Acheux-en-Vimeu est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
Pour les articles homonymes, voir Acheux et Vimeux.
Acheux-en-Vimeu | |
La place François-Mitterrand avec la mairie et l'école. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Somme |
Arrondissement | Abbeville |
Intercommunalité | CC du Vimeu |
Maire Mandat |
Jean-Charles Martel 2020-2026 |
Code postal | 80210 |
Code commune | 80004 |
Démographie | |
Gentilé | Achéens |
Population municipale |
511 hab. (2019 ![]() |
Densité | 41 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 03′ 58″ nord, 1° 40′ 41″ est |
Altitude | Min. 38 m Max. 111 m |
Superficie | 12,33 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Friville-Escarbotin (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Abbeville-2 |
Législatives | 3e circonscription de la Somme |
Localisation | |
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Acheux-en-Vimeu est un village rural picard situé, comme son nom l'indique, dans le Vimeu, à 12 km au sud-ouest d'Abbeville, à 17 km du littoral de la Manche, à 48 km au nord-ouest d'Amiens et à 82 km au nord-est de Rouen.
Depuis , la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime[1].
La commune est tangentée par le tracé initial de l'ancienne RN 25 (actuelle RD 925) et est facilement accessible depuis l'autoroute A28. Le village est traversé par les routes départementales 80 (axe Tours-en-Vimeu - Arrest) et 65 (axe Aigneville - Saigneville), cette dernière dans le hameau de Frireulles
En 2019, la localité est desservie par la ligne d'autocars no 21 (Vismes - Abbeville) du réseau Trans'80, Hauts-de-France, les jours du marché d'Abbeville, le mercredi et le samedi[2].
Franleu | Quesnoy-le-Montant | Miannay et Bouillancourt |
Chépy | ![]() |
Tœufles |
Aigneville | Tours-en-Vimeu |
Acheux-en-Vimeu est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Friville-Escarbotin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 33 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6],[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (74,3 %), prairies (12,6 %), zones agricoles hétérogènes (9,8 %), zones urbanisées (2,5 %), forêts (0,8 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
La commune d'Acheux-en-Vimeu a un territoire qui s'étire vers le nord pour inclure trois hameaux :
Acheux-en-Vimeu est appelée Asseium et Aisseu en 1146, Asseu en 1186, Aissieu en 1244 et 1290, Aysseu en 1301[10].
Le sens du toponyme n'est pas avéré : Dauzat et Rostaing pensent que l'origine en serait le mot latin apiosum, lieu planté d'aches, des plantes aux fleurs blanches parentes de la carotte sauvage[11].
Cette interprétation ne correspond cependant pas aux formes anciennes du nom du village (Aceium, Aiciu, Aceu, Aisseu, Aissieu, XIIe siècle). Peut-être le sens du toponyme est-il le « domaine d'Accius ou Attius, Atius », noms de personnes latins. De fait, plusieurs villas gallo-romaines ont été repérées par photographie aérienne sur le terroir d'Acheux par Roger Agache[12],[13].
Frière serait issu du latin Feræ, pouvant rappeler les « enclos destinés à retenir le gros gibier ».
Zoteux serait le pluriel de autel. Il ferait référence aux autels dressés pendant l'Antiquité. Une statue de Cybèle retrouvée dans le secteur conduit à imaginer un culte avec des sacrifices, près d'une fontaine dédiée à Isis[14].
De nombreux vestiges paléolithiques ou néolithiques (haches de silex, pointes de flèches, percuteurs), retrouvés sur le territoire de la commune, notamment sur le plateau derrière le bois de Zoteux, prouvent l'implantation très ancienne des hommes sur ce territoire riche en silex.
Plusieurs villas gallo-romaines ont été détectées par archéologie aérienne, l'une d'entre elles se situait entre la vallée de Frireulle et les « Grands Riots »[15].
À la limite du territoire de Frières et de Miannay, on peut encore admirer ce qui ressemble à une croix de délimitation du finage d'une grande villa carolingienne[16]. Cette croix a été reproduite en aquarelle dans la collection Prarond consultable à la bibliothèque municipale d'Abbeville.
Selon certains auteurs du XIXe siècle, Acheux-en-Vimeu serait la patrie de Pierre l'Ermite (1050-115), religieux qui prêcha la première croisade[17],[18]. Il convient peut-être cependant de prendre des précautions avec cette affirmation qui ne repose que sur une démonstration toponymique.
