Lugan est une commune française située dans le département de l'Aveyron en région Occitanie.
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Lugan | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aveyron |
Arrondissement | Villefranche-de-Rouergue |
Intercommunalité | Communauté de communes du Plateau de Montbazens |
Maire Mandat |
Franck Mani 2020-2026 |
Code postal | 12220 |
Code commune | 12134 |
Démographie | |
Gentilé | Luganais(e) |
Population municipale |
347 hab. (2019 ![]() |
Densité | 28 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 29′ 01″ nord, 2° 15′ 34″ est |
Altitude | Min. 293 m Max. 544 m |
Superficie | 12,61 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Lot et Montbazinois |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
![]() |
Valzergues | Aubin | Auzits | ![]() |
Montbazens | N | |||
O Lugan E | ||||
S | ||||
Roussennac | Bournazel |
Lugan est au carrefour de deux grands axes : le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle vers Saint-Amans de Rodez et la route du pastel d'Albi à Aurillac.
La commune est drainée par le Riou Viou, le Ruisseau d'Audiernes et par divers petits cours d'eau[1].
Le Riou Viou, d'une longueur totale de 25,4 km, prend sa source dans la commune d'Escandolières et se jette dans le Riou Mort à Viviez, après avoir arrosé 9 communes[2].
Le Ruisseau d'Audiernes, d'une longueur totale de 18,4 km, prend sa source dans la commune de Lugan et se jette dans la Diège à Sonnac, après avoir arrosé 6 communes[3].
La gestion des cours d’eau situés dans le bassin de l’Aveyron est assurée par l’établissement public d'aménagement et de gestion de l'eau (EPAGE) Aveyron amont, créé le , en remplacement du syndicat mixte du bassin versant Aveyron amont[4],[5],[6].
Paramètres climatiques pour la commune sur la période 1970-2000
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La commune bénéficie d’un « climat océanique altéré », selon la typologie des climats en France définie en 2010. Ce type, qui concerne la moitié ouest du département de l'Aveyron, constitue une transition entre le climat océanique franc et le climat océanique dégradé. La température moyenne annuelle est assez élevée (12,5 °C) avec un nombre de jours froids faible (entre 4 et 8 par an)[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir cette typologie comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[7]. Avec le changement climatique, ces variables ont pu depuis évoluer. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales[9]. Cette évolution peut être constatée sur la station météorologique historique de Météo-France la plus proche, Rodez-Marcillac, qui se trouve à 28 km à vol d'oiseau de la commune[10], où la température moyenne annuelle évolue de 10,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 10,7 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[13].
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[14],[15],[16].
Lugan est une commune rurale[Note 3],[17]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[18]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (71,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (50,6 %), forêts (28 %), prairies (21,4 %)[19].
La loi SRU du a incité fortement les communes à se regrouper au sein d’un établissement public, pour déterminer les partis d’aménagement de l’espace au sein d’un SCoT, un document essentiel d’orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle. La commune est dans le territoire du SCoT du Centre Ouest Aveyron approuvé en février 2020. La structure porteuse est le Pôle d'équilibre territorial et rural Centre Ouest Aveyron, qui associe neuf EPCI, notamment la communauté de communes du Plateau de Montbazens, dont la commune est membre[20].
La commune disposait en 2017 d'une carte communale approuvée et un plan local d'urbanisme était en élaboration[21].
Le territoire de la commune de Lugan est vulnérable à différents aléas naturels : climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), feux de forêts et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque particulier, le risque radon[22],[23].
Le Plan départemental de protection des forêts contre les incendies découpe le département de l’Aveyron en sept « bassins de risque » et définit une sensibilité des communes à l’aléa feux de forêt (de faible à très forte). La commune est classée en sensibilité faible[24].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles, soit des effondrements liés à des cavités souterraines[22]. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[25]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. La carte de zonage de cet aléa peut être consultée sur le site de l'observatoire national des risques naturels Géorisques[26]. Une autre carte permet de prendre connaissance des cavités souterraines localisées sur la commune[27],[28].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon le dossier départemental des risques majeurs du département établi en 2013, la commune de Lugan est classée à risque moyen à élevé[29]. Un décret du a modifié la terminologie du zonage définie dans le code de la santé publique[30] et a été complété par un arrêté du portant délimitation des zones à potentiel radon du territoire français. La commune est désormais en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[31].
