Morthomiers est une commune française située dans le département du Cher, en région Centre-Val de Loire.
Morthomiers | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Centre-Val de Loire |
Département | Cher |
Arrondissement | Bourges |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Bourges Plus |
Maire Mandat |
Daniel Gravelet 2020-2026 |
Code postal | 18570 |
Code commune | 18157 |
Démographie | |
Population municipale |
763 hab. (2019 ![]() |
Densité | 52 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 02′ 16″ nord, 2° 16′ 39″ est |
Altitude | Min. 124 m Max. 157 m |
Superficie | 14,54 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Bourges (banlieue) |
Aire d'attraction | Bourges (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Chârost |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | morthomiers.fr |
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Morthomiers est une commune dans le Cher, région Centre-Val de Loire, située à 10 km de Bourges et 40 km de Vierzon. Le ruisseau de la Margelle longe la commune.
Le territoire communal est traversé par le sentier de grande randonnée de pays de la Champagne berrichonne.
Sainte-Thorette | Marmagne | La Chapelle-Saint-Ursin |
Villeneuve-sur-Cher | ![]() |
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Saint-Florent-sur-Cher | Le Subdray |
Morthomiers est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bourges, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[4] et 85 579 habitants en 2019, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bourges, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 112 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (53 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (42,4 %), forêts (39 %), prairies (7,5 %), zones urbanisées (2,9 %), zones agricoles hétérogènes (2,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,6 %), zones humides intérieures (2,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,3 %)[9].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Morthomiers est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et le risque industriel[10]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[11].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[12]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 339 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 331 sont en en aléa moyen ou fort, soit 98 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[13],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 2018 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[10].
La commune est exposée au risque industriel du fait de la présence sur son territoire d'une entreprise soumise à la directive européenne SEVESO[14].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[15].
En 1164, apparaît pour la première fois dans un acte de l’archevêché de Bourges l’église Notre-Dame bâtie sur le lieu-dit « Mortuum Mare », aujourd’hui Morthomiers[16].
En 1939, l’Allemagne attaque la Pologne. La France, qui est son alliée, déclare alors la guerre à l’Allemagne. Pendant les premiers mois, il y a très peu de combats puis Hitler attaque la France en 1940. Quelques mois après, la France est vaincue. Le chef du gouvernement, Philippe Pétain, demande l’armistice qui est signé le . Les 2/3 du pays sont alors occupés par les armées allemandes. La France est divisée en deux zones : l’une occupée, située au nord et à l’ouest, l’autre dite libre au sud où l’on trouve le gouvernement, à Vichy.
La Ligne de démarcation (France) est une ligne imaginaire qui a servi de limite et même de frontière entre ces 2 zones. Mise en place début , elle était longue de 1 200 km et passait par 13 départements. Elle a traversé le département du Cher d’est en ouest sur 130 km, suivant d’abord le cours de l’Allier (limite entre le Cher et la Nièvre) puis le chemin de fer et d’autres cours d’eau comme le Cher de Sainte-Thorette à Thénioux en passant par Vierzon. Dans la zone occupée (nord) représentant les 3/5 du département, il y avait notamment deux aéroports (Bourges et celui de la base militaire d’Avord), deux grandes gares (Bourges et Vierzon), les usines d’armement et de constructions aéronautiques.
Les armées allemandes sont arrivées dans le département à la mi-juin. Après des combats, la ligne a été mise en place. Elle est d’abord passée par Saint-Florent-sur-Cher, puis, venant du Subdray par le chemin vicinal n°1, elle a traversé Morthomiers, empruntant les actuelles rues des Varennes, rue du Pissereau, rue des Petites Vallées et enfin la route de Villeneuve. La commune était donc presque totalement en zone occupée.
Cette ligne constituait une véritable frontière, supprimant la liberté de circulation des personnes et des marchandises. Beaucoup de villes et de villages étaient divisés en deux. Des familles étaient séparées. Les gens avaient des difficultés pour exercer leur métier ou se rendre à leur travail, pour s’approvisionner dans les commerces, pour accéder à différents services (poste, préfecture, gare…). Sur la commune, la ligne traversait la voie de chemin de fer Bourges-Montluçon. En 1942, le trafic marchandises et voyageurs a été sérieusement gêné et même interrompu pendant quelque temps entre Bourges et Saint-Florent.
Pour la franchir, il fallait obligatoirement faire la demande d’un Ausweis (laissez-passer) : les premiers, sur papier, peu détaillés et sans photo, étaient délivrés par le maire et validés par l’administration allemande. Puis ils ont évolué en carte frontalière cartonnée, avec une photo et des renseignements sur l’identité et le physique de la personne. Elle devait être présentée aux postes de contrôles allemands. L’un de ces postes se situait au passage à niveau entre Le Subdray et Morthomiers. Ce document était difficile, et même parfois impossible à obtenir car il fallait présenter des papiers officiels (carte d’identité, certificat de travail…). Alors, certaines personnes se procuraient des faux papiers ; et puis il y avait des passeurs, qui, connaissant bien le terrain, aidaient des prisonniers de guerre évadés, des aviateurs français et alliés, des résistants, des réfugiés, des juifs persécutés…, à franchir la ligne clandestinement au péril de leur vie.
La ligne a disparu en car tout le pays a été occupé mais les contrôles se sont poursuivis jusqu’à la fin de la guerre.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1989 | 1990 | Raymond Baulande | Secrétaire de mairie | |
1990 | En cours (au 27 septembre 2014) |
Daniel Gravelet[17],[18] | Ancien cadre |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].
En 2019, la commune comptait 763 habitants[Note 3], en augmentation de 1,73 % par rapport à 2013 (Cher : −3 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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194 | 179 | 200 | 135 | 153 | 204 | 216 | 265 | 267 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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308 | 366 | 394 | 297 | 294 | 337 | 320 | 206 | 190 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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207 | 189 | 174 | 172 | 193 | 178 | 184 | 158 | 179 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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193 | 204 | 218 | 409 | 590 | 589 | 612 | 671 | 678 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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760 | 763 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune a pour particularité de ne pas avoir d'église. La première a été détruite au XIVe siècle par l'expédition du Prince noir, la seconde a été démolie au XIXe siècle[23].
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Blason | D'azur aux flots d'argent issant de la pointe, surmontés d'un dauphin d'or accompagné de deux étoiles du même en chef. |
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Détails | Inspirées des armoiries de la famille de Bonnault. adoptées le 29 juin 1990 par le conseil municipal |
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