Coulombs est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.
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Coulombs | |
![]() La mairie de Coulombs. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Centre-Val de Loire |
Département | Eure-et-Loir |
Arrondissement | Dreux |
Intercommunalité | Communauté de communes des Portes Euréliennes d'Île-de-France |
Maire Mandat |
Jean-Noël Marie 2020-2026 |
Code postal | 28210 |
Code commune | 28113 |
Démographie | |
Population municipale |
1 343 hab. (2019 ![]() |
Densité | 108 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 39′ 13″ nord, 1° 32′ 42″ est |
Altitude | Min. 91 m Max. 148 m |
Superficie | 12,48 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Nogent-le-Roi (banlieue) |
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Épernon |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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La commune de Coulombs est située sur la rive droite de l'Eure.
Bréchamps | Saint-Laurent-la-Gâtine | Faverolles |
Bréchamps | ![]() |
Senantes |
Nogent-le-Roi | Lormaye | Villiers-le-Morhier |
Longueur de la voirie : 26,169 km.
Les gares SNCF les plus proches sont celles de Maintenon et d'Épernon, situées respectivement à 9 et 12 km.
La commune est desservie par la ligne 8 Dreux - Nogent-le-Roi - Maintenon du Réseau de mobilité interurbaine (Rémi).
Les arrêts sont : Église - Haut Murger - Chandelles
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Houx », sur la commune d'Houx, mise en service en 1951[7] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,8 °C et la hauteur de précipitations de 604,8 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Chartres », sur la commune de Champhol, mise en service en 1923 et à 21 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[11] à 11 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[13].
Coulombs est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Nogent-le-Roi, une agglomération intra-départementale regroupant 5 communes[17] et 9 122 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire regroupe 1 929 communes[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (72,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (67,7 %), forêts (14,1 %), zones urbanisées (10,2 %), prairies (4,2 %), zones agricoles hétérogènes (2 %), eaux continentales[Note 8] (1,8 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Coulombs est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau et par une crue à débordement lent de cours d'eau, notamment la Maltorne et l'Eure. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1995, 1999 et 2016[25],[23].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines[26]. L'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[27].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 87,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 621 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 614 sont en en aléa moyen ou fort, soit 99 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[28],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[23].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[29].
Coulomb. n. m. milieu XIIIe siècle. Variante : Coulon. Latin Colombus = pigeon. Columbum aboutit régulièrement en français à coulon = le pigeon. Coulomb en est la forme savante. Coulomb ou Coulon : éleveur de pigeons. Nom de personne dès 1292.
Colombas, 1028 (Archives départementales d'Eure-et-Loir-H, Abbaye Notre-Dame de Coulombs) ; Columbensibus, 1184 (Actes de Philippe II Auguste, n° 125) ; Columbae, 1243 (Archives départementales d'Eure-et-Loir-H, Abbaye Notre-Dame de Coulombs) ; Colons, 1331 (Archives départementales d'Eure-et-Loir-H, Abbaye Notre-Dame de Coulombs) ; Coulons, 1381 (Archives départementales d'Eure-et-Loir-H, Abbaye Notre-Dame de Coulombs) ; Coulon, juillet 1398 (Archives nationales-JJ 153, n° 376, fol. 256 v°) ; Coulomb, janvier 1410 (Archives nationales-JJ 164, n° 85, fol. 53 v°) ; Coulons, août 1416 (Archives nationales-JJ 169, n° 344, fol. 231) ; Coulomb, octobre 1489 (Archives nationales-JJ 225, n° 977, fol. 205 v°) ; Coullombs, mars 1501 (Archives nationales-JJ 234, n° 236, fol. 134 v°) ; Coullombz, 1589 (Archives départementales d'Eure-et-Loir-H, Abbaye Notre-Dame de Coulombs) ; Coullombs, 1740 (Bibliothèque municipale d’Orléans, Ms 995, fol. 59) ; Coulombs, XVIIIe s. (Carte de Cassini).
Le pluriel indiquerait un lieu d’élevage de pigeons.
L'abbaye Notre-Dame de Coulombs, de l'ordre de Saint-Benoît, fut fondée vers le VIIIe siècle le long de l'Eure puis restaurée en 1029 par le premier abbé Béranger. La localité porta successivement les noms de : Colombas (1028), Columbœ (1243), Colons (1331), Coulons (1381), Coulombz (1589), Saint Cheron de Coulombs (1736)[30]. Il ne reste de la puissante abbaye carolingienne que de rares vestiges dans les propriétés privées, comme le portail roman que l'on voit en traversant la ville.
