Hure (Hura en gascon) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde (région Nouvelle-Aquitaine).
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Hure | |
![]() La mairie (déc. 2009). | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Gironde |
Arrondissement | Langon |
Intercommunalité | Communauté de communes du Réolais en Sud Gironde |
Maire Mandat |
Mylène Morin 2020-2026 |
Code postal | 33190 |
Code commune | 33204 |
Démographie | |
Gentilé | Hurois |
Population municipale |
542 hab. (2019 ![]() |
Densité | 76 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 32′ 43″ nord, 0° 00′ 05″ est |
Altitude | Min. 12 m Max. 63 m |
Superficie | 7,09 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | La Réole (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Réolais et des Bastides |
Législatives | Douzième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://www.hure33.fr |
modifier ![]() |
Ses habitants sont appelés les Hurois[1].
La commune de Hure se situe sur la rive gauche (sud) de la Garonne, en limite du département de Lot-et-Garonne, à 67 km au sud-est de Bordeaux, chef-lieu du département, à 23 km à l'est de Langon, chef-lieu d'arrondissement, et à 6,5 km au sud-est de La Réole, chef-lieu de canton[2].
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Bourdelles Rive droite de la Garonne |
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Fontet | ![]() |
Meilhan-sur-Garonne (L. & G.) |
Noaillac |
La partie nord de la commune est traversée par le canal de Garonne, le bourg se situant juste au sud dudit canal.
Le Lisos affluent de la Garonne sert de frontière naturelle avec la commune de Meilhan-sur-Garonne à l'est jusqu'à la Garonne qui sert aussi de frontière naturelle avec la commune de Bourdelles au nord.
Le bourg est traversé par la route départementale D224 qui conduit, vers l'ouest, à Fontet où passe la route départementale D9 (La Réole - Bazas) et au-delà à Langon ; vers l'est, elle mène à Meilhan-sur-Garonne.
L'accès à l'autoroute A62 (Bordeaux-Toulouse) se fait par la D9, à 7 km du bourg vers le sud-ouest, à la sortie 4 La Réole.
L'accès Bazas à l'autoroute A65 (Langon-Pau) se situe à 28 km vers le sud-ouest.
La gare SNCF la plus proche est celle, distante de 6 km par la route vers le nord-ouest, de La Réole, sur la ligne Bordeaux - Sète du TER Aquitaine.
Les formes anciennes sont les suivantes : Huira (ad ~), en latin, en 1026-1030, Duire, en 1307-1317 [probablement en occitan], Ura (Vitalis de La ~), en 1345, en occitan. La prononciation dans la langue d'origine est ['yrə]. Hure est un des candidats à l'identification avec la station romaine de la voie Bordeaux-Agen, Ussubium. On a découvert, certes, des vestiges archéologiques d'époque romaine, mais il n'y a pas de certitude et en tout cas le nom ne peut être le résultat de Ussubium. Hure est peut-être un hydronyme, comme la Fure (affluent de l'Isère) ou le Furens (affluent de la Loire), ou comme la Hure, affluent du Ciron, qui passe plus à l'ouest. Une autre possibilité est una villa gallo-romaine possédée par Furius (nom latin) : *Furia (villa)[3]. Notons toutefois que les attestations ne permettent pas d'assurer que le nom est en H- (héritier gascon de F-), bien au contraire : ce H- initial n'est plus articulé dans cette partie périphérique du gascon, mais il l'était au XIVe siècle et justement il est absent des attestations de cette époque. Et ajoutons, pour la forme latine du XIe siècle, que le h gascon issu de f est plus souvent graphié f, par cultisme, que h. Tout au plus peut-on imaginer que ce H- initial représente une aspiration plus ou moins furtive dont le rôle serait antihiatique, après une voyelle comme la préposition a : Vau a Ure/Ura (Je vais à Hure).
Le -u- intérieur peut être l'héritier d'autre chose que d'un -u- dans l'étymon. En Bazadais et en Bordelais, la diphtongaison de ŏ (o bref latin) conditionnée par un yod peut aboutir à u [y] : par exemple, podium > [pwújżo][4] > puèg > pug. La Garonne a dû passer en bas du village à moment donné, dans une dépression mise à profit aujourd'hui par le Lisos et plus ou moins par le canal latéral, ce qui aurait donné un sens à hōrĭæ, « barques de pêcheurs »; mais à cause d'un o long latin, ce mot ne convient pas; cette solution aurait justifié un H- étymologique, non prononcé, arbitraire, présent dans l'attestation de 1026-1030, et qui ne viendrait pas de F-, donc qui pourrait être absent des autres attestations. Au contraire, fŏrīs, « hors, dehors », ou fŏrĭs, « porte », sont des possibilités, mais il faudrait accepter une initiale F- > H-. Cependant, le nom n'a pas forcément une origine latine.
