Lévignen est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France.
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Lévignen | |
L'église paroissiale Saint-Aubin. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Oise |
Arrondissement | Senlis |
Intercommunalité | Communauté de communes du pays de Valois |
Maire Mandat |
Christophe Germain 2020-2026 |
Code postal | 60800 |
Code commune | 60358 |
Démographie | |
Gentilé | Lévignennais, Lévignennaises |
Population municipale |
1 008 hab. (2019 ![]() |
Densité | 73 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 11′ 52″ nord, 2° 54′ 54″ est |
Altitude | Min. 98 m Max. 156 m |
Superficie | 13,9 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Nanteuil-le-Haudouin |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Lévignen est traversée par la RN 2.
Rouville | Crépy-en-Valois | Gondreville |
Ormoy-Villers | ![]() |
Ormoy-le-Davien |
Boissy-Fresnoy | Betz | Bargny |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Trumilly », sur la commune de Trumilly, mise en service en 1975[7] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 717,1 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Le Bourget », sur la commune de Bonneuil-en-France, dans le département du Val-d'Oise, mise en service en 1920 et à 43 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,6 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,1 °C pour 1991-2020[13].
Lévignen est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire regroupe 1 929 communes[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (56,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (50,6 %), forêts (39,8 %), mines, décharges et chantiers (3,9 %), zones urbanisées (3,1 %), prairies (1,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,7 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Lévignien en 1182, Luviniacum en 1190, Levigniacum en 1255, Levegnem en 1277, Lévignem, Lévignent, Lévignan en 1544[21].
Il s'agit d'un type toponymique gallo-roman en -ACU (autrement noté -acum), dont le premier élément est l'anthroponyme gallo-romain LEVINIU (Levinius)[22] ou LUPINIU (latin Lupinius). Éventuellement, on peut y voir le nom du loup (< gallo-roman LUPU, latin lupus)[23], suivi du suffixe allongé -INIACU, d'où le sens global de louvière « endroit où il y a des loups ».
Cependant, dans ces deux derniers cas, l'évolution régulière aurait dû se faire en Louvigny, comme Louvigny (Calvados, Loveneium en 1082), Louvigny (Sarthe, Lupiniacus en 1210), etc.[24].
Remarque : la terminaison -en pose problème, car on attendrait -y (anciennement -ei, -i). L'absence de formes suffisamment anciennes ne permet pas de déterminer si cet élément -en représente l’appellatif germanique ham « maison, village » (ancien français ham > hamel > hameau) qui a parfois évolué en hem dans le nord de la Picardie (ex. Hem-Hardinval). On le retrouverait ici en composition -hem comme dans Tournehem (Tournehan en 1793). La présence de ce type de composé serait alors inédite.
Ancien site gallo-romain, ce village a eu, dans l’histoire du comté puis duché de Valois, une place très importante, de par sa situation au croisement de routes empruntées pour les échanges entre les villes du Nord vers les foires de Champagne mais aussi de Paris jusqu’en Belgique. Sa très grande proximité avec le pouvoir royal y a contribué.
On y trouvait, depuis longtemps, un marché hebdomadaire et une foire s’installa au XVIIIe siècle permettant aux nombreux artisans et fermiers du pays de faire connaître leurs produits.
Tout d’abord unie à la seigneurie de Nanteuil-Crépy dont certains avancent que ses illustres détenteurs descendraient de Clovis, Lévignen s’en détache dès 1300.
Divisée en deux seigneuries distinctes : la seigneurie de Saint-Blaise, dite de la Tour ronde et la seigneurie des Francs-Fiefs du Valois, dit de la Tour octogone, Lévignen écrit désormais seul son histoire mais dans l’ombre de la branche tige.
Alix de Nanteuil, dernière héritière de sa célèbre famille, en se mariant avec Pierre de Châtillon, seigneur de Pacy-en-Valois, va donner à Lévignen sa première lignée de seigneurs au sein de ce qui deviendra plus tard le duché de Valois. Le Valois a en effet été remis par Philippe le Hardi à son fils puîné Charles qui fondera la Maison des Valois et dont le propre fils deviendra roi de France sous le nom de Philippe de Valois en 1328. Une dynastie qui régnera sur le trône de France jusqu’au XVIe siècle. Le titre de duc de Valois restera néanmoins dans la famille royale de France jusqu’à la Révolution après être passé à la maison des Bourbons-Orléans.
L’histoire de Lévignen est indissociable de cette appartenance au domaine royal.
Érigé en comté en 1723, il connaît alors une position de premier plan, réunissant les domaines voisins de Betz, Maquelines, Gondreville et Ormoy-le-Davien. Les vitraux posés en son église Saint-Aubin-Saint-Jean-le-Baptiste en attestent le riche héritage. Son château a disparu au XVIIIe siècle.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1803 | 1823 | Nicolas-Antoine Labbé | ||
1823 | 1834 | Nicolas Lecourt | ||
1834 | 1846 | François-Marie Moquet | ||
1846 | Jean-Étienne Dieux | |||
1847 | 1866 | Jérôme-Zacharie Perseguers | ||
1866 | 1877 | Auguste-François Desouches | ||
1877 | 1884 | Eugène-Louis Gibert | ||
1884 | 1904 | Alfred Moquet | ||
1904 | 1908 | Émile François Cazin | ||
1908 | 1912 | Louis-Eugène Launé | ||
1912 | 1919 | Émile-François Cazin | ||
1919 | 1922 | Eugène Launé | ||
1922 | 1945 | Léon Fontaine | ||
1945 | 1945 | Marcel Carrier | ||
1945 | 1955 | Henri Grutus | ||
1955 | 1965 | Georges Ardenois | ||
1965 | 1984 | Gilbert Camus | ||
1985 | 1995 | André Amiel | ||
mars 1995 | à ce jour | Daniel Leger | Retraité Réélu pour le mandat 2014-2020[25] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].
En 2019, la commune comptait 1 008 habitants[Note 8], en augmentation de 9,33 % par rapport à 2013 (Oise : +1,72 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
327 | 367 | 438 | 370 | 372 | 366 | 371 | 403 | 374 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
317 | 342 | 330 | 350 | 340 | 352 | 372 | 344 | 342 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
360 | 344 | 338 | 330 | 462 | 361 | 310 | 353 | 364 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
335 | 340 | 413 | 641 | 652 | 770 | 848 | 870 | 922 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 001 | 1 008 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 19,4 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 508 hommes pour 493 femmes, soit un taux de 50,75 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,89 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,0 | 90 ou + | 0,6 |
3,7 | 75-89 ans | 4,1 |
14,4 | 60-74 ans | 16,0 |
23,4 | 45-59 ans | 20,1 |
21,1 | 30-44 ans | 23,9 |
16,9 | 15-29 ans | 13,2 |
20,5 | 0-14 ans | 22,1 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,3 |
5,3 | 75-89 ans | 7,5 |
15,1 | 60-74 ans | 15,8 |
20,9 | 45-59 ans | 20,1 |
19,5 | 30-44 ans | 19,4 |
17,9 | 15-29 ans | 16,5 |
20,8 | 0-14 ans | 19,4 |
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Les armes de Lévignen se blasonnent ainsi : écartelé d'or et de gueJacquesules, à 3 besants d'argent 2 en chef et 1 en pointe brochant sur la partition.
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L’église paroissiale Saint-Aubin-Saint-Jean-le-Baptiste, un témoin de l’architecture de la Renaissance.
L’église a deux patrons : saint Aubin pour l’édifice et saint Jean le Baptiste pour son emplacement.
Sa construction remonte entièrement au XVIe siècle, dans la partie finissante du gothique flamboyant. Une inscription sur la clef de voûte située au-dessus de l’autel de la Vierge porte la date de 1539. Elle est inscrite dans l’inventaire du Festival des 35 Clochers remarquables du Valois.
D’aspect compact, seul son chœur octogonal modifie son plan rectangulaire. Son côté sud se remarque par la présence de deux murs-pignons contrefortés.
Le portail à deux baies cintrées, séparées par un trumeau, est orné de roses, de losanges et de têtes de champignons, éléments propres à la Renaissance.
Au-dessus se trouve un écusson armorié attribué aux La Fontaine-Gorgias qui firent édifier l’église.
Le clocher est massif, carré, contreforté et flanqué d’une tourelle ronde renfermant un escalier en pierre et pourvu de petits regards. Il participait au système défensif du village. L’intérieur semble n’avoir jamais été achevé.
Pas moins de dix huit contreforts soutiennent la retombée des voûtes. Celles-ci sont en pierre à six travées jusqu’à l’arc triomphal. Celle du chœur est en étoile.
Les voûtes de la nef et du bas-côté sont portées à la même hauteur et s’appuient en entrait sur une file de piles circulaires minces donnant un aspect très aérien à l’ensemble. Nous retrouvons cette audace dans l’église de Cuvergon, toute proche.
Dix huit fenêtres d’une hauteur de quatre mètres et larges d’un mètre cinquante sont séparées par un meneau qui se termine dans un remplage du gothique flamboyant.
Nous sommes certains que sa construction s’est effectuée en deux temps rapprochés, tant il est évident que nous discernons une différence dans la disposition des fenêtres. Au niveau du sol nous avons constaté deux niveaux correspondants à ces deux campagnes. Elle était jadis richement dotée de vitraux offerts par les abbayes voisines. C’était aussi la cure la plus riche du diocèse de Meaux dont elle relevait.
Lévignen est jumelée avec Crookham Village, au Royaume-Uni[32],[33],[34]. Des groupes de familles d'une ville traversent la Manche pour un week-end pour se rendre chez des familles de l'autre ville, en alternant entre la visite et d'hébergement chaque année.