D'après le chroniqueur Jean Le Bel, les troupes d’Édouard III seraient parties pour la bataille de Crécy le , depuis Acheux-en-Vimeu. Elles campent là et ravagent alors le pays de Vimeu[19].
À la fin du XVIe siècle, le meunier d'Acheux, Jean Martel, ainsi que le meunier de Feuquières, Nicolas le Mangnier, sont invités par la municipalité d'Amiens à faire part de leur expertise en matière d'engrenages pour la construction de moulins à vent sur les remparts de la ville[20]. Le Vimeu est alors comme aujourd'hui riche en ressources éoliennes, l'ancienneté de l'exploitation de la ressource est soulignée par la survie du beau moulin de Saint-Maxent tout proche, datant du XVIe siècle.
Acheux dépendait au XVIIIe siècle de trois seigneuries :
Les registres paroissiaux d'Acheux sont consultables sur le site des archives départementales d'Amiens[21]. Ceux qui concernent la période 1724-1764, tenus par Manier, curé d'Acheux, fils d'un laboureur de Nibas, rassemblent par exemple 739 actes de baptêmes, 176 actes de mariages et 521 actes de décès (sans compter les décès ayant eu lieu de 1746 à 1764 consignés dans un registre à part). D'émouvants fonts baptismaux datant de la seconde moitié du XVIIe siècle conservés dans l'église Sainte Marie-Madeleine donnent à voir une scène de sortie de baptême avec distribution de dragées qui évoquent les cérémonies du « parrain sec » auxquelles présidait ledit Manier[22].
On compte alors entre 165 et 170 feux à Acheux mais seulement 25 personnes représentent les habitants dans le cadre de l'assemblée villageoise. Ce sont elles qui rédigent les cahiers de doléances : un cultivateur et notaire royal, le syndic, dénommé Jacques Eloy Duminil, une dizaine de laboureurs, deux marchands de laine et de moutons, un serrurier et neuf tisserands et ménagers. Les députés aux États Généraux s'appellent Théodose Anquier et Jean-François Boinet[23].
Parmi les notables du village, outre le noble (absent car aux armées) et le notaire royal, on comptait le curé (l'un de ceux qui précédait Manier, Noël Baron, avait été assassiné par un aristocrate de la famille des Tillette d'Acheux[24]), les six meuniers (dont Sébastien Buteleux, meunier banal qui se remarie deux fois et élève une nombreuse progéniture) et une trentaine de familles de marchands-laboureurs (27 % de la population) aux fortunes variées. L'assise sociale de Manier se lit dans le fait qu'il fut ainsi à la fois parrain d'enfants de laboureurs et de meuniers et de nombreuses fois témoins au décès d'aristocrates, de charrons et de laboureurs ainsi que de domestiques. D'après Albert Demangeon, dans la paroisse, en 1783, seul le curé brûlait du bois dans sa chambre[25].
Acheux était à cette époque majoritairement un village de tisserands (55 %) mais on y note la présence de divers artisans : tailleurs, cordonniers, charrons, maréchal-ferrant, tonneliers, boulanger. Un tableau du musée d'Abbeville acquis à la fin du XIXe siècle, décrivait un intérieur domestique tisserand :
La transcription d'un acte de mariage de 1736 ouvre une petite fenêtre sur les grands jours de ces tisserands anonymes :
Mathieu Friville est donc veuf à 36 ans, sa première femme est, elle, morte en couches comme cela arrivait fréquemment. Il se remarie immédiatement car la maisonnée ne peut fonctionner sans une épouse qui soigne les enfants (comme l'on dit) et travaille elle aussi probablement en filant. La nouvelle épousée est choisie dans un village proche car on ne se marie guère alors à plus d'une dizaine de kilomètres de chez soi. On note aussi que tout le monde ne sait pas écrire dans cette famille et se pose ici la question de l'enseignement primaire donné dans la paroisse, probablement par le curé, en échange d'une obole que tous ne peuvent payer.