Sans parler de Hure, Xavier Delamarre, spécialiste du gaulois, présente un oruion (avec -u- consonantique, futur -v-), qu'il explique ainsi : oruo- est un théonyme (nom de dieu); oruion serait la pointe, la péninsule, le promontoire du dieu *Orvios; les promontoires sont le domaine d'un dieu[5]. Dans son explication, il est malaisé de savoir où est le nom du dieu et où est l'idée de pointe, mais c'est que le nom du dieu se confond avec la notion. Comme (H)ure est un promontoire[6], en faire l'héritier de oruion n'est pas irréaliste e la séquence serait : *oruion > *orion (étape décisive, mais problématique) >*oiro > *ueir (diphtongaison conditionnée par -yod- et amuïssement de la finale atone) > *uir (réduction bordelaise de la diphtongue -ue-) > *ur. Cependant le passage de terminaisons -orium à -uir n'est connu que dans l'ouest de la Gironde, la forme bazadaise était -eir. Pour la finale -a en gascon, elle est absente de la seconde attestation et à l'époque de la troisième et peut-être de la première, la distinction -a/-e final était conventionnelle en gascon occidental (la prononciation conflue en [-ə]); de plus, les cas ne manquent pas où à un nom de lieu on a ajouté une finale -a, avec villa sous-entendu. Il peut donc y avoir un -e de soutien facilitant l'articulation du -r en finale, plutôt qu'un -a étymologique. Il reste que ce n'est qu'une hypothèse, qui n'explique notamment pas l'article de l'attestation de 1345.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[8].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[11] complétée par des études régionales[12] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sauveterre-de-Guyenne », sur la commune de Sauveterre-de-Guyenne, mise en service en 1978[13] et qui se trouve à 18 km à vol d'oiseau[14],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,3 °C et la hauteur de précipitations de 809,1 mm pour la période 1981-2010[15]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Bergerac », sur la commune de Bergerac, dans le département de la Dordogne, mise en service en 1988 et à 51 km[16], la température moyenne annuelle évolue de 13,2 °C pour la période 1971-2000[17], à 13,1 °C pour 1981-2010[18], puis à 13,3 °C pour 1991-2020[19].
Hure est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[20],[21],[22].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de La Réole, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 20 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[23],[24].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (96,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (73,9 %), prairies (11,5 %), zones urbanisées (8 %), zones agricoles hétérogènes (3,4 %), forêts (2,4 %), eaux continentales[Note 7] (0,8 %)[25].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune d'Hure est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[26]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[27].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Garonne, le canal Latéral à la Garonne et le Lisos. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2009 et 2021[28],[26].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 282 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 282 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 84 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[29],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[30].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2005 et par des mouvements de terrain en 1999[26].
La commune est en outre située en aval du barrage de Grandval, un ouvrage sur la Truyère de classe A[Note 8] soumis à PPI et disposant d'une retenue de 270,6 millions de mètres cubes[32]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[33].
En 1764, l'abbé Expilly présente le village ainsi :
À la Révolution, la paroisse Saint-Martin d'Hure forme la commune d'Hure[35].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
mars 2008 | mai 2020 | Chantal Picon[36] | Fonctionnaire | |
mai 2020 | En cours | Mylène Morin | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
Le , la Communauté de communes du Réolais ayant été supprimée, la commune de Hure s'est retrouvée intégrée à la Communauté de communes du Réolais en Sud Gironde siégeant à La Réole.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[38].
En 2019, la commune comptait 542 habitants[Note 9], en augmentation de 7,33 % par rapport à 2013 (Gironde : +7,85 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
915 | 604 | 717 | 814 | 766 | 783 | 849 | 705 | 760 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
765 | 792 | 738 | 719 | 768 | 758 | 729 | 727 | 666 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
687 | 673 | 677 | 608 | 614 | 609 | 632 | 565 | 583 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
591 | 528 | 508 | 435 | 438 | 439 | 482 | 476 | 497 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
507 | 542 | - | - | - | - | - | - | - |
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