Monfort est une commune française située dans le département du Gers, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Fézensaguet, un petit pays gascon, ancienne vicomté se situant entre l'Armagnac et la Lomagne.
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Monfort | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Gers |
Arrondissement | Condom |
Intercommunalité | Communauté de communes Bastides de Lomagne |
Maire Mandat |
Régis Lagardère 2020-2026 |
Code postal | 32120 |
Code commune | 32269 |
Démographie | |
Population municipale |
496 hab. (2019 ![]() |
Densité | 22 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 47′ 43″ nord, 0° 49′ 29″ est |
Altitude | 164 m Min. 105 m Max. 194 m |
Superficie | 22,49 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Gimone-Arrats |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | monfort.fr |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Arrats, l'Orbe, le ruisseau de la Barage, le ruisseau de Lourbat et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Monfort est une commune rurale qui compte 496 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 1 452 habitants en 1831. Ses habitants sont appelés les Monfortois ou Monfortoises.
Le patrimoine architectural de la commune comprend deux immeubles protégés au titre des monuments historiques : l'église Saint-Clément, classée en 1964, et le château d'Esclignac, inscrit en 2016.
Monfort est une commune gasconne de Lomagne située sur la RD 654 entre Fleurance et Mauvezin, dans le nord-est du département du Gers.
Monfort est à 32 km d'Auch, 64 km de Toulouse, 55 km de Montauban, 59 km d'Agen et 104 km de Tarbes.
Cadeilhan (par un quadripoint) |
Bivès | Homps |
Bajonnette, Saint-Brès |
![]() |
Solomiac |
Sainte-Gemme | Sérempuy | Labrihe, Mauvezin |
Monfort se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible)[2].
Le village présente un ordonnancement de l'espace urbain typique d'une bastide médiévale : à savoir un plan en damiers avec rues à angle droit et une place centrale bordée par des maisons à galeries (« couverts ») où se situe la halle communale. Le village est une halte touristique pittoresque, tant de par la qualité de son patrimoine architectural que de son aspect de village médiéval perché dominant une rivière.
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[3]. Elle est drainée par l'Arrats, l'Orbe, le ruisseau de la Barage, le ruisseau de Lourbat, un bras de l'Arrats, un bras de l'Arrats, un bras de l'Orbe, le ruisseau de la Marche, le ruisseau de Larroque, le ruisseau de Marac, le ruisseau de Saint-Blaise, le ruisseau du Grillon et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 28 km de longueur totale[4],[Carte 1].
L'Arrats, d'une longueur totale de 162,1 km, prend sa source dans la commune de Lannemezan et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans la Garonne à Saint-Loup, après avoir traversé 66 communes[5].
L'Orbe, d'une longueur totale de 16,6 km, prend sa source dans la commune de Crastes et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est. Il traverse la commune et se jette dans l'Arrats sur le territoire communal, après avoir traversé 9 communes[6].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[8].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ste-Anne », sur la commune de Sainte-Anne, mise en service en 1995[12] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[13],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,5 °C et la hauteur de précipitations de 653,6 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Auch », sur la commune d'Auch, mise en service en 1985 et à 25 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour 1981-2010[16] à 13,5 °C pour 1991-2020[17].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 4] est recensée sur la commune[18] : les « bois et bosquets de Bives » (826 ha), couvrant 4 communes du département[19] et une ZNIEFF de type 2[Note 5],[18] : le « cours de l'Arrats » (815 ha), couvrant 30 communes dont 22 dans le Gers et huit dans le Tarn-et-Garonne[20].
Monfort est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[21],[I 1],[22]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (79,3 %), zones agricoles hétérogènes (17,6 %), prairies (1,9 %), zones urbanisées (1,2 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Monfort est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible)[24]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[25].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Arrats et l'Orbe. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[26]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1988, 1999, 2009 et 2018[27],[24].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 320 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 320 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[28],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[29].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 2003, 2012, 2015, 2016 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[24].
L'acte de fondation de la bastide n'est pas connu mais il dut précédé de peu celui de l'octroi des coutumes le Géraud V, Comte d'Armagnac. On prétend que cette bastide avait pour but d'assainir la région infestée par les brigands, entre Mauvezin et Fleurance[30].
La ville est encore ceinturée de remparts dans lesquels ouvraient au moins trois portes. Les rues se coupent à angles droits.
