Bouvigny-Boyeffles est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Pour l’article ayant un titre homophone, voir Bouvignies.
Bouvigny-Boyeffles | |
![]() La mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Pas-de-Calais |
Arrondissement | Lens |
Intercommunalité | CA de Lens-Liévin |
Maire Mandat |
Maurice Viseux 2020-2026 |
Code postal | 62172 |
Code commune | 62170 |
Démographie | |
Gentilé | Bovéniens |
Population municipale |
2 372 hab. (2019 ![]() |
Densité | 262 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 25′ 20″ nord, 2° 40′ 23″ est |
Altitude | Min. 68 m Max. 192 m |
Superficie | 9,07 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Béthune (banlieue) |
Aire d'attraction | Lens - Liévin (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bully-les-Mines |
Législatives | 10e circonscription du Pas-de-Calais |
Localisation | |
Liens | |
Site web | bouvigny-boyeffles.fr |
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Ses habitants sont appelés les Bovéniens.
La commune fait partie de la communauté d'agglomération de Lens-Liévin qui regroupe 36 communes et compte 241 703 habitants en 2018.
Cette commune est connue pour le mât de l'un des plus puissants émetteurs de radio-diffusion installés en France, d'une hauteur de 307 mètres, installé à 193 mètres.
Bouvigny-Boyeffles se situe, à vol d'oiseau, à 7,4 km de Liévin, 10,9 km de Lens, à 11,6 km de Béthune, à 16,3 km d'Arras[1] et à proximité de l'autoroute A 26 qui passe au nord-est.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes :
Hersin-Coupigny | Sains-en-Gohelle | |
![]() |
Aix-Noulette | |
Servins, Gouy-Servins |
Ablain-Saint-Nazaire |
Le relief, correspondant aux dernières collines de l'Artois au nord, varie de 68 mètres au nord-est, vers le « plat pays » des Flandres, à 192 mètres au sud, au-delà d'un coteau boisé et abrupt haut d'environ 70 mètres. Au-delà de cette crête, le relief redescend plus doucement. Non loin au sud-est, en continuité de cette crête, se trouve la colline Notre-Dame-de-Lorette, sur le territoire de la commune d'Ablain-Saint-Nazaire, tristement célèbre pour les batailles qui s'y sont déroulées durant la Première Guerre mondiale. Le village de Bouvigny se trouve à une altitude d'environ 120 mètres, celui de Boyeffles autour de 100 mètres[2].
Cette côte de Vimy correspond à une faille (la faille de Marqueffles) qui a abaissé les terrains crayeux du nord par rapport à des terrains de même nature au sud[3]. Les terrains, sensibles à l'érosion, ont donc connu cette perturbation récemment (à l'échelle des temps géologiques).
Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.
Le Surgeon est une rivière de 14 km qui a trois sources dont deux dans la commune, l'une est au hameau de Marqueffles et l'autre près de la villa d'Uzon, la troisième se trouve dans les étangs d'Aix-Noulette. Il coule vers le nord où il rejoint le Canal d'Aire à La Bassée au niveau de la commune de Cuinchy[4]. Le fossé des quatre Hallots, cours d'eau naturel de 3 km, qui prend sa source dans la commune, se jette dans le Surgeon au niveau de la commune de Bully-les-Mines[5].
Le climat est de type océanique tempéré dans ce département ayant une façade maritime, située à un peu moins de 85 km du territoire communal. Du fait de cette distance, le climat local est légèrement plus continental que celui de la côte. Les amplitudes thermiques sont modérées (un peu plus grandes que sur le littoral) et les hivers sont doux avec un temps instable. Il pleut en moyenne environ 700 mm de pluie par an[6]. Les précipitations sont de 723 mm à Lille, station météorologique la plus proche à environ 40 km[7].
La zone naturelle d'Ablain-St-Nazaire à Bouvigny est un espace remarquable préservé. De par sa position sur le bord des collines de l'Artois, le dénivelé brutal de la cuesta a permis de conserver des zones boisées et cet espace n'a pas subi l'industrialisation de l'ancien bassin minier.
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une partie importante de la commune est classée zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique : le coteau d'Ablain-St-Nazaire à Bouvigny-Boyeffles et bois de la Haie (ZNIEFF de type 1[Note 1], no 100)[8]. Cet espace est en effet une zone d'intérêt remarquable caractérisée par la présence d'espèces animales et végétales rares : on peut y voir par exemple des orchidées sur les coteaux calcaires en mai[9]. La ZNIEFF s'étend sur 1 410 ha, sur plusieurs communes[10],[11].
