Maignelay-Montigny est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Maignemontois et les Maignemontoises. Elle se situe dans la région naturelle du Santerre.
Pour les articles homonymes, voir Montigny.
Cet article est une ébauche concernant une commune de l’Oise.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?). Le bandeau {{ébauche}} peut être enlevé et l’article évalué comme étant au stade « Bon début » quand il comporte assez de renseignements encyclopédiques concernant la commune.
Si vous avez un doute, l’atelier de lecture du projet Communes de France est à votre disposition pour vous aider. Consultez également la page d’aide à la rédaction d’un article de commune de France.
Maignelay-Montigny | |
La mairie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Oise |
Arrondissement | Clermont |
Intercommunalité | CC du Plateau Picard |
Maire Mandat |
Denis Flour 2020-2026 |
Code postal | 60420 |
Code commune | 60374 |
Démographie | |
Gentilé | Maignemontois, Maignemontoises |
Population municipale |
2 678 hab. (2019 ![]() |
Densité | 143 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 33′ 11″ nord, 2° 31′ 16″ est |
Altitude | Min. 84 m Max. 130 m |
Superficie | 18,79 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Maignelay-Montigny (ville isolée) |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Estrées-Saint-Denis |
Législatives | 1re circonscription de l'Oise |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.maignelay-montigny.fr/ |
modifier ![]() |
La commune de Maignelay-Montigny, avec ses 2 500 habitants, est située au nord du département de l’Oise, à mi-chemin de Beauvais et de Compiègne et au centre du Plateau picard.
La commune s’étend sur une large plaine à vocation agricole parsemée de nombreux bois. Ce territoire dans l’ensemble assez plat, parcouru par quelques vallons ou anciennes vallées sèches, a une altitude moyenne pas très élevée (de 119 mètres, au-dessus du niveau de la mer à l’église Sainte-Marie-Madeleine à 105 mètres à l’église Saint-Martin de Montigny).
La commune est constituée des deux anciennes communes de Maignelay et de Montigny qui ont décidé de fusionner en 1971, lors de la promulgation des lois sur les regroupements de communes. Ainsi la nouvelle commune regroupée de Maignelay-Montigny a-t-elle la particularité de posséder deux églises, deux châteaux d’eau… mais désormais une seule mairie construite en 1980 à la jonction des deux anciens territoires.
La commune accueille une balise de navigation aérienne identifiée ſous le code MTD (pour Montdidier).
Sains-Morainvillers | Ferrières Crèvecœur-le-Petit |
Godenvillers |
Brunvillers-la-Motte | ![]() |
Coivrel |
Plainval | Ravenel | Saint-Martin-aux-Bois |
La commune de Maignelay-Montigny, dépourvue de rivières, possède toutefois la curieuse particularité d’être située sur la ligne de partage des eaux, entre le bassin de l’Oise et celui de la Somme. De sorte que si le territoire (y compris l’ensemble du canton) est pauvre en eaux superficielles, il n’en est pas de même pour les eaux souterraines, abondantes, qui se trouvent souvent à une grande profondeur. D’où l’existence à Maignelay-Montigny de deux stations de pompage importantes, celle du Bois des Planiques et celle du Pont Maillet pour l’alimentation en eau potable[réf. nécessaire].
Ce problème d’alimentation en eau se pose de manière assez semblable dans les autres communes du canton de Maignelay et, en partie, sur l’ensemble du Plateau Picard . Les puits d’alimentation des communes doivent en moyenne être forés jusqu’à 40 mètres de profondeur[1] pour pouvoir trouver de l’eau potable. Par le passé, il a parfois fallu descendre jusqu’à 300 mètres, à Méry-la-Bataille et à Welles-Pérennes[2].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Godenvillers », sur la commune de Godenvillers, mise en service en 1937[9] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,6 °C et la hauteur de précipitations de 700,9 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Beauvais-Tillé », sur la commune de Tillé, mise en service en 1944 et à 31 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,6 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[15].
