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Margut est une commune française, située dans le département des Ardennes en région Grand Est.

Margut

Arrivée sur Margut.
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Ardennes
Arrondissement Sedan
Intercommunalité Communauté de communes des Portes du Luxembourg
Maire
Mandat
Pierre Debouw
2020-2026
Code postal 08370
Code commune 08276
Démographie
Gentilé Margutiens, Margutiennes [1]
Population
municipale
740 hab. (2019 )
Densité 98 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 35′ 06″ nord, 5° 15′ 41″ est
Altitude Min. 166 m
Max. 350 m
Superficie 7,53 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Carignan
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Margut
Géolocalisation sur la carte : France
Margut
Géolocalisation sur la carte : Ardennes
Margut
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Margut

    Géographie


    Communes limitrophes de Margut
    Villy Fromy , Moiry Sapogne-sur-Marche
    Signy-Montlibert
    La Ferté-sur-Chiers Bièvres

    Accès


    Margut est un petit bourg près de 800 habitants situé dans le canton de Carignan, dans la partie orientale du département des Ardennes. Rattachée administrativement à la Champagne-Ardenne, la commune de Margut est sous influence lorraine et gaumaise, le département de la Meuse comme la frontière belge sont à moins de cinq kilomètres à vol d'oiseau.


    Hydrographie


    Margut se situe à la confluence de la Carité, un ruisseau qui prend sa source à Signy-Montlibert, et la Marche, une rivière qui jaillit en Belgique, près d'Orval. La Marche, rivière poissonneuse qui abrite des truites et des ombres communs, se jette dans la Chiers, affluent de la Meuse, entre Margut et la Ferté-sur-Chiers.


    Urbanisme



    Typologie


    Margut est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].


    Occupation des sols


    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (92,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (68,6 %), terres arables (20,5 %), zones urbanisées (10,5 %), zones agricoles hétérogènes (0,4 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].


    Économie


    Chef-lieu de canton jusqu'au début du XIXe siècle, Margut conserve un rôle de bourg-centre puisque son groupe scolaire (primaire et maternelle) accueille les élèves de quinze communes environnantes. Mais son influence tend à se réduire ces dernières années. La commune a subi de plein fouet le départ de services publics, son collège ouvert au milieu des années 1960 a été définitivement fermé en , et plus récemment, c'est le bureau de Poste qui a vu ses horaires réduits de moitié. Sur le plan économique, Margut était connue pour la richesse de son tissu industriel au cours du XXe siècle. Mais là encore, la commune voit ses usines fermer. La laiterie Lactalis (anciennement Besnier) qui a fait travailler jusqu'à une centaine de personnes a été fermée en 2002. En 2009, la permanence du Crédit agricole est supprimée, malgré la mobilisation des élus locaux et de la population. Aujourd'hui, il ne reste plus que deux usines, l'une spécialisée dans la métallurgie, Tagar, et l'autre dans le bois, la scierie Nouyrigat.


    Histoire



    Les origines de Margut


    D'après l'abbé Hamon qui réalisa une monographie sur Margut en 1876, l'origine de Margut est relativement difficile à définir. On sait que le moine stylite Saint Walfroy est venu évangéliser la région dès le VIe siècle, mais aucune trace ne permet de dire avec précision à quand remonte la création du village de Margut. La partie la plus ancienne de la localité est sans conteste le lieu-dit Champel, situé au pied de la colline de Saint-Walfroy. En 812, Champel fut donné par Charlemagne et sa nièce Moniane à l'abbaye Saint-Rémi de Reims. C'est l'une des plus anciennes traces écrites concernant le secteur de Margut. Quant au village lui-même, appelé alors Margurium, il apparaît pour la première fois au IXe siècle, dans une charte rédigée par Hillin, archevêque de Trêves. Ce dernier, dans ses récits qui décrivent les invasions des Normands au IXe siècle, évoque la "villa de sancto Wolfaïco" (Saint-Walfroy) et Margurio (Margut), un petit village implanté sur les bords de la Marche.


    Margut au Moyen Âge


    Le principal évènement historique marquant la période médiévale à Margut est la signature de la paix, en 980, entre l'empereur germanique Otton II et le roi Lothaire de France. L'été 978 Lothaire mène un raid contre Aix-la-Chapelle mais la famille impériale échappe à la capture. Otton envahit en représailles le nord de la France en automne et assiège Paris, défendue par Hugues Capet. En décembre, l'empereur doit toutefois se résoudre à ordonner la retraite. poursuivi par les Français, il perdit son arrière-garde lors du passage de l'Aisne. Il fallut attendre 980 pour que la paix soit signée à Margut, qui est alors située à la frontière entre les deux royaumes.

