Meusnes est une commune française située dans le département de Loir-et-Cher en région Centre-Val de Loire.
Meusnes | |
![]() Église de Meusnes. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Centre-Val de Loire |
Département | Loir-et-Cher |
Arrondissement | Romorantin-Lanthenay |
Intercommunalité | Communauté de communes Val-de-Cher-Controis |
Maire Mandat |
Carole Rousseau 2020-2026 |
Code postal | 41130 |
Code commune | 41139 |
Démographie | |
Gentilé | Meusnois, Meusnoise[1] |
Population municipale |
1 091 hab. (2019 ![]() |
Densité | 82 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 15′ 04″ nord, 1° 29′ 51″ est |
Altitude | Min. 68 m Max. 132 m |
Superficie | 13,35 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Aignan |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.meusnes.fr |
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Localisée au sud du département, la commune fait partie de la petite région agricole « les Plateaux bocagers de la Touraine méridionale », regroupant des milieux très hétérogènes, plateau dénudé de Pontlevoy, vallée du Cher bordée de coteaux de vignes et aspects de gâtine au-delà.
L'occupation des sols est marquée par l'importance des espaces agricoles et naturels qui occupent la quasi-totalité du territoire communal. Plusieurs espaces naturels d'intérêt sont présents sur la commune : deux espaces protégés, deux sites natura 2000, trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) et un espace naturel sensible, En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture sur la commune est la culture des céréales et des oléoprotéagineux. À l'instar du département qui a vu disparaître le quart de ses exploitations en dix ans, le nombre d'exploitations agricoles a fortement diminué, passant de 5 en 1988, à 18 en 2000, puis à 15 en 2010.
Le patrimoine architectural de la commune comprend un bâtiment porté à l'inventaire des monuments historiques : l'église Saint-Pierre.
La commune de Meusnes se trouve au sud du département de Loir-et-Cher, dans la petite région agricole des Plateaux bocagers de la Touraine méridionale[2],[3]. À vol d'oiseau, elle se situe à 39,8 km de Blois[4], préfecture du département, à 22,5 km de Romorantin-Lanthenay[5], sous-préfecture, et à 9,8 km de Saint-Aignan, chef-lieu du canton de Saint-Aignan dont dépend la commune depuis 2015[6]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Selles-sur-Cher[7].
Les communes les plus proches sont[8] : Châtillon-sur-Cher (2,8 km), Lye (3 km)(Indre), La Vernelle (3,4 km)(Indre), Couffy (4,1 km), Fontguenand (4,6 km)(Indre), Selles-sur-Cher (5,4 km), Villentrois (6,5 km)(Indre), Billy (7,6 km) et Seigy (7,6 km).
Couffy (Loir-et-Cher) | Châtillon-sur-Cher (Loir-et-Cher) | Selles-sur-Cher (Loir-et-Cher) |
Couffy (Loir-et-Cher) / Lye (Indre) | ![]() |
La Vernelle (Indre) |
Lye (Indre) | Fontguenand (Indre) |
Le territoire communal est traversé par le sentier de grande randonnée de pays de Valençay.
Le territoire communal est arrosé par la rivière Fouzon.
La commune se trouve dans l'aire géographique et dans la zone de production du lait, de fabrication et d'affinage du fromage valençay[9], du selles-sur-cher et du sainte-maure-de-touraine.
La commune est drainée par le Fouzon (6,188 km) et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 10,46 km de longueur totale[10].
Le Fouzon traverse la commune du sud-est vers le nord-ouest. D'une longueur totale de 59 km, il prend sa source dans la commune de Nohant-en-Graçay (Cher) et se jette dans le Cher à Couffy (Loir-et-Cher), après avoir traversé 14 communes[11]. Sur le plan piscicole, ce cours d'eau est classé en deuxième catégorie, où le peuplement piscicole dominant est constitué de poissons blancs (cyprinidés) et de carnassiers (brochet, sandre et perche)[12].
Paramètres climatiques pour la commune sur la période 1971-2000 | |
- Moyenne annuelle de température : 11,6 °C |
La commune bénéficie d'un climat « océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France définie en 2010. Ce type affecte l'ensemble du Bassin parisien avec une extension vers le sud, et en particulier la plus grande partie du département de Loir-et-Cher. Le climat reste océanique mais avec de belles dégradations. Les températures sont intermédiaires et les précipitations sont faibles (moins de 700 mm de cumul annuel), surtout en été, mais les pluies tombent en moyenne sur 12 jours en janvier et sur 8 en juillet, valeurs moyennes rapportées à l'ensemble français. La variabilité interannuelle des précipitations est minimale tandis que celle des températures est élevée[13].