Maignelay-Montigny est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[16],[17],[18]. Elle appartient à l'unité urbaine de Maignelay-Montigny, une unité urbaine monocommunale[19] de 2 699 habitants en 2017, constituant une ville isolée[20],[21]. La commune est en outre hors attraction des villes[22],[23].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (79,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (78,8 %), forêts (10,7 %), zones urbanisées (10,5 %)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[25].
Cette section semble contenir un travail inédit ou des déclarations non vérifiées ().
Vous pouvez aider en ajoutant des références ou en supprimant le contenu inédit. Voir la page de discussion pour plus de détails.
Maignelay-Montigny est une commune créée en 1971 par la fusion de Maignelay et de Montigny.
Maignelay, nom à la sonorité curieuse et à la présence unique dans la liste des communes de France ne dérive pas, contrairement à certaines idées reçues, du nom de sa sainte patronne Marie Madeleine ou d’une forme latine ancienne. Sa graphie a en effet évolué au cours des siècles et les formes anciennes de Megnelers (1197) et Meignelers (1200) indiquent que l’on est en présence d’un toponyme d’origine germanique composé de deux éléments :
Montigny, en revanche est non seulement connu dès le VIIIe siècle, c’est-à-dire que ce nom est de 5 à 600 ans plus ancien que celui de Maignelay mais, tout comme celui de Méry dans le canton de Maignelay, ces deux toponymes d’origine latine révèlent l’existence d’un vicus ou établissement agricole ancien ou d’une villa gallo-romaine. Il existe en effet dans nos archives de nombreuses mentions de l’existence de Montigny depuis le VIIIe siècle, sans confusion possible avec les quatre Montigny existant dans l’Oise ou les centaines d’autres Montigny à travers la France, contrairement à Maignelay dont le nom est unique.
La graphie de Montigny a également évolué à travers les siècles. On trouve la première mention du nom de Montigny dans un testament de 766 par lequel l’abbé de Corbie donnait tous ses biens à l’abbaye de Saint-Denis... dont, notamment « Tertiniago (Tartigny), Montigniago (Montigny), Galneas (Gannes) »... Puis le nom de Montigny va se transformer en Monteigny en 1150, Montignagus en 1237 et enfin en Montigny dès 1273.
Mais quelle explication étymologique proposer au nom de Montigny ? Certains pensent que ce nom, dérivé du latin Montinicus, « ne désignerait pas forcément, et pour cause, une haute montagne mais peut-être une petite montée », une côte !... Cependant, quand on connaît la topographie des lieux où il n’existe aucune élévation, cette explication est assez peu vraisemblable puisque le village de Montigny s’étire en descendant doucement vers une vallée sèche, amorce de la vallée de l’Aronde, et cet ancien village se situait presque entièrement en contrebas de Maignelay qui, lui, était fortifié.
L’explication la plus plausible est celle du toponymiste Georges Massot « Aucun doute possible dit-il, il s’agit d’une ancienne ferme en-(i)acum dont le premier élément est généralement le nom du propriétaire, en l’occurrence un homme gallo-romain conjectural[C'est-à-dire ?] appelé Montanius, augmenté du suffixe connu « acum », soit Montiniacum, le domaine de Montinius ».
En conclusion, le toponymiste résume donc ainsi la situation. S’agissant de « Maignelay, si son nom est unique en France, en revanche il est beaucoup moins ancien que celui de Montigny. Il s’est formé dans la seconde moitié du premier millénaire, à la différence de Montigny dont on connaît l’existence six cents plus tôt, dès le VIIIe siècle.
Malgré tout Maignelay, outre ses prestigieuses lettres de noblesse dues au siège d’une forteresse puis d’un duché-pairie, présente portant aussi d'honorables lettres d’ancienneté !... Toutefois sa graphie correcte devrait être plutôt celle de Maignelers ».
