Tours-en-Vimeu est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
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Pour les articles homonymes, voir Tours (homonymie).
Depuis le , la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime.
Géographie
Paysage de la commune.
Bourg picard du Vimeu, situé sur le plateau de la rive droite de la Bresle et à 19 km de la Manche, aisément accessible par l'ancienne RN 28 (actuelle RD 928) et l'autoroute A28.
En 2019, la localité est desservie par la ligne d'autocars no3 (Gamaches - Woincourt - Abbeville) du réseau Trans'80, Hauts-de-France, chaque jour de la semaine sauf le dimanche et les jours fériés[1] et la ligne no21 (Vismes - Abbeville), les jours du marché d'Abbeville, le samedi et le mercredi.
Tours-en-Vimeu est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Abbeville, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,5% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,8%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (71,5%), prairies (14,6%), zones agricoles hétérogènes (8,4%), zones urbanisées (4,8%), forêts (0,7%)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Hameaux et écarts
La commune comporte quatre hameaux:
Corroy au développement important depuis quelques dizaines d'années;
Houdent;
Longuemort;
Hamicourt.
Toponymie
Le nom de Tours-en-Vimeu dériverait du latin «Turma» (escadron): lieu probable du cantonnement d'un corps d'auxiliaires à l'époque romaine[9].
Pour Corroy, Cosabrona est une version connue. Un roi aurait été inhumé en cet endroit d'où le nom de Corpus régis, corps du roi, devenu Corroy[10].
Histoire
Buste de Cybèle trouvé en 1754 à Tours-en-Vimeu.
Vers 1754, un buste de Cybèle en bronze est découvert à Tours en Vimeu dans le parc du château de madame de Frières[11]. La statue entre dans la collection du comte de Caylus qui la prenant pour une statue d’Isis la commente dans son tome V d’un Recueil des Antiquités Égyptiennes (1762). À la mort du comte, le buste fut offert au Cabinet des médailles de la BnF de Paris où il est toujours conservé[12].
En 1853, la Société des antiquaires de Picardie délègue trois de ses membres, messieurs Bouthors, Dufour et Magdelaine pour observer le site, une petite élévation de terre couverte de gravats et de végétation, au château de Tours. Le rapport de monsieur Magdelaine sur le résultat des fouilles opérées par les soins de madame la comtesse de Frières fait état de plusieurs trouvailles[13]. Les trois archéologues amateurs ont repéré un premier quadrilatère de 18 mètres sur 11 correspondant au stylobate d’un fanum (temple romain) et à l’intérieur de ce quadrilatère un autre rectangle inscrit à environ 2 mètres 70 du premier. Ce rectangle correspond à la cella du petit temple. Les experts décrivent des fragments de poterie gallo-romaine, une médaille romaine en bronze peu lisible, des briques à rebord en terre jaunâtre (30 cm × 40 cm), des dalles circulaires minces en grès siliceux et de la faïence blanche.
Les cultes à mystère étaient fort appréciés dans l’empire romain et il n’est pas très étonnant de retrouver à Tours le buste d’une déesse phrygienne ayant initié Dyonysos à ses mystères. Le culte à Cybèle était associé chez les Gallo-romains à celui de Cérès et à des fêtes correspondant à des jeux du printemps.
À Corroy, dans un bois, deux monticules antiques suggèrent un château féodal[10].
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, une site de lancement de V1 est bombardé par les alliés[14].
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
Rattachements administratifs
La commune se trouve dans l'arrondissement d'Abbeville du département de la Somme.
Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Moyenneville[15]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Rattachements électoraux
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton d'Abbeville-2
Articles détaillés: Liste des cantons de la Somme, Conseil départemental de la Somme et Liste des conseillers départementaux de la Somme.
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la troisième circonscription de la Somme.
Articles détaillés: Liste des circonscriptions législatives de la Somme et Liste des députés de la Somme.
Intercommunalité
Tours-en-Vimeu était membre de la petite communauté de communes du Vimeu Vert, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 1995 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, cette intercommunalité a fusionné avec la communauté de communes du Vimeu Industriel pour former, le , la communauté de communes du Vimeu, dont est désormais membre la commune.
Vice-président de la CC du Vimeu (2017 → ) Réélu pour le mandat 2020-206[21]
Politique environnementale
Au dévoilement du palmarès régional des villes et villages fleuris, le , le village obtient une deuxième fleur pour ses efforts en matière d'environnement[22].
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].
En 2019, la commune comptait 809 habitants[Note 4], en diminution de 6,69% par rapport à 2013 (Somme: −0,2%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
906
1 004
1 071
1 075
1 158
1 164
1 185
1 129
1 168
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 186
1 180
1 200
1 112
1 125
1 064
1 079
1 025
1 070
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 036
991
963
896
866
841
830
801
753
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2007
2012
692
660
594
622
736
722
850
869
872
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2017
2019
-
-
-
-
-
-
-
818
809
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique
Enseignement
Les communes de Saint-Maxent, Tours-en-Vimeu et Grébault-Mesnil sont associées au sein d'un regroupement pédagogique intercommunal pour la gestion de leurs écoles primaires[26].
Pour l'année scolaire 2016-2017, l'école élémentaire et maternelle compte 93 élèves. Elle est située en zone B pour les vacances scolaires, dans l'académie d'Amiens[27].