Bouvigny-Boyeffles est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[12],[13],[14]. Elle appartient à l'unité urbaine de Béthune, une agglomération inter-départementale regroupant 94 communes[15] et 356 052 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lens - Liévin dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (68,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (68,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (58,5 %), forêts (18,8 %), zones urbanisées (12,9 %), prairies (9,1 %), zones agricoles hétérogènes (0,7 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Bouvigny-Boyeffles est composée de quatre parties : le Bourg, Boyeffles, Marqueffles, la cité de la Gare.
Le bourg est le centre historique et conserve les vieilles maisons de familles bovéniennes. Les constructions anciennes de Boyeffles ont été détruites et remplacées par des maisons modernes. Marqueffles était la partie rurale jusqu'à l'ouverture des mines de Gouy-Servins. Enfin, la cité de la Gare est la partie de Bouvigny-Boyeffles qui s'est le plus développée avec l'ouverture de la fosse 10 de la compagnie des Mines de Béthune[22].
En 2008, on dénombre à Bouvigny-Boyeffles 930 logements dont 892 résidences principales soit 95,9 % de l'ensemble des logements. Il n'y a qu'un seul logement occasionnel ou résidence secondaire. Le nombre de logements vacants s'élève à 34 soit 3,7 %. Sur l'ensemble de ces logements, on dénombre 927 logements individuels soit 99,7 % et 2 logements dans un immeuble collectif soit 0,3 %[23].
De façon à éviter que ne se répète l'épisode douloureux de la démolition de la chapelle de Marqueffles pour cause de manque de financement pour la remettre en état[24], et compte tenu de l'état avancé de dégradation de l'église[25], les travaux de réfection de cette église ont été décidés mi-2010[26] après la mobilisation de l'association « Sauvons notre église »[27].
Juste au nord-ouest de la commune se trouve l'accès au péage de l'autoroute A 26 Calais - Troyes et la jonction avec l'autoroute A21 ou « rocade minière ».
Différentes départementales irriguent la commune : la D 301 à Boyeffles, la D 165 à Bouvigny, la D 75 entre les deux.
La commune de Bouvigny-Boyeffles est desservie par une ligne de « bus à la demande » du réseau Tadao, qui couvre un territoire de 750 km2 peuplé de plus de 610 000 habitants, incluant les agglomérations de Lens et Béthune et s'étendant de Leforest à l'est jusque Cauchy-à-la-Tour à l'ouest. Le réseau, exploité par la société Keolis, transporte plus de 15 millions de voyageurs chaque année[28].
La commune se trouve à 9 km de la gare de Bully - Grenay, située sur la ligne d'Arras à Dunkerque-Locale, desservie par des trains régionaux du réseau TER Hauts-de-France[29].
La commune se trouvait sur l'ancienne ligne de Bully - Grenay à Brias et disposait de la gare de Sains - Bouvigny.
La commune est soumise à des risques d’inondation et de mouvements de terrain, avec de nombreux arrêtés de catastrophes naturelles (7 en 10 ans)[10]. Un PPR (plan de prévention des risques) Inondation a été réalisé sur le territoire. Le risque sismique est faible sur l'ensemble du territoire communal (zone 2 sur 5 du zonage mis en place en mai 2011)[30], comme dans la majorité du Pas-de-Calais.
Le nom de la localité est attesté sous les formes Bovenias (1033), Bovenniaœ (1109), Bouvennies (1185), Boveniœ et Bovenies (XIIe siècle), Boveignies (1225), Bouvegnies (1261), Bowinies (1305), Bouvingnies (1347), Bouvegnies (XIVe siècle), Bouvynies et Boieffles (1430), Bouvignies (XVIe siècle), Bovaigne-en-Gohelle (1640), Bovuigny (1768), Bouvignies-en-Gohelle (XVIIIe siècle), Bouvigny (1789), Bouvigny (1793)[31].
Le nom de Bouvigny viendrait du flamand bowing (terre cultivée), du latin bovis (« bovin »), à l'origine du nom d'homme germanique Bovo avec le suffixe familial –ing[32] ou du latin bovaria, « étable à bœufs » puis « petite ferme ».[réf. nécessaire]
Le nom de la localité est attesté sous les formes Boefe (1219), Boeffe (1297), Boefle (1329), Boeffle (1331), Boyeffle (1425), Boueffles (1489), Boieffe (1507), Boeffles (1515), Boiffles (1597)[31].