Enfin, quant à Montigny ce village si ancien, il s’était aussi appelé dans le passé « Montigny-en-Beauvaisis » ou « Montigny-en-chaussée » du fait de l’existence d’une voie romaine. Et, à la fin du XVIIIe siècle, la commune de Montigny fut douloureusement séparée de Maignelay pour être rattachée, quelque temps après la Révolution, au canton de Saint-Just. Mais Montigny refera partie du canton de Maignelay, à partir des années 1830, et les deux anciens villages fusionneront en 1971.
Maignelay, à l’origine petite localité de quelques dizaines de foyers seulement, était surtout connue comme « place fortifiée », dès le XIIe siècle. C’est la famille « Tristan » (dite de Maignelay) qui occupa le château fort et qui contrôla la plupart des villages et terres de la région pendant environ trois cents ans.
Connu depuis le Moyen Âge, l’ancien village de Maignelay, avec alors seulement dix feux recensés au XVe siècle, c’est-à-dire dix maisons réunissant environ une trentaine d’habitants, dépendait entièrement de la position dominante des seigneurs du lieu et de leur puissant château-forteresse, maintenant fort dégradé... tandis que la commune de Montigny, plus importante avec ses 160 feux situés sur une ancienne voie romaine, avec une population d’environ 5 à 600 habitants, était déjà un gros village organisé en Commune dès 1155.
Toutefois, à partir du XVIIIe siècle, l’ancien village de Maignelay va commencer à se spécialiser et deviendra un centre commercial d’importance pour l’ensemble de sa région, avec ses « deux marchés par semaine, où l’on vendait beaucoup de légumes, de grains, de toile, dont une partie destinée à la fabrique de grosse toile de Brunvillers... Il existait aussi deux grandes foires annuelles, les 1er mai et 1er octobre, où l’on pouvait vendre de 7 à 8 000 moutons[27] ».
Montigny, village plus important de quelques centaines de foyers, s’était déjà organisé en « commune » au Moyen Âge grâce à une charte royale octroyée dès 1155[28].
En dehors de l’agriculture qui était aussi son activité dominante, il sera longtemps réputé également pour l’existence de nombreuses carrières (une trentaine souvent creusées dans les cours ou les jardins des maisons individuelles) d’où l’on extrayait de la pierre de taille... Montigny a été longtemps renommé pour l’habileté de ses maçons qui bâtirent les deux églises de la commune actuelle et un certain nombre d’autres édifices religieux des environs. Enfin pendant longtemps on y fabriqua aussi, à domicile, beaucoup de gants et de bas.
Les communes de Maignelay et de Montigny, instituées sous la Révolution française, ont fusionné en 1971, formant celle de Montigny-Maignelay[29].
Maignelay-Montigny (et, avant 1971, Montigny et Maignelay) se trouve depuis 1942 dans l'arrondissement de Clermont du département de l'Oise. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la première circonscription de l'Oise.
Maignelay puis Maignelay-Montigny a été le chef-lieu du canton de Maignelay-Montigny depuis 1793[26]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais rattachée au canton d'Estrées-Saint-Denis.
Montigny faisait partie du canton de Maignelay, sauf de 1793 à 1801 et de 1802 à 1819, où elle était rattachée au canton de Saint-Just-en-Chaussée[30].
