Mazingarbe est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
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Mazingarbe | |
![]() Panorama de Mazingarbe. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Pas-de-Calais |
Arrondissement | Lens |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Lens-Liévin |
Maire Mandat |
Laurent Poissant 2020-2026 |
Code postal | 62670 |
Code commune | 62563 |
Démographie | |
Population municipale |
8 033 hab. (2019 ![]() |
Densité | 782 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 28′ 26″ nord, 2° 43′ 09″ est |
Altitude | Min. 26 m Max. 74 m |
Superficie | 10,27 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Douai-Lens (banlieue) |
Aire d'attraction | Lens - Liévin (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bully-les-Mines |
Législatives | Douzième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | ville-mazingarbe.fr |
modifier ![]() |
La commune fait partie de la communauté d'agglomération de Lens-Liévin qui regroupe 36 communes et compte 241 703 habitants en 2018.
La ville, située à 9 km au nord-ouest de Lens, fait partie du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.
Elle est desservie par l'ancienne route nationale 43 (actuelle RD 943).
L'Autoroute A26 (France) traverse le territoire communal, qui est aisément accessible par cette autoroute et l'Autoroute A21.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de neuf communes :
Sailly-Labourse | Annequin, Noyelles-lès-Vermelles |
Vermelles |
Nœux-les-Mines | ![]() |
Loos-en-Gohelle |
Sains-en-Gohelle | Bully-les-Mines | Grenay |
Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.
La commune est traversée par deux cours d'eau :
Mazingarbe est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Douai-Lens, une agglomération inter-départementale regroupant 67 communes[6] et 503 966 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Douai-Lens est la dixième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française), Toulouse, Bordeaux, Nice, Nantes et Toulon[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lens - Liévin dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[9],[10].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (54,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (59,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (39,6 %), zones urbanisées (30 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (12,1 %), mines, décharges et chantiers (9,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,3 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].
La gare de Mazingarbe, sur la ligne d'Arras à Dunkerque-Locale, est desservie par le réseau TER Hauts-de-France.
Le nom de la localité est attesté sous les formes Masengarba (1122) ; Masengarbum (1176) ; Massengarbe (1253) ; Musengarbe (1287) ; Masengarbe (1294) ; Masengerbe, Masanguerbe (1298) ; Mazengarbe (XIIIe siècle) ; Masengabe (1329) ; Maisengarbe (1392) ; Masenguarbe (XIVe siècle) ; Mazeingarbe (1429) ; Mesengarbe (1469)[13].
Son nom est issu de Massengrab qui signifie dans les langues germaniques : cimetière ou fosse commune.
Au cours du IVe millénaire av. J.-C., Mazingarbe accueille ses premiers habitants, des agriculteurs néolithiques qui cultivaient des céréales et élevaient moutons, porcs et bœufs. On a retrouvé de nombreux silex taillés datant de cette époque.
Plusieurs campagnes de fouilles archéologiques ont mis au jour un mobilier conséquent (poteries, tuiles d'argile crue, outils et bijoux, ossements calcinés, etc.), témoin d'une occupation importante du site au début de notre ère avec implantation d'une villa (exploitation agricole) au lieu-dit le Marais de Bray.
Cette ferme gallo-romaine aurait été détruite dans un incendie dans la seconde moitié du IIIe siècle.
C'est en 1046 que le village entre dans l'histoire. C'est en effet à cette date qu'il est fait mention d'une villa de Mazengarba confirmée par le comte de Flandre Bauduin V comme étant possession de l'abbaye de Marchiennes. Le domaine et ses terres restent propriété monastique jusqu'à la Révolution.
Sous l'Ancien Régime, la population est essentiellement agricole. Comme la plupart des villes et villages de l'Artois, Mazingarbe a dû subir les ravages des invasions, guerres et pillages, épidémies de peste, incendies et hiver très rigoureux. En 1790, on y dénombre 328 habitants. Les précieux Albums de Croÿ datant du début du XVIIe siècle nous transmettent une représentation plus ou moins fidèle de Mazingarbe à cette époque : un modeste petit village ramassé autour de son église.
