Dans le centre du département de l'Aveyron et incluse dans l'aire urbaine de Rodez, la commune de Salmiech est située en bordure ouest du plateau du Lévézou, non loin des terres du Ségala.
S'étendant sur 28,16 km2, elle est arrosée par le Céor —un affluent du Viaur— et par plusieurs de ses affluents.
L'altitude minimale, 517 mètres, se trouve localisée à l'extrême nord-ouest, près du lieu-dit la Griffoulière, là où le ruisseau de Violelle —un autre affluent du Viaur— quitte la commune et sert de limite entre celles de Cassagnes-Bégonhès et de Comps-la-Grand-Ville. L'altitude maximale avec 846 mètres[1] se situe au nord-est, au lieu-dit Cabrières.
À l'intersection des routes départementales (RD) 25, 63 et 641, le bourg de Salmiech est situé, en distances orthodromiques, à 19 kilomètres au sud de Rodez.
La commune est également desservie par les RD 62, 82 et 902.
Communes limitrophes
Carte de Salmiech et des communes avoisinantes.
Salmiech est limitrophe de cinq autres communes.
Au sud, son territoire est distant de 300 mètres de celui de La Selve.
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Toponymie
Salmiech est transcrit Solmegio en 937, Solmeg et Solmeig en 1182, de Solomedio en 1349. Ce nom représente l'occitan sòl (terre, terrain) + mièg (demi, du milieu).[réf.nécessaire]
Histoire
Le bourg de Salmiech est très ancien. Il en est question dans un acte d'échange en 937 entre Bernard, vicomte de Millau, et ses fils. Salmiech fut le chef-lieu d'une châtellenie faisant partie du domaine des comtes de Rodez jusqu'au début du XIIIesiècle puis de la baronnie de Landorre[2]. Cette châtellenie comprenait les paroisses de Saint-Amans-de-Salmiech, de Saint-Sauveur, de Caplongue et de Carcenac[2].
En 1210, Salmiech est la propriété de la famille de Landorre puis passe par héritage en 1499 à une branche de la famille d'Estaing puis dans celle de Tubières-Caylus[3]. En 1771, la seigneurie appartient à la famille de Gaston.
Le prieuré Saint-Amans de Salmiech dépendant d'abord de l'abbaye de Vabres, puis de l'abbaye Saint-Victor de Marseille, est uni à la chartreuse de Rodez en 1520[4],[5].
Créée à la Révolution, la commune de Salmiech a été rapidement réunie entre 1790 et 1794 à Cassagnes-Bégonhès, puis recréée entre 1795 et 1800[6]. Elle absorbe l'ancienne commune de Vabre avant 1806 puis quatre communes en 1832: Carcenac (devenu Carcenac-Salmiech en 1801), Saint-Amans, Comps-la-Grand-Ville et Saint-Sauveur[6]. Deux ans plus tard, Comps-la-Grand-Ville redevient indépendante, agrandie du hameau de Saint-Sauveur[7].
Politique et administration
La mairie en 2019.
Administration municipale
Le nombre d'habitants au recensement de 2017 étant compris entre 500 habitants et 1 499 habitants, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2020 est de quinze[8],[9].
Rattachements administratifs et électoraux
Commune faisant partie de l'arrondissement de Millau du canton des Monts du Réquistanais (avant le redécoupage départemental de 2014, Salmiech faisait partie de l'ex-canton de Cassagnes-Bégonhès). Depuis le , elle fait partie de la communauté de communes du Pays de Salars créée en 1997.
Tendances politiques et résultats
Article détaillé: Élections municipales de 2020 dans l'Aveyron.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[13].
En 2019, la commune comptait 766 habitants[Note 1], en augmentation de 2,96% par rapport à 2013 (Aveyron: +0,67%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1800
1836
1841
1846
1851
1856
1861
1866
1872
232
1 169
1 083
1 213
1 222
1 175
1 160
1 159
1 124
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
1911
1921
1 188
1 179
1 232
1 161
1 082
1 118
1 167
1 177
1 069
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
1982
1 093
1 071
1 086
1 047
946
982
951
864
741
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1990
1999
2005
2006
2010
2015
2019
-
-
671
728
701
703
731
764
766
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[6] puis Insee à partir de 2006[14].)
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 329 ménages fiscaux[Note 2], regroupant 726 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 490 €[I 1] (20 640 € dans le département[I 2]).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 417 personnes, parmi lesquelles on compte 78,5% d'actifs (72,9% ayant un emploi et 5,6% de chômeurs) et 21,5% d'inactifs[Note 3],[I 3]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Rodez, du fait qu'au moins 15% des actifs travaillent dans le pôle[Carte 1],[I 6]. Elle compte 157 emplois en 2018, contre 151 en 2013 et 146 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 312, soit un indicateur de concentration d'emploi de 50,2% et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 51,5%[I 7].
Sur ces 312 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 109 travaillent dans la commune, soit 35% des habitants[I 8]. Pour se rendre au travail, 79,3% des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,3% les transports en commun, 8,1% s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 12,3% n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 9].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
70 établissements[Note 4] sont implantés à Salmiech au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 5],[I 10].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
70
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
21
30%
(17,7%)
Construction
10
14,3%
(13%)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
12
17,1%
(27,5%)
Activités financières et d'assurance
2
2,9%
(3,4%)
Activités immobilières
2
2,9%
(4,2%)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
4
5,7%
(12,4%)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
14
20%
(12,7%)
Autres activités de services
5
7,1%
(7,8%)
Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 30% du nombre total d'établissements de la commune (21 sur les 70 entreprises implantées à Salmiech), contre 17,7% au niveau départemental[I 11].
Entreprises
L' entreprise ayant son siège social sur le territoire communal qui génère le plus de chiffre d'affaires en 2020 est[19]:
EURL Ferrieu, commerce de détail de produits pharmaceutiques en magasin spécialisé (962 k€)
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Agriculture
La commune est dans le Segala, une petite région agricole occupant l'ouest du département de l'Aveyron[20]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 6] sur la commune est l'élevage d'ovins ou de caprins[Carte 2].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 74 lors du recensement agricole de 1988[Note 8] à 54 en 2000 puis à 40 en 2010[22] et enfin à 37 en 2020[Carte 3], soit une baisse de 50% en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51% de ses exploitations[23],[Carte 4]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 2 381ha en 1988 à 1 922ha en 2020[Carte 5]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 32 à 52ha[22].
Enseignement
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Salmiech fait partie de l'académie de Toulouse.
Culture et festivités
Salle polyvalente, bibliothèque
Activités sportives
Sentiers de randonnées pédestres et de vélo tout-terrain, chasse, tennis,
Écologie et recyclage
Jardins partagés,
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le château féodal, aujourd'hui disparu, était situé au cœur du bourg. Il faisait partie de la baronnie de Landorre qui a appartenu à la famille de ce nom du début du XIIIesiècle à la fin du XVesiècle. En 1510 la seigneurie passe à la famille d'Estaing, puis en 1655 par succession à Gilberte d'Estaing, femme de Gilbert-Allyre de Langeac, comte de Dallet qui l'a vendu en 1656 pour 81 000livres à Jean de Tubières de Grimoard de Pestels de Caylus, baron de Verