Châteauneuf-Grasse (dénommée localement Châteauneuf) est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
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Châteauneuf de Grasse, Châteauneuf-de-Grasse et Châteauneuf (Alpes-Maritimes) redirigent ici.
Châteauneuf-Grasse | |
![]() Vue du village depuis le golf de la Bastide. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur |
Département | Alpes-Maritimes |
Arrondissement | Grasse |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Sophia Antipolis |
Maire Mandat |
Emmanuel Delmotte 2020-2026 |
Code postal | 06740 |
Code commune | 06038 |
Démographie | |
Gentilé | Châteauneuvois (ou Castelnevois) |
Population municipale |
3 664 hab. (2019 ![]() |
Densité | 409 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 40′ 33″ nord, 6° 58′ 32″ est |
Altitude | Min. 221 m Max. 658 m |
Superficie | 8,95 km2 |
Unité urbaine | Nice (banlieue) |
Aire d'attraction | Cannes - Antibes (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Valbonne |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | ville-chateauneuf.fr |
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Ses habitants sont appelés les Châteauneuvois ou Castelnevois.
Le village lui-même est situé au sommet d'une colline, mais le territoire de la commune inclut d'autres collines ainsi que le terrain plus plat de Pré-du-Lac, où habitations et commerces se sont développés dans les années 1980.
Les sources sont nombreuses sur le territoire de la commune (on trouve plusieurs lavoirs), et sont facilement repérables aux bosquets de platanes et de figuiers qui les entourent, comme au lieu-dit Fouan-Figuière.
Grasse Le Bar-sur-Loup |
Le Bar-sur-Loup | Le Rouret |
Grasse | ![]() |
Opio |
Grasse | Valbonne | Opio |
Le climat de Châteauneuf ressemble un peu à celui de Grasse mais avec quelques différences dues à son altitude de plus de 400 mètres. Il est chaud et sec l'été avec des températures dépassant la plupart du temps les 25 °C voire parfois les 30 °C mais avec des nuits plus fraîches qu'en bordure littorale et même qu'à Grasse. Les hivers, sont plutôt doux et secs mais beaucoup moins qu'en bord de mer. Il est aussi un peu plus froid qu'à Grasse, qu'à Opio et même qu'au Rouret à cause de son altitude supérieure d'une centaine de mètres. Les températures minimales moyennes varient autour de 2 °C (gel assez fréquent) et les maximales de 10 °C. L'enneigement se produit environ 3 à 5 fois par an, ce qui est nettement supérieur aux communes environnantes.
Châteauneuf-Grasse est une commune urbaine[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Nice, une agglomération intra-départementale regroupant 51 communes[4] et 942 886 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Nice est la septième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française), Toulouse et Bordeaux[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cannes - Antibes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 24 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (53,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (11,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (48,6 %), zones agricoles hétérogènes (19,9 %), forêts (18,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (5 %), cultures permanentes (2,9 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Au printemps 1153, au moment d'une réconciliation entre l'évêque d'Antibes et les abbés de Lérins, le lieu est cité "Castello Novo", indépendant d'Opio. D'autres textes appellent le lieu "Castrum de Castello" et "Castro Novo".
La forme « Châteauneuf-de-Grasse » est aussi employée au lieu de la forme officielle Châteauneuf-Grasse. Ces appellations « satellisent » quelque peu la commune à la ville de Grasse, son chef-lieu d'arrondissement. La municipalité s’efforce donc de n’employer que la forme « Châteauneuf ».
Le village a été fondé au XIIe siècle par les seigneurs d'Opio. Ils ont construit un nouveau château sur le point culminant de leur seigneurie. Il s'y trouvait déjà un « catellaras », une enceinte datant de l'âge du fer.
Les habitants d'Opio vinrent ensuite s'établir dans ce Châteauneuf pour se protéger des incursions des Grassois et le site est devenu Châteauneuf d'Opio. Une période troublée a marqué la prise de contrôle de l'est de la Provence par les comtes de Barcelone devenus comtes de Provence. L'armée du comte de Provence commandée par Romée de Villeneuve a pris Opio en 1178. Châteauneuf d'Opio est pris en 1229. Châteauneuf d'Opio se détacha d'Opio en 1257.
En 1306, la seigneurie appartient à la famille de Grasse-Cabris, puis, à la suite d'un mariage, à la famille de Lascaris-Vintimille en 1400, et au XVIIe siècle aux Puget de Saint-Marc.
Le village connaît une période de prospérité au XVIe siècle. Le haut du village est détruit par un incendie au XVIe siècle.
On note des conflits entre les habitants de Châteauneuf et ceux des villages voisins au sujet des pèlerinages au sanctuaire de Notre-Dame du Brusc, en particulier en août 1763.
En 1826, les habitants du hameau de Bergier demandent la séparation d'avec Châteauneuf parce « qu'ils sont privés de secours religieux et que les chemins les plus utiles sont impraticables ». En 1830, Bergier est rattaché à la commune du Rouret.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
juin 1995 | mars 2014 | Jean-Pierre Maurin | UDI | Réélu en 2001 et 2008[11] |
mars 2014 | En cours | Emmanuel Delmotte | SE | Fonctionnaire |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[13].
En 2019, la commune comptait 3 664 habitants[Note 3], en augmentation de 16,17 % par rapport à 2013 (Alpes-Maritimes : +1,25 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 062 | 1 171 | 1 209 | 1 234 | 567 | 615 | 651 | 652 | 618 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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617 | 666 | 663 | 604 | 594 | 550 | 530 | 522 | 563 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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556 | 668 | 687 | 675 | 782 | 936 | 916 | 863 | 977 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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1 103 | 1 278 | 1 602 | 2 128 | 2 806 | 2 968 | 3 118 | 3 160 | 3 154 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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3 646 | 3 664 | - | - | - | - | - | - | - |
Le commune a équipé le bâtiment qui abrite la cantine scolaire et des salles de sport d'une installation de valorisation des biodéchets et de génération d'électricité. Grâce à ce bâtiment à énergie positive et à une production d'électricité excédentaire, la commune se positionne en producteur d'électricité[16].
Le futur « Châteauneuf, canton du Bar » n’a pas été doté d’armes en 1696-1700 (armorial général de France)[21].
En 1978, Pierre-Jean Ciaudo a proposé pour « Châteauneuf-de-Grasse » d'argent au château de gueules, surmonté d'un bœuf du même, le château rappelant le toponyme (armes parlantes) et le bœuf étant emprunté à la famille du Puget[22].
Les armes de la commune adoptées le 7 décembre 1999 par une délibération du conseil municipal pour dépôt officiel auprès des Armoriaux de Provence et de France.
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Elles peuvent se blasonner ainsi aujourd’hui : ![]() Différences entre dessin et blasonnement : le château est dit donjonné mais n'est pas dessiné ainsi.
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La devise de la commune est Castellum novum, virtus antiqua. Au château « parlant », ces armes municipales rajoutent un élément de celles de la famille Lascaris de Vintimille (seigneur du lieu) et celles de la Provence.
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