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Nibas est une commune rurale picarde du Ponthieu situé à 17 km à l'est du Tréport-Mers-les-Bains et de la Manche, à la même distance à l'ouest d'Abbeville et à 55 km au nord-est d'Amiens, desservi par l'ancien tracé de l'ex-route nationale 25 (actuelle RD 925), permettant des accès aisés à Dieppe et Abbeville.
Elle comprend cinq hameaux et écarts: Saucourt, Rembehen, Le Bocquet, Wailly et Petit-Saucourt.
Depuis le , la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime.
En 2019, Nibas est desservi par les lignes d'autocars no2 et no5 (Mers-les-Bains - Friville - Abbeville et Cayeux - Friville-Escarbotin - Abbeville) du réseau Trans'80, Hauts-de-France, chaque jour de la semaine sauf le dimanche et les jours fériés[1].
Communes limitrophes
Le territoire de Nibas est limité par celui des communes d'Arrest, Ochancourt, Valines, Feuquières, Fressenneville, Friville-Escarbotin, Saint-Blimont et Pendé:
Nibas est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Friville-Escarbotin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 33 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89,7%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (76,7%), prairies (9,7%), zones urbanisées (7,1%), forêts (3,8%), zones agricoles hétérogènes (2,6%)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
Dès 809, Dom Grenier relève Nibat. En 1262, apparaît Nibas, Nisbat en 1301, Nybas en 1539[9].
Histoire
Préhistoire
Dans une carrière, à la sortie du village, vers Saucourt, des haches en silex, très bien taillées, des ossements et des dents d'éléphants ont été trouvés[a 1].
Antiquité
Un cimetière gallo-romain est mis en évidence dès 1885, de nombreux objets sont exhumés[a 2].
Un sarcophage du Bas-Empire (IIIesiècle-IVesiècle) est mis au jour en 1987, accompagné d'objets divers[10].
Le sarcophage du Bas-Empire
Moyen Âge
La Terre des tombes, située sur le territoire de la commune d'Ochancourt, marque, dit-on, le lieu où furent inhumés des combattants ayant participé à la bataille de Saucourt-en-Vimeu remportée par le roi des Francs, Louis III, et son armée contre les Vikings en août 881.
Gaston Vasseur (Nibas et ses annexes), nous apprend que ce fut également le lieu où les deux armées se rencontrèrent. Les Vikings auraient laissé 8 000 des leurs sur le champ de bataille[a 3].
Article détaillé: Bataille de Saucourt-en-Vimeu.
En 1262 et 1269, l'abbaye de Saint-Valery possède la vicomté et toute justice à Nibas[b 1].
Pendant l'hiver 1657-1658, la fonte des neiges provoque l'inondation d'une grande partie des maisons[b 2].
En 1690, les de Ponthieu viennent de prendre le titre de Nibas. Ils tiennent une ferme en trois fiefs relevant en partie de l'abbaye et en partie de M. d'Ochancourt l'Éperon[b 3].
Carte de Cassini (vers 1750) sur laquelle figurent les hameaux de Rembehen, Bocquet,Wailly et Saucourt, ainsi que les moulins à vent.
En 1791, les biens de la commune appartenant aux religieux de Saint-Valery, aux minimesses d'Abbeville et au prieuré Saint-Pierre d'Abbeville sont vendus comme biens nationaux de janvier à juillet, par lots[b 4].
Temps modernes
Le , une femme se noie dans l'Avalasse à Rimbehen. Une croix de fer forgé marque l'emplacement du drame[11].
Lors de la Guerre franco-allemande de 1870, six hommes du village trouvent la mort. La troupe prussienne occupe la commune.
Nibas au début du XXesiècle
La place du village
Le centre du village
Nibas a perdu 31 de ses enfants lors de la Première Guerre mondiale.
Retraité Réélu pour le mandat 2020-2026[14],[15],[16]
Politique de développement durable
Le parc éolien de Nibas se compose, en 2020, de quatorze éoliennes en trois rangées, deux de six éoliennes, et une de deux[17]. Les deux éoliennes construites en 2018, de 136,2 m de hauteur en bout de pale, ont une puissance totale de 4,6 MW et une production de 12,9 GWh/an, «équivalent à la consommation électrique de plus de 4 000 habitants par an, chauffage inclus»[17] et sont suivies par la société EnergieTeam, classée 4e exploitant français d'éolien[18].
Population et société
Démographie
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].
En 2019, la commune comptait 852 habitants[Note 3], en augmentation de 2,04% par rapport à 2013 (Somme: −0,2%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
827
922
925
944
923
1 036
1 026
977
987
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
965
961
987
915
911
888
900
886
912
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
822
806
749
679
715
698
697
651
713
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
728
712
652
719
809
749
812
837
852
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
852
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique
Enseignement
Relevant de l'académie d'Amiens, la commune gère une école primaire qui compte 65 élèves à la rentrée scolaire 2017[23].
Sports
L'US Nibas-Fressenneville est le club de football du village. Il est issu de la fusion entre l'Association des Anciens Élèves de Nibas et de l'Athlétique Club Fressenneville. Il évolue en Départemental 1 au stade Marcel-Poiret de Fressenneville et les plus jeunes au stade Roger-Piot de Nibas.
Autres équipements
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La commune dispose d'une bibliothèque à Nibas-Saucourt, qui accueille chaque mois l'association des Picardisants du Vimeu[24].
