Mouans-Sartoux (Mouans-Sartous en provençal de norme mistralienne[1], Moans-Sartós en provençal de norme classique) est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés les Mouansois.
La commune de Sartoux a été réunie à la commune de Mouans, qui a pris le nom de Mouans-Sartoux à cette occasion, par décret impérial du signé par Napoléon III.
Géographie
Localisation
Mouans-Sartoux est située dans la vallée grassoise entre Cannes (12 km) et Grasse (8 km) et à proximité immédiate de Mougins.
Géologie et relief
Mouans-Sartoux appartient à l’entité territoriale du Moyen-Pays. Son territoire se développe dans une large cuvette du vaste bassin de la Siagne, située en partie centrale de la commune.
La surface du patrimoine forestier communal est actuellement évaluée à 180 hectares: Bois des Maures, Bois de la Mourachonne[2].
Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type I, 1re génération: Bois des Maures, Forêt de Peygros.
Sismicité
La commune se trouve dans une zone de sismicité modérée[3].
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Histoire
Mouans et Sartoux étaient deux agglomérations séparées: Mouans dans la plaine, alors que Sartoux était installée sur la colline du Castellaras.
En 1199, l’abbaye cistercienne Notre-Dame-des-Prés s’établit à Sartoux[9].
À l'origine, Mouans et Sartoux constituent deux communautés distinctes. Vers 1350, comme bon nombre de villages de la région, Mouans et Sartoux sont abandonnés (insécurité, peste).
Au XVesiècle, le notaire Étienne Jusbert devint coseigneur de Sartoux[10].
C'est en 1496 que Pierre de Grasse, alors seigneur de Mouans, fait venir soixante familles de Figons de la région de Gênes afin de repeupler son territoire et passe avec eux un acte d'habitation. C'est à cette époque que se construit le village[11].
Au printemps de 1858, Mouans-Sartoux naissait officiellement. Napoléon III réunissait les deux communautés.
Dans le contexte de la fin de la guerre d'Algérie, un hameau de forestage a été construit en 1962 à l’écart de la ville, à destination de familles de harkis. Ce hameau était parfois appelé «le camp de Timgad». Il a été habité jusqu’au début des années 1980[12].
Intercommunalité
Commune membre de la Communauté d'agglomération du Pays de Grasse.
Urbanisme
Typologie
Mouans-Sartoux est une commune urbaine[Note 1],[13]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[14],[15].
Elle appartient à l'unité urbaine de Nice, une agglomération intra-départementale regroupant 51 communes[16] et 942 886 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Nice est la septième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française), Toulouse et Bordeaux[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cannes - Antibes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 24 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[19],[20].
Mouans-Sartoux dispose d'un plan local d'urbanisme[21].
La commune est intégrée dans le Périmètre du Schéma de cohérence territoriale (SCoT’Ouest acté par Arrêté préfectoral le [22], arrêté par délibération le )
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (58,1% en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (32,6%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
zones urbanisées (50,7%), forêts (34,3%), zones agricoles hétérogènes (7,6%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6%), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,4%)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Article connexe: Élections municipales de 2014 dans les Alpes-Maritimes.
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Liste des maires
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1974
mai 2015 (démission)
André Aschieri
ECO
Député des Alpes-Maritimes (1997-2002), membre du groupe RCV.
Physicien, maître de conférences à l'Université de Nice.
Politique municipale
Tous les services publics sont gérés en régie municipale directe: services des eaux (système automatisé), service de l’assainissement, ramassage des ordures ménagères, cantines scolaires, transports scolaires et pompes funèbres (avec chambre funéraire et cérémonie des obsèques gratuite).
Depuis 1974 et le premier mandat d'André Aschieri, la mairie s'engage dans un combat écologiste et après la crise de la vache folle, elle vise à améliorer la qualité sanitaire des repas de la restauration collective[26]. Malgré les prix élevés de l'immobilier local, 4ha ont été achetés par la mairie[27] qui les a préemptés afin de créer une régie agricole produisant des légumes bio pour la restauration collective de la commune. En 2016, les 3,5 emplois équivalent temps plein de la régie ont permis de produire 24 tonnes de légumes, soit 85% des besoins de la commune[28]. Cette transition s'est faite à coût constant grâce à une réduction du gaspillage de 147 à 30 g par repas de 450 g[26].
