Friville-Escarbotin [fʁivil ɛskaʁbɔtɛ̃] est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
Friville-Escarbotin | |
![]() La mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Somme |
Arrondissement | Abbeville |
Intercommunalité | Communauté de communes du Vimeu (siège) |
Maire Mandat |
Nicole Morel 2020-2026 |
Code postal | 80130 |
Code commune | 80368 |
Démographie | |
Gentilé | Frivillois |
Population municipale |
4 491 hab. (2019 ![]() |
Densité | 507 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 05′ 29″ nord, 1° 33′ 02″ est |
Altitude | Min. 55 m Max. 112 m |
Superficie | 8,86 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Friville-Escarbotin (ville-centre) |
Aire d'attraction | Friville-Escarbotin (commune-centre) |
Élections | |
Départementales | Canton de Friville-Escarbotin (bureau centralisateur) |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.ville-friville-escarbotin.fr |
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Cette commune du Vimeu industriel a connu un développement économique régulier, favorisé par une activité manufacturière longtemps dominée par la petite métallurgie.
Située sur le fertile plateau limoneux du Vimeu, Friville-Escarbotin n'est qu'à une quinzaine de kilomètres de la côte picarde.
Depuis , la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime.
Accessible par l'axe Abbeville - Le Tréport (RD 925), l'agglomération s'est majoritairement développée le long de la D 2 (axe Saint-Valery - Beauchamps).
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Bourseville | Vaudricourt et Saint-Blimont | Saint-Blimont | ![]() |
Tully | N | Nibas | ||
O Friville-Escarbotin E | ||||
S | ||||
Yzengremer | Woincourt | Fressenneville |
Friville-Escarbotin est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Friville-Escarbotin, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[4] et 6 661 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Friville-Escarbotin, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 33 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (70,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (57,7 %), zones urbanisées (27,1 %), prairies (11,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,7 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
L'habitat s'est principalement développé le long de la route départementale 2 (D 2), véritable épine dorsale de l'agglomération.
La commune s'est dotée d'un plan local d'urbanisme (PLU).
En 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 2 288, alors qu'il était de 2 273 en 2014 et de 2 096 en 2009[I 1].
Parmi ces logements, 88 % étaient des résidences principales, 1,8 % des résidences secondaires et 10,2 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 84,2 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 15,5 % des appartements[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Friville-Escarbotin en 2019 en comparaison avec celle de la Somme et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (1,8 %) inférieure à celle du département (8,3 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 56,1 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (55,2 % en 2014), contre 60,2 % pour la Somme et 57,5 pour la France entière[I 3].
Typologie | Friville-Escarbotin[I 1] | Somme[I 4] | France entière[I 5] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 88 | 83,2 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 1,8 | 8,3 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 10,2 | 8,5 | 8,2 |
L'axe routier le plus important est la route départementale 925 qui permet de rejoindre, à l'ouest, la côte picarde ou normande (Le Tréport à 16 km) ou, à l'est, le chef-lieu d'arrondissement : Abbeville (à 25 km)[11].
L'autoroute A28 est joignable à sa sortie dite « Vimeu », no 24, sur le territoire de la commune de Tours-en-Vimeu, à 14 km[11].
En 2019, la localité est desservie par les lignes d'autocars no 2, no 5 (Cayeux - Friville-Escarbotin - Abbeville et Mers-les-Bains - Friville - Abbeville) et no 7 (Lanchères - Friville) du réseau Trans'80, Hauts-de-France, chaque jour de la semaine sauf le dimanche et les jours fériés[12].
La ligne Abbeville - Le Tréport passe à Feuquières-en-Vimeu où deux haltes permettent d'utiliser le transport par voie ferrée. Elle est fermée depuis le .
Une motte féodale a été identifiée sur le territoire communal.
Dès 1185, Hugues de Friville est aussi cité comme seigneur de Béthencourt[15],[16].
En 1214, le cartulaire de l’abbaye de Séry, mentionne Laurent, seigneur de Friville, chevalier, fils de Girold qui confirme la donation de cinq journaux de terre, faite par son oncle Willaume de Friville au profit de l’abbaye[15].
