Namps-au-Val est une ancienne commune française de la Somme qui fusionna administrativement avec 3 autres: Namps-au-Mont, Taisnil et Rumaisnil pour constituer Namps-Maisnil le .
Les 4 anciennes communes désormais réunies en une seule sont proches les unes des autres, mais ne présentent aucune continuité de leur habitat.
Géographie
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Namps-au-Val est situé dans une vallée sèche, entourée de bois, et comme beaucoup de localités picardes dépourvues de rivière ou de ruisseau, ne possède que des mares[1].
Le nom de Namps serait, d’après certains historiens régionaux, d’origine celtique: nantos, nant, nans qui signifieraient «vallée»[1].
Le village s’est successivement appelé Nampton Vallis en 741, Nams en 1145, Nans in Val en 1259, Nans au Val en 1301 puis Namps-au-Val depuis 1648[1].
Le nom jeté des habitants était «ché capieux noirs» en raison d’une habitude qu’avaient les notables du village de porter un chapeau noir lors des grandes occasions[1].
Histoire
Des vestiges de villa gallo-romaine ont été retrouvés sur la commune.
Les premiers textes qui font état de l’existence de Namps au Val remontent à 1145, d’après le dictionnaire historique de Picardie[1].
Un château aurait existé dans le bois de Frémontiers: il s'agit du château de Maupertuis. Pour s'y rendre, il fallait emprunter, soit le chemin des Jattes soit celui du Peuple.
Les trois frères Fouré créent en 1876 une usine de fabrication de chaises avec une machine à vapeur comme source d'énergie et emploient à l'époque une quinzaine de salariés. L'entreprise, devenue l’usine Fouré et Retourné, à son apogée dans les années 1950, employait une centaine de salariés, plus de nombreuses rempailleuses à domicile et produisait 600 chaises chaque jour. Ce n'est plus qu'une friche industrielle près de la fare, marquée par l'ancienne cheminée[1].
À la fin de la Première Guerre mondiale, en 1918, au cours des combats qui opposèrent les troupes alliées à l’occupant allemand, plusieurs centaines de soldats, essentiellement britanniques, moururent sur le territoire de Namps-au-Val[1].
Le , Namps-au-Val fusionne dans le cadre des dispositions de la loi sur les fusions et regroupements de communes de 1971 (dite loi Marcellin) avec Namps-au-Mont, Taisnil et Rumaisnil et prend le nom de Namps-Maisnil[2].
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
Avant la fusion de 1972, Namps-au-Val se trouvait dans l'arrondissement d'Amiens du département de la Somme.
Évolution démographique de la commune avant la fusion de 1972
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
376
395
509
502
506
460
457
430
454
Évolution démographique de la commune avant la fusion de 1972, suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
449
435
654
420
379
363
363
344
336
Évolution démographique de la commune avant la fusion de 1972, suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
356
354
320
293
276
276
295
293
290
Évolution démographique de la commune avant la fusion de 1972, suite (3)
1962
1968
-
-
-
-
-
-
-
311
306
-
-
-
-
-
-
-
Nombre retenu à partir de 1968: population sans doubles comptes. (Source: Cassini-EHESS[4])
Enseignement
L'ancienne école, à côté de la mairie déléguée et face à l'église.
L'école historique de Namps-au-Val est désaffectée, mais l'ensemble des enfants de Namps-Maisnil sont scolarisés dans une nouvelle école située face au cimetière militaire britannique, ouverte en , et qui compte alors quatre classes. Il dépend de la communauté de communes Somme Sud-Ouest[5].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Chevet de l'église Saint-Martin.
Sépultures barbares situées au lieu-dit la Maladrerie. Treize fosses ont été découvertes et fouillées en 1956. Outre des squelettes et des poteries, des objets métalliques ont été découverts. Ils sont conservés au Musée de Picardie à Amiens.
Église Saint-Martin de Namps-au-Val[6],[7],[8],[9], du XIIesiècle (restaurée au XIXesiècle et classée monument historique dès 1846)[10]. Clocher carré, nef unique couverte en charpente. Chœur voûté d'ogives.