Mazingarbe ne compte encore que 800 âmes avant l'ouverture en 1859 de son premier puits de mine de charbon, le no 2. On ouvre ensuite les fosses no 6 (1876) et no 7 (1877). La population se développe alors avec la même rapidité que l'industrie, la ville accueillant à plusieurs reprises des vagues d'ouvriers immigrés, d'abord belges, puis italiens et surtout polonais. La création d'une usine de traitement et de transformation de la houille en 1896 qui deviendra plus tard un grand complexe chimique, va considérablement développer la commune et en même temps diviser son territoire (centre-ville, les cités 2, 3, 7 et celles des Brebis).
Lors des affrontements liés aux grèves de 1947, les mineurs en grève font prisonniers et séquestrent trois CRS[15].
Mazingarbe subit de lourds dommages lors de la Première Guerre mondiale. Le front ne se situe qu'à deux kilomètres, près de Vermelles.
Il a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918 le [16].
La Seconde Guerre mondiale n'épargne pas non plus la ville, un bombardement aérien sur la cité des Brebis en septembre 1943 fait 27 victimes. Les usines sont également la cible de l'aviation alliée.
La commune se trouve depuis 1962 dans l'arrondissement de Lens du département du Pas-de-Calais.
La commune est membre de la communauté d'agglomération de Lens-Liévin créée en 2000.
La commune faisait partie de 1801 à 1904 du canton de Lens, année où elle intègre le canton de Liévin (qui porte jusqu'en 1949 le nom de canton de Lens-Ouest. Celui-ci est scindé en 1962 et la commune rattachée au canton de Liévin-Nord, puis, en 1991, à celui de Bully-les-Mines[17]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont la commune est toujours membre, est modifié, passant de 2 à 12 communes.
Pour l'élection des députés, la commune fait partie depuis 1986 de la douzième circonscription du Pas-de-Calais.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
décembre 1919 | mai 1929 | Alphonse Décatoire[18] (1868-1933)[19] |
SFIO | L'un des fondateurs du Syndicat des mineurs Cabaretier[20] |
mai 1929 | mai 1935 | Alfred Lefebvre[21] (1878-1943) |
SFIO | Houilleur, délégué-mineur |
mai 1935 | 1941 | Auguste Leroux[22] (1881-1958) |
SFIO | Houilleur puis ouvrier |
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1945 | mai 1953 | Henri Deldem[23] (1903-1989) |
Électricien radio, résistant | |
mai 1953 | Édouard Bailleux | Boulanger | ||
mars 1971 | Victor Watrelot[24] | PS | Ouvrier d'usine Réélu en mars 1983 | |
Marius Gonthier[24] | ||||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 1989 | janvier 2019[25] | Bernard Urbaniak (1948-2019)[26],[27],[28],[29] |
PRG[30] | Médecin Conseiller général de Bully-les-Mines (1992 → 1993) Mort en fonction |
février 2019[31] | En cours (au 24 mai 2020) |
Laurent Poissant | DVG | Agent de maîtrise Réélu pour le mandat 2020-2026[32] |
La commune est jumelée avec :
Ville | Pays | ||
---|---|---|---|
![]() | Artern | ![]() | Allemagne |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[34].
