Mellionnec [mɛljɔnɛk], est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne. Cette commune rurale de 389 habitants en 2018 fait partie du Kreiz Breizh et plus spécifiquement du Pays Pourlet. Longtemps tournée vers l'agriculture de subsistance, l'activité économique et culturelle du village connaît un développement important dans les années 2000 avec l'ouverture de commerces et structures de l'économie sociale et solidaire et l'implantation d'une école de cinéma.
Mellionnec | |
![]() L'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Côtes-d'Armor |
Arrondissement | Guingamp |
Intercommunalité | Communauté de communes du Kreiz-Breizh |
Maire Mandat |
Marie-José Fercoq 2020-2026 |
Code postal | 22110 |
Code commune | 22146 |
Démographie | |
Gentilé | Mellionnecois |
Population municipale |
391 hab. (2019 ![]() |
Densité | 16 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 10′ 32″ nord, 3° 17′ 43″ ouest |
Altitude | 230 m Min. 143 m Max. 281 m |
Superficie | 24,22 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Rostrenen (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Rostrenen |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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En breton le nom de la commune est Melioneg (souvent prononcé « Méc'héneuc »).
Le nom de la localité est attesté sous les formes Parrochia de Meillonec en 1265, Parrochia de Mellionnec en 1278, Meillonec en 1291 et vers 1330, Meillonnec en 1387 et en 1448, Melienec en 1477, Mellonnec en 1516[1].
La toponymie du nom Mellionnec correspond au nom breton melchon voulant dire trèfle, qui est une variante de meillion au même sens. Le suffixe eg est l'endroit où il y a... Donc nous pouvons dire qu'à Mellionnec auparavant se trouvait un champ de trèfle suffisamment important pour que ce lieu soit reconnu de par cette caractéristique. Mellionnec peut aussi désigner un « lieu à violettes », de mellion (violette)[2].
Mellionnec, petit bourg du Kreiz Breizh (Centre-Bretagne), se situe à la limite du Morbihan. Mellionnec fait partie du pays Pourlet, (anciennement Pays Gwenedour) caractérisé autrefois par ses costumes aux mille boutons. Ce pays faisait partie autrefois du diocèse de Vannes et Mellionnec et sa voisine Plélauff en étaient les paroisses les plus reculées au Nord. Dans le mot Gwenedour on retrouve en effet le nom breton Gwened autrement dit, pays de Vannes.
Rostrenen, Plouguernevel | ||
Plouray, Glomel | ![]() |
Plélauff, Lescouët-Gouarec |
Langoëlan, Ploërdut |
La commune est vallonnée et possède de nombreux petits monticules. L'altitude varie entre 143 m (canal de Nantes à Brest) et 281 m ( au sud-ouest au voisinage du village de Botkoll) . Le bourg occupe le sommet d'une colline qui culmine à 237 mètres d'altitude. De nombreux cours d'eau de taille modeste arrosent le territoire communal dont le Scorff qui prend sa source à Penhoat-Bihan sur la commune voisine de Ploërdut, le ruisseau de Restmenguy qui coule en direction du nord et passe à l'ouest du bourg de Mellionnec et le Doré, qui matérialise la limite à l'est entre entre Mellionnec et Plélauff. Ces deux derniers cours d'eau se jettent dans le canal de Nantes à Brest et appartiennent au bassin versant du Blavet. Le canal de Nantes à Brest matérialise la limite communale sur une très courte distance au nord-est de la commune.
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Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rostrenen », sur la commune de Rostrenen, mise en service en 1954[9] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 1 145,7 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Lorient-Lann Bihoue », sur la commune de Quéven, dans le département du Morbihan, mise en service en 1952 et à 44 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[13] à 12 °C pour 1981-2010[14], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[15].
Mellionnec est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[16],[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rostrenen, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 10 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19],[20].
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
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Tissu urbain discontinu | 1,5 % | 36 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 23,5 % | 572 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 14,4 % | 352 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 38,0 % | 927 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 3,6 % | 88 |
Forêts de feuillus | 12,9 % | 314 |
Forêts mélangées | 4,6 % | 111 |
Forêt et végétation arbustive en mutation | 1,5 % | 37 |
Source : Corine Land Cover[21] |
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La seigneurie de Trégarantec était la plus importante seigneurie de la paroisse. Elle disposait du droit de moyenne et basse justice. Les seigneurs de Trégarantec étaient des vassaux des seigneurs de Guémené. Ils avaient leurs écussons peints dans les vitres de l'église paroissiale avec ceux des seigneurs du Poul. La seigneurie passa successivement entre les mains de différentes familles au cours des siècles. Les premiers seigneurs de Trégarantec portaient le nom de leur terre. Ainsi le plus ancien seigneur dont le nom nous soit parvenu se nommait Alain de Trégarantec et vivait en août 1271, date à laquelle il figure dans une vente faîte par Alice de Hennebont à Geoffroy de Rohan. Les armes de cette famille étaient : d'azur à trois pals d'argent. Louise de La Forest, dame de Kermanant, rend aveu pour la terre de Trégarantec en 1539. Le domaine appartient en 1620 à Charles de Maillé qui le vend à Yves, sieur de la Tour, qui le cède en 1622, à Pierre de Perrien et Hélène Urvoy sa femme. Louis de Perrien, fils de Pierre, possédait le domaine en 1663 et en 1680, il est entre les mains de René Jégou, sieur de Paule et de Trégarantec. Son fils, François René Jégou, mourut en 1721, laissant ses terres à son héritier, François Barthélémy Jégou, sieur du Laz. Ce dernier mourut en 1745. Son fils, Michel Marie Jégou, rendit aveu le [22].