Le nom de Boyeffles viendrait du nom d'une personne germanique Baldulfis ou Baudulfus[33].
Bouvigny absorbe Boyeffles entre 1790 et 1794. La commune porte ensuite le nom de Bovignies et Bouvigny-Boyeffles depuis 1801[34].
L'homme de Néandertal occupe la région, à proximité d'Arras[Note 4], il y a 200 000 ans[35]. À partir de - 10 000 ans, l'occupation humaine autour de Béthune est attestée par différentes découvertes. À l'âge du fer, il y aurait eu des structures gallo-romaines à Bouvigny - Boyeffles ; des traces d'un temple et de ses annexes, plus récent, datant des premiers siècles apr. J.-C., ont également été trouvées[36].
En 1033, Bouvigny appartient en partie à l'abbaye Saint-Vaast d'Arras. Arras rayonne dans toute l'Europe aux XIe et XIIe siècles. En 1167, André de Paris, évêque d'Arras, y installe des bénédictins de l'abbaye de Nogent-sous-Coucy. On note au XIIe siècle l'arrivée des religieuses de l'abbaye de Notre-Dame-de-la-Brayelle à Annay. Les restes du cloître, vestige des temps anciens, ont disparu lors de la construction de la mine de Marqueffles au début du XXe siècle. En 1523, Charles Quint donne la part de dîme aux religieuses de l'abbaye des Dames d'Étrun. Bouvigny dépendait alors de la pairie d'Aix, tenue par l'illustre et royal lignage de la maison de Bourbon-Carency. Le seigneur de Bouvigny a justice vicomtière avec bailli, lieutenant et sergent[37].
La région se développe grâce à la richesse de ses terres agricoles. De nombreuses familles illustres se succèdent sur les terres de Bouvigny jusqu'à la Révolution. En 1789, Bouvigny fait partie du bailliage de Lens et suit la coutume d'Artois.
Quant à la terre de Boyeffles, elle appartient initialement aux seigneurs de Lens. Après avoir pris possession du fief de Willerval, les seigneurs de Boyeffles prennent le titre de seigneurs de Bouvigny. En 1507, la coutume de Boyeffles est rédigée, la terre est alors possession du châtelain de Lens et le seigneur y a justice vicomtière.
En 1366, à la suite d'accord entre l'abbaye de Nogent-sous-Coucy et l'abbaye de Notre-Dame-de la-Brayelle à Annay, les religieuses installent un prieuré et une ferme à Marqueffles. Sous la Révolution en 1789, le couvent fut fermé[38] après que la dernière abbesse fut guillotinée le 25 juin 1794.
Le 2 août 1723, naît Ange François Le Bas qui sera le père de seize enfants dont le conventionnel Philippe-François-Joseph Le Bas.
Début 1911, la fosse no 10 des mines de Nœux est créée pour permettre le prolongement du siège no 2 des mines de Nœux. Les travaux se poursuivent et le 4 mars 1914, on démarre le creusement du puits no 10bis. Les travaux s'arrêtent à cause de la guerre, le puits sera ensuite utilisé comme puits d'aération[37].
La ferme de l'ancienne abbaye de Marqueffles devient en 1908, le siège de la Compagnie des mines de Gouy-Servins et Fresnicourt Réunis. En 1910, deux puits sont créés qui, avec plus de 1 000 mètres chacun, sont parmi les plus profonds du bassin minier. La fosse est prête pour l'exploitation au moment où la guerre est déclarée[39]. En 1930, on arrête d'exploiter le charbon, la profondeur devenant trop importante et les boyaux étant constamment inondés par les eaux du Surgeon. La ferme est achetée en 1940 par les pères polonais de l'Ordre des Oblats de Marie-Immaculée qui la transforment en établissement scolaire. Puis, la ferme est revendue en 1955 aux sœurs de la charité de Roubaix qui en font une maison de colonies de vacances et de retraites. Enfin, en 1976, la ferme est transformée en maison de retraite, aujourd'hui l'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes, « Le Bon Accueil »[37].
La Première Guerre mondiale entraîne la destruction de près de la moitié de la ville voisine de Béthune et des trois quarts de celle d'Arras. Dans les arrondissements d'Arras et Béthune, 150 000 ha de terres sont stérilisés[40]. Bouvigny-Boyeffles en témoigne : sur le bois du Mont où l'on distingue encore les chemins des tranchées, plus aucun arbre ne s'élève dans la « zone rouge ». Il reste des blockhaus au chemin des loups entre Bouvigny et Gouy. Des inscriptions laissées par les soldats sont éparpillées dans le village sur les murs en pierre blanche qui n'ont pas été rénovés, ainsi qu'au presbytère côté jardin[41].