    Autre évènement évoqué par l'abbé Hamon dans sa monographie, le don fait par le comte de Chiny au monastère d'Orval, en 1173. Ce don concernait le pré de la Carité, Caritas, situé sur le ban de Margut.

    Jusque dans les années 1340, Margut appartient alors au comté de Chiny date à laquelle la prévôté d'Yvois, dont fait partie le village, est vendue au comte de Luxembourg, Jean l'Aveugle. Désormais Margut va suivre l'histoire du comté de Luxembourg jusqu'à son rattachement au Royaume de France avec le traité des Pyrénées, en 1659. En 1443, la conquête du Luxembourg par Philippe le Bon s'achève. Margut fait alors partie d'un ensemble qu'on appellera par la suite les Pays-Bas bourguignons. En 1477, la petite-fille de Philippe le Bon, Marie de Bourgogne, unique héritière de Charles le Téméraire, épouse Maximilien Ier de Habsbourg et lui apporte en dot, en plus de la Franche-Comté, les Pays-Bas bourguignons.


    XVIe - XVIIIe siècles


    Durant tout le XVIe siècle, le village eut à souffrir des divers conflits qui ont ensanglanté la région, notamment les guerres entre l'Empire et le Royaume de France et les Guerres de religion. En 1623, alors en pleine guerre de Trente Ans, Margut est pillée par les troupes de Mansfeld, puis en 1635 par les bandes de mercenaires commandées par Jean de Werth. Ces derniers laissèrent un terrifiant souvenir. Avec le traité des Pyrénées, en 1659, Margut devient définitivement française. En 1662, la prévôté d'Yvois, dont dépend en partie Margut, est érigée en duché-pairie par Louis XIV au profit de Eugène-Maurice de Savoie-Carignan. Tout au long du XVIIIe siècle, les habitants de Margut entreront en procès avec plusieurs communes des environs (La Ferté, Fromy, Signy-Montlibert...) et même contre les moines d'Orval. En 1793, c'est de Margut que part le détachement de soldats qui brulèrent le monastère d'Orval, autrefois détenteur de nombreux terrains et propriétés dans la région.


    Margut après la Révolution



    La vie politique locale depuis 1985

    À la mort d'Henri Vin, ancien maire, conseiller général et député (de 1977 à 1978), en 1985, les électeurs ont été appelés aux urnes pour désigner un nouveau conseiller municipal. C'est Claude Varoquaux qui a été élu. Quant à la désignation du maire et des adjoints, c'est Serge Claisse, ancien premier adjoint d'Henri Vin, qui a été élu maire, jusqu'à la fin du mandat, c'est-à-dire 1989. Au plan cantonal, c'est Michel Marchet, qui succédait à Henri Vin au poste de conseiller général.

    En 1989, trois listes distinctes se sont présentées devant les électeurs : celle du maire sortant, Serge Claisse, une autre conduite par Joseph Pluta, conseiller municipal sortant, et la dernière, qui ne comprenait que neuf candidats, par Yves Surmonne. Après une campagne électorale houleuse, c'est la liste conduite par Joseph Pluta, principal du collège, qui emportait la majorité ; la liste de Serge Claisse n'obtenant que quatre conseillers élus sur quinze. Les quinze conseillers élus étaient : Joseph Pluta, Pierre Totot, Raymonde Carbognin, Romain Oleniez, Claude Varoquaux, Pierre Debouw, Jean-Marie Leroy, Jean-Jacques Bernard, Patrick Nouyrigat, Robert Dieu, Daniel Fontaine, Serge Claisse, Jean Beneux, Pierre Prévot et Jean-Claude Michotte.

    En 1995, deux listes se présentaient devant les électeurs, celle de la majorité sortante dirigée par Joseph Pluta, et une liste d'opposition menée par Serge Claisse. Un seul tour suffisait pour désigner le nouveau conseil municipal puisque la liste de Joseph Pluta emportait les quinze sièges. Joseph Pluta était logiquement réélu maire, Pierre Totot, 1er adjoint, Raymonde Carbognin, 2e adjointe, Romain Oleniez, 3e adjoint, et Pierre Debouw, 4e adjoint. Les autres conseillers élus étaient : Patrick Pfeiffer, Patrick Nouyrigat, Daniel Fontaine, François Dumont, Agnès Hardy, Jean-Jacques Bernard, Jean-Marie Leroy, Bernard Hiblot, Claude Varoquaux et Robert Dieu.