Les Coppequesne sont seigneurs de Friville de 1419 à 1789. La seigneurie passe aux Hardivilliers par le mariage, en 1791, de Marie-Henriette de Coppequesne avec son cousin germain, Éléonore Jean d'Hardivilliers[17].
L'abbaye de Séry possède le fief de Friville jusqu'en 1577. Elle le vend alors à Reignier ou René de Roussel, supposé le fils de François de Roussel, écuyer, sieur d'Escarbotin et Friville en partie[15].
Les Roussé possèdent la seigneurie d'Escarbotin durant plus d’un siècle[17].
Les Cornu sont seigneurs de Belloy-sur-Mer durant deux siècles[17].
Les Montmignon sont propriétaires de la terre et de la seigneurie d’Escarbotin vers 1670[17].
Les cahiers de doléances de la commune sont consultables sur le site des archives départementales, p. 186 à p. 187[18].
Dès le 21 mai 1940, Friville est pratiquement vidée de ses habitants. Malgré le canon qui tonne et les raids aériens, beaucoup d'entre eux rentrent cependant chez eux après le 25 mai[19].
La commune se trouve dans l'arrondissement d'Abbeville du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la troisième circonscription de la Somme.
Elle faisait partie de 1793 à 1985 du canton d'Ault, année où elle devient le chef-lieu du canton de Friville-Escarbotin[20]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont la commune est désormais le bureau centralisateur, est modifié, passant de 9 à 24 communes.
La commune était le siège de la communauté de communes du Vimeu Industriel, qui succédait au « SIVOM du Vimeu » (SVMV), créé en 1964.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[21] le Vimeu industriel et la petite communauté de communes du Vimeu Vert, dont les compétences, la fiscalité et le bassin de vie sont proches, envisagent de fusionner[22],[23],[24],[25].
Cette fusion intervient le et la commune est depuis le siège de la communauté de communes du Vimeu.
Lors du premier tour des élections municipales de 2020 dans la Somme, la liste DVG - PS menée par le maire sortant David Lefèvre obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 1 771 voix (72,82 %, 24 conseillers municipaux élus dont 7 communautaires), devançant très largement la liste DVG menée par Thierry Vansevenant (661 voix, 27,17 %, 3 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire.
Lors de ce scrutin, 26,86 % des électeurs se sont abstenus[26].
Lors des élections municipales de 2020 dans la Somme, la liste DVG menée par la maire sortante Nicole Morel — qui a succédé en 2019 à David Lefèvre après sa démission — est la seule candidate. Elle est donc élue en totalité dès le premier tour, avec 972 voix, et 8 des élus sont également désignés conseillers communautaires.
Lors de ce scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France, 65,49 % des électeurs se sont abstenus et 18,60 % des votants ont choisis un bulletin blanc ou nul[27].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1866 | 1878 | Eugène Imbert | Industriel | |
1878 | 1881 | Joseph Depoilly | Libéral | Industriel Conseiller d'arrondissement du canton d'Ault (1871-1886) |
1881 | 1884 | François Grandsire | Boulanger | |
1884 | 1893 | Hubert Acoulon[Note 3] | Républicain | Industriel Démissionnaire |
1893 | 1894 | Gontran Fresson[Note 4] | Républicain | Cultivateur Mort en cours de mandat |
1894 | 1896 | Gontrand Acoulon[Note 5] | Républicain | Boulanger |
1896 | 1912 | Hubert Acoulon[Note 6] | Républicain | Industriel |
1912 | 1920 | Diogène Buteux[Note 7] | ARD | Caissier de la Caisse d’épargne Mort en cours de mandat |
1921 | 1925 | Natalis Acoulon[Note 8] | PRDS | Industriel |
1925 | 1929 | Émile Imbert[Note 9] | AD | Industriel |
1929 | 1934 | Alfred Vérité[Note 10] | SFIO | Employé Démissionnaire |
1934 | 1935 | Léon Philippe | SFIO | Instituteur retraité 2e adjoint au maire (1929-1934) |
1935 | 1939 | Victor Flamant[29],[30] | PCF | Métallurgiste Démis de ses fonctions à la suite de la signature du Pacte germano-soviétique |
1939 | 1944 | Joseph Petit | Nommé par le préfet | |
1944 | 1947 | Victor Flamant[29] | PCF | Métallurgiste Conseiller général d'Ault (1945 → 1949) |