Budget et fiscalité 2016
En 2016, le budget de la commune était constitué ainsi[29]:
total des produits de fonctionnement: 17 676 000 €, soit 1 796 € par habitant;
total des charges de fonctionnement: 15 891 000 €, soit 1 614 € par habitant;
total des ressources d'investissement: 7 065 000 €, soit 718 € par habitant;
total des emplois d'investissement: 7 244 000 €, soit 736 € par habitant;
endettement: 16 099 000 €, soit 1 635 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants:
taxe d'habitation: 13,55%;
taxe foncière sur les propriétés bâties: 14,51%;
taxe foncière sur les propriétés non bâties: 51,34%;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties: 0,00% ;
cotisation foncière des entreprises: 0,00%.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2015: médiane en 2015 du revenu disponible, par unité de consommation: 24 826 €[30].
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10000habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8% de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[31],[Note 3]
En 2019, la commune comptait 9 887 habitants[Note 4], en diminution de 0,54% par rapport à 2013 (Alpes-Maritimes: +1,25%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
438
443
485
635
650
672
720
716
729
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
715
930
966
986
894
1 005
1 018
1 028
984
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
989
1 062
1 129
1 144
1 331
1 364
1 202
1 188
1 475
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
2 047
2 873
3 599
5 119
7 989
8 889
10 203
10 274
9 668
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
9 887
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
Histogramme de l'évolution démographique
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 28,7%, soit en dessous de la moyenne départementale (31,3%). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 32,2% la même année, alors qu'il est de 30,6% au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 4 789 hommes pour 5 122 femmes, soit un taux de 51,68% de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (52,72%).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[34]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,2
90 ou +
4,2
7,8
75-89 ans
10,4
20,8
60-74 ans
19,9
21,0
45-59 ans
21,8
17,8
30-44 ans
17,5
14,5
15-29 ans
10,9
17,0
0-14 ans
15,3
Pyramide des âges du département des Alpes-Maritimes en 2018 en pourcentage[35]
Culte catholique, Paroisse Notre-Dame des fleurs, Diocèse de Nice[38].
Culte protestant, orthodoxe, musulman à Grasse[39].
Salle de prière musulmane dans le centre-ville entre le village et la gare.
Manifestations culturelles et festivités
Concerts au château (APAC/chaque été)
Au début d'octobre, chaque année, a lieu le Festival du Livre pendant un week-end. Plusieurs chapiteaux et espaces sont ainsi aménagés pour accueillir des centaines d'auteurs et éditeurs[40].
En mai, le printemps musical a lieu. Organisé par l'OMAJ (Office Mouansois d'Action pour la Jeunesse), il reste sur le même format que la fête de la musique, c'est-à-dire en multi-scène accueillant dans la soirée 1 à 4 groupes[41].
Le festival Levez de Rideau est un festival de Théâtre Amateur organisé par l'association «Les soi-disant».
Handball Mougins Mouans-Sartoux Mandelieu (encore appelé HB3M ) évolue en national 2.
Économie
Entreprises et commerces
Agriculture
Commune de tradition rurale, l'économie de Mouans-Sartoux a pendant très longtemps été tournée vers l'agriculture (vigne et oliviers). Au XVIIIesiècle, l'élevage des vers à soie était aussi une des activités économiques de Mouans. En effet, sur le cadastre de 1738, des mûriers sont mentionnés dans différents quartiers, et notamment dans le quartier de la Grand'Pièce, appartenant au seigneur de Mouans, un bâtiment, la magnanerie sert «à tirer la soie». Elle a fonctionné jusque dans les années 1940[43].
Plus tard, on a exploité les plantes à parfum (jasmin, rose de mai). Il existe encore quelques champs de fleurs près de la Tour de Laure qui, elle, sert au dépistage des feux de forêt.
Le château de Mouans, construit de la fin du XVesiècle au tout début du XVIesiècle, est resté la propriété des Grasse jusqu'en 1750, puis il passa aux Villeneuve. Au cours de la Révolution, le château de Mouans subit le sort de bon nombre de demeures seigneuriales. Il passa aux Durand de Sartoux, puis au Peguilhan.
C'est «la bonne ville de Grasse», qui le détruira en grande partie. Il redevint la propriété de la famille Durand de Sartoux au début du XIXesiècle qui va le réhabiliter. Il sera reconstruit suivant les plans d'origine et conserva ainsi son architecture triangulaire, ses trois tours, sa cour intérieure.
Le château de Mouans-Sartoux est devenu grâce à «l'Espace de l'art concret», un centre d'art contemporain permanent et de réputation internationale. Dans les anciennes écuries du château, a été installé un musée rural sur la vie d'antan.