La commune de Bouvigny-Boyeffles se situe dans le département du Pas-de-Calais et fait partie de la région Hauts-de-France. Elle appartient à l'arrondissement de Béthune de 1801 à 1961 puis à l'arrondissement de Lens depuis 1962[42].
La commune est membre de la communauté d'agglomération de Lens-Liévin.
La commune est rattachée au canton de Houdain de 1801 à 1961, au canton de Liévin-Nord jusqu'en 1991, puis au canton de Sains-en-Gohelle[42] et depuis 2015 au canton de Bully-les-Mines.
Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la dixième circonscription du Pas-de-Calais.
Compte tenu du nombre d'habitants, le nombre de membres du conseil municipal est de 19.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Maire en septembre 1906 | ? | Constant Mahée[43] | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1929 | 1934 | Maurice Gouy (1885-1934) | Boulanger | |
Maire en septembre 1939 | ? | E. Kaiser[43] | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1945 | 1985 | Marcel Lherbier[44] | PCF | |
1985[réf. nécessaire] | 1997 | Louis Lamote | PCF | Psychotechnicien |
1997 | En cours (au 3 février 2022) |
Maurice Viseux | PCF | Agent de maîtrise Réélu pour le mandat 2014-2020[45],[46],[47] Réélu pour le mandat 2020-2026[48],[49] |
Au premier tour de l'élection présidentielle de 2002 Jean-Marie Le Pen, avec 19,48 % des suffrages, devançait Jacques Chirac (16,68 %) et Lionel Jospin (14,49 %). Au second tour, le résultat a été de 77,07 % pour Jacques Chirac (RPR), 22,93 % pour Jean-Marie Le Pen (FN), avec 80,49 % de participation[50].
À l'élection présidentielle de 2007 50,50 % des suffrages sont allés à Nicolas Sarkozy et 49,50 % à Ségolène Royal, contre respectivement 53,06 % et 46,94 % au niveau national, avec un taux de participation de 82,63 %. Au premier tour Nicolas Sarkozy obtenait 26,04 % des suffrages, Ségolène Royal 19,88 % et Jean-Marie Le Pen 17,77 %. François Bayrou (14,72 %), Olivier Besancenot (7,04 %) et Marie-George Buffet (5,04 %) étaient les seuls autres candidats à dépasser 5 %[51].
Aux élections régionales françaises de 2010 la liste conduite par Daniel Percheron (Union de la Gauche) arrivait en tête au second tour avec 49,54 % des suffrages, contre 27,24 % à Marine Le Pen (Front National), et 23,22 % à la liste de la majorité présidentielle conduite par Valérie Létard[52].
Au 27 septembre 2011, Bouvigny-Boyeffles n'est jumelée avec aucune ville[53].
Bouvigny-Boyeffles est située dans l'académie de Lille.
La ville administre une école maternelle et une école élémentaire communales[54].
Les Bovéniens disposent également d'établissements privés : l'école[55] et le collège Saint-François[56] qui regroupe 940 élèves en 2011[57].
Un institut médico-éducatif est installé à Bouvigny-Boyeffles[58] ainsi qu'une maison de retraite (de statut établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes), « La Vie Active », à Marqueffles[59].
Le centre hospitalier le plus proche est situé à Béthune[60].
La commune dépend du tribunal de proximité de Lens, du conseil de prud'hommes de Lens, du tribunal judiciaire de Béthune, de la cour d'appel de Douai, du tribunal de commerce d'Arras, du tribunal administratif de Lille, de la cour administrative d'appel de Douai et du tribunal pour enfants de Béthune[61].
Les habitants de la commune sont appelés les Bovéniens[62] et leur nom j'té : « Les saqueux d'cordelettes » ou « Les pêqueux d'fromache »[22],[Note 5].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[63]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[64].
En 2019, la commune comptait 2 372 habitants[Note 6], en diminution de 2,87 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : 0 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
612 | 585 | 673 | 609 | 656 | 697 | 685 | 661 | 655 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
660 | 706 | 745 | 719 | 724 | 712 | 703 | 716 | 769 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
875 | 958 | 1 156 | 1 150 | 1 846 | 2 096 | 1 383 | 2 005 | 2 126 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 985 | 1 927 | 2 049 | 2 216 | 2 317 | 2 439 | 2 450 | 2 448 | 2 442 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 379 | 2 372 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2008, on ne dénombrait que 26 immigrés, soit 1,1 %[66] ; ce pourcentage est faible en regard du pourcentage de 8,4 au niveau national[67].
