Limitrophe avec le département de la Gironde, Meilhan-sur-Garonne se trouve à 69 km au nord-ouest d'Agen, chef-lieu du département et à 13 km à l'ouest-nord-ouest de Marmande, chef-lieu d'arrondissement[1].
Meilhan-sur-Garonne est une commune de la moyenne Garonne, située sur la rive gauche du fleuve, sur un promontoire rocheux, qui constitue en fait la bordure de la terrasse alluviale qui domine la vallée de la Garonne, mais la commune s'étend aussi en partie sur la vallée.
Meilhan-sur-Garonne est limitrophe de huit autres communes dont trois en Gironde. Les communes de Bourdelles et Jusix sont de l'autre côté de la Garonne, en rive droite.
Le territoire communal s'étend sur la rive gauche (sud) de la Garonne qui décrit un méandre concave sous le promontoire où est niché le bourg et une boucle convexe en regard de la plaine alluviale au nord-ouest du village.
Deux ruisseaux, affluents de la Garonne, traversent le territoire communal:
Le Bouqueyran qui prend sa source sur la commune de Cocumont, fait office de limite territoriale est avec la commune de Marcellus et traverse le nord-est de Meilhan entre le canal et Couthures-sur-Garonne pour se jeter dans la Garonne à hauteur du méandre concave[3]
Le Lisos qui prend sa source sur la commune de Antagnac, fait office de limite territoriale ouest avec les communes de Noaillac et de Hure jusqu'à se jeter dans la Garonne[4].
Le canal de Garonne traverse le territoire commune du sud-est, ayant traversé la commune de Marcellus, au nord-est, où il pénètre dans la commune de Hure; Meilhan héberge deux écluses, la no46, dite des Bernes, en limite de la commune de Marcellus et la no47, dite des Gravières, à proximité de la petite route qui part de la route départementale D 116 et mène à Couthures-sur-Garonne; deux haltes nautiques sont disponibles, l'une à proximité immédiate de l'écluse des Bernes, l'autre au pied du promontoire où est niché le bourg.
Voies de communication et transports
Les principales voies de communication routières qui traversent le village sont la route départementale D 116 qui mène, vers le nord-ouest, à Hure dans le département voisin de la Gironde en y devenant la D 224 girondine et, vers le sud-est, vers Couthures-sur-Garonne et Marcellus et la route départementale D 264 qui conduit vers le sud - sud-ouest à Saint-Sauveur-de-Meilhan puis vers le sud à Cocumont.
Pour accéder à la rive droite de la Garonne, il faut franchir le pont, distant de 5,5 km vers l'est, sur la route départementale D 3 entre Couthures-sur-Garonne et Sainte-Bazeille ou celui, distant de 9 km vers le nord-ouest, sur la route départementale D 9 girondine entre Fontet et La Réole.
Les accès à l'autoroute A62 (Bordeaux-Toulouse) les plus proches sont le no4, dit de La Réole, distant de 9 km par la route vers l'ouest - sud-ouest et le no5, dit de Marmande, distant de 14 km par la route vers le sud-est.
La gare SNCF la plus proche est celle de Sainte-Bazeille distante de 8,5 km vers le nord-est, sur la ligne Bordeaux-Sète du TER Nouvelle-Aquitaine. Sur la même ligne, la gare de Marmande offrant plus de trafic se trouve à 14 km vers l'est.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[5]
Moyenne annuelle de température: 13,1°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 2,5 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 9,5 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 11,7 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 6,8 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Duras», sur la commune de Duras, mise en service en 1962[11] et qui se trouve à 21 km à vol d'oiseau[12],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,4°C et la hauteur de précipitations de 803,8 mm pour la période 1981-2010[13].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Agen-La Garenne», sur la commune d'Estillac, mise en service en 1941 et à 59 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 13,1°C pour la période 1971-2000[15], à 13,4°C pour 1981-2010[16], puis à 13,8°C pour 1991-2020[17].
Urbanisme
Typologie
Meilhan-sur-Garonne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[18],[19],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marmande, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 48 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[21],[22].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,4% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (89,8%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (63,3%), zones agricoles hétérogènes (18,6%), forêts (7,1%), cultures permanentes (6,5%), eaux continentales[Note 7] (3%), zones urbanisées (1,5%)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Meilhan-sur-Garonne est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage[24]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[25].
Risques naturels
La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Tonneins et Marmande, regroupant 19 communes concernées par un risque de débordement de la Garonne, un des 18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[26]. Les événements antérieurs à 2014 les plus significatifs sont les crues de 1770, 1875, 1930 et 1952. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios: fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[27]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1990, 1994, 1999, 2009, 2018, 2019, 2020 et 2021[28],[24].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines), des glissements de terrain et des tassements différentiels[29]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[30].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Meilhan-sur-Garonne.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[31]. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (91,8% au niveau départemental et 48,5% au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 8],[32].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2002, 2003 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2020[24].