En plus du château de Trégarantec, il y avait dans la paroisse les manoirs du Poul, de Restambleiz, de Kergourant et de Kerhelegouarch. Le sieur du Poul, dans un aveu rendu à la cour de Guémené en 1628, déclare qu'il a un écusson dans l'église paroissiale de Mellionnec dans la vitre du côté de l'évangile. Le manoir du Poul était au XVIIIe siècle aux mains des de Robien, sieur de Pontlo. Ils appartenaient à une des plus prestigieuses familles de Bretagne. Ils étaient de proches parents de Monsieur de Robien, président au mortier du parlement de Bretagne. Malheureusement, René Gabriel de Robien, qui résidait au manoir du Poul, ne faisait pas honneur à sa famille. Selon la légende, il y faisait danser nues des paysannes ingénues. Homme de mauvaise vie, il fréquentait notamment Marion du Faouët et sa troupe de voleurs de grand chemin. Son père le fit enfermer chez les sœurs de la Charité à Pontorson en 1752. Il recouvra la liberté en 1767 au décès de son père puis s'exila avec sa femme un temps à Jersey pour fuir ses créanciers car il était couvert de dettes.
La paroisse de Mellionnec compte 1200 communiants en 1778 selon le géographe Jean-Baptiste Ogée.
Pendant la Révolution Française, le , les Chouans au retour de leur coup de main sur la poudrière de Pont de Buis, firent une halte à Trégarantec avant de se séparer en deux groupes [23].
Le château de Trégarantec est habité en 1853 par son actuel propriétaire, M. Le Guen. Les manoirs du Poul et de Kergourant en dépendent et sont devenus de simples fermes. La commune a une superficie de 2422 ha dont 1077 ha de terres labourables, 946 ha de landes et de terres incultes, 250 ha de prés et de pâturages, 61 ha de bois et 14 ha de vergers.
À partir de 1920, la population de Mellionnec diminue fortement en raison de l'exode rural[24]. En un siècle, la population est passée de 1407 habitants (1921) à 389 habitants (2018).
Le monument aux Morts porte les noms de 90 soldats de la commune morts pour la Patrie[25] :
Le monument aux morts de Mellionnec porte les noms de 77 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale[26].
Un soldat originaire de Mellionnec, François Laurent[27], du 247e régiment d'infanterie fut fusillé pour l'exemple le à Châlons-sur-Marne (Marne) pour « abandon de poste devant l'ennemi suite à une automutilation » par décision du conseil de guerre de la 4e armée[28]. Les autonomistes bretons de l'entre deux guerres ont prétendu qu'il n'avait pas pu se défendre car, parlant seulement breton, il ignorait le français[réf. nécessaire].
Le , la cour spéciale de justice militaire a annulé le jugement du conseil de guerre de la 4e armée, qui avait condamné le François Marie Laurent, à la peine de mort pour abandon de poste en présence de l'ennemi. De ce fait, la mémoire du soldat a été réhabilitée. La cour condamne l’État à payer des dommages-intérêts à Mme Laurent ainsi qu'à ses deux enfants. Une cérémonie officielle organisée principalement par M. Le Guen, ancien maire de Mellionnec, a lieu en 1934.
De nombreux maquisards de la commune participèrent à la Résistance. Certains y laissèrent la vie.
L'ancien lieutenant de marine François Le Guyader, habitant Mellionnec, est engagé dans la résistance dans le mouvement Libération-Nord section de Guéméné sur Scorff. Cet homme participe en tant que chef de section aux combats de Kergoët en Langoëlan le . Finalement c'est une victoire de la résistance contre l'occupant. Dans le combat, François Pimpec de Mellionnec est tué, alors que le lieutenant Le Guyader ainsi que le sergent parachutiste Bonis sont capturés par les Allemands. On retrouve le corps de François le Guyader à la fin de la guerre, avec de nombreux autres cadavres, dans une fosse sur la commune de Berné dans le Morbihan. François Quintric, qui participa aux combats de Langoëlan, est arrêté le lendemain du coup de force de la Résistance, à la suite d'une dénonciation, dans l'une des dépendances du château de Trégarantec. Emmené au Faouët, il y subit des interrogatoires, et meurt des suites de la torture qu'il subit.
François le Guyader, François Pimpec et François Quintric sont inscrits sur le monument aux morts de Mellionnec en compagnie de 9 autres militaires morts pour la France dans la Seconde Guerre mondiale[26].
Arrêté pour activités FTP, Léon Guilloux, né à Mellionnec, est jugé et condamné à la peine de mort le , et fusillé le lendemain à Saint-Jacques-de-la-Lande (35). Hervé Botros, un automiste breton, aurait aidé à son arrestation[29] ; il est lui-même fusillé à Quimper le .
Un sous-officier originaire de Mellionnec, Edmond Le Louarn[Note 8] est mort pendant la Guerre d'Algérie.
Depuis les années 1990, le village connaît un renouveau économique et culturel. Des néoruraux s'installent sur la commune, l'école ouvre à nouveau, et plusieurs commerces s'installent : un boulanger bio, devenu une SCOP, un café épicerie (Folavoine), une librairie (2018), ainsi qu'une école de cinéma documentaire, Skol Doc[24]. Le bourg connaît ainsi un rajeunissement de sa population et a pu enrayer son déclin démographique : entre 2013 et 2016, les effectifs de l'école primaire ont presque doublé. Près de dix naissances ont été enregistrées en 2016. Près de 25 % de la population a moins de 20 ans en 2018[30].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1836 (actif) | Jean-Louis Duflocq | Cultivateur | ||
1851 (actif) | Rolland | |||
1881 (actif) | Barac'h | |||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 1959 | mars 1983 | Jean-Marie Le Corre[31],[32] (1920-2013) | PCF | Agriculteur |
mars 1983 | juin 1995 | Joseph Lallinec[33] (1924-2005) | PCF | Retraité de l'enseignement Officier des Palmes académiques |
juin 1995 | décembre 2003 (démission) |
Michel Balbot[34] | Les Verts | Formateur Conseiller régional de Bretagne (1992 → 2010) Président de la CC du Kreiz-Breizh (2001 → 2008) |
janvier 2004 | mars 2008 | Odette Delplace | SE | |
mars 2008 | En cours | Marie-José Fercoq | DVG | Pharmacienne, conseillère départementale depuis 2021 |
Les données manquantes sont à compléter. |
La commune est adhérente à BRUDED (Bretagne Rurale et Rurbaine pour un Développement Durable)[35].
Mellionnec est connu pour son festival du film documentaire, « Les Rencontres du film documentaire », organisé le dernier week-end de juin. Employant l'équivalent de neuf salariés à temps plein, ce festival a permis de relancer l'activité du bourg, avec l'installation par exemple d'une épicerie bio ou d'un restaurant[36].
Mellionnec est un des rares villages en France à réunir les 3 structures de l'ESS (Économie Sociale et Solidaire): SCOP de l'Arbre à Pain, SCIC de Folavoine et le PTCE (Pôle Territorial de Coopération Économique) de l'Éco Domaine Le Bois du Barde. Certains citoyens sont engagés depuis plusieurs années pour développer des alternatives économiques, créer de l'emploi, et permettre de rester vivre et travailler sur le territoire.
Mellionnec est connu pour sa transition écologique grâce notamment au PTCE de l'Éco Domaine du Bois du Barde qui est le seul PTCE en France basé sur une ferme paysanne[réf. nécessaire]. Il est constitué de 2 entreprises une ferme bio en arboriculture pommes à cidre et sève de bouleau, une aire naturelle de camping avec l'écolabel européen, 2 yourtes et une roulotte, ainsi que 2 associations : l'association koed barz qui a la charge de la partie pédagogique et des événements culturels, et l'association breizh coopération qui propose des ateliers, des stages et l'essaimage de la gouvernance partagée, la sociocratie et la permaculture.
Mellionnec possède une vie associative très dynamique.
Mellionnec fait partie du territoire Pourlet (anciennement Pays Gwenedour), caractérisé autrefois par ses costumes aux mille boutons. Celui-ci sera porté par les hommes jusqu'en l'entre-deux-guerres. C'était en quelque sorte l'habit de sortie. Au XIXe siècle, l'habit des hommes est en lin et de ce fait est de couleur « écrue ». Toutes les couches de la société le portent. Au XXe siècle, le gilet et la veste seront faits de velours et seuls les gens d'une certaine condition pourront l'acquérir. Les femmes âgées porteront cette tenue de fête jusqu'au milieu des années 1960. On peut admirer encore ce costume dans les fêtes folkloriques. Le cercle du Croisty en Morbihan est actuellement l'un des dépositaires de ces habits traditionnels du pays Pourlet.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[44].
En 2019, la commune comptait 391 habitants[Note 9], en diminution de 6,46 % par rapport à 2013 (Côtes-d'Armor : +0,59 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 120 | 1 163 | 1 168 | 1 154 | 1 403 | 1 255 | 1 193 | 1 234 | 1 188 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 210 | 1 143 | 1 104 | 1 093 | 1 117 | 1 261 | 1 200 | 1 227 | 1 252 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 322 | 1 411 | 1 418 | 1 407 | 1 437 | 1 335 | 1 179 | 1 148 | 970 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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889 | 749 | 628 | 567 | 420 | 440 | 413 | 405 | 418 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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389 | 391 | - | - | - | - | - | - | - |
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