Le nom de Lugan est d'origine celte. Cela pouvait signifier lueur ou source. À l'époque carolingienne, Lugan s'appelait Luganium, il était le siège de la Vicaria Luganiensis.
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Les armes de la commune de Lugan se blasonnent ainsi : |
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La commune de Lugan est membre de la communauté de communes du Plateau de Montbazens[I 4], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Montbazens. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[32].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Villefranche-de-Rouergue, au département de l'Aveyron et à la région Occitanie[I 4]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Lot et Montbazinois pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 4], et de la deuxième circonscription de l'Aveyron pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[33].
Le conseil municipal de Lugan, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours[34] avec candidatures isolées ou groupées et possibilité de panachage[35]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 11. La totalité des onze candidats en lice[36] est élue dès le premier tour, le , avec un taux de participation de 62,11 %[37]. Franck Mani est élu nouveau maire de la commune le [38].
Dans les communes de moins de 1 000 habitants, les conseillers communautaires sont désignés parmi les conseillers municipaux élus en suivant l’ordre du tableau (maire, adjoints puis conseillers municipaux) et dans la limite du nombre de sièges attribués à la commune au sein du conseil communautaire[39]. Deux sièges sont attribués à la commune au sein de la communauté de communes du Plateau de Montbazens[40].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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2001 | Robert Marty | |||
2001 | mai 2020 | Gérard Albagnac[41] | Retraité agricole | |
mai 2020 | en cours | Franck Mani[41],[42] | Professeur, profession scientifique | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[44].
En 2019, la commune comptait 347 habitants[Note 4], en augmentation de 1,17 % par rapport à 2013 (Aveyron : +0,67 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1846 | 1851 | 1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
577 | 678 | 724 | 752 | 730 | 740 | 777 | 770 | 742 |
1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 |
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766 | 738 | 691 | 649 | 626 | 600 | 602 | 511 | 523 |
1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 |
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518 | 455 | 462 | 476 | 423 | 414 | 363 | 337 | 313 |
1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2019 | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
314 | 324 | 333 | 337 | 347 | - | - | - | - |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 144 ménages fiscaux[Note 5], regroupant 333 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 540 €[I 5] (20 640 € dans le département[I 6]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 7] | 5,1 % | 4,8 % | 10 % |
Département[I 8] | 5,4 % | 7,1 % | 7,1 % |
France entière[I 9] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 174 personnes, parmi lesquelles on compte 82,4 % d'actifs (72,4 % ayant un emploi et 10 % de chômeurs) et 17,6 % d'inactifs[Note 6],[I 7]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune est hors attraction des villes[Carte 1],[I 10]. Elle compte 61 emplois en 2018, contre 65 en 2013 et 54 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 127, soit un indicateur de concentration d'emploi de 48,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 48,7 %[I 11].
Sur ces 127 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 27 travaillent dans la commune, soit 21 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 83,9 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,6 % les transports en commun, 4,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 9,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
15 établissements[Note 7] sont implantés à Lugan au [I 14]. Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 26,7 % du nombre total d'établissements de la commune (4 sur les 15 entreprises implantées à Lugan), contre 17,7 % au niveau départemental[I 15].
La commune est dans le Segala, une petite région agricole occupant l'ouest du département de l'Aveyron[47]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 8] sur la commune est l'élevage de bovins, pour la viande[Carte 2].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 43 | 21 | 17 | 10 |
SAU[Note 9] (ha) | 738 | 656 | 526 | 432 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 43 lors du recensement agricole de 1988[Note 10] à 21 en 2000 puis à 17 en 2010[49] et enfin à 10 en 2020[Carte 3], soit une baisse de 77 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[50],[Carte 4]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 738 ha en 1988 à 432 ha en 2020[Carte 5]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 17 à 43 ha[49].