L'histoire politique de l'abbaye est un long conflit d'autorité avec le roi de France qui régente le château-fort de Nogent-le-Roi à 1 km[31].
1160 - De retour de croisade Louis VII confirme le droit de haute et basse justice de l'Abbaye.
1183 - Philippe-Auguste autorise l'abbaye à utiliser le bois des forêts des Yvelines pour faire du bois et perches pour les vignes. (autorisation confirmée par Saint-Louis en 1268)
1350 - Le roi de France Philippe VI de Valois meurt à l'abbaye de Coulombs le 22 août 1350.
1422 - Henri V roi d'Angleterre et de France séjourne à l'Abbaye. Henri V envoie la relique du Saint Prépuce à Londres auprès de sa femme, Catherine de Valois (1401-1437), qui accouche de Henri VI. La relique est restituée mais d'autres abbayes tentent de la conserver arguant que l'Abbaye de Coulombs n'est pas assez sûre.
1433 - Charles VII autorise la navigation de l'Eure pour transporter des tonneaux de vins produits à Chartres, l'abbaye de Coulombs s'y oppose. Les moines cultivent des vignes et font du vin.
1464 - Louis XI vient visiter l'abbatiale alors qu'il est l'hôte de Pierre de Brézé, seigneur de Nogent-le-Roi.
1475 - 14 juin Jacques de Brézé, seigneur de Nogent-le-Roi tue sa femme, Charlotte de France, elle est enterrée dans l'église de Coulombs.
1494 - Jacques de Brézé est inhumé à côté de son épouse.
1507 - Louis de Brézé, seigneur de Nogent-le-Roi s'oppose à l'abbé Guillaume de Hargeville et conteste la dîme sur les maisons données à l'Abbaye.
En 1514, l'abbatiale perd ses privilèges sur Nogent-le-Roi.
1550- Jacques de Havard, seigneur du Thuillay et de Senantes reconnaît que l'église de Faverolles dépend de l'abbaye de Coulombs.
1562 - Destruction partielle due à la bataille de Dreux.
1568 - L'armée du prince de Condé pille l'abbaye avant le Siège de Chartres.
1588 -Pillage de l'abbaye par un chef de bande catholique nommé « Marigny ».
1589 - Le maréchal de Biron loge ses troupes dans l'abbaye en occupant le siège de Nogent-le-Roi.
1592 - 6 février - Claude de La Trémoille, second d'Henri IV y installe ses troupes.
1595 - 14 janvier l'abbaye de Coulombs fait allégeance à Henri IV.
1607 - Le duc de Sully fait construire un pont pour relier Coulombs à Nogent-le-Roi et ainsi enjamber le marécage qui entoure l'Eure.
1614 - 18 septembre Louis XIII confirme la vente de l'Abbaye au prince de Condé.
1615 - 20 juin, Louis XIII confisque les biens du prince de Condé qui s'est opposé à lui.
1686 - Construction de l'aqueduc de Maintenon, l'abbaye est réquisitionnée pour soigner et loger la troupe qui le construit.
1711 - Inondation extraordinaire due à de fortes chutes de neige.
1744- Mai Violent orage de nuit - les récoltes sont perdues et les maisons s'effondrent
1789 - 13 mars - Les religieux ont autorisation de rentrer dans l'abbaye
1791 - 27 janvier - Vente de l'abbaye en lots et de ses mobiliers. L'abbatiale est détruite pendant la Révolution.
1816 - Elle est transformée en carrière. Le cloître de l'abbatiale est démonté et reconstruit à Lèves (Chartres).
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1945 | 1959 | Victor Sage | ||
1959 | 1963 | Georges Touraille | ||
1963 | 1995 | Etienne Petit | DVD | |
1995 | 2008 | Michel Lesimple | ||
2008 | En cours | Jean-Noël Marie[32],[33] | Agriculteur sur moyenne exploitation |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[35].
En 2019, la commune comptait 1 343 habitants[Note 9], en diminution de 6,48 % par rapport à 2013 (Eure-et-Loir : −0,32 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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819 | 847 | 869 | 845 | 855 | 888 | 865 | 858 | 814 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
782 | 745 | 731 | 761 | 717 | 700 | 691 | 665 | 695 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
748 | 749 | 767 | 671 | 657 | 578 | 556 | 556 | 582 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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609 | 606 | 714 | 868 | 1 244 | 1 265 | 1 286 | 1 309 | 1 433 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 377 | 1 343 | - | - | - | - | - | - | - |
Regroupement pédagogique avec les communes voisines de Lormaye, Senantes, Saint-Lucien.
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Les armoiries de Coulombs se blasonnent ainsi :
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