Montbazens (mɔ̃.ba.zɛ̃) est une commune française située dans le département de l'Aveyron en région Occitanie.
Montbazens | |
L'hôtel de ville. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aveyron |
Arrondissement | Villefranche-de-Rouergue |
Intercommunalité | Communauté de communes du Plateau de Montbazens (siège) |
Maire Mandat |
Jacques Molières 2020-2026 |
Code postal | 12220 |
Code commune | 12148 |
Démographie | |
Gentilé | Montbazinois(e) |
Population municipale |
1 407 hab. (2019 ![]() |
Densité | 80 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 28′ 39″ nord, 2° 13′ 47″ est |
Altitude | Min. 340 m Max. 508 m |
Superficie | 17,48 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Lot et Montbazinois |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | montbazens.fr |
modifier ![]() |
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Galgan | Valzergues | ![]() | |
N | Lugan | |||
O Montbazens E | ||||
S | ||||
Vaureilles | Roussennac |
La commune est drainée par le Ruisseau d'Audiernes et par divers petits cours d'eau[1].
Le Ruisseau d'Audiernes, d'une longueur totale de 18,4 km, prend sa source dans la commune de Lugan et se jette dans la Diège à Sonnac, après avoir arrosé 6 communes[2].
La gestion des cours d’eau situés dans le bassin de l’Aveyron est assurée par l’établissement public d'aménagement et de gestion des eaux (EPAGE) Aveyron amont, créé le , en remplacement du syndicat mixte du bassin versant Aveyron amont[3],[4],[5].
Paramètres climatiques pour la commune sur la période 1970-2000
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La commune bénéficie d’un « climat océanique altéré », selon la typologie des climats en France définie en 2010. Ce type, qui concerne la moitié ouest du département de l'Aveyron, constitue une transition entre le climat océanique franc et le climat océanique dégradé. La température moyenne annuelle est assez élevée (12,5 °C) avec un nombre de jours froids faible (entre 4 et 8 par an)[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir cette typologie comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[7]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[6]. Avec le changement climatique, ces variables ont pu depuis évoluer. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales[8]. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1978 à 2020 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[9]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −0,9 | −0,4 | 1,5 | 3,7 | 7,4 | 10,4 | 12,4 | 12,2 | 8,9 | 7,1 | 2,5 | 0 | 5,4 |
Température moyenne (°C) | 3,5 | 4,7 | 7,4 | 9,7 | 14 | 17,2 | 19,7 | 19,6 | 15,9 | 12,5 | 6,9 | 4,3 | 11,3 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,9 | 9,8 | 13,4 | 15,7 | 20,6 | 24 | 27 | 27 | 22,8 | 17,9 | 11,4 | 8,6 | 17,2 |
Record de froid (°C) date du record |
−25,5 16.01.85 |
−16 12.02.12 |
−13,5 01.03.05 |
−6 22.04.97 |
−3 06.05.19 |
1 01.06.11 |
3 17.07.00 |
1 30.08.86 |
−1,5 14.09.96 |
−7,5 25.10.03 |
−11,5 23.11.88 |
−15,5 24.12.01 |
−25,5 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
17,5 25.01.16 |
23,5 28.02.97 |
25,5 20.03.05 |
29 29.04.05 |
32 30.05.01 |
40,5 27.06.19 |
39,5 24.07.19 |
41,5 05.08.03 |
35,5 16.09.87 |
30,5 01.10.11 |
25,5 07.11.15 |
20 19.12.15 |
41,5 2003 |
Précipitations (mm) | 77 | 69,2 | 68,8 | 97,9 | 98,4 | 76,6 | 52,9 | 65,8 | 76,8 | 91 | 86,4 | 92,4 | 953,2 |
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[10],[11],[12].
Montbazens est une commune rurale[Note 2],[13]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[14]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (94 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (64,8 %), prairies (26,8 %), zones urbanisées (5,6 %), forêts (2,8 %)[15].
La loi SRU du a incité fortement les communes à se regrouper au sein d’un établissement public, pour déterminer les partis d’aménagement de l’espace au sein d’un SCoT, un document essentiel d’orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle. La commune est dans le territoire du SCoT du Centre Ouest Aveyron approuvé en février 2020. La structure porteuse est le Pôle d'équilibre territorial et rural Centre Ouest Aveyron, qui associe neuf EPCI, notamment la communauté de communes du Plateau de Montbazens, dont la commune est membre[16].
La commune disposait en 2017 d'un plan local d'urbanisme en révision[17]. Le zonage réglementaire et le règlement associé peuvent être consultés sur le Géoportail de l'urbanisme[18].
Le territoire de la commune de Montbazens est vulnérable à différents aléas naturels : climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), feux de forêts et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier, le risque radon[19],[20].
Le Plan départemental de protection des forêts contre les incendies découpe le département de l’Aveyron en sept « bassins de risque » et définit une sensibilité des communes à l’aléa feux de forêt (de faible à très forte). La commune est classée en sensibilité faible[21].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles, soit des effondrements liés à des cavités souterraines[19]. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[22]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. La carte de zonage de cet aléa peut être consultée sur le site de l'observatoire national des risques naturels Géorisques[23]. Une autre carte permet de prendre connaissance des cavités souterraines localisées sur la commune[24],[25].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic et une canalisation de transport de gaz. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[26].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon le dossier départemental des risques majeurs du département établi en 2013, la commune de Montbazens est classée à risque moyen à élevé[27]. Un décret du a modifié la terminologie du zonage définie dans le code de la santé publique[28] et a été complété par un arrêté du portant délimitation des zones à potentiel radon du territoire français. La commune est désormais en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[29].