En 2019, la commune comptait 8 033 habitants[Note 3], en augmentation de 3,75 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : 0 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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362 | 404 | 420 | 526 | 593 | 600 | 609 | 667 | 668 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
700 | 1 001 | 1 140 | 1 214 | 2 419 | 3 742 | 3 762 | 4 551 | 4 681 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
5 261 | 5 821 | 6 118 | 5 949 | 8 142 | 9 301 | 8 983 | 9 645 | 10 311 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
10 820 | 10 060 | 8 992 | 8 114 | 7 829 | 7 470 | 7 451 | 7 522 | 7 496 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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7 970 | 8 033 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 41,2 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 19,4 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 3 884 hommes pour 4 152 femmes, soit un taux de 51,67 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,4 | 90 ou + | 1,7 |
3,7 | 75-89 ans | 7,0 |
11,8 | 60-74 ans | 14,1 |
18,5 | 45-59 ans | 17,9 |
22,3 | 30-44 ans | 20,1 |
19,1 | 15-29 ans | 18,0 |
24,3 | 0-14 ans | 21,2 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,5 |
5,4 | 75-89 ans | 8,9 |
15,9 | 60-74 ans | 17,3 |
20,2 | 45-59 ans | 19,4 |
19,1 | 30-44 ans | 18,2 |
18,6 | 15-29 ans | 16,3 |
20,3 | 0-14 ans | 18,3 |
Autrefois agricole, elle est devenue ouvrière et industrielle avec le développement des houillères et de la carbochimie.
La plate-forme chimique de Mazingarbe - construite par le groupe Grande Paroisse (ancienne filiale de Total, devenue en 2007 GPN) - produit du nitrate d'ammonium industriel (NAI) destiné à fabriquer des explosifs à partir d'ammoniac et d'acide nitrique. Aujourd’hui en grande partie entouré d’habitations, le choix de ce site géographique a été fait afin de tirer parti du charbon du bassin minier qui était autrefois lavé et distillé sur place pour produire du coke et des gaz (dont de l'hydrogène qui combinés à de l'azote donnaient de l'ammoniaque oxydé et pour obtenir de l'acide nitrique, utilisé pour produire des nitrates. Ainsi, en 1959, l'usine a produit « 120 000 tonnes d'ammonitrate, 36 000 tonnes de nitrate de chaux, 70 000 tonnes d'engrais complexes » permettant à l'époque au bassin houiller de fournir « 33 % des besoins d'engrais en France. »[38]). De l’eau lourde a aussi été produite sur le site. En 2011, le site de GPN est racheté par la société Maxam Tan.
En 1972, la commune a été marquée par une grave explosion du tube d'ammoniaque de l'usine. Cette plate-forme chimique dispose maintenant d’un Plan de prévention des risques technologiques (PPRT), le premier de France parmi les huit sites classés « Seveso 2 seuil haut » qui ont les premiers expérimenté le PPRT tel que défini par la Loi Bachelot de 2003[39]. Ce PPRT a été réalisé en moins d'un an après que le préfet l’ait prescrit et — via un Clic (Comité local d'information et de concertation) — en concertation avec la population, et il continue à évoluer[40]. Des analyses chromatographiques permettent en permanence la détection d’éventuelle fuite de gaz toxique et/ou explosif[41].
La société Vynova (ou Société artésienne de vinyle) détient un site industriel chimique qui produit du PVC (usine classée Seveso) ; c'est le second site le plus à risque de la plate-forme et il est aussi concerné par le PPRT. Vynova produit depuis 1975 du PVC sur une aire de 13 hectares (rattaché en 1981 à Tessenderlo Group, qui produit le monomère de ce plastique), à partir de à partir de monochlorure de vinyle (MCV).
Une turbine à gaz produit l’électricité du site et l’usine produit (7-800 tonnes/jour de vapeur d’eau pour sécher sa bouillie en PVC. L’eau vient d’un forage industriel situé à 5 kilomètres de là[42].
La commune contient trois monuments répertoriés à l'inventaire des monuments historiques et un lieu répertorié à l'inventaire général du patrimoine culturel[43] :
Outre ces monuments, la commune possède l'église Sainte-Rictrude, construite en 1854 par l'architecte diocésain Alexandre Grigny.
![]() |
Les armes de la ville se blasonnent ainsi : coupé ; au 1) d'or à l'escarboucle pommetée et fleurdelysées de sable, percée de gueules, au 2) de sinople à la brebis d'argent. |
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