Risque technologique
La commune est en outre située en aval des barrages de Grandval dans le Cantal et de Sarrans en Aveyron, des ouvrages de classe A[Note 9]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[34].
Le toponyme est documenté sous les formes: (de) Meliano (1126), Milhanum, Milhan (XIIIesiècle), Amilhano (XIVesiècle)… La majorité des attestations anciennes, ainsi que la prononciation contemporaine, disposent d'une première syllabe en Mi-. Un affaiblissement en -e- de la voyelle de la première syllabe, en position prétonique et donc fragile, est toujours possible et pourrait expliquer la graphie française. Ce toponyme est un nom de domaine latin basé sur le nom de son propriétaire, vraisemblablement le latin Æmilius[35].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[41].
En 2019, la commune comptait 1 330 habitants[Note 10], en diminution de 1,26% par rapport à 2013 (Lot-et-Garonne: −0,57%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
3 460
2 414
2 233
2 266
2 140
2 292
2 291
2 402
2 268
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
2 285
2 169
2 028
2 083
1 994
2 073
1 949
1 898
1 931
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 856
1 810
1 753
1 474
1 441
1 367
1 441
1 471
1 504
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2008
2013
1 438
1 404
1 322
1 382
1 255
1 253
1 303
1 320
1 347
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2018
2019
-
-
-
-
-
-
-
1 319
1 330
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[42] puis Insee à partir de 2006[43].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
Sur le territoire de la ville s'étend une partie du domaine des côtes-du-marmandais qui produit du vin rouge et rosé.
Culture locale et patrimoine
Monuments
L'église paroissiale actuelle, dédiée à saint Cibard, a été construite entre 1851 et 1853 dans le style néo-roman selon les plans de l’architecte Gustave Alaux[44].
L'Église Saint-Barthélemy de Tersac, située dans l'est du territoire communal, date du XIIIesiècle et est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1996[45].
Église Saint-Genès-des-Anges de Meilhan-sur-Garonne. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[46].
Lieux touristiques
Le lieu le plus emblématique de Meilhan-sur-Garonne est incontestablement le tertre, situé en bordure de terrasse alluviale sur la rive gauche, d'où l'on bénéficie d'un panorama sur la vallée de la Garonne, le fleuve coulant juste en contrebas formant un méandre, et d'où l'on peut également apercevoir la terrasse de l'autre rive du lit majeur, à plusieurs kilomètres de là.
L'esplanade du Tertre est une place conviviale où l'on peut s'installer par beau temps et regarder le paysage depuis les bancs ombragés. Au retour des beaux jours, les animations s'y multiplient, à proximité du kiosque à musique.
Les berges du canal latéral à la Garonne, situées juste au pied du promontoire, entre celui-ci et la Garonne, constituent un autre lieu agréable: l'on peut y pratiquer la pêche, s'y promener, y faire son footing, faire du vélo, et y pratiquer quelques activités nautiques comme l'aviron. La halte nautique, lieu de séjour des plaisanciers du canal, se trouve au pied du promontoire, et est relié à celui-ci par un chemin aménagé avec escaliers.
L'église Saint-Cibard (juin 2012).
L'église Saint-Barthélemy de Tersac (oct. 2012).
La halte nautique vue du tertre (juin 2012).
La Garonne et le canal vus du tertre (juin 2012).
L'écluse n° 46 des Bernes (août 2011).
L'écluse n° 47 des Gravières (mars 2010).
Le monument aux morts devant la mairie (juin 2012).
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[7].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[8].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent:
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
Le classement des barrages est fonction de deux paramètres: hauteur et volume retenu[33].
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Cartes
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Distances les plus courtes par la route - Les distances orthodromiques sont respectivement de 58,2 km pour Agen et 10,3 km pour Marmande. Données fournies par Lion1906.com, consulté le .
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Bénédicte Boyrie-Fénié, avec la collaboration d’André Bianchi, Pèire Boissière, Patrice Gentié et Maurice Romieu, Dictionnaire toponymique des communes - Lot-et-Garonne, Pau, Éditions Cairn, , 320p. (ISBN978-2-35068-231-0)..
Nom des habitants des communes françaises sur habitants.fr, consulté le .
Décédé en 2008 peu après l'élection de Régine Povéda.
«Le nouveau Conseil municipal en place», Sud Ouest édition Dordogne/Lot-et-Garonne, , p.24.
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии