Montdoumerc est une commune française, située dans le sud du département du Lot en région Occitanie. Elle est également dans le causse de Limogne, un des quatre causses du Quercy, dénudé et clairsemé de champs de lavande, de genévriers et de chênes truffiers.
Montdoumerc | |
![]() Église Saint-Laurent. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Lot |
Arrondissement | Cahors |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Lalbenque-Limogne |
Maire Mandat |
Francis Cammas 2020-2026 |
Code postal | 46230 |
Code commune | 46202 |
Démographie | |
Population municipale |
549 hab. (2019 ![]() |
Densité | 40 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 17′ 10″ nord, 1° 31′ 17″ est |
Altitude | Min. 176 m Max. 282 m |
Superficie | 13,62 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Cahors (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton des Marches du Sud-Quercy |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | montdoumerc.fr |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Lemboulas, le ruisseau de Léouré, le ruisseau du Boulou et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Montdoumerc est une commune rurale qui compte 549 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1968. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Cahors. Ses habitants sont appelés les Montdoumerciens ou Montdoumerciennes.
La commune est limitrophe du département de Tarn-et-Garonne.
Fontanes | Lalbenque | |
Saint-Paul-Flaugnac | ![]() |
Belfort-du-Quercy |
Montpezat-de-Quercy (Tarn-et-Garonne) |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le Montat », sur la commune du Montat, mise en service en 1986[7] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13 °C et la hauteur de précipitations de 832 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Montauban », sur la commune de Montauban, dans le département de Tarn-et-Garonne, mise en service en 1885 et à 33 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 13,6 °C pour 1981-2010[11] à 14 °C pour 1991-2020[12].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[13],[14].
La commune est dans le périmètre du « géoparc des causses du Quercy », classé Géoparc en mai 2017 et appartenant dès lors au réseau mondial des Géoparcs, soutenu par l’UNESCO[15],[16].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 4] sont recensées sur la commune[17] : le « ruisseau du Lemboulas et ruisseaux affluents » (1 311 ha), couvrant 9 communes dont six dans le Lot et trois dans le Tarn-et-Garonne[18] et les « serres de Saint-Paul de Loubressac » (778 ha), couvrant 5 communes du département[19].
Montdoumerc est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[20],[I 1],[21].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cahors, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 78 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (39,1 %), zones agricoles hétérogènes (32,4 %), forêts (18,3 %), prairies (8 %), zones urbanisées (2,2 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Montdoumerc est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Lemboulas. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[25]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993 et 1999[26],[23].
Montdoumerc est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2015-2025. Les propriétaires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de 50 mètres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situées à moins de 200 mètres de terrains en nature de bois, forêts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brûlage des déchets issus de l’entretien des parcs et jardins des ménages et des collectivités est interdit. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[27].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines), des éboulements, chutes de pierres et de blocs, des glissements de terrain et des tassements différentiels[28]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[29].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 97,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 254 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 253 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 72 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[30],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[29].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[23].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic et une ligne de chemin de fer. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[31].
Le toponyme Montdoumerc est basé sur le mot latin montem qui désigne un endroit élevé et sur Doumerc, en occitan Doumèrc nom de famille issu de Dominicus. Une forme ancienne Mons Dominicus a été trouvée[32].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1789 | 1792 | Guillaume Fordand | ||
1792 | 1794 | Jean Pierre Delom | ||
1794 | 1794 | François Vaysset | ||
1794 | 1800 | Jean Pierre Delom | ||
1800 | 1800 | Antoine Quercy | ||
1800 | 1821 | Pierre Salibes | ||
1821 | 1848 | Jean Pierre Delom | ||
1848 | 1852 | Guillaume Sicard | ||
1852 | 1860 | Jean Pierre Delom | ||
1860 | 1860 | François Delom | ||
1860 | 1865 | Guillaume Sicard | ||
1865 | 1870 | Charles Meric De Bellefon | ||
1870 | 1871 | Guillaume Delom | ||
1871 | 1875 | Mathieu Cazes | ||
1875 | 1888 | François Delom | ||
1888 | 1892 | Antoine Linon | ||
1892 | 1893 | François Delom | ||
1893 | 1913 | Edouard Sicard | ||
1913 | 1915 | Léon Bossuge | ||
1915 | 1917 | Edouard Sicard | ||
1917 | 1919 | Antoine Vaysset | ||
1919 | 1958 | Léon Bossuge | ||
1958 | 1971 | Louis Balitrand | ||
1971 | 2014 | Raymond Boussuge | PRG | |
2014 | en cours | Francis Cammas | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[35].
En 2019, la commune comptait 549 habitants[Note 7], en augmentation de 14,61 % par rapport à 2013 (Lot : +0,19 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
779 | 633 | 640 | 885 | 953 | 892 | 963 | 864 | 856 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
873 | 823 | 835 | 809 | 777 | 900 | 680 | 686 | 654 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
612 | 603 | 555 | 502 | 452 | 403 | 407 | 394 | 390 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
332 | 304 | 311 | 343 | 380 | 359 | 408 | 411 | 437 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
521 | 549 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, la commune compte 216 ménages fiscaux[Note 8], regroupant 503 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 930 €[I 4] (20 740 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 6 % | 8 % | 7,2 % |
Département[I 7] | 7,3 % | 8,9 % | 9,6 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 299 personnes, parmi lesquelles on compte 76,4 % d'actifs (69,2 % ayant un emploi et 7,2 % de chômeurs) et 23,6 % d'inactifs[Note 9],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Cahors, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 9]. Elle compte 104 emplois en 2018, contre 111 en 2013 et 125 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 213, soit un indicateur de concentration d'emploi de 48,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 54,4 %[I 10].
Sur ces 213 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 49 travaillent dans la commune, soit 23 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 87,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,5 % les transports en commun, 4,1 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 7,8 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
45 établissements[Note 10] sont implantés à Montdoumerc au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 11],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 45 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 5 | 11,1 % | (14 %) |
Construction | 9 | 20 % | (13,9 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 15 | 33,3 % | (29,9 %) |
Information et communication | 2 | 4,4 % | (1,8 %) |
Activités immobilières | 3 | 6,7 % | (3,5 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 5 | 11,1 % | (13,5 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 2 | 4,4 % | (12 %) |
Autres activités de services | 4 | 8,9 % | (8,7 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 33,3 % du nombre total d'établissements de la commune (15 sur les 45 entreprises implantées à Montdoumerc), contre 29,9 % au niveau départemental[I 14].
L'entreprise ayant son siège social sur le territoire communal qui génère le plus de chiffre d'affaires en 2020 est[38] :
La commune est dans le Quercy Blanc », une petite région agricole couvrant une partie du sud-ouestdu département du Lot[39]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 4].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 38 | 28 | 22 | 15 |
SAU[Note 13] (ha) | 969 | 1 312 | 1 261 | 1 203 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 38 lors du recensement agricole de 1988[Note 14] à 28 en 2000 puis à 22 en 2010[41] et enfin à 15 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 61 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 60 % de ses exploitations[42],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune est restée relativement stable, passant de 969 ha en 1988 à 1203 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 26 à 80 ha[41].
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