On ne compte à Acheux en Vimeu au milieu du XVIIIe siècle que quatre serruriers, faible proportion comparativement aux villages proches de Feuquières ou de Fressenneville par exemple, qui produisent les serrures envoyées chez les marchands parisiens[27]. C'est que les serrures fabriquées dans ce village ne sont pas de grandes qualités et ne sont pas exportées vers Paris comme celles que décrit l'inspecteur de Manufacture Bonnot à la fin du XVIIIe siècle, mais plutôt vers Rouen et au-delà vers le Canada[28]. Dans l'atelier des Creusel travaillaient trois hommes adultes, dans celui des Boinet, deux seulement. Une photographie d'Albert Demangeon, en 1905, donne à voir ce qu'était un tel atelier avec ses cassis (fenêtres à petits carreaux ouvertes sur la rue)[29].
En 1768, la fabrique du village procède à la levée d'un plan de l'église Sainte-Marie-Madeleine afin de procéder à des réparations et décide de faire abattre la chapelle de la Vierge qui tombe en ruine et qui se trouvait à côté de la tour ronde abritant l'escalier menant au clocher[30].
En 1789, les cahiers de doléances d'Acheux[31], rédigés par la communauté villageoise probablement sous la plume du notaire, donnent une idée du ressenti de la pression fiscale par la population.
Cahier des doléances, plaintes et remontrances des habitants en communauté de la paroisse d’Acheux en Vimeu.
Jusqu'ici nous sommes à la merci de la puissance des privilégiés, intéressés aux abus exercés sur la faiblesse ; sous le joug de l’égoïsme, de l’esprit de corps, de la dureté, paresse des juges des cours souveraines et d’attribution, de la rapacité de leurs secrétaires et de la chicane, sous le despotisme des interprétations, des exactions de toutes espèces en impôts. Ce n’est plus la loy, ce sont des arrêts des décisions du Conseil, surtout celles de la cupidité de la compagnie financière, commettans des armées d’employés et de commis pour les exécuter. Les exactions des plus habiles concussionnaires y procurent l’avancement et impunément le faste insultant de la misère publique.
Impositions directes, indirectes et autres charges publiques.
Tailles, accessoires, capitations, corvées, sel ou gabelle, vingtième, contrôles, insinuations de toutes espèces, centième, demi-centième, franc-fiefs, les dix sols par livre sur tout, droits de greffes des juridictions royales, parchemin, papier timbré, aides, trop bu, traites ou douanes, marque des cuirs et argenteries, milices, droits sur les bestiaux, grains et sur toutes les denrées, aux entrées et marchés, huissiers, priseurs, vendeurs, constructions de presbytère et de casernes de la maréchaussée, dîmes ecclésiastiques, enfin, tout est tarifé jusqu’à l’exercice de notre religion sainte, pour prières, messes, mariages, baptêmes et enterrements, outre les dîmes de sang et autres. Telle est en abrégé la multiplicité effrayante des entraves, des impôts et charges qui nous accablent.
Délibéré et rédigé en notre assemblée, en conformité du procès-verbal d’aujourd’hui, vingt mars mil sept cent quatre vingt neuf, et signé par ceux qui savent signer des dénommés audit procès-verbal, lesdits jour et an.
Signé : Charles Bertel, Pierre-François Ducastelle, Paquez Duminille, Jean-François Boinet, Jean-Baptiste Boudinel, Pierre Alexandre Croizet, Pruvôt, Jean-Louis Mautort, Alexi Haudréchy, Charles-Antoine Tavernier, Bénony Haudréchy, Jean Friville, Jean-Charles Moncheux, Nicolas Boinet, Basil Boucher, François Pruvost, Louis-François Amplement, Pierre Moncheux, Charles Pourvilent, Anquier, Duminil, sindic, Delahaye, Philbert Vasseur.
Procès-verbal[32]
Comparants :Jean-Baptiste Arcade, Théodose Anquier, cultivateur et notaire royal, Jacques-Josse Prévôt, Jacques Eloy Duminil, syndic, Charles Bertel,Charles-François Delahaye, Pierre-François Ducastel, Charles Antoine, Paquez Duminil, Jean-François Boinet, Jean-Baptiste Boudinel, Pierre-Alexandre Croisel, Jean-Louis Mautort, laboureurs, Alexis Haudrechy et Benony Haudrechy, marchands de laines et de moutons, Charles Antoine Tavernier, Jean Friville, Jean-Charles Monchaux, Nicolas Boinet, Basile Boucher, François Pruvôt, Pierre Monchaux, Charles Pourvilin, tisserands et ménagers, Louis François Amplement,serrurier, Pierre Philibert Vasseur, tisserand.
Députés : Théodose Anquier , Jean François Boinet.
En 1817 est réalisé le cadastre napoléonien[33],[34].
