Mouais est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire.
Mouais | |
![]() L'ancien moulin de Mouais, sur la Chère. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Pays de la Loire |
Département | Loire-Atlantique |
Arrondissement | Châteaubriant-Ancenis |
Intercommunalité | Communauté de communes Châteaubriant-Derval |
Maire Mandat |
Yvan Ménager 2020-2026 |
Code postal | 44590 |
Code commune | 44105 |
Démographie | |
Gentilé | Mouaisiens |
Population municipale |
372 hab. (2019 ![]() |
Densité | 37 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 41′ 47″ nord, 1° 38′ 36″ ouest |
Altitude | Min. 9 m Max. 61 m |
Superficie | 9,93 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Guémené-Penfao |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | mouais.fr/ |
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Mouais fait partie de la communauté de communes du secteur de Derval et du Pays de Châteaubriant.
Ses habitants sont appelés les Mouaisiens[1].
Mouais est située dans le nord du département de la Loire-Atlantique, à 20 kilomètres au nord-ouest de Châteaubriant, à 46 km au sud de Rennes et à 54 km au nord de Nantes[2]. Avec une superficie de 993 ha, c'est une des petites communes du département (taille moyenne : 3 083 ha). Les communes limitrophes sont Derval, Lusanger et Sion-les-Mines en Loire-Atlantique, Grand-Fougeray et La Dominelais en Ille-et-Vilaine.
Grand-Fougeray | La Dominelais | |
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Sion-les-Mines | |
Derval | Lusanger |
La commune est traversée dans un axe nord-ouest/sud-est par la route départementale 123 ; dans un axe nord-est/sud-ouest, c'est la départementale 44. Ces deux voies se croisent au niveau du bourg de Mouais. Sur un axe nord/sud, jusqu'à la D 123, on trouve la D 52[3].
La commune est traversée par la rivière Chère, affluent de la Vilaine. celle-ci forme une partie de la limite entre Mouais et Derval[4].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[7]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Derval », sur la commune de Derval, mise en service en 1979[11] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[12],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12 °C et la hauteur de précipitations de 767,8 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Rennes-Saint-Jacques », sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, dans le département d'Ille-et-Vilaine, mise en service en 1945 et à 41 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 11,7 °C pour la période 1971-2000[15], à 12,1 °C pour 1981-2010[16], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[17].
Mouais est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[18],[19],[20]. La commune est en outre hors attraction des villes[21],[22].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (48,4 %), zones agricoles hétérogènes (34,3 %), prairies (17,3 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].
Dans le cartulaire de Redon, Mouais est cité sous les formes Moue dans un texte des alentours de 860[25], Moia[26], le , et Moya en 1104[27]. On trouverait dans les anciens titres Ecclesia Sanctissimœ-Trinitatis de Mouaya selon Ogée[28]. La paroisse est nommée Mois dans le dénombrement du diocèse de Nantes du Nouveau dénombrement du royaume, par généralitez, élections, paroisses et feux, publié à Paris en 1720[29].
Il est possible que ce toponyme vienne de l'hagionyme Moë, à moins que ce ne soit le toponyme qui ait donné naissance à cet obscur saint breton[30].
Mouais possède un nom en gallo, la langue d'oïl locale : Móaè (écriture ELG, prononcé [mwə])[31].
Comme tout le Castelbriantais, Mouais a fait partie de la zone de peuplement celte, puis de la zone gallo-romain. Elle est devenue bretonne avant d'être intégrée au royaume de France par le traité d'union de la Bretagne à la France en 1532.
On trouve un monastère créé par des moines bénédictins de l'Abbaye Saint-Sauveur de Redon en 864. Il est alors doté d'un territoire situé de part et d'autre de la rivière chère. Malgré l'éloignement du site des côtes et de la Loire, le monastère est tout de même pillé et anéanti par les Normands lors des invasions au Xe siècle. C'est en 1062 que l'évêque de Nantes, Quiriac, crée la paroisse en la donnant à l'abbé de Saint-Sauveur de Redon[32].
Un événement a lieu au XVe siècle, à la suite du décès de Le Clerc de La Fouaye, Pierre Le Maistre de La Garrelaye essaie d'obtenir le droit d'enfeu dans l'église de Mouais. Pour cela, il fait détruire les armes de la famille précédemment citée. Le seigneur de La Garrelaye sera jugé à Rennes le pour cet acte[32].
En 1720, une Mouaisienne est emprisonnée pour avoir servi d'agent de liaison lors de la conspiration de Pontcallec, tentative de soulèvement d'origine anti-fiscale survenue en Bretagne. En 1754, la paroisse de Mouais est érigée en châtellenie[32].
En 2019[33], le territoire de la commune perd 2 000m2 pour établir une limite territoriale plus cohérente pour le hameau du Lamberdais[34] qui était à cheval sur Grand-Fougeray.
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Blasonnement :
De gueules à deux crosses adossées, surmontées d'une mitre d'évêque, le tout d'or. |
Mouais est située dans le canton de Guémené-Penfao, arrondissement de Châteaubriant, dans le département de la Loire-Atlantique (région Pays de la Loire)[35]. Comme pour toutes les communes françaises comptant entre 500 et 1 500 habitants, le Conseil municipal est constitué de quinze membres en 2011[36].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
juin 1956 | Constant Gérard | Décédé en fonction | ||
juillet 1956 | juin 1995 | Germain Gautier[N 1] | Maire honoraire | |
juin 1995 | juillet 2017 | Yves Daniel[N 2] | DVG puis PS |
Agriculteur Député (6e circ.) (2012 → 2022) Conseiller général de Derval (1998 → 2012) Vice-président du conseil général (2004 → 2012) |
juillet 2017 | En cours | Yvan Ménager[N 3] | DVG | Cadre commercial retraité, ancien premier adjoint |
Mouais est membre de la communauté de communes du secteur de Derval, qui est constituée de sept communes regroupées autour de Derval[37].
Selon le classement établi par l'Insee, Mouais est une commune multipolarisée. Elle fait partie de la zone d'emploi de Châteaubriant et du bassin de vie de Derval. Elle n'est intégrée dans aucune unité urbaine[38]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « peu dense » : 91 % des habitants résidaient dans des zones « peu denses » et 9 % dans des zones « très peu denses »[39].
La commune de Mouais est la deuxième moins peuplée du département de la Loire-Atlantique.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[41].
En 2019, la commune comptait 372 habitants[Note 5], en diminution de 4,62 % par rapport à 2013 (Loire-Atlantique : +7,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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489 | 444 | 414 | 454 | 478 | 466 | 501 | 467 | 502 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
508 | 529 | 555 | 550 | 527 | 561 | 537 | 584 | 588 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
574 | 585 | 546 | 534 | 512 | 511 | 484 | 431 | 398 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
377 | 356 | 331 | 302 | 280 | 259 | 318 | 328 | 388 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
384 | 372 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,7 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 18,3 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 184 hommes pour 194 femmes, soit un taux de 51,32 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,42 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 1,1 |
3,9 | 75-89 ans | 8,0 |
12,4 | 60-74 ans | 10,7 |
20,2 | 45-59 ans | 20,9 |
24,7 | 30-44 ans | 20,3 |
15,2 | 15-29 ans | 15,0 |
23,0 | 0-14 ans | 24,1 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 1,7 |
5,8 | 75-89 ans | 8,6 |
14,7 | 60-74 ans | 16 |
19,6 | 45-59 ans | 18,9 |
20,1 | 30-44 ans | 19,2 |
19,2 | 15-29 ans | 17,5 |
20 | 0-14 ans | 18 |
L'économie de la commune est essentiellement tournée vers l'agriculture avec une dizaine d'exploitations. L'artisanat est aussi représenté. On trouve un boulanger-bio, un bistrot « La Mouai'tte rieuse »[46], une brocante, une chambre d'hôtes « La Maison du Meunier » et un gîte « Gîte de la Rivière »[47].
La commune possède quelques équipements communaux : on trouve une bibliothèque, des équipements sportifs tel un terrain de football et une salle des fêtes multifonction construite en paille et en bois appelée « La Paill'hôtes »[48] et une salle municipale juxtaposée à la mairie. Aussi, une petite dizaine d'associations anime la vie locale[49].
La commune dépend de l'académie de Nantes. Pour l'enseignement élémentaire. Mouais dispose d'une école publique[49].
Il y a un médecin à Mouais[50]. L'hôpital et les cliniques les plus proches se situent à Châteaubriant[51].
La commune n'abrite pas de monuments ou de sites majeurs. Quelques monuments et sites pittoresques peuvent toutefois être mentionnés :
L'église paroissiale Notre-Dame de l'Assomption date du XIe siècle, elle connaît un agrandissement au cours du XVIe siècle puis une diminution lors de la seconde moitié du XXe siècle. L'intérieur de l'église a la particularité d'accueillir une poutre de gloire en son chœur datant du XXe siècle. Le clocher abrite aussi la plus vieille cloche du département datant du XVe siècle fondue par G. Jubier[32]. À noter le plafond en fresque et de très belles sculptures de Jean Fréour.
L’église de Mouais contient une statue de marbre représentant St Roch, offerte par le Docteur Daguin (alors Conseiller Général). Le moine-pèlerin, selon la tradition, est accompagné de son chien ... un charmant cocker, portrait fidèle, dit-on, du chien du donateur[52].
La chapelle Saint-Marcellin est très ancienne. Son édification daterait du IXe siècle. Elle aurait abrité les reliques de saint Marcellin, déposées en 860 par des moines de l'abbaye Saint-Sauveur de Redon. Elle cache une fontaine miraculeuse. Un montage audio raconte l'histoire des lieux. On peut la visiter.
Le moulin à vent de Grées date du début du XIXe siècle[53]. Le moulin comporte 3 étages et son toit est en ardoise[54].
Le plan d'eau sur la Chère au sud du bourg autour duquel a été aménagé un itinéraire pédestre appelé « La Chapelle Saint Marcellin à Mouais »[55].
Plusieurs calvaires en pierre de schiste, et un moulin avec roue à aubes, complètent le patrimoine de la commune.