La commune est l'un des pôles de la communauté de communes du Plateau Picard (CCPP), créée fin 1999, dont elle a été le siège initial.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1789 | 1792 | Antoine Marminia | Volontaire de l’An II Officier des armées de la République et de l'Empire Chevalier de la Légion d'honneur[32] | |
1792 | 1795 | Antoine Duflos | ||
juin 1795 | Charles Pascal Poullain | |||
1796 | 1798 | Antoine Charlemagne Vimeux | ||
1798 | 1800 | Nicolas Joseph Chevallier | ||
avril 1800 | septembre 1800 | Adrien Detargny | ||
septembre 1800 | octobre 1803 | Jean-Charles Gravet | ||
1803 | mai 1808 | François Caullier | ||
mai 1808 | avril 1813 | Charles Isidore Cuiret | ||
avril 1813 | mars 1826 | Nicolas Germain Caullier | ||
mars 1826 | octobre 1830 | Charles Isidore Cuiret | ||
octobre 1830 | novembre 1838 | Nicolas Germain Caullier | ||
novembre 1838 | août 1843 | Charles Isidore Cuiret | ||
août 1843 | juillet 1852 | Xavier, Joseph Cugniere | ||
juillet 1852 | mai 1868 | Rémy Fournier | Conseiller général de Maignelay (1863 → 1868) | |
mai 1868 | mai 1871 | Charles François Auguste Dumont | ||
mai 1871 | février 1875 | Joseph Amédée Lecomte | ||
février 1875 | mars 1877 | Adolphe, Narcisse Tenain | ||
mars 1877 | mai 1884 | Louis Félix Alfred Dhomme | Général de brigade Grand-croix de la Légion d'honneur[33] | |
mai 1884 | août 1888 | Charles, Augustin Hourde | ||
août 1888 | mai 1892 | Jules Octave Floreska Debaye | ||
mai 1892 | décembre 1894 | Armand Rendu[34],[35] | Radical socialiste |
Archiviste de l'Oise et de la Somme Député de l’Oise (1898 → 1902) Conseiller général de Maignelay (1892 → 1903) |
janvier 1895 | mai 1896 | Eugène Bare | ||
mai 1896 | mai 1900 | Marie Jean-Baptiste Évariste Debray | ||
mai 1900 | mai 1904 | Jean-Baptiste Alix Bouchinet | ||
mai 1904 | mai 1912 | Camille Marie Désiré Douvry | ||
mai 1912 | mars 1916 | Rémy Rendu[35] | Notaire, fils d'Armand Rendu Suspendu par le préfet en 1916 | |
1916 | 1918 | Jean-Baptiste Alix Bouchinet | ||
1918 | 1919 | Casimir Toulle | ||
1919 | 1929 | Anatole Lesbroussart | ||
mai 1929 | juin 1929 | Julien Danvin | ||
1929 | 1935 | Henri Hallot | ||
1935 | 1959 | Estève Ricart | ||
1959 | 1962 | Charles Hainsselin | ||
1962 | 1971 | Louis Debove | SE | Entrepreneur Conseiller général de Maignelay (1963 → 1964) |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
janvier 1790 | 1799 | Antoine Wattelier | ||
1899 | 1803 | Jean-Baptiste Prévost | ||
1803 | 1808 | Antoine Wattellier | ||
1808 | 1811 | André Henry Demouy | ||
1811 | octobre 1815 | Norbert Cavillon | ||
novembre 1815 | mai 1845 | Antoine Augustin Boucher | ||
mai 1845 | octobre 1846 | Marc Honoré Bullard | ||
octobre 1846 | septembre 1848 | Édouard Boucher | ||
octobre 1848 | août 1860 | François Casimir Prevost | ||
août 1860 | janvier 1863 | Henri, Pierre Demouy | ||
janvier 1863 | 1874 | Henri Jean Auguste Charmet | ||
1874 | 1896 | Éléonor, Léon dit Léon Marie Duquesnel |
Avocat Conseiller d'arrondissement Vice-président de la société d'agriculture de Clermont[35] | |
mai 1896 | 1912 | Paul Duquesnel[36],[35] | Républicain progressiste |
Fils de Léon Duquesnel Magistrat Conseiller d'arrondissement Conseiller général de Maignelay (1903 → 1910) Député de l'Oise (1902 → 1906) |
1912 | 1919 | Edmond Leverbe | ||
1919 | 1933 | Paul Marie Duquesnel | ||
1933 | 1935 | Alfred Armand Loisel | ||
1935 | 1942 | Louis Adolphe Célestin Ganiage | ||
1942 | 1945 | Marcel Jules Auguste Wattellier | ||
1945 | 1953 | Louis Charles Henry | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1964 | 1971 | Fernand Albert Léon Carre |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
mars 1971 | 1985 | Marcel Ville | PSU puis PS |
Directeur d'école Conseiller général de Maignelay-Montigny (1964 → 1985) Président du conseil général de l'Oise (1979 → 1985) |
décembre 1985 | 1988 | Jocelyne Ribar | PS | Infirmière |
octobre 1988 | 1989 | Michel Bourgeois[37] | Docteur en sciences humaines Administrateur général des Nations unies Président de la Société historique (1990 → 2016) | |
mars 1989 | 2001[38] | Jacqueline Girardeau | PS | Cadre administratif des affaires sociales |
mars 2001[39] | En cours (au 12 juillet 2020) |
Denis Flour | PS[40] puis LREM[41] |
Instituteur Vice-président de la CC du Plateau Picard (2014 → ) Chevalier dans l'Ordre national du mérite[42] Réélu pour le mandat 2020-2026[43], [44],[45] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[46]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[47].