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 31,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,7 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 149 hommes pour 1 230 femmes, soit un taux de 51,7 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,5 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,7 | 90 ou + | 2,7 |
4,9 | 75-89 ans | 9,1 |
18,5 | 60-74 ans | 19,3 |
24,4 | 45-59 ans | 22,9 |
17,4 | 30-44 ans | 16,7 |
15,6 | 15-29 ans | 13,7 |
18,6 | 0-14 ans | 15,7 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,5 |
5,4 | 75-89 ans | 8,9 |
15,9 | 60-74 ans | 17,3 |
20,2 | 45-59 ans | 19,4 |
19,1 | 30-44 ans | 18,2 |
18,6 | 15-29 ans | 16,3 |
20,3 | 0-14 ans | 18,3 |
Comme de nombreuses villes de la région Nord - Pas-de-Calais, Bouvigny-Boyeffles organise chaque année des ducasses : dans le quartier de la gare en avril, et dans le quartier du centre en juillet et en novembre[70]. Par ailleurs, le comité des fêtes de Bouvigny-Boyeffles organise chaque année en décembre un marché de Noël.
Depuis 2007, le « haras de Bouvigny » propose un enseignement de disciplines sportives et d'activités de loisirs[71]. Les Bovéniens disposent également d'un club de football et d'un club de tennis[72].
Le GR 145, qui rejoint le GR 127 au niveau de la commune de Rebreuve-Ranchicourt, à l'ouest de la commune, jusqu'à la commune de Marœuil, à l'est de la commune, traverse la commune de Bouvigny-Boyeffles d'est en ouest.
Les habitants de Bouvigny-Boyeffles disposent d'un lieu de culte catholique : l'église Saint-Martin de la paroisse Saint-Pierre et Saint-Martin en Artois du doyenné de Béthune-Bray, au sein du diocèse d'Arras[73].
L'association bovénienne « Bleu Blanc Vert », créée le 8 mai 2008, publie le journal Les saqueux d'cordelettes[74].
Le quotidien régional La Voix du Nord publie une édition locale pour Lens-Liévin.
La ville est couverte par les programmes de France 3 Nord-Pas-de-Calais et les chaînes nationales de la TNT. Elle reçoit également la chaîne régionale Wéo émise depuis l'émetteur de la commune.
En 2008, le revenu fiscal médian par ménage était de 18 633 €, ce qui plaçait Bouvigny-Boyeffles au 10 216e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[75].
En 2008, la population active totale de la commune s'élève à 364 personnes[76]. La répartition en fonction du secteur d'activité est assez différente de la répartition au niveau national, compte tenu d'une très forte proportion de la population travaillant dans les secteurs de l'administration publique et assimilés.
Répartition des emplois par secteur d'activité économique
Agriculture | Industrie | Construction | Commerces, transports et services | Administration publique, enseignement, santé, action sociale | ||
---|---|---|---|---|---|---|
Bouvigny-Boyeffles | 1,1 % | 4,9 % | 3,3 % | 15,0 % | 75,7 % | |
Moyenne nationale | 3,0 % | 14,2 % | 6,9 % | 45,2 % | 30,7 % | |
Sources des données : Insee[77],[78] |
.
En 2008, la population active parmi les Bovéniens s'élève à 1 129 personnes[79] dont 87 chômeurs, soit un taux de chômage de 7,7 %, nettement inférieur au taux national de 11,6 %[80].
La commune disposait depuis 1974 d'une entreprise de confection textile, mise en liquidation judiciaire le 1er octobre 2011[81]. Au 13 octobre 2011, le registre de commerce comptabilise 157 établissements commerciaux domiciliés à Bouvigny-Boyeffles[82].
Lors de la ducasse de Boyeffles, le 24 avril 2005, la municipalité baptise Tonton Bouvy, un géant que les enfants des écoles venaient de créer à la demande du comité des fêtes en 2005. Le nom a été choisi en mémoire d'Augustin Bonnel, grièvement blessé dans son moulin qu'il ne voulait pas quitter lors des bombardements de 1916 et qui devait mourir quelques jours plus tard à l'hôpital de Béthune[22].
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Blason | |
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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