Pendant la Première Guerre mondiale, Acheux se trouvait bien en arrière du front mais le Vimeu abritait des troupes du Commonwealth anglais, des troupes d'Indiens étaient logées dans le village ainsi que leurs officiers, mais eux dormaient dans les maisons les plus cossues. Le village paya un large coût aux diverses offensives de la première guerre mondiale, ce dont témoigne le monument aux morts sur la place du village. Celui-ci fut érigé sur souscription en 1921 à la demande du maire, monsieur Tavernier. 7 100 francs furent réunis par une population qui se sentait massivement impliquée par son devoir de mémoire.
Grâce à un photographe d'Abeville, monsieur Borel, qui se déplaça en 1922, quelques images subsistent de la cérémonie inaugurale du . Une Jeanne d'Arc en armure, symbole héroïque pour la Troisième République, et trois jeunes filles habillées aux couleurs de la France menaient le cortège. Le député prononça un beau discours devant des bourgeois en chapeaux et redingotes et des ouvriers en casquettes.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les troupes allemandes arrivent dans le village fin . Une section SS est stationnée à Acheux et s'occupe notamment de faire lever dans le pays grâce au travail forcé des asperges de Rommel, c'est-à-dire des pieux empêchant les avions anglais d'atterrir. Les troupes Nazi logent dans le groupe scolaire situé alors près du cimetière actuel ainsi que dans des étables aménagées[35]. Les officiers, eux, sont hébergés chez l'habitant et la Kommandantur est située dans une maison particulière sur la place. Dans le clocher de l'église, on peut encore déchiffrer les graffitis laissés par un soldat en faction.
Un train militaire allemand déraille en 1943, par faits de résistance, sur la ligne Abbeville - Eu, au niveau d'un pont à Frireulles. De lourdes pertes subies par l'occupant ont fait craindre des représailles[14]. Le , après quatre ans d'occupation, les nazis s'enfuient face à l'avance des alliés. Une division canadienne entre dans le village avec quelques blindés et est reçue à bras ouverts par la population.
Sources : politologue.com ; ouest-france.fr ; lexpress.fr
Année | Candidat | Candidat | Candidat | Population | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1995 | Lionel Jospin PS |
29,89 % | Robert Hue PCF |
16,09 % | Jacques Chirac RPR |
14,08 % | 409 inscrits 348 exprimés | |||
2002 | Lionel Jospin PS |
22,02 % | Jacques Chirac RPR |
17,74 % | Jean Saint-Josse CPNT |
17,43 % | 420 inscrits 327 exprimés | |||
2007 | Ségolène Royal PS |
31,83 % | Nicolas Sarkozy UMP |
21,22 % | Jean-Marie Le Pen FN |
12,73 % | 436 inscrits 377 exprimés | |||
2012 | François Hollande PS |
33,52 % | Nicolas Sarkozy UMP |
21,69 % | Marine Le Pen FN |
19,72 % | 405 inscrits 355 exprimés | |||
2017 | Marine Le Pen FN |
33,13 % | Jean-Luc Mélenchon LFI |
22,09 % | Emmanuel Macron EM |
17,31 % | 411 inscrits 335 exprimés |
Année | Candidat | Candidat | Population | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
1995 | Lionel Jospin PS |
60,12 % | Jacques Chirac RPR |
39,88 % | 409 inscrits 341 exprimés | ||
2002 | Jacques Chirac RPR |
81,82 % | Jean-Marie Le Pen FN |
18,18 % | 420 inscrits 308 exprimés | ||
2007 | Ségolène Royal PS |
55,95 % | Nicolas Sarkozy UMP |
44,05 % | 436 inscrits 370 exprimés | ||
2012 | François Hollande PS |
58,13 % | Nicolas Sarkozy UMP |
41,87 % | 405 inscrits 332 exprimés | ||
2017 | Marine Le Pen FN |
53,65 % | Emmanuel Macron EM |
46,35 % | 411 inscrits 274 exprimés |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1935 | 1945 | Georges Cossart[36] | PC-SFIC | Cultivateur Conseiller de l'arrondissement d'Abbeville (1937-1940) |
en cours en 1955 | François de Santeul[37] | |||
1960 | 1978 | Marcel Bonvallet | SFIO puis PCF | Instituteur |
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 1983 | 2001 | Jean Mabille | PS | Agriculteur |
mars 2001 | 2008 | Déric Hollier | ||
mars 2008[38] | mai 2020 | Bruno Bouvet[39] | Agriculteur | |
mai 2020[40] | En cours (au 2 décembre 2020) |
Jean-Charles Martel | Agriculteur Vice-président de la CC du Vimeu Vert[Quand ?] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[41]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[42].
