Montels est une commune française, située dans le nord du département de l'Ariège en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Couserans, pays aux racines gasconnes structuré par le cours du Salat.
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Montels | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Ariège |
Arrondissement | Saint-Girons |
Intercommunalité | Communauté de communes Couserans-Pyrénées |
Maire Mandat |
Thierry Respaud 2021-2026 |
Code postal | 09240 |
Code commune | 09203 |
Démographie | |
Gentilé | Montelois |
Population municipale |
156 hab. (2019 ![]() |
Densité | 42 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 00′ 21″ nord, 1° 28′ 25″ est |
Altitude | Min. 413 m Max. 544 m |
Superficie | 3,73 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Foix (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Couserans Est |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le ruisseau d'Aujole et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans le parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises, la commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Montels est une commune rurale qui compte 156 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 502 habitants en 1806. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Foix. Ses habitants sont appelés les Montelois ou Monteloises.
La commune de Montels se trouve dans le département de l'Ariège, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 12 km à vol d'oiseau de Foix[1], préfecture du département, à 27 km de Saint-Girons[2], sous-préfecture, et à 4 km de La Bastide-de-Sérou[3], bureau centralisateur du canton du Couserans Est dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Foix[I 1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Alzen (1,7 km), Cadarcet (2,3 km), Nescus (3,6 km), La Bastide-de-Sérou (3,7 km), Suzan (4,1 km), Baulou (5,1 km), Serres-sur-Arget (5,5 km), Aigues-Juntes (5,6 km).
Sur le plan historique et culturel, Montels fait partie du Couserans, pays aux racines gasconnes structuré par le cours du Salat (affluent de la Garonne), que rien ne prédisposait à rejoindre les anciennes dépendances du comté de Foix[5].
La Bastide-de-Sérou | ||
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Cadarcet | |
Alzen |
Commune du piémont pyrénéen située dans le massif du Plantaurel entre Foix et Saint-Girons. Elle fait partie du parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises.
La commune est située dans les Pyrénées, une chaîne montagneuse jeune, érigée durant l'ère tertiaire (il y a 40 millions d'années environ), en même temps que les Alpes. Les terrains affleurants sur le territoire communal sont constitués de roches sédimentaires datant du Mésozoïque, anciennement appelé Ère secondaire, qui s'étend de −252,2 à −66,0 Ma. La structure détaillée des couches affleurantes est décrite dans la feuille « n°1075 - Foix » de la carte géologique harmonisée au 1/50 000ème du département de l'Ariège[7],[8] et sa notice associée[9].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 3,73 km2[10],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 3,75 km2[8]. L'altitude du territoire varie entre 413 m et 544 m[13].
La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[14]. Elle est drainée par le ruisseau d'Aujole, le ruisseau de Bourdales, le ruisseau de Goute Rouge, le ruisseau des Eychartous et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 8 km de longueur totale[15],[16].
Le ruisseau d'Aujole, d'une longueur totale de 11,5 km, prend sa source dans la commune de Saint-Martin-de-Caralp et s'écoule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans l'Arize à La Bastide-de-Sérou, après avoir traversé 4 communes[17].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[18]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[19]. À l'ouest du département, le climat océanique, avec ses entrées d’air atlantique, apporte des perturbations qui arrosent les reliefs[20].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[18].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[22] complétée par des études régionales[23],[24] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cadarcet », sur la commune de Cadarcet, mise en service en 2000[25] et qui se trouve à 2 km à vol d'oiseau[26],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 12,3 °C et la hauteur de précipitations de 1 109,8 mm pour la période 1981-2010[27]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Saint-Girons », sur la commune de Lorp-Sentaraille, mise en service en 1949 et à 29 km[28], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[29], à 12,3 °C pour 1981-2010[30], puis à 12,7 °C pour 1991-2020[31].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[32],[33].