Autres lieux et monuments
Fours à chaux: sur la place du Général-Leclerc se trouvaient de nombreux fours à chaux que la commune a décidé de boucher car les autorités administratives ne les trouvaient pas hygiéniques. En 1861, la surface a donc été transformée en place publique pour le séchage des grains. Cette place sera carrelée la même année.
Place du Grand-Pré: située devant la mairie, cette place est une ancienne aire de battage et de séchage du blé. En 1850, la commune acquiert un nouveau terrain pour faire une aire de battage qui devient une place publique.
Église paroissiale Saint-André, rue du Château XVIesiècle[55].
Ancienne chapelle Saint-Bernardin des Pénitents blancs, Rue Frédéric Mistral XVIesiècle, style roman: domaine privé. Pénitents Blancs
Chapelle du château Castellaras, allée du Château.
Distinctions de la ville
Distinction «Maison de l’Architecte» en 1989 (gymnase municipal et le cimetière paysager)
Trophée 1989 d’environnement décerné par le Conseil d’architecture d’urbanisme et de l’environnement des Alpes-Maritimes pour la politique de protection de la forêt
Trophée EDF qualité ville 1990 – pour le bilan énergétique de l’école F. Jacob
Prix de l’académie nationale des arts dans la rue 1991 – pour la politique de restauration des façades du village et de l’établissement du plan de coloration.
Écharpe bleue 1993 – prix national pour la qualité de l’eau
Prix Roger Masson 1994 – décerné pour la protection de la Forêt Méditerranéenne contre l’incendie sous l’égide de la Fondation de France
1erprix national des éco-maires en 2003 pour la politique environnementale globale
Prix spécial Conseil d'architecture, d'urbanisme et d'environnement (CAUE région PACA) pour le complexe médiathèque-cinéma
Trophée des droits de l’enfant des Alpes-Maritimes remis par le Foyer de l’enfance du département
Concours régional des villes et villages fleuris 2003 – deuxième fleur
Diplôme d’honneur de la Société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France 2003
Plan éco-énergie 2003 – Mouans-Sartoux site pilote du programme régional de maîtrise
Équerre d’argent 2004 – Nomination pour les architectes Gigon Guyer, concepteurs du bâtiment pour la donation Albers-Honegger
Trophée du vélo 2004 – mise en place des vélos bus qui permettent aux enfants de se rendre à l’école à vélo
Label «ville amie des enfants» 2004 – remis par l’Unicef
Ville anti-corrida et amie des animaux - la première de France, depuis le [56]
2eprix du CAUE départemental pour la réalisation du Gymnase du collège en 2005
Écharpe d’or de la prévention routière 2006
Politique culturelle
Acquisition du château de Mouans-Sartoux en 1989
Installation de l’Espace de l’Art concret en 1990[57]. Il obtient par arrêté du ministre de la culture, du , le label Centre d'art contemporain d'intérêt national[58].
Construction de l’Espace Art Recherche Imagination en 1997
Création des colloques de l’association Art Sciences Pensée en 1991, rendez-vous annuel des artistes, scientifiques et philosophes
Le Préau, un musée pour l’art des enfants inauguré en 2003
Un musée pour la donation Albers-Honegger (plus de 500 œuvres d’ «Art concret» de 250 artistes) inauguré en
Création du Festival du Livre en 1988, plus de 50 000 visiteurs en 2006, 300 auteurs
Cinéma médiathèque «la Strada»; en 2006: 6 800 abonnés à la médiathèque, 280 000 entrées au cinéma
Chaque mois de mai, entre 8 000 et 10 000 jeunes assistent au printemps musical
La bastide du parfumeur, Conservatoire des plantes à parfum du pays de Grasse, association loi 1901, désormais appelée «Les jardins du musée international de la parfumerie»[59].
Famille princière du Qatar, qui possède un grand domaine de 30ha sur les collines de Castellaras.
Fatima Besnaci-Lancou, essayiste et historienne, a vécu dans le hameau de forestage de Mouans-Sartoux.
Andrée Karpelès, artiste-peintre, illustratrice, graveur a vécu (1932 à 1945 environ) dans le mas Dalkôta, sur les hauteurs de Clavary[61]. Elle y installe, en 1933, les éditions Chitra qu'elle a fondées avec son époux, Carl Adalrik Högman[62].
Notes et références
Notes
Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10000habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10000habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF35450017), carte 77
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Collectif (dir.), Le patrimoine des communes des Alpes-Maritimes en deux volumes, vol.II: Cantons de Menton à Villefranche-sur-Mer, Paris, Flohic Éditions, coll.«Le Patrimoine des Communes de France», , 574p. (ISBN2-84234-071-X)
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