençon et de Chartres, fils de Philippe-le-Hardi meurt au château de Nogent-le-Roi[51] chez son neveu Philippe-le-Sage, comte d'Evreux et roi de Navarre (ou à proximité, au Perray, juste au nord de Rambouillet).
Le , décès du fils de Charles de Valois, le Roi de France Philippe VI de Valois, à Nogent-Le-Roi[52] (ou à l'abbaye de Coulombs, voisine) : Jean le Bon, son propre fils, présent, revient à Vincennes et devient roi de France[53]. Nogent-le-Roi est alors la seconde ville du pays chartrain. Après la trahison de Charles le Mauvais fils de Philippe d'Evreux, Nogent-le-Roi et Anet reviennent à la Couronne de France en 1363[54], c'est-à-dire aux rois Valois. Début de la rénovation du château sur ordre de Charles V, . La ville est connue pour ses draperies[55]. Le château est un lieu de combat perpétuel sous les règnes de Charles VI et Charles VII[56]. En 1421, la ville est prise par les Anglais, commandés par Henri V d'Angleterre[57]. La ville est reprise par les Français commandé par Giraud de la Pallière pour le dauphin Charles VII en 1427. En 1428, la ville est prise par les Anglais commandé par le Comte de Salisbury, qui passe au fil de l'épée la garnison française[58].
Charles VII donne Nogent, Anet, Bréval et Montchauvet à son conseiller-chambellan Pierre de Brézé en . Sous Pierre de Brézé, comte de Maulévrier, Grand sénéchal de Normandie, Nogent reçoit en 1444 le titre de ville du Roi Charles VII. Pierre de Brézé, favori et homme de confiance du roi, bon capitaine, fait réédifier le château. La baronnie revient ensuite à son fils Jacques de Brézé Grand sénéchal de Normandie et gendre malheureux de Charles VII. Le Charles VII est au château.
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Le roi de France Henri II, en 1548 tente de rendre l'Eure navigable à nouveau de Chartres à Nogent-le-Roi[66]. Guillaume Métezeau exécute le retable de l'église de Nogent-le-Roi en 1552. Le , après la bataille de Dreux qui opposa catholiques et protestants le 19 et où le Prince de Condé fut défait par le Duc de Guise[67], l'ambassadeur d'Angleterre Trochkmorton et François Péruchel lieutenant du prince de Condé, sont arrêtés à Nogent-le-Roi par ledit duc de Guise dit le Balafré dans le château qui appartenait alors à Françoise de Brézé, la duchesse de Bouillon[68],[69]. En 1538 Françoise de Brézé, fille de Louis de Brézé et de Diane de Poitiers épouse le maréchal Robert IV, Seigneur de La Marck, duc de Bouillon et comte de Braine, qui hérite donc de Nogent-le-Roi. Leurs fils et petits-fils les ducs Henri-Robert († 1574), Guillaume-Robert († 1588) et sa sœur Charlotte († 1594) auront aussi Nogent, puis Charles-Robert comte de Maulévrier et de Braine frère cadet d'Henri-Robert († ), et enfin son propre fils cadet Louis de La Marck marquis de Mauny († 1626), frère d'Henri-Robert II duc de Bouillon et comte de Braine († 1652), et d'Alexandre de La Marck (abbé d'Igny et de Braine ; † 1625). Puis Nogent est vendu en 1628 à Nicolas Bautru ci-dessous.
Nogent-le-Roi est un bastion des troupes d'Henri III en 1589. La population excédée par les vexations que ses troupes exerçaient sur elles assiègent le château. Les assiégeants sont commandés par un chanoine de Chartres à l'artillerie. Les troupes se rendent, et ont la vie sauve mais le commandant du château Poussemotte de Chartres s'enfuit : rattrapé il fut tué sur la place des Halles. Peu de temps après, le , le château est repris et la ville pillée par les troupes royales qui pendent le capitaine gardant le château[58],[70].
La ville est appelée Nogen-le-Rey en 1612. En 1628, la seigneurie (baronnie-châtellenie) est vendue à Nicolas (de) Bautru, marquis de Tremblay, frère cadet de Guillaume, et en août 1636, la baronnie de Nogent-le-Roi est érigée en Comté pour Nicolas Bautru († 1661), Capitaine des gardes de la Porte, et favori du Cardinal de Richelieu[56] (frère de Guillaume Bautru II, comte de Serrant, académicien et diplomate ; voir des précisions sur les Bautru à l'article qui lui est consacré).
En 1736, la ville prend le nom de Saint-Sulpice de Nogent-le-Roy (du nom de l'église paroissiale, cf. ci-dessus-1494, et plus bas). Armand (de) Bautru, le fils de Nicolas, est aussi comte de Nogent [† 1672 ; x Diane Charlotte Nompar de Caumont, sœur du duc de Lauzun < parents de Louis-Armand Bautru, comte de Nogent < Henriette-Emilie Bautru († 1757), x 1743 Louis IV marquis de Melun-La Borde-Maupertuis (1703-63)[71], sans postérité].
Les difficultés financières s'accumulent, le château dont il subsiste des parties s'écroule faute de réparations, il n'en reste rien aujourd'hui... Vers 1746, Emilie et Louis de Melun vendent le comté de Nogent au Maréchal-Duc de Noailles[72] (1678-1766) < Louis, autre maréchal-duc de Noailles et comte de Nogent (1713-93). En 1771 Nogent-le-Roi compte environ 1200 habitants. elle est alors considérée comme un petit port fluvial : « C'est à cette ville que la rivière Eure commence à porter bateau » avec des chemins de halage jusqu'à Chartres et vers Rouen[72]. Nogent-le-Roi compte 700 fiefs et 70 grandes terres[73].