En 2019, la commune comptait 2 678 habitants[Note 7], en diminution de 1,22 % par rapport à 2013 (Oise : +1,72 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
762 | 819 | 859 | 829 | 775 | 809 | 747 | 757 | 755 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
718 | 761 | 719 | 723 | 764 | 779 | 747 | 708 | 701 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
729 | 690 | 685 | 698 | 640 | 628 | 616 | 684 | 604 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
634 | 640 | 1 700 | 2 018 | 2 273 | 2 489 | 2 464 | 2 695 | 2 699 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 678 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,0 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 20,3 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 285 hommes pour 1 400 femmes, soit un taux de 52,14 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,1 | 90 ou + | 0,6 |
4,8 | 75-89 ans | 6,9 |
14,5 | 60-74 ans | 13,8 |
23,4 | 45-59 ans | 20,8 |
18,9 | 30-44 ans | 20,2 |
17,4 | 15-29 ans | 17,9 |
20,9 | 0-14 ans | 19,8 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,3 |
5,3 | 75-89 ans | 7,5 |
15,1 | 60-74 ans | 15,8 |
20,9 | 45-59 ans | 20,1 |
19,5 | 30-44 ans | 19,4 |
17,9 | 15-29 ans | 16,5 |
20,8 | 0-14 ans | 19,4 |
En 2020, la commune dispose de
La vie associative de Maignelay-Montigy est forte d’une trentaine de groupements[Quand ?].
La Société historique. Les Gardiens du livre universel (AGLU) L’Atelier musical medium 6/8. L’Atelier d’études instrumentales et vocales (ADEIV) Les Collectionneurs du Plateau Picard. Échec et Pat du Plateau Picard
Pétanque-club. Volley-ball Club (VBCMM). Cyclo-randonneurs Gymnastique volontaire. Judo Club. Association Sportive de Maignelay-Montigy (ASMM, Football)
L’Union des retraités et personnes âgées (UNRPA). L’Association Familles rurales. Le Comité des Fêtes et Loisirs. Culture Jeunesse et Sport (CJS). Le Foyer Socio Éducatif du Collège (FSE) Horse Flamme. Imag’in. Les Scarabées du Plateau Picard. Les Jardins de Julia
Le Souvenir Français. UMRAC-AFN-TOE. ACPG-CATM. UNC-UNCAFN
De nos jours, sur un territoire d’environ 1200 hectares de terres cultivables, réparties entre une dizaine d’exploitations agricoles, Maignelay-Montigny reste encore un centre de production agricole important, ce qui était sa vocation première. En effet les deux anciennes communes, autrefois éloignées l’une de l’autre de quelques centaines de mètres avant leur fusion, avaient toujours vécu de la culture des céréales, de la vigne, de l’élevage et de l’artisanat. Cette tradition se poursuit, même si d’anciennes cultures ont disparu au profit de nouvelles, telles le maïs, le lin, les oléagineux, les primeurs...