Les paramètres climatiques qui ont permis d'établir cette typologie comportent 6 variables pour les températures et 8 pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[13]. Avec le changement climatique, ces variables ont pu depuis évoluer.
La protection réglementaire est le mode d'intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[14]. Deux espaces protégés sont présents dans la commune : « Meusnes », un terrain acquis par le Conservatoire d'espaces naturels Centre-Val de Loire. Il présente une superficie de 21,1 ha[15], « Prairie du Fouzon », un terrain acquis par le Conservatoire d'espaces naturels Centre-Val de Loire. Il présente une superficie de 70,71 ha[16]..
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles. L'objectif est de promouvoir une gestion adaptée des habitats tout en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles, ainsi que des particularités régionales et locales de chaque État membre. Les activités humaines ne sont pas interdites, dès lors que celles-ci ne remettent pas en cause significativement l'état de conservation favorable des habitats et des espèces concernés[17]. Des parties du territoire communal sont incluses dans les sites Natura 2000 suivants[18] :
L'inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d'améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d'aide à la prise en compte de l'environnement dans l'aménagement du territoire. Le territoire communal de Meusnes comprend trois ZNIEFF[21] :
Dans le cadre de sa politique environnementale, le Conseil départemental labellise certains sites au patrimoine naturel remarquable, les « espaces naturels sensibles », dans le but de les préserver, les faire connaître et les valoriser. Vingt-six sites sont ainsi identifiés dans le département dont un situé sur le territoire communal : les « Prairies alluviales du Cher et du Fouzon »[25].
Meusnes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[26],[27],[28]. La commune est en outre hors attraction des villes[29],[30].
L'occupation des sols est marquée par l'importance des espaces agricoles et naturels (96,8 %). La répartition détaillée ressortant de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover millésimée 2012 est la suivante : terres arables (11,6 %), cultures permanentes (0,6 %), zones agricoles hétérogènes (15,4 %), prairies (3,5 %), forêts (65,2 %), milieux à végétation arbustive ou herbacée (0,7 %), zones urbanisées (1 %), espaces verts artificialisés non agricoles (0,5 %), zones industrielles et commerciales et réseaux de communication (1,7 %), eaux continentales (0,5 %)[10].
En matière de planification, la commune, en 2017, avait engagé l'élaboration d'un plan local d'urbanisme[31]. Par ailleurs, à la suite de la loi ALUR (loi pour l'accès au logement et un urbanisme rénové) de mars 2014, un plan local d'urbanisme intercommunal couvrant le territoire de la Communauté de communes Val-de-Cher-Controis a été prescrit le [32].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Meusnes en 2016 en comparaison avec celle du Loir-et-Cher et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (16,3 %) inférieure à celle du département (18 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,6 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 78,6 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (80,9 % en 2011), contre 68,1 % pour le Loir-et-Cher et 57,6 pour la France entière.
Meusnes[33] | Loir-et-Cher[34] | France entière[35] | |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 74,0 | 74,5 | 82,3 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 16,3 | 18 | 9,6 |
Logements vacants (en %) | 9,7 | 7,5 | 8,1 |
Le territoire communal de Meusnes est vulnérable à différents aléas naturels : inondations (par débordement du Cher ou par ruissellement), climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), mouvements de terrains ou sismique (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique : le transport de matières dangereuses[36],[37].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles, soit des chutes de blocs, soit des effondrements liés à des cavités souterraines[36]. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[38]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. La carte de zonage de cet aléa peut être consultée sur le site de l'observatoire national des risques naturels Georisques[39]. Une autre carte permet de prendre connaissance des cavités souterraines localisées sur la commune[40].
Les crues du Cher sont moins importantes que celles de la Loire, mais elles peuvent générer des dégâts importants. Les crues historiques sont celles de 1856 (5 m à l'échelle de Noyers-sur-Cher), 1940 (4,03 m) et 1977 (3,58 m). Le débit maximal historique est de 1 560 m3/s et caractérise une crue de retour supérieur à cent ans pour Montrichard Val de Cher[41]. Le risque d'inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du Plan de prévention du risque inondation (PPRI) du Cher[42].
Le risque de transport de marchandises dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une canalisation de transport de gaz. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d'avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu'à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d'urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[43].