Sports
Le village a hébergé un club de football qui n'existe plus: le SC Tours-en-Vimeu. Il jouait ses matchs au stade Édouard-Delozière. Aujourd'hui, le stade de football est toujours en l'état mais sans équipe.
Le jeu d'assiette est LE sport national à Tours-en-Vimeu: le club local joue en 1re division nationale, affrontant des villages voisins comme Béhen, Valines ou encore Friville-Escarbotin.
Autres équipements
En 2020, Tours-en-Vimeu dispose d'une agence postale communale[28].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Maxent, du XVIIesiècle.
Chapelle avec clocher à campenard à Longuemort. Dès 1282, les seigneurs locaux, Jehan et Philippe de Longuemort la dotent de revenus. Elle est reconstruite après la Révolution, vers 1860, par Auguste Danzel de Boismont. À nouveau reconstruite en 1923 pour le culte local[29],[30].
Article connexe: Liste d'églises françaises à campenard.
Chapelle de l'Ecce Homo, devant une chapelle plus grande, à Longuemort, près du CD 929, des pélerinages y étaient autrefois destinés à aider les enfants qui tardaient à marcher ou frappés de fièvres[10],[29].
Oratoire à la Vierge, de plan carré et couvert d'ardoises. Restauré en 1976[29].
Patrimoine religieux
Le clocher de l'église.
Le chevet de l'église.
Chapelle de Longuemort.
Chapelle de l'Ecce Homo à Longuemort.
Le monument aux morts pour la patrie.
Stèle commémora- tive CATM.
Autre vue de l'église.
Personnalités liées à la commune
À Tours serait né Raoul de Houdenc (1165-1230), auteur du Songe d’Enfer, une histoire au thème similaire à celui utilisé plus tard par Dante Alighieri. La naissance picarde du trouvère est discutée aujourd’hui par les biographes de Raoul mais l’argument donné par les revues savantes du XIXesiècle est la découverte d’un document datant de 1752 ou le prêtre de Tours mentionne un obit en la mémoire de «Raoul de Houdenc, gentil conteur»[31].
En 1271, le seigneur de Cauroy est un des cinq pairs du comté de Ponthieu[32].
Le premier seigneur connu en 1325 aida Isabelle de France dans sa tentative de renversement de son mari Édouard II, roi d'Angleterre, au profit de son fils, futur Édouard III[10].
Tours est par ailleurs clairement la patrie de Hugues Quiéret, seigneur du village, sénéchal de Beaucaire et de Nîmes et surtout amiral de France[33]. Il réorganisa la flotte de Philippe VI et créa divers arsenaux dont le fameux Clos des galées à Rouen. Pendant la guerre de Cent Ans il combattit à la bataille d'Armenuiden en 1338 aux Pays Bas. Il commande la flotte française à la bataille de L'Écluse mais est pris par les Anglais qui ne lui pardonnent pas sa cruauté vis-à-vis des prisonniers à Armenuiden et le décapitent.
Hugues Quiéret dit «Hutin» trouve la mort à la bataille d'Azincourt en 1415[34].
Alexandre de Maïoc, seigneur d'Esmailleville, de Cauroy et de Tours demeure au château de Tours en 1690[35],[36].
En 1699, Henri du Maisniel était seigneur de Longuemort et y habitait. Avec Hamicourt, Longuemort a ensuite appartenu à la famille Danzel de Boismont[10].
Héraldique
Blason
D'hermine à trois fleurs de lis au pied nourri de gueules.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Le stade de la commune, près de la salle des fêtes, porte le nom de "Stade Édouard-Delozière" en son honneur
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
«Des travaux à venir à Tours-en-Vimeu», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )«Le maire de Tours-en-Vimeu, Olivier Blondel, a profité de la sortie du premier bulletin municipal de l’année pour présenter quelques projets».
Blandine Thoreux, «Un troisième mandat de maire pour Olivier Blondel, dans la Somme: Seul candidat à sa succession, Olivier Blondel a été réélu maire de Tours-en-Vimeu le samedi 23 mai 2020. Quatre adjoints ont aussi été élus», L'Éclaireur du Vimeu, (lire en ligne, consulté le ).
Palmarès de villes et villages fleuris de Picardie maritime, le Courrier picard, édition Picardie maritime, 7 novembre 2015, p.8.
«Tentative de cambriolage à l’agence postale de Tours-en-Vimeu», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, imp. Frédéric Paillart, coll.«Richesses en Somme», 4e trimestre 2003, 302p., p.108 (ASINB000WR15W8).
Abbé Joseph Hoin, «Longuemort et ses seigneurs», Mémoires de la Société d'Émulation d'Abbeville, 1889.
Mémoires de l'Académie des sciences, agriculture, commerce, belles-lettres et arts du département de la Somme [\"puis\" de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts d'Amiens] -[s.n.?] (Amiens)-1900,p.82
P. Feuchère, «Pairs de principauté et pairs de château. Essai sur l'institution des pairies en Flandre. Étude géographique et institutionnelle», dans Revue belge de Philologie et d'Histoire, Année 1953, Tome 31, fascicule 4, p. 974, lire en ligne.
Collection des chroniques nationales françaises écrites en langue vulgaire du treizième au seizième siècle, avec notes et éclaircissements par J. A. Buchon, p.294.
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