La commune fait partie du parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises, créé en 2009 et d'une superficie de 245 973 ha, qui s'étend sur 138 communes du département. Ce territoire unit les plus hauts sommets aux frontières de l’Andorre et de l’Espagne (la Pique d'Estats, le mont Valier, etc) et les plus hautes vallées des avants-monts, jusqu’aux plissements du Plantaurel[34].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 6] sont recensées sur la commune[35] : l'« Arize et affluents en aval de Cadarcet » (379 ha), couvrant 21 communes dont 18 dans l'Ariège et 3 dans la Haute-Garonne[36], et le « massif de l'Arize, versant nord » (12 354 ha), couvrant 23 communes du département[37] et deux ZNIEFF de type 2[Note 7],[35] :
Montels est une commune rurale[Note 8],[40]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 2],[41].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Foix, dont elle est une commune de la couronne[Note 9]. Cette aire, qui regroupe 38 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (87,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (52,2 %), zones agricoles hétérogènes (35,7 %), forêts (12,1 %)[42].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La Barraque, Brouillic, Calvet, le Cazal, Goutte-Rouge, Jouandac, Malchifrotte, Mortusol, La Moulère, Naudy, les Ramès…
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 97, alors qu'il était de 105 en 2013 et de 100 en 2008[I 5].
Parmi ces logements, 77,3 % étaient des résidences principales, 13,4 % des résidences secondaires et 9,3 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 96,9 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 3,1 % des appartements[I 5].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Montels en 2018 en comparaison avec celle de l'Ariège et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (13,4 %) inférieure à celle du département (24,6 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 77,3 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (70,4 % en 2013), contre 66,3 % pour l'Ariège et 57,5 % pour la France entière[I 6].
Typologie | Montels[I 5] | Ariège[I 7] | France entière[I 8] |
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Résidences principales (en %) | 77,3 | 65,7 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 13,4 | 24,6 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 9,3 | 9,7 | 8,2 |
Le territoire de la commune de Montels est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier, le risque radon[43],[44].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement, crue torrentielle d'un cours d'eau, ou ruissellement d'un versant[45].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des chutes de blocs, soit des glissements de terrains, soit des effondrements liés à des cavités souterraines, soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles. Près de 50 % de la superficie du département est concernée par l'aléa retrait-gonflement des argiles, dont la commune de Montels[46]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[47].
Le risque de transport de matières dangereuses par une infrastructure routière ou ferroviaire ou par une canalisation de transport de gaz concerne la commune. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[48].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Montels est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[49].
Relevant de l’évêché de Rieux, Montels constituait une enclave du Languedoc depuis le milieu du XIIIe siècle jusqu’à la Révolution.
Une mine de manganèse a été exploitée de 1857 à 1868 au lieudit les Icards.
La commune de Montels est membre de la communauté de communes Couserans-Pyrénées[I 9], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Saint-Lizier. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[50].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Saint-Girons, au département de l'Ariège, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[I 9].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton du Couserans Est pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 9], et de la première circonscription de l'Ariège pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[51].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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avant 1988 | ? | Georges Rouaix | PS | |
mars 2001 | mars 2008 | Firmin Dejean | ||
mars 2008 | mai 2020 | Thierry Respaud | Agent technique | |
mai 2020 | octobre 2020 (démission) | Jean-Marie Henninger | ||
2021 | En cours | Thierry Respaud | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[52]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[53].
En 2019, la commune comptait 156 habitants[Note 10], en diminution de 3,11 % par rapport à 2013 (Ariège : +0,39 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
En 2018, la commune compte 71 ménages fiscaux[Note 11], regroupant 157 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 480 €[I 10] (19 820 € dans le département[I 11]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 12] | 5,9 % | 16,8 % | 13 % |
Département[I 13] | 8,9 % | 11,1 % | 11,2 % |
France entière[I 14] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 100 personnes, parmi lesquelles on compte 80 % d'actifs (67 % ayant un emploi et 13 % de chômeurs) et 20 % d'inactifs[Note 12],[I 12]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Foix, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 15]. Elle compte 47 emplois en 2018, contre 31 en 2013 et 8 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 67, soit un indicateur de concentration d'emploi de 70,2 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 62 %[I 16].
Sur ces 67 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 13 travaillent dans la commune, soit 19 % des habitants[I 17]. Pour se rendre au travail, 88,1 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,5 % les transports en commun, 1,5 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 9 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 18].
16 établissements[Note 13] sont implantés à Montels au [I 19]. Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités de services administratifs et de soutien est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 37,5 % du nombre total d'établissements de la commune (6 sur les 16 entreprises implantées à Montels), contre 13,2 % au niveau départemental[I 20].
1988 | 2000 | 2010 | |
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Exploitations | 13 | 10 | 6 |
Superficie agricole utilisée (ha) | 409 | 350 | 353 |
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Région sous-pyrénéenne »[56]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 14] sur la commune est l'élevage de bovins pour la viande[57]. Six exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole[Note 15] de 2010 (douze en 1988). La superficie agricole utilisée est de 353 ha[57].
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