Actuellement un marché a lieu chaque vendredi dans la commune.
De nos jours l’agglomération de Maignelay-Montigny, avec une population qui n’a cessé de croître depuis la fusion de 1971, pour approcher les 3.000 habitants, dispose maintenant de nombreuses activités de services : Poste, gendarmerie, service de secours, collège, écoles, cabinet médical, infirmières, cabinets de kinésithérapie, pharmacie, opticien, ambulancier, banque, assureur, étude notariale... Il existe aussi divers commerces de proximité: boulangeries/pâtisseries, boucherie-charcuterie, café, bars-restaurants, fleuriste, quincaillerie... avec, en plus, la présence de trois grandes surfaces installées sur la zone commerciale, dont deux enseignes généralistes et une spécialisée dans le jardinage et les matériaux de construction. On y trouve encore de nombreux artisans : coiffeurs, garagistes, contrôleur technique de véhicules, entrepreneurs de taxis, d’auto-école, de plomberie/chauffage, couvreurs, maçons, menuisiers, électriciens, pompes funèbres...
Enfin plusieurs petites et moyennes entreprises se sont installées sur les deux sites industriels de la commune : silos de stockage de céréales, fabrique de matériaux de construction et de maçonnerie, manufactures de matière plastique, services d'archivage, produits pour apiculteurs... Ensemble d’activités et de services divers et variés qui rendent ainsi la commune de Maignelay-Montigny particulièrement attractive.
La commune compte cinq sites ou monuments classés ou inscrits à l’inventaire des monuments historiques : les deux églises (Sainte Marie-Madeleine et Saint-Martin), la chapelle Sainte-Marie-Madeleine, le calvaire, dit du « Bouquet de l’église », ainsi que les douves et la tour du château :
D'autres lieux peuvent également être remarqués :
Cette section semble contenir un travail inédit ou des déclarations non vérifiées ().
Vous pouvez aider en ajoutant des références ou en supprimant le contenu inédit. Voir la page de discussion pour plus de détails.
On sait que Pierre « Tristan » de Maignelay protégea le roi Philippe-Auguste à la bataille de Bouvines en 1214. C'est à la vue de l'étendard royal agité par Gilles de Montigny (Galo ou Goland de Montigny au Moyen Âge) que le Chambellan de Philippe Auguste, Pierre Tristan, fit de son corps un rempart au Roi. La première fusion entre les Tristan et Maignelais se fit au début du XIIIe siècle quand Guillaume Tristan épousa Agnès de Maignelay, puis leur fils Jean Tristan de Maignelais, Bailli du Vermandois, reçut par décret royal de Philippe Auguste les possessions de Gilles de Montigny, héritage de son épouse Isabelle de Montigny, Aïeuls d'Agnès Sorel.(voir généalogie d'Agnès Sorel)[réf. nécessaire]
Si les seigneurs de Montigny et Maignelais étaient de noble souche et cités comme comtes, vicomtes et barons, les Tristan étaient des fonctionnaires royaux et furent tous dotés par le roi en remerciement du service rendu à la France en sauvant le roi à lors de la bataille de Bouvines de nombreux privilèges et terres et restèrent attachés aux rois de France jusque sous Charles V. Si leur aïeul Raoul de Maignelay fut gouverneur de Picardie, leurs descendants furent chambellan, panetier, capitaine gouverneur, chargés des dîmes royales, amiral et maître des mers et reçurent par ordonnance royale le droit de porter sur leurs armoiries, les armes royales que sont les lys d'or sur fond azur[réf. nécessaire].
Les armoiries de Pierre Tristan furent une croix surmontée de 5 lys d'or sur champ fretté fond azur. Les seigneurs de Montigny eurent pour armoiries : arme ferré de France au lion naissant d'argent et semblent descendre des comtes de Vermandois par le fils de Louis XIV et de Louise de la Vallière car dans le dictionnaire généalogique de la noblesse picarde Gilles est appelé de Montigny Vermandois[réf. nécessaire]....
