Mundolsheim [mundɔlsaɪm] (Mundelse en alsacien) est une commune française de Strasbourg Eurométropole située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Mundolsheim | |
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![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Strasbourg |
Intercommunalité | Eurométropole de Strasbourg |
Maire Mandat |
Béatrice Bulou 2020-2026 |
Code postal | 67450 |
Code commune | 67309 |
Démographie | |
Gentilé | Mundolsheimois |
Population municipale |
4 749 hab. (2019 ![]() |
Densité | 1 131 hab./km2 |
Population agglomération |
478 280 hab. (2019) |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 38′ 40″ nord, 7° 42′ 54″ est |
Altitude | Min. 137 m Max. 184 m |
Superficie | 4,2 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Strasbourg (partie française) (banlieue) |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Hœnheim |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://www.mundolsheim.fr/ |
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Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
La commune de Mundolsheim se situe à 8 kilomètres au nord de Strasbourg (latitude 48,65 ; longitude 7,7), dans l’arrondissement de Strasbourg, à une altitude comprise entre 137 mètres (au niveau de la Souffel) et 185 mètres (au lieu-dit du Holderberg) et s’étend sur 412 hectares.
Par sa situation géographique, elle est rapidement passée du statut de commune rurale à celui de petite ville dynamique, puisqu’elle compte sur son territoire de nombreuses entreprises réparties sur trois espaces : les zones d’activités des Maréchaux et des Floralies et le parc des Découvertes. Elle est également desservie par de nombreux axes de communication : le chemin de fer, l’autoroute A4 et la route de Brumath.
Lampertheim | Reichstett | |
Pfulgriesheim | ![]() |
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Griesheim-sur-Souffel | Niederhausbergen | Souffelweyersheim |
La commune est desservie par plusieurs moyens de transport.
L'itinéraire cyclable franco-allemand de la piste des forts, qui épouse l'ancienne ceinture de la place fortifiée de Strasbourg sur 85 kilomètres, passe notamment par Mundolsheim.
Accès autoroute A4 – sortie no 49.
La gare de Mundolsheim, située sur la ligne Paris - Strasbourg, est desservie par les trains TER Alsace en direction de Strasbourg, Haguenau et Wissembourg[1].
Une partie du triage de Hausbergen est située sur le territoire de Mundolsheim.
Mundolsheim est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Strasbourg (partie française), une agglomération internationale dont la partie française regroupe 23 communes[5] et 478 280 habitants en 2019, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (50,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (52,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (35 %), terres arables (32,5 %), zones agricoles hétérogènes (16,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (15,7 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Munholtesheim en 1120, Munoltzheim en 1381[réf. nécessaire].
Semble formé sur un nom de personne mun-holt « à la pensée fidèle » et Heim, terme germanique équivalent des mots français foyer, maison et village[réf. nécessaire].
Les vestiges les plus anciens qui ont été retrouvés remontent à 5 000 ans av. J.-C. À cette époque, trois villages d’agriculteurs existaient à l’emplacement du village actuel. Par la suite, la présence de population sur le secteur reste toujours très importante.
Le nom du village est cité pour la première fois en 1120. La première mention d’un château fortifié qu’on pense pouvoir situer sur le Glœckelsberg, à l’emplacement de l’actuel site botanique apparait en 1198. Du XIIe au XVIIIe siècle, le village fut le théâtre de plusieurs batailles. Il a particulièrement souffert lors du XVIIe siècle. Durant la guerre de Trente Ans, le village fut pillé, détruit, épuisé par les cantonnements et la population dut payer de lourdes contributions de guerre. De plus, en 1644, le village fut mis à sac par les Croates. Durant la guerre de Hollande (1673-1679), des soldats prirent leurs quartiers dans le village. On exigea des habitants du pain, du vin, de la viande, du foin et de l’avoine pour les chevaux. Durant la même période, un orage d’une rare violence ravagea toute la région et détruisit la moitié des céréales d’hiver et la totalité des récoltes d’été. Enfin, en février 1675, arrivèrent les armées impériales qui firent beaucoup plus de dégâts que la guerre de Trente Ans. L’hiver 1788-89 fut d’une extraordinaire rigueur et ce fut la disette.
Le , le village perdit en une seule nuit 39 maisons et 84 autres bâtiments dans la bataille de Souffel-Hœnheim que livra le général Rapp pour protéger Strasbourg. Le reste des maisons fut fortement endommagé. En tout, 168 familles furent précipitées dans le malheur et les plus pauvres réduits à la mendicité. L’élan de solidarité qui s’ensuivit fut sans précédent.