L'église
L'église et le monument aux morts
Vue générale
Façade
Porte latérale...
... et son levé, par Eugène Viollet-le-Duc
Le clocher
Ancienne usine de meubles Retourné-Mille[11]. Namps-au-Val fut pendant près d'un siècle le site d'une fabrique de chaises en bois. Les trois frères Fouré acquirent en 1876 une machine à vapeur permettant de créer la fabrique. Cette entreprise fut connue sous le nom de Retourné-Mille en 1897, puis Retourné et Cie en 1912. Cette entreprise fabriqua jusqu'à 600 pièces par jour. Après la Seconde Guerre mondiale, un nouveau bâtiment fut édifié pour la construction de chaises en tubes. À la suite d'un incendie au milieu des années 1970, l'usine ne connaîtra plus le même essor et fermera ses portes dans les années 1980.
Chapelle Notre-Dame du Bon Secours. Reconstruite en 1892 en bas de la route de Conty, là où une charrette s'est emballée, son meneur qui eut la vie sauve la fit édifier à la fin du XIXesiècle. Elle porte la mention: «MDCCCXCII, fundavit pietas, reaedivit caritas, Notre-Dame du Bon Secours, protégez-nous»[12],[1].
Cimetière militaire de Namps-au-Val, où se trouvent 424 soldats, pour la plupart tués en mars- durant la Première Guerre mondiale. 326 soldats britanniques, 24 canadiens, 57 australiens, 1 sud-africain, 16 français[13] y reposent ainsi qu'un militaire français de la Seconde Guerre mondiale.
B 40: Lettres d'émancipation accordées à Louis-Ferdinand-Joseph de Croÿ, duc d'Havré, pour ses seigneuries de Croÿ, de Wailly, de Lœuilly, de Saint-Sauflieu, du Bosquel, de Tilloy, de Velennes et de Namps-au-Val (1739).
B 45: Lettres de terrier accordées à Anne-Auguste-Maximilien de Croÿ, duc d'Havré, pour le duché de Croÿ, le marquisat de Conty, la châtellenie de Lœuilly, les seigneuries de Wailly, de Tilloy, du Bosquel, de Saint-Sauflieu, de Velennes et de Namps-au-Val.
B 61: Donation par Marie de Hames, veuve de Loys de Hallewin, seigneur d'Ëscleberq, de Wailly, de Namps-au-val, etc., à Antoine de Hallewin, son fils, des seigneuries de Hames et de Sangatte, etc.
B 110: Donation faite par Louis Caron, l'un des fermiers de la ferme de La Vacqueresse (commune de Quevauvillers) à Charles et à Nicolas Caron, ses deux fils, de plusieurs pièces de terre sises à Namps-au-val et à Quevauvillers (1933).
B 219: Saisines données, par main souveraine aux enfants et héritiers de Marie-Madeleine Dehen, veuve de Jean Sainneville, receveur de la seigneurie de Namps-au-Val, et à Jean-Baptiste-Théodore Duneufgermain, de 23 journaux 95 verges et demi de terre sis à Quevauvillers, et donnés a titre de cens seigneurial perpétuel, par Charles-Gabriel, comte de Gomer, seigneur de Quevauvillers.
B 230: Coutume locale de Namps.
C 43: Attestation de visite du médecin à Namps-au-Val ().
C 1200: Éclaircissement sur les bois demandés par le gouvernement. Paroisse de Namps-au-Val (1783).
C 1673: État des sages-femmes (1786).
C 1698, fol. 164 v°: Sentence Pasquier Chivet, opposant, contre les assesseurs de Namps-au-Val ().