La commune absorbe en 1824 Esclignac[31].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1792 | 1795 | Pierre Deluc | ||
1795 | 1798 | Antoine Septe | ||
1798 | 1799 | Pierre Despons | ||
1799 | 1800 | Guillaume Bacquie | ||
1800 | 1815 | Jean Jacques Goulard | ||
1815 | 1821 | Jean François Dupouilh | ||
1821 | 1824 | Joseph Marmoyet | ||
1824 | 1830 | Hitte (de La) | ||
1830 | 1835 | Marcelin Goulard | ||
1835 | 1845 | Mathieu Goulard | ||
1845 | 1847 | Joseph Dupin | ||
1847 | 1848 | Henri Gariepuy | ||
1848 | 1850 | Jean François Morisse | ||
1850 | 1855 | Martin Saubolle | ||
1855 | 1862 | Cyprien Daguzan | ||
1862 | 1863 | Louis Marcel Dossat | ||
1863 | 1870 | Osmin Gariepuy | ||
1870 | 1871 | Louis Saline | ||
1870 | 1871 | Léon Troyes | ||
1870 | 1871 | Auguste Morisse | ||
1871 | 1892 | Henri Hitte (de La) | ||
1892 | 1892 | Auguste Morisse | ||
1892 | 1896 | Adolphe Fourcade | ||
1896 | 1898 | Raymond Olivier | ||
1898 | 1908 | Antoine Daune | ||
1908 | 1919 | Marc Falga | ||
1919 | 1937 | Louis Goubies | ||
1937 | 1945 | Albert Montaubric | ||
1945 | 1965 | Charles Dardenne | ||
1965 | 1983 | Roger Carrère | ||
1983 | 1995 | Pierre Laffitte | ||
1995 | 2014 | Denis Carrère[33] | UMP | |
2014 | 2020 | Martine Martin | DVG | |
2020 | En cours | Régis Lagardère |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[35].
En 2019, la commune comptait 496 habitants[Note 7], en augmentation de 2,48 % par rapport à 2013 (Gers : +0,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
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1 119 | 1 039 | 1 175 | 1 202 | 1 452 | 1 386 | 1 411 | 1 375 | 1 289 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 247 | 1 201 | 1 161 | 1 145 | 1 106 | 1 090 | 996 | 968 | 982 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
900 | 843 | 772 | 753 | 747 | 754 | 702 | 731 | 644 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2019 |
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539 | 495 | 454 | 416 | 424 | 460 | 480 | 490 | 496 |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 227 ménages fiscaux[Note 8], regroupant 475 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 21 020 €[I 4] (20 820 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 4,3 % | 9,1 % | 7,5 % |
Département[I 7] | 6,1 % | 7,5 % | 8,2 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 269 personnes, parmi lesquelles on compte 75,7 % d'actifs (68,2 % ayant un emploi et 7,5 % de chômeurs) et 24,3 % d'inactifs[Note 9],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 9]. Elle compte 201 emplois en 2018, contre 133 en 2013 et 139 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 188, soit un indicateur de concentration d'emploi de 106,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 52,1 %[I 10].
Sur ces 188 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 70 travaillent dans la commune, soit 37 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 83,9 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 4,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 11,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
47 établissements[Note 10] sont implantés à Monfort au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 11],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
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Nombre | % | % | |
Ensemble | 47 | 100 % | (100 %) |
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 10 | 21,3 % | (12,3 %) |
Construction | 9 | 19,1 % | (14,6 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 12 | 25,5 % | (27,7 %) |
Information et communication | 2 | 4,3 % | (1,8 %) |
Activités financières et d'assurance | 1 | 2,1 % | (3,5 %) |
Activités immobilières | 2 | 4,3 % | (5,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 5 | 10,6 % | (14,4 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 4 | 8,5 % | (12,3 %) |
Autres activités de services | 2 | 4,3 % | (8,3 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 25,5 % du nombre total d'établissements de la commune (12 sur les 47 entreprises implantées à Monfort), contre 27,7 % au niveau départemental[I 14].
Les deux entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[37] :
La commune est dans la Lomagne, une petite région agricole occupant le nord-est du département du Gers[38]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est l'exploitation de grandes cultures (hors céréales et oléoprotéagineuses)[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 43 | 38 | 31 | 23 |
SAU[Note 13] (ha) | 1 481 | 1 291 | 1 319 | 1 113 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 43 lors du recensement agricole de 1988[Note 14] à 38 en 2000 puis à 31 en 2010[40] et enfin à 23 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 47 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[41],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1 481 ha en 1988 à 1 113 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 34 à 48 ha[40].
Le village conserve, entre autres :
À proximité immédiate du village :
Le , deux couples de Néerlandais sont assassinés dans la ferme de « La Boupillère », les propriétaires : Artie et Marianne Van Hulst ainsi que sa sœur Dorothea Nieuwenhuis et son mari Johan par Kamel Ben Salah, employé par les Van Hulst pour effectuer des travaux de peinture[46].
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Blasonnement :
De gueules à la montagne d'or mouvant de la pointe, sommée d'un créquier du même accompagné, en chef, de deux besants d'argent chargés d'une croix d'azur[47]. |
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