La communauté de communes du Vimeu demande en 2020 la déclaration d'utilité publique d'un projet d'une aire de grand passage pour les gens du voyage sur 4ha, près de la limite avec Feuquières-en-Vimeu[25].
Article connexe: Aire d'accueil pour les Gens du voyage en France.
Économie
Le hameau de Saucourt abrite des établissements industriels dont l'activité principale est liée à la petite métallurgie[26].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Un des deux colombiers qui encadraient la porte d'entrée du manoir subsiste à Rimbehen. Rond, appareillé de brique et de pierre, son toit est en poivrière[27].
L'église Saint-Valery est du XVIesiècle, le clocher actuel date de 1748.
La chapelle de Saucourt, ruinée par les guerres, elle est reconstruite en 1697. Elle est consacrée à saint Louis[b 5].
Le château de Saucourt appartenait avant 1800 à la famille Blancart. Il fut détruit en partie par un incendie en 1846[b 6].Il est actuellement la résidence de la famille de Colnet.
Croix médiéviale de Saucourt. En tuf, placée autrefois dans un champ, près d'un moulin à vent encore visible au XIXesiècle, elle aurait témoigné de la mort d'un jeune garçon, frappé par une aile du même moulin. Dans la mémoire locale, elle rappelle la bataille de Saucourt, en 881. Elle a été restaurée en 2009 et replacée près du carrefour entre la RD 925 et la RD 48[28].
Église Saint-Valery de Nibas.
Le monument aux morts.
Chapelle de Saucourt.
Croix médiévale de Saucourt.
Calvaire dressé en 1912, entre Nibas et Saucourt.
Personnalités liées à la commune
Louis Rocque (1696-1760), né et mort à Nibas, il y écrit trois ouvrages d'astronomie et géométrie[a 5].
Marius Touron (1882-1915), poète charron, habitant de Nibas, lauréat de l'Académie française, mort à la guerre. Une rue du village porte son nom[29].
Gaston Vasseur[30] (1904-1971), linguiste et historien picard, auteur de nombreux ouvrages sur la région du Vimeu, particulièrement d'une Histoire de Nibas et ses annexes, depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, imprimerie G. Bourgeois, à Méricourt-Ribemont, prix Le Prince 1923, couronné par la Société des antiquaires de Picardie. Gaston Vasseur est aussi l'auteur du Dictionnaire des parlers picards du Vimeu (Somme) , publié en 1963, réédité en 1998, ouvrage essentiel qui a posé une pierre majeure dans la dialectologie picarde. Considéré comme un ouvrage de référence, ce dictionnaire est à la fois un ensemble de définitions précises et un véritable outil de travail. Il s’adresse tant au spécialiste qu'au chercheur (avec ses indications phonétiques) et à l’utilisateur profane (grâce à une graphie proche du français).
Héraldique
Les armes de la commune se blasonnent ainsi:
de gueules à la hache franque d'argent, couronnée d'or et accostée de deux épées hautes d'argent garnies d'or[Note 4].
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Décision du conseil municipal en 1980.
Références
Ouvrages
Gaston Vasseur, Nibas et ses annexes depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, 67 rue Saint-Jacques, 75005 Paris, Le Livre d'Histoire-Lorisse, reprise de l'édition de 1929, , 294p. (ISBN2-84373-565-3, ISSN0993-7129)
p.115.
p.116.
p.123.
p.170.
p.191.
Rémi Dimpre, Histoire de Saint-Blimont et des villages alentour, Woignarue, La Vague verte, coll.«Jusant», , 118p. (ISBN2-913924-29-8, présentation en ligne)
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Jacques Garnier, «Dictionnaire topographique du département de la Somme» in Mémoire de la société des antiquaires de Picardie, A. Picard, Paris, 1878, p. 110 (lire en ligne)
Jean-Luc Collart, «Une sépulture du Bas-Empire découverte à Nibas (Somme)», Revue archéologique de Picardie, nos3/4, , p.119-125 (lire en ligne, consulté le ).
Jean-Louis Gaillard, Fressenneville, el poéyi d'chés metteux d'fu, édit. Vague verte à Woignarue-80460, coll.«collection Souvenance», , p.43.
Le Courrier picard, édition Picardie maritime, 9 décembre 2016, «L'hommage à Firmin Demonchy», p.9.
Réélu pour le mandat 2014-2020: Le Courrier picard, édition d'Abbeville, 9 avril 2014, p.16.
Jèrèmy Hèbràs, «À Nibas, René Roussel mise sur la continuité: Le maire sortant, en poste depuis 2008, brigue son troisième mandat à la tête du village du Vimeu», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
Benjamin Radeau, «Les Picardisants du Vimeu quittent la bibliothèque de Nibas-Saucourt pour une salle de Saint-Blimont: Cet exil des Picardisants, de Nibas (Somme) vers Saint-Blimont, est provisoire afin que le club puisse de nouveau se réunir pour ses lectures mensuelles, empêchées par la Covid-19», L'Éclaireur du Vimeu, (lire en ligne, consulté le ).
Ludovic Jouanserre, «Bientôt une aire de grand passage des gens du voyage à Nibas?: La communauté de communes du Vimeu a décidé d'accélérer la procédure pour l'implantation d'une aire d'accueil pour les gens du voyage, à Nibas. Non sans opposition du maire local», L'Éclaireur du Vimeu, (lire en ligne, consulté le ).
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