    En 2001, quatre listes se sont présentées aux électeurs, celle du maire sortant, Joseph Pluta, une autre conduite par Serge Claisse, maire honoraire, la troisième conduite par Claude Varoquaux et Daniel Fontaine, conseillers sortants, et la dernière, menée par Pierre Watrin et Fabien Surmonne. À l'issue du premier tour, seul Joseph Pluta avait été élu. Il restait donc quatorze sièges à pourvoir lors du deuxième tour du . La liste conduite par Joseph Pluta ne remportait que quatre sièges, celle conduite par Claude Varoquaux (qui avait fusionné avec celle de Pierre Watrin entre les deux tours), dix sièges. C'est donc Claude Varoquaux, qui était élu maire ; Corinne Gallerne, 1re adjointe ; Pierre Watrin, 2e adjoint ; Daniel Fontaine, 3e adjoint ; Pierre Debouw, 4e adjoint. Les autres conseillers élus : Fabien Surmonne, Véronique Michotte, Olivier Marteau, Robert Guillaume, Yohann Berthélémy, Nathalie Lhussiez, Daniel Bohant, Evelyne Louppe, Pierre Totot et Joseph Pluta.

    En , ce sont de nouveau quatre listes qui se présentent aux élections municipales. L'une conduite par le maire sortant, Claude Varoquaux comprenant huit candidats, une autre conduite par la première adjointe, Corinne Gallerne, comprenant quinze membres dont six conseillers sortants, une dirigée par Joseph Pluta comprenant également quinze candidats dont six conseillers sortants, et la dernière, une liste ouverte, initiée par Serge Claisse. Aucun candidat ne sera élu à l'issue du premier tour du . Lors du second tour, le , seules deux listes se présentaient aux suffrages des électeurs, celles de Joseph Pluta et Corinne Gallerne, Serge Claisse ayant rejoint la liste Gallerne entre les deux tours. Finalement, c'est la liste conduite par Joseph Pluta qui s'est imposée en emportant quatorze sièges sur les quinze mis en jeu. Seule Véronique Michotte a été élue du côté de la liste Gallerne. Voici donc la liste des quinze conseillers élus : Joseph Pluta (maire), Pierre Totot (premier adjoint), Pierre Debouw (deuxième adjoint), Daniel Bohant (troisième adjoint), Evelyne Louppe (quatrième adjoint), Jocelyne Collard, Yohann Berthélémy, Jean-Philippe Husson, Jean-Michel Renard, Bernard Hiblot, Maryline Feck, Sébastien Prévot, Ludovic Gérard, Pascal Thiery et Véronique Michotte.


    Politique et administration


    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1959 1985
    (décès)
    Henri Vin RI Enseignant
    Conseiller général (1982-1985)
    Député (1977-1978)
    1985 1989 Serge Claisse   Cadre des Postes
    1989 2001 Joseph Pluta DVD Enseignant
    2001 2008 Claude Varoquaux UDF Retraité
    2008 2014 Joseph Pluta[9] DVD Enseignant retraité
    Conseiller général
    2014 En cours
    (au 25 mai 2020)
    Pierre Debouw
    Réélu pour la mandat 2020-2026[10]
      Professeur des écoles retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[12].

    En 2019, la commune comptait 740 habitants[Note 2], en diminution de 4,88 % par rapport à 2013 (Ardennes : −3,68 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    186217225275429488555587576
    1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    663522597670670677712815842
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    805702766730817650702810847
    1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015 2019
    809826819836807795789774740
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement



    Lieux et monuments



    Personnalités liées à la commune



    Événements



    Notes et références



    Notes


    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références


    1. https://www.habitants.fr/ardennes-08
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Conseil général des Ardennes consulté le 23 juin (fichier au format PDF)
    10. https://reader.cafeyn.co/fr/1926593/21599230
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.

    Voir aussi



    Bibliographie



    Articles connexes



    Liens externes


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    На других языках


    [de] Margut

    Margut ist eine französische Gemeinde mit 740 Einwohnern (Stand: 1. Januar 2019) im Département Ardennes in der Region Grand Est. Der Ort gehört zum Arrondissement Sedan und zum Kanton Carignan. Zudem ist die Gemeinde Teil des 1994 gegründeten Gemeindeverbands Portes du Luxembourg. Die Bewohner nennen sich Margutiens/Margutiennes.

    [en] Margut

    Margut (French pronunciation: ​[maʁɡy]) is a commune in the Ardennes department in northern France.
    - [fr] Margut

    [ru] Маргю

    Маргю́ (фр. Margut) — коммуна во Франции, находится в регионе Шампань — Арденны. Департамент коммуны — Арденны. Входит в состав кантона Кариньян. Округ коммуны — Седан.



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