C 1705, fol 36: Extrait des arrêts du conseil d'État rendu «sur la requeste présentée au Roy, en son conseil, par les manans et habitans des parroisses de Démuin, Aubercourt, Dompmart-sur-la-Luce, Breteuil, Courcelles-soubz-Moiencourt, Falloise, Boves, Aylles, (Bovelles?) Villers-Brethonneux, la Cardonnette, Namps-au-Val, Flixecourt, Ville-lez-St-Ouin, Rivery, Lataulle, Arbonnière, eslections de Doullens, Mondidier et Amiens. à ce qu'attendu la misère nottoire en laquelle les habitans desdits lieux, sont réduicts à l'occasion des logemens continuels des gens de guerre, courses, pillages et ravagesque les Croates et autres ennemis de l'Estat auroient faicts en la province de Picardie, et notamment èsdicts villages, iceux bruslez, sans exception mesmes des églises, ny sauver l'honneur des femmes et filles, tué plusieurs paysans, pris les plus aysez prisonniers, les inhumainement conduicts et taxez à de grandes et excessives rançons, et par ce moien, les contraincts d'habandonner leur labeur, sans rien pouvoir despouiller ny sauver que leurs pauvres petits enffans, et se reffugier en diverses lieux, où ils sont réduicts en très grandes nécessitez, à cause de laquelle et de la maladie contagieuse dont ils ont esté et sont encores à présent affligez seroient déceddez les deux thiers des habitans desdits villages», qui renvoie ladite requête aux présidents-trésoriers généraux de France en la généralité d'Amiens, pour y pourvoir ce que de raison. Paris, .
C 1840: Rôles de répartition des tailles et accessoires (1780-1789). Des impositions (1790), exempt: le curé. Nombre de feux en 1783: 84; en 1790: 92. Rôle de supplément des privilégiés (1789): Duc d'Havré; M. de Bonnaire, seigneur de Namps-au-Mont, etc.
C 2133, p. 252: Namps-au-Val; incendie (1788).
C 2136: Au sujet d'un incendie survenu à Namps-au-Val, au mois de juin précédent.
C 2139, 2141: Impositions.
C 2153: Procès-verbal d'un incendie arrivé à Namps-au-Val (). Noms des incendiés de la paroisse de Namps-au-Val et la perte que chacun d'eux peut avoir fait et la quantité de leur taille, accessoire et capitation que chaque incendié et imposé ().
Bibliothèque municipale d'Amiens:
Ms 2170, pièce 14: Reçu concernant l'administration communale de Namps-au-Val (10 pluviôse an II).
Ms 2256bis: Au début d'un sacerdotal à l'usage du diocèse d'Amiens, imprimé à Reims en 1586, on trouve quatre feuillets de notes manuscrites concernant la paroisse de Namps-au-Val.
Bibliographie
Fabienne Bliaux, La population de Namps-au-Val de 1700 à 1950, Amiens, Eklitra, 1993, 68 p. (ISBN2-85706-058-0)
Cuvillier-Morel-d'Acy, Histoire généalogique et héraldique sur la maison des Tyrel, sires, puis princes de Poix: et sur les familles de Moyencourt et de Poix (en Picardie, en Berry, en Poitou et en Touraine) depuis l'an 1030 jusqu'en 1869, avec tableaux généalogiques et preuves, 1869, 392 p.
René Debrie, Toponymie de Namps-au-Val, Amiens, Eklitra, 1980, 31 p.
François Deshoulieres , "Namps-au-Val", Congrès archéologique de France-IC° Session-Amiens, 1936.
Jacques Garnier , "Notes sur l'église de Namps-au-Val", Mémoires de la Société des Antiquaires de Picardie, 1842, t. V.
Robert Richard , "Les sépultures barbares de Namps-au-Val (Somme) VIIe-VIIIe siècles", Bulletin de la Société des Antiquaires de Picardie, 4etrimestre 1958, 1960.
Francis Blot, Histoire de Namps-au-Val.
Société des antiquaires de Picardie, La Picardie historique et monumentale, t.I: Arrondissement d'Amiens, Amiens, impr. de Yvert et Tellier, 1893-1899, 490p. (lire en ligne), p.306-311, sur Gallica.
Société des antiquaires de Picardie, «Lithographie: Eglise de Namps-au-Val.», Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville, xixesiècle (consulté le ).
André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll.«Richesses en Somme», 4e trimestre 2003, 302p., p.162 (ASINB000WR15W8).
Memorialgenweb.org - Namps-au-Val: carré militaire français du cimetière militaire britannique
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