Pendant la Révolution française, la ville prend le nom de Nogent-le-Roulebois, du nom de la seconde rivière qui la traverse.
La ville est décrite, en 1817 comme siège d'une justice de paix dépendant d'Orléans, et ayant six foires par an et un marché par semaine pour 1300 habitants. Elle possède trois moulins à farine. Son terroir est fait de " labours, prairies, vigne et bois "[74].
Entre 1821 et 1822, ce qui reste de l’ancien château est démoli par l’entrepreneur Théodore Noël. Puis le maire de Nogent-le-Roi de 1861 à 1894, Eugène Mesquite, par ailleurs collaborateur du Baron Haussmann, fait construire la ligne de chemin de fer Dreux-Maintenon (mise en service en 1887) et bâtir l’hôpital, l’école maternelle, l’hôtel de ville et à partir de 1860 sur les ruines de l'ancien château-fort, un château dans le style Louis XIII, par Alfred Chapelain. Il adjoint au pastiche des éléments Renaissance qui viennent du Château de Grogneul à Saint-Piat. Aujourd'hui dans le parc de 90 ha s'ébattent une centaine de daims en semi-liberté[75].
Le PC de la 8e division légère d'infanterie coloniale est installé à Nogent-le-Roi en 1940 lors des violents combats du 12 au qui l'oppose à l'armée allemande (combat de Chartainvilliers).
Tête de liste | Liste | Premier tour | Sièges | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | CM | CC | |||||
Philippe Renaud | DVD | 737 | 59,87 | 22 | 4 | |||
Patrick Prieur | Divers | 494 | 40,12 | 5 | 1 | |||
Inscrits | 2 709 | 100,00 | ||||||
Abstentions | 1 455 | 53,71 | ||||||
Votants | 1 254 | 46,29 | ||||||
Blancs et nuls | 23 | 0,85 | ||||||
Exprimés | 1 231 | 45,44 | ||||||
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1971 | 1980 | Edmond Thorailler | UDR | Notaire Conseiller général du canton de Nogent-le-Roi (1970-1980) Député de la deuxième circonscription d'Eure-et-Loir(1958-1967 et 1968-1973) |
1980 | 1995 | Michel Beaujouan | DVD | Conseiller général du canton de Nogent-le-Roi (1980-1994) |
1995 | mai 2020 | Jean-Paul Mallet[78] | Enseignant du 1er degré | |
mai 2020 | En cours | Philippe Renaud[78],[79] | DVD | Ancienne profession intermédiaire |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[80]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[81].
En 2019, la commune comptait 3 981 habitants[Note 8], en diminution de 3,49 % par rapport à 2013 (Eure-et-Loir : −0,32 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 277 | 1 290 | 1 242 | 1 226 | 1 303 | 1 320 | 1 336 | 1 359 | 1 464 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 466 | 1 412 | 1 487 | 1 436 | 1 486 | 1 559 | 1 531 | 1 573 | 1 618 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 680 | 1 712 | 1 778 | 1 488 | 1 500 | 1 424 | 1 314 | 1 471 | 1 420 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 733 | 1 789 | 2 527 | 3 267 | 3 832 | 4 142 | 4 067 | 3 998 | 4 157 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 116 | 3 981 | - | - | - | - | - | - | - |
Nogent-le-Roi comporte sept édifices classés ou inscrits au titre de monument historique. Le village est dominé par la haute silhouette de l'église Saint-Sulpice et surplombé par une colline couronnée par le château de Nogent.
Classé MH (1908)[85].
Sa construction débute au XVe siècle. La première pierre est posée en 1494 par Louis de Brézé, seigneur de Nogent. Elle est bâtie sur un ancien sanctuaire décrit au XIe siècle dont il ne reste plus de vestiges. Sa construction se prolonge jusqu'au XVIIe siècle. L'église était accolée au château fort. Ses murs au sud laissent apparaître des traces de fortifications de la ville.
Le monument ne fut cependant jamais terminé[86]. La rue principale en avant fait place à la nef de deux travées qui ne fut jamais faite (milieu du XVIe siècle). D'où la façade, sur laquelle il manque les ornements, et qui par une simple porte ouvre directement sur le chœur et le déambulatoire typique de la Renaissance (fin XVe siècle) lui donnant un étrange sentiment de déséquilibre. Le transept est début XVIe siècle. La tour extérieure fut construite au XVIIe siècle. On peut voir sur la porte Est les traces du chemin de ronde du château, à laquelle l'église était appuyée et faisant partie du système défensif.
L'intérieur est richement orné de vitraux, mais aussi de cénotaphes et retables en bois et d'une grille de chœur du XVIIIe siècle. Les armoiries des familles nogentaises ornent les clés de voûte. Celles de la famille de Bautru sont devenues celle de la ville. On peut voir dans l'église :
Inscrit MH (1993)[91]
Dans la rue du Général-de-Gaulle, plusieurs maisons anciennes à pans de bois des XVe et XVIe siècles ont été inscrites au titre de monument historique :
Dans la rue du Faubourg Valmorin, au no 49, se trouve également une maison du XVIe siècle, appelée « Maison de Blévy », située autrefois à Blévy en face de l'église, Classé MH (1914)[96].
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Les armes de la commune de Nogent-le-Roi se blasonnent ainsi : |
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