octobre 1947 | mars 1977 | Eugène Desenclos | SFIO puis DVD | Contremaître |
mars 1977 | 2003 | Guy Roussel | PCF | Commerçant Conseiller général de Friville-Escarbotin (1992 → 2003) Président de la CC du Vimeu Industriel (2001 → 2003) Décédé en cours de mandat |
2003 | mars 2008 | Claude Guérandelle[Note 11] | PCF | |
mars 2008[31] | juillet 2019[32] | David Lefèvre[33],[34] | DVG | Chef d'entreprise Conseiller général de Friville-Escarbotin (2011 → 2015) Vice-président de la CC du Vimeu Industriel (2014 → 2016) Démissionnaire |
juillet 2019[35] | En cours (au 25 juillet 2020) |
Nicole Morel | DVG | Vice-présidente de la CC du Vimeu (2020 → ) Réélue pour le mandat 2020-2026[36] |
Très tôt, des activités liées à la serrurerie et à la robinetterie ont vu le jour dans la localité, attirant les travailleurs auparavant occupés dans l'agriculture.[réf. nécessaire]
La ville compte un lycée d'enseignement général et technique, le lycée du Vimeu labellisé lycée des métiers de l’industrie et du secteur tertiaire[37], et un collège : La Rose-des-Vents.
Ses trois écoles primaires (Guillaume-Apollinaire, Victorien-Girot et Marcel-Pagnol) et ses trois écoles maternelles (écoles Louis-Aragon, Jacques-Prévert et Charles-Perrault) complètent le dispositif éducatif local.
La garderie et la cantine sont proposées au même titre que les activités périscolaires[38].
Une maison médicale prend en charge la population locale, épaulée par des cabinets indépendants.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[40].
En 2019, la commune comptait 4 491 habitants[Note 12], en diminution de 4,81 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 270 | 1 227 | 1 320 | 1 373 | 1 447 | 1 507 | 1 531 | 1 643 | 1 558 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 700 | 1 814 | 1 935 | 2 063 | 2 109 | 2 239 | 2 221 | 2 448 | 2 720 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 956 | 3 123 | 3 058 | 3 047 | 3 199 | 3 455 | 3 509 | 3 148 | 3 477 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 076 | 4 363 | 4 693 | 4 844 | 4 737 | 4 646 | 4 534 | 4 501 | 4 718 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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4 501 | 4 491 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune dispose de quatre salles susceptibles d'être louées aux particuliers.
Depuis 2009, Friville organise les jeux InterFriville, au mois de juillet.
Les clubs locaux permettent la pratique d'un large éventail d'activités sportives : football, judo, cyclisme, natation, tennis de table, billard français...
L'Union Sportive Friville-Escarbotin-Belloy (USFB) prend en charge les « jaunes et noirs » pour l'activité et dispose d'un stade normalisé. Son principal fait d'armes est d'avoir atteint les 1/32e de finale de la Coupe de France de football, en 1980-1981 et joué en Division 4 Nationale de 1981 à 1988 puis de 1990 à 1997, le championnat s'appellera entre temps le National 3. Il joue désormais en Départemental 1 au stade municipal.
Le centre aquatique Vimeo s'offre aux amateurs de toutes les disciplines sportives liées à l'exercice de la natation.
Le quotidien le Courrier picard relate les informations régionales. L'hebdomadaire L'Éclaireur du Vimeu diffuse les actualités locales.
Par ailleurs, la revue municipale Friville-Escarbotin-Belloy est distribuée trimestriellement.
Le culte catholique relève de la maison paroissiale de Fressenneville.
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Blason | D'azur au chevron d'or accompagné de trois cœurs du même[47]. |
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Détails | La commune de Friville-Escarbotin choisit en 1958 de relever les armoiries de la famille de Montmignon seigneur d'Escarbotin au XVIIIe siècle. Les trois cœurs pouvant symboliser les trois villages : Friville, Escarbotin et Belloy réunis après la Révolution française pour ne former qu'une seule et même commune[47]. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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