Du XVIIe au XIXe siècle, Meusnes a été la capitale de la production de la « pierre à fusil ». La zone d'exploitation comprenait les carrières de silex pyromaque les plus importantes de France, et s'étendait également sur les communes voisines de Saint-Aignan, Couffy et Noyers (Loir-et-Cher)[44].
Sur la commune se trouve le musée de la pierre à fusil[45],[46] créé par Jean-Jacques Dutrieux, qu'il est possible de visiter en s'adressant à Kévin Chartier, tailleur de silex qui perpétue la tradition de la fabrication de silex pour armes anciennes.
Pour les pierres à fusil on recherchait le silex blond et translucide, à cassure lisse assez dure pour produire de bonnes étincelles mais pas trop dure pour ne pas endommager les platines. Ce type particulier de silex se trouve dans une veine datant du Crétacé et présent de la pointe du Danemark jusqu'au-delà du Poitou. La profondeur de cette veine varie selon les endroits: assez profonde au Grand-Pressigny, elle est à seulement 10 à 20 mètres de profondeur autour de Meusnes et Couffy[47]. Les bancs géologiques qui contiennent ces silex sont généralement horizontaux, dans une terre crayeuse et marneuse, molle et gélatineuse. Les silex y sont couverts d'une croûte de 9 à 27 cm d'épaisseur, crayeuse, à la texture fine et très spongieuse, blanche, jaunâtre ou rougeâtre selon la couleur du silex qu'elle renferme[48].
La commune de Meusnes est membre de la Communauté de communes Val-de-Cher-Controis, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le [49].
Elle est rattachée sur le plan administratif à l'arrondissement de Romorantin-Lanthenay, au département de Loir-et-Cher et à la région Centre-Val de Loire. Le décret de l'Assemblée nationale du décrète qu'« il y aura une municipalité dans chaque ville, bourg, paroisse ou communauté de campagne »[50], mais ce n'est qu'avec le décret de la Convention nationale du 10 brumaire an II () que la paroisse de Meusnes devient formellement « commune de Meusnes »[50],[51].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1888 | 1921 | Sylvain Sinson[52] | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avril 1941 | Léon Cornu | Révoqué par le gouvernement de Vichy[53] | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1977 | 2014 | Alain Persillet[54],[55] | PRG[56] puis MoDem | Juriste[57] Suppléant de la sénatrice Jacqueline Gourault[58],[59],[60] Vice-président de la CC Cher - Sologne (2002-2008) Président de la CC Cher - Sologne (2008-2014) |
2014[61] | mai 2020 | Daniel Sinson[62] | Retraité de la coopération agricole[63] | |
mai 2020 | mars 2022 | Carole Rousseau[64],[65] | LR | Agricultrice sur moyenne exploitation |
mars 2022 | En cours | Patrick Gibault | Ancien agriculteur exploitant |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[66]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[67].
En 2019, la commune comptait 1 091 habitants[Note 4], en augmentation de 0,74 % par rapport à 2013 (Loir-et-Cher : −0,76 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
717 | 778 | 813 | 965 | 1 055 | 1 181 | 1 109 | 965 | 1 022 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 025 | 1 055 | 1 095 | 1 101 | 1 070 | 1 074 | 1 062 | 1 057 | 1 092 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 039 | 1 056 | 1 027 | 958 | 912 | 886 | 938 | 926 | 901 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
965 | 987 | 937 | 1 017 | 1 009 | 945 | 1 001 | 1 009 | 1 073 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 097 | 1 091 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 28,6 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 36,4 % la même année, alors qu'il est de 31,6 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 533 hommes pour 561 femmes, soit un taux de 51,28 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,45 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 1,1 |
11,1 | 75-89 ans | 18,6 |
21,2 | 60-74 ans | 20,0 |
20,6 | 45-59 ans | 20,5 |
16,8 | 30-44 ans | 12,4 |
12,9 | 15-29 ans | 12,8 |
16,9 | 0-14 ans | 14,7 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,1 | 90 ou + | 2,5 |
9 | 75-89 ans | 11,7 |
19,1 | 60-74 ans | 19,7 |
21 | 45-59 ans | 20,2 |
16,8 | 30-44 ans | 16,4 |
15,3 | 15-29 ans | 13,3 |
17,8 | 0-14 ans | 16,2 |
La commune est située sur deux AOC viticoles, le touraine et le valençay ; et trois AOC fromagères, selles-sur-cher, sainte-maure-de-touraine (connu comme « sainte-maure » bien que ce générique désigne tous les fromages de chèvre en bûche) et valençay[73].