Le Rouret est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés les Rouretans.
Le Rouret | |
L'église Saint-Pons du Rouret. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur |
Département | Alpes-Maritimes |
Arrondissement | Grasse |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Sophia Antipolis |
Maire Mandat |
Gérald Lombardo 2020-2026 |
Code postal | 06650 |
Code commune | 06112 |
Démographie | |
Gentilé | Rouretans |
Population municipale |
4 072 hab. (2019 ![]() |
Densité | 574 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 40′ 31″ nord, 7° 00′ 23″ est |
Altitude | Min. 178 m Max. 480 m |
Superficie | 7,1 km2 |
Unité urbaine | Nice (banlieue) |
Aire d'attraction | Nice (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Valbonne |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
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Le Rouret est un village situé dans les Alpes-Maritimes (06), à mi-parcours entre les deux agglomérations de Cannes (26 km) et Nice (28 km). Grasse est distante d'une dizaine de kilomètres.
Le Rouret est une commune urbaine[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Nice, une agglomération intra-départementale regroupant 51 communes[4] et 942 886 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Nice est la septième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française), Toulouse et Bordeaux[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nice, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 100 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (54,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (31,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (54,4 %), forêts (38,9 %), zones agricoles hétérogènes (3,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,2 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Le climat du Rouret est presque le même que celui de Grasse, c'est-à-dire des étés chauds et secs où la température dépasse très souvent 25 °C voire les 30 °C avec des températures nocturnes plus fraîches que les villes situées au bord de la mer. En hiver, le climat est plutôt doux mais plus frais que celui de Cannes ou de Nice et même de Grasse en raison de son altitude de plus de 300 m, entre décembre et février, avec en moyenne 2 ou 3 °C pour le minimum et entre 10 et 11 °C pour le maximum. L'enneigement de la commune est en moyenne 2 voire 3 fois par an, le plus souvent aux alentours du mois de février.
Le Bar-sur-Loup | Le Bar-sur-Loup | Roquefort-les-Pins |
Châteauneuf-Grasse | ![]() |
Roquefort-les-Pins |
Opio | Opio | Opio |
Le territoire de la commune du Rouret a livré des traces d'occupation ancienne. Deux sites ont retenu l'attention des érudits locaux et chercheurs dès la fin du XIXe siècle : le Camp du Bois et le Castellaras[11].
Le Castellaras compte un mégalithe, de nos jours abattu. Celui-ci a été interprété comme une construction du Néolithique ou de l'Âge du bronze. Pourtant aucune trace d'occupation de cette période n'est attestée sur le site.
En 2007, une association[12] est créée pour sauver de la destruction le dolmen de Clamarquier, menacé par l'urbanisation et la construction d'une route. Cet ouvrage est a priori de l'époque néolithique. La démarche de sauvegarde est soutenue par Cercle d'Histoire et d'Archéologie des Alpes-Maritimes.
Le Camp du Bois se situe au sommet d'une colline et est protégé par une enceinte circulaire qui entoure le sommet. Les fouilles de la fin du XIXe siècle, conduites par Paul Goby, ont livré d'importantes quantités de céramiques modelées indigènes de la fin de l'Âge du fer associées à des céramiques à vernis noir dites campaniennes, qui indiquent que la période la plus intense de l'occupation du site est le IIe - Ier siècle av. J.-C., comme la plupart des oppidums de la région. On a aussi identifié quelques fragments d'amphores massaliotes et des céramiques grises monochromes, qui semblent indiquer une occupation remontant au Ve siècle av. J.-C.[13].
À l'époque romaine, l'habitat glisse vers le bas de la colline où les restes d'une exploitation agricole antique ont été identifiés. Elle semble perdurer depuis l'époque d'Auguste jusqu'à l'Antiquité tardive.
L'histoire du Castellaras ressemble beaucoup à celle du camp du bois. Ici aussi, on trouve une enceinte au sommet d'une colline. Si l'on peut attribuer l'enceinte à l'Âge du fer, comme celle du camp du bois, on a en fait essentiellement identifié du mobilier des IIe et IIIe siècle apr. J.-C. (siècle des Antonins et des Sévères), ainsi que de l'Antiquité tardive.
Seigneurie des de Grasse du XIVe siècle au XVIIe siècle, puis de Geoffroy du Rouret.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1793 | 1797[14] | Alexandre REINARD | Maire | |
1797 | 1801[14] | Maximin REINARD | Maire | |
1801 | 1812[14] | Trophime ROUX | Maire | |
1812 | 1815[14] | Maximin REINARD | Maire | |
1816 | 1832[14] | Pierre François RICORD | Maire | |
1832 | 1836[14] | Auguste ROUX | Maire | |
1836 | 1840[14] | Honoré ALLEGRE | Maire | |
1840 | 1843[14] | Honoré RAYNARD | Maire | |
1843 | 1858[14] | Marc Antoine BERTRAND | Maire | |
1858 | 1865[14] | Honoré RAYNARD | Maire | |
1865 | 1888[14] | Martin ALLEGRE | Maire | |
1888 | 1918[14] | Josephin CIVATTE | Maire | |
1918 | 1919[14] | Jean REINARD | Maire | |
1919 | 1926[14] | Jean BERTRAND | Maire | |
1926 | 1929[14] | Jacques ROUX | Maire | |
1929 | 1933[14] | Désiré SAVARD | Maire | |
1933 | 1940[14] | Jean BERTRAND | Maire | |
1940 | 1944[14] | Denis GIRAUD | Maire | |
1944 | 1945[14] | JM GUIRARD | Maire | |
1945 | 1948[14] | Paul BARRIERE | Maire | |
1948 | 1971[14] | Henri COMTE | Maire | |
1971 | 1977[14] | George ISNARD | Maire | |
1977 | 1989[14] | Jacques BENNE | RPR | Maire et conseiller général |
1989 | 1995[14] | Etienne BADER | DVD | Maire |
1995 | En cours | Gérald LOMBARDO | LR | Maire et vice-président de la Communauté d'Agglomération Sophia Antipolis (CASA) Conseiller départemental réélu en mars 2014[15] |
La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2008[16].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].
En 2019, la commune comptait 4 072 habitants[Note 3], en augmentation de 2,08 % par rapport à 2013 (Alpes-Maritimes : +1,25 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
86 | 66 | 82 | 103 | 791 | 788 | 757 | 757 | 799 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
802 | 799 | 737 | 722 | 736 | 655 | 611 | 598 | 604 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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506 | 607 | 522 | 525 | 534 | 526 | 606 | 545 | 624 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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833 | 1 208 | 1 664 | 2 315 | 2 927 | 3 428 | 3 763 | 3 887 | 4 010 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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4 072 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Une route romaine en pente passant au bord d'une forêt et de plaines (connue sous l'appellation de « Camp Romain »), avec sur le bord les ruines d'un bâtiment en pierre (actuellement en rénovation 2006). Accessible par le chemin du Castellet.
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Blason | D’azur au chêne d’or senestré d’une tour d’argent, ouverte et ajourée de gueules, maçonnée de sable, le tout sur une terrasse de sinople. |
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Détails | Devise: « semper robur ». |