Jean de Maignelay, fait prisonnier à la bataille de Poitiers (1356) perdra ses droits sur le village au profit des Bourbon auxquels ils empruntera une partie du prix de sa liberté mais elle leur sera rendue par Charles V qui en fera don à Antoinette de Maignelay[réf. nécessaire].
Au XIVe siècle les descendants du même nom : Jean de Maignelay et Isabeau de Montigny, fille de Wace de Montigny réalisent ainsi la seconde fusion des deux anciens villages de Maignelay et Montigny, exactement en 1347. C'est de l’époque de ces premiers seigneurs de Maignelay, dits Tristan, que datent la tour et le fossé que nous avons conservés, seuls vestiges de cette famille. Cette forteresse, décrite bien des années plus tard, avait des murs épais de 5 pieds et était flanquée de huit tours entourées de fossés. La plus haute, appelée Judith, avait 10 m de côté. Actuellement il n’en reste plus qu’une seule.
Alors qu'au cours des ans, la lignée masculine des seigneurs de Maignelay voit son rôle se réduire au point de devoir vendre son château, la branche féminine en revanche accroît son influence et se fait un nom grâce à la position de « favorites » qu’occuperont à la cour du roi Charles VII Agnès Sorel, fille de Catherine de Maignelay et sa cousine germaine, Antoinette de Maignelay, fille de Jean II « Tristan » de Maignelay[64].
À partir des XVe/XVIe siècles une autre famille seigneuriale se fixe à Maignelay, les Tristan (d’où parfois une certaine confusion avec les précédents) qui habiteront le petit château Saint-Amand jusqu’à la Révolution. Ces Tristan deviendront seigneurs de Saint-Amand et leur château, détruit en 1920, fera place à l’actuel terrain de sport. De cette famille il reste une pierre tombale dressée dans l’église Sainte-Marie-Madeleine, près des fonts baptismaux.
À partir de 1498, le château-fort de Maignelay est racheté par la prestigieuse famille d'Halluin[65], originaire de Flandre, laquelle fut d’abord au service des Ducs de Bourgogne en lutte contre la monarchie française. Le premier de sa lignée à s'installer à Maignelay est Louis d'Halluin, rallié à la France. C'est probablement le roi Louis XI qui l'encouragea à s'installer à Maignelay, à proximité de la frontière nord du royaume, à mi-chemin des Flandres où Louis d'Halluin avait gardé des relations utile[réf. nécessaire]s.
Louis d'Halluin et ses descendants directs vont rester à Maignelay pendant 250 ans, de 1498 à la mort d'Anne d'Halluin en 1641... puis jusqu’en 1743 par leurs alliances. À Maignelay, les d’Halluin vont renforcer la fonction militaire de la forteresse, au départ fort délabrée, puis faire du château une résidence de style Renaissance somptueuse de cent mètres de façade, avec décoration d'inspiration italienne... Louis d'Halluin a en effet été maître des cérémonies au sacre du roi Charles VIII à Naples, pendant les guerres d'Italie. À sa mort, en on lui fera des funérailles grandioses dans l’église de Maignelay, qui dureront deux semaines[réf. nécessaire].
C'est en faveur de Charles d'Halluin, à la quatrième génération, que la terre de Maignelay sera érigée en duché-pairie... de 1587 jusqu'au décès en 1656 du Maréchal de Schomberg, second époux d'Anne d'Halluin, lequel sera donc le dernier duc d'Halluin à avoir séjourné au château de Maignelay... Mais par les lignées féminines héritières des terres et du château, le village de Maignelay continuera à s’appeler Halluin jusqu’en 1743[Note 8][réf. nécessaire]...