En 2019, la commune comptait 511 habitants[Note 3], en diminution de 2,67 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
821 | 818 | 969 | 929 | 1 003 | 1 010 | 946 | 978 | 964 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 010 | 1 061 | 1 058 | 1 011 | 1 005 | 923 | 918 | 883 | 875 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
926 | 811 | 694 | 634 | 679 | 614 | 605 | 523 | 570 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
579 | 543 | 538 | 537 | 527 | 503 | 503 | 498 | 528 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
528 | 511 | - | - | - | - | - | - | - |
Le regroupement scolaire Acheux-Tœufles compte 67 enfants pour l’année 2015-2016 dont 15 enfants de Tœufles. Acheux héberge une classe de 25 enfants de la petite à la grande section et une autre de 18 élèves du CP au CE1. Tœufles accueille 24 élèves dans une seule classe[45].
Acheux-en-Vimeu est le berceau de la Maison d'Acheux, dont les membres portèrent les titres de :
seigneurs de Saint-Maixent, de Fouconcourt, du Plouy, de Bienfay, de Violaines, d'Inerville.
Elle porte « d'argent à la croix ancrée de sable, partie d'argent à l'aigle au vol éployé de sable » - Supports : deux lévriers essants - Cimier : un lévrier issant. Ses armes sont tirées d'un voyage en Terre Sainte[51].
Cette lignée, très ancienne en Picardie, est issue de Geoffroy de Asceu, devenu d'Acheux, né en 1114, croisé en 1134, originaire d'Acheux-en-Vimeu, dont elle posséda la seigneurie et dont elle reçut le nom. Elle figure dans un certain nombre de chartes des XIIe siècle, XIIIe siècle et XIVe siècle. Plusieurs de ses membres ont porté (au XIIIe siècle et au XIVe siècle) le surnom de « Poulain ».
Gauthier et Milon d'Acheux sont témoins à une charte de Robert, doyen de Saint-Maixent en 1200.
Clément d'Acheux, chevalier, et son épouse Marie donnent trois journaux de terre à Acheux, à l'hôpital Saint-Nicolas d'Abbeville, en , acte dans lequel sont cités leur fils Mathieu d'Acheux, chevalier, et leur belle-fille Émeline.
En 1561, devant messieurs Degouy et Briet, notaires à Abbeville il est fait mention de demoiselle Geneviève Gaillard, dame des fiefs de Dructel à Drucat, d'Argencourt à Sailly-le-Sec, dame encore des Oteux, seigneurie située à Acheux-en-Vimeu, fille de Jehan Gaillard, sieur des Alleux, et de demoiselle Marguerite de Calonne, dame des Oteux
La maison d'Acheux fut maintenue dans sa noblesse suivant déclaration du , après l'avoir prouvée depuis le . Elle avait toute justice : haute, moyenne et basse. Ses coutumes locales et particulières furent rédigées le .
C'est au XVIe siècle qu'apparaît la famille des Tillette d'Acheux. Eloi Tillette, seigneur de Brancourt, Achery, Courcelles, a formé alors la branche des seigneurs d'Achery, Acheux, Catigny, Courcelles, Brancourt, etc.
François Tillette, écuyer, seigneur d'Acheux, est né en 1660, il fut lieutenant au régiment d'Artois, avait cinquante-sept ans en 1717 lors de la production des preuves pour la maintenue de sa noblesse qu'il obtint le de la même année. Augustin Tillette, écuyer, sieur de La Boissières, Acheux, Achery, garde du corps du roi, est né en 1676, il mourut à Acheux le , sans enfants de ses deux femmes[52].
François Léonard le Roy, marquis de Valanglart, était aussi au XVIIIe siècle seigneur de Moyenneville, de Yonval et Tœufles. Il naquit en , fut capitaine de dragons au régiment du Dauphin en 1759 puis guidon de gendarmerie en 1761, enseigne en 1770, et enfin mestre de camp de cavalerie et chevalier de l'ordre de Saint Louis. Il mourut à Bruxelles dans les armées anti-révolutionnaires en 1794[53].
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