Des outils datant du néolithique (de 5000 à 2500 ans avant J.C.) ont été retrouvés au lieu-dit Le Causse et déposés dans les collections départementales du musée Fenaille. Ils témoignent de l'existence d'un habitat dès la préhistoire[30].
Des vestiges archéologiques proches du hameau de Montfalgous ainsi qu'aux abords de l'actuel cimetière[31] témoignent de l'existence d'un habitat gallo-romain[32].
La première localité s'appelait « Ville Longue » et son église, dédiée à saint Jacques, était rattachée à la cathédrale de Rodez.
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Les armes de la commune de Montbazens se blasonnent ainsi : |
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La commune de Montbazens est membre de la communauté de communes du Plateau de Montbazens[I 4], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Montbazens. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[33].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Villefranche-de-Rouergue, au département de l'Aveyron et à la région Occitanie[I 4]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Lot et Montbazinois pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 4], et de la deuxième circonscription de l'Aveyron pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[34].
Le conseil municipal de Montbazens, commune de plus de 1 000 habitants, est élu au scrutin proportionnel de liste à deux tours (sans aucune modification possible de la liste)[35], pour un mandat de six ans renouvelable[36]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 15[37]. Les quinze conseillers municipaux sont élus au premier tour avec un taux de participation de 38,95 %, issus de la seule liste candidate, conduite par Jacques Molieres[38]. Jacques Molières, maire sortant, est réélu pour un nouveau mandat le [39].
Les six sièges attribués à la commune au sein du conseil communautaire de la communauté de communes du Plateau de Montbazens sont alloués à la liste de Jacques Molieres[38].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1946 | 1971 | Marius Garric | Conseiller général (1946-1949) | |
1971 | 2008 | Maurice Ginestet | PRG | |
2008 | 2014 | Claude Catalan[40] | PG | Ancien conseiller général (1998-2004) |
mars 2014 | en cours | Jacques Molieres[41],[42] | LREM | Agriculteur sur moyenne exploitation, Président de la Communauté de communes |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[44].
En 2019, la commune comptait 1 407 habitants[Note 3], en diminution de 0,78 % par rapport à 2013 (Aveyron : +0,67 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
865 | 1 026 | 2 237 | 2 420 | 2 717 | 2 648 | 2 893 | 1 371 | 1 393 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 361 | 1 423 | 1 480 | 1 579 | 1 604 | 1 640 | 1 525 | 1 606 | 1 538 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 524 | 1 508 | 1 510 | 1 447 | 1 442 | 1 403 | 1 334 | 1 119 | 1 169 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 239 | 1 171 | 1 313 | 1 424 | 1 389 | 1 315 | 1 311 | 1 321 | 1 407 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 401 | 1 407 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 622 ménages fiscaux[Note 4], regroupant 1 315 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 950 €[I 5] (20 640 € dans le département[I 6]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 7] | 5,7 % | 6,3 % | 7,5 % |
Département[I 8] | 5,4 % | 7,1 % | 7,1 % |
France entière[I 9] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 693 personnes, parmi lesquelles on compte 78,3 % d'actifs (70,8 % ayant un emploi et 7,5 % de chômeurs) et 21,7 % d'inactifs[Note 5],[I 7]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département, mais inférieur à celui de la France.
La commune est hors attraction des villes[Carte 1],[I 10]. Elle compte 529 emplois en 2018, contre 556 en 2013 et 570 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 504, soit un indicateur de concentration d'emploi de 104,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 47,9 %[I 11].
Sur ces 504 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 170 travaillent dans la commune, soit 34 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 87,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,6 % les transports en commun, 6,5 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 5,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
144 établissements[Note 6] sont implantés à Montbazens au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 7],[I 14].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 144 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 16 | 11,1 % | (17,7 %) |
Construction | 20 | 13,9 % | (13 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 43 | 29,9 % | (27,5 %) |
Activités financières et d'assurance | 9 | 6,3 % | (3,4 %) |
Activités immobilières | 4 | 2,8 % | (4,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 18 | 12,5 % | (12,4 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 23 | 16 % | (12,7 %) |
Autres activités de services | 11 | 7,6 % | (7,8 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 29,9 % du nombre total d'établissements de la commune (43 sur les 144 entreprises implantées à Montbazens), contre 27,5 % au niveau départemental[I 15].
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[47] :
La commune est dans le Segala, une petite région agricole occupant l'ouest du département de l'Aveyron[48]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 8] sur la commune est l'élevage bovin, orientation mixte lait et viande[Carte 2].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 73 | 49 | 37 | 33 |
SAU[Note 9] (ha) | 1 384 | 1 346 | 1 304 | 1 368 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 73 lors du recensement agricole de 1988[Note 10] à 49 en 2000 puis à 37 en 2010[50] et enfin à 33 en 2020[Carte 3], soit une baisse de 55 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[51],[Carte 4]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1 384 ha en 1988 à 1 368 ha en 2020[Carte 5]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 19 à 41 ha[50].
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