En 1818, toutes les communes d’Alsace, connurent une période de disette et de grande pauvreté. De plus, la commune dut faire face à sa reconstruction quasi totale.
De 1901 à 1902 une batterie, la Kirschbaum-Batterie, fut construite sur le site historique du Glœckelsberg où se trouvait, au Moyen Âge, le château du Haldenburg. Au début de la Seconde Guerre mondiale, la batterie des Cerisiers a servi pour pilonner la rive droite du Rhin. Pendant l’occupation, les canons ont été démontés et l’ouvrage n’a donc pas pu servir lors de la libération de l’Alsace en 1945. À l’issue de la guerre, les fortifications de Strasbourg n’ont plus présenté d’intérêt militaire et la batterie des Cerisiers a été entièrement détruite. Le site a été acquis par la commune en vue d’aménager un dépôt d’ordures ménagères. Recouvert de terre végétale après sa fermeture, le site a été aménagé en 1992 en parc botanique. Malheureusement, ces bouleversements de terrain ont fait disparaître les traces de la batterie des Cerisiers et celles des vestiges du château médiéval du Haldenbourg.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Camille Roth | DVD | Réélu en 1977, 1983 et 1989 | ||
Norbert Reinhardt | DVG | Directeur commercial retraité Élu en 1989, réélu en 1991, 1995, 2001 et 2008 | ||
En cours (au 31 mai 2020) |
Béatrice Bulou [12] | DVG | Cadre supérieure Vice-présidente de l'Eurométropole de Strasbourg (2015 → ) Réélue pour le mandat 2020-2026 | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[14].
En 2019, la commune comptait 4 749 habitants[Note 3], en diminution de 1,41 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,76 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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436 | 364 | 342 | 386 | 417 | 424 | 423 | 418 | 428 |
1856 | 1861 | 1866 | 1871 | 1875 | 1880 | 1885 | 1890 | 1895 |
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405 | 413 | 423 | 407 | 439 | 571 | 483 | 764 | 748 |
1900 | 1905 | 1910 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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638 | 646 | 740 | 661 | 773 | 965 | 1 262 | 1 356 | 1 584 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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2 015 | 3 226 | 3 545 | 3 343 | 4 698 | 5 270 | 5 050 | 4 867 | 4 741 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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4 749 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Rue de l'Église. Le portail intérieur fait partie du clocher primitif du XIIe siècle, des animaux fabuleux y figurent. En 1729, la nef qui n’est pas reliée au clocher porche est rehaussée d’environ 1,50 m et les grandes fenêtres sont percées. L’église, dont le porche est classé monument historique, abrite les tombeaux de huit Joham de Mundolsheim, seigneurs des lieux. Le clocher abrite trois cloches dont la plus ancienne, fondue par Mathias Edel, date de 1769. L’orgue de Michel Stiehr et Xavier Mockers de Seltz y est installé en 1822.
Angle rue du Général-de-Gaulle, rue Petite. Le bâtiment qui abrite la bibliothèque est l’ancienne mairie construite en 1855. Elle a été édifiée à l’emplacement de la Laube, une modeste construction composée d’un toit sur des piliers, destinée à surveiller les cabaretiers qui ne devaient vendre que le vin des Joham, les seigneurs du village.
Le centre possède de belles maisons à pans de bois construites à partir de 1816 après la quasi destruction du village lors de la bataille d'Alsace en 1815. À noter également l’ancienne forge, 36 rue du Général-de-Gaulle, qui était déjà présente en 1741. C’est l’un des rares bâtiments à avoir échappé à l’incendie de 1815.
Sur le coteau, le jardin botanique du Gloeckelsberg jouit d’un double panorama sur le Kochersberg et sur l’agglomération strasbourgeoise et permet une promenade instructive et bucolique. On y accède par la piste des forts.
Mundolsheim a la particularité de posséder deux ouvrages des fortifications militaires édifiées par les Allemands après la cession de Strasbourg en 1871 : le fort Roon, rebaptisé Desaix, et le fort Podbielski, aujourd’hui fort Ducrot. Les fossés du premier ont été aménagés en stands d’entraînement par la société de tir de Strasbourg. Le second servira en 1939 à pilonner la ligne Siegfried puis, en 1945, de cantonnement aux soldats américains de la VIIe armée et ceux de la 3e division d’infanterie algérienne, jusqu’à la contre-offensive menée contre la poche de Gambsheim. Le fort Ducrot est ouvert au public les jeudis et les samedis à 14 h et pour les groupes sur rendez-vous.
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Les armes de Mundolsheim se blasonnent ainsi : |
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