De la période d'Halluin il reste la partie centrale du château avec de belles salles voûtées en sous-sol et une façade élégante décorée de pilastres corinthiens et de frises. Les d’Halluin ont également fait bâtir les églises de Maignelay, Montigny et Ravenel… Tous les villages et les terres des alentours ont dépendu aussi du duché d’Halluin pendant environ 250 ans[réf. nécessaire].
Cependant, à la même époque plusieurs petits fiefs existaient aussi dans la proximité des seigneurs de Maignelay. Outre la seigneurie des Tristan de Saint-Amand, à Maignelay, il existait encore une seigneurie à Montigny assez importante, celle de la famille Scourion qui portait le titre de seigneurs d’Haudiviller... Ce fief s’étendait aux XVIIe et XVIIIe siècles sur toute la partie basse de Montigny et constituait « un hameau de la paroisse de Montigny »... avec son château, ses fermiers, son administration et sa justice seigneuriale. L’actuelle rue d’Audivillers est la seule à en avoir conservé le souvenir. Les Scourion sont enterrés dans l’église Saint-Martin de Montigny, leur paroisse[réf. nécessaire].
En 1743 la terre et le château de Maignelay passent entre les mains de Jean-Baptiste de La Rochefoucauld de Roye, duc de La Rochefoucauld, qui possède déjà le château de Liancourt, à une trentaine de kilomètres. Son petit-fils, le comte Alexandre-François de La Rochefoucauld, général d'Empire, résidera à Maignelay après la Révolution et contribuera à la restauration du château, fortement endommagé et en partie détruit durant la période révolutionnaire. En effet, les La Rochefoucauld ayant dû abandonner leurs biens devenus biens nationaux devront, à leur retour d'émigration, racheter leur château et toutes leurs terres.
La fille du comte Alexandre, Adèle Marie Hortense Françoise, épouse du Prince Borghèse également général d’Empire, sera la dernière occupante du château de Maignelay, jusqu'à sa mort en 1877, terminant ainsi la lignée des trois illustres familles propriétaires successives du château de Maignelay depuis le XIIe siècle.
Les La Rochefoucauld ont conservé la partie centrale et ancienne du château et feront construire deux ailes supplémentaires en brique en forme de tours, aux extrémités. La princesse Borghèse veille au bon entretien du château et à l'aménagement du parc et du bois, leur redonnant un certain lustre et assure l’exercice du jeu de paume, qu’elle pratiquait elle-même, en instituant un libre usage du Pal Mail[Quoi ?] par la population de Maignelay tant qu’existera une société locale de paume.
Maignelay-Montigny « terre d’artistes » s’honore d’avoir donné naissance ou d’avoir inspiré quatre peintres et un céramiste devenus célèbres, à savoir :
Plusieurs militaires de valeur se sont illustrés sous Louis XV, à la Révolution française et sous le Premier Empire mais aussi pendant la Première Guerre mondiale :
![]() |
Les armes de Maignelay-Montigny se blasonnent ainsi :
|
---|
La Société historique de Maignelay-Montigny et des environs a été créée en 1971 par une trentaine de passionnés d’histoire locale et elle comprend, selon les années de 60 à 80 sociétaires ou membres associés français ou étrangers, dont quelques correspondants/historiens des États-Unis, du Canada, d’Allemagne, de Suisse et de Belgique.
Elle entretient des relations suivies, au sein du « Collectif Mémoires d’ici » avec les sociétés historiques de Breteuil et de Saint Just pour la réalisation de publications conjointes, mais également avec les sociétés de Clermont, Saint-Martin-aux-Bois, Ravenel... et aussi avec celles de Noyon, Compiègne, Verneuil-en-Halatte, Montdidier... Toute personne intéressée ou curieuse de ses travaux ou de ses publications peut la rejoindre ou la contacter.
La société historique a publié depuis 1971 un grand nombre d’articles, d’études et de communications contenus dans une vingtaine de Bulletins annuels ou de numéros spéciaux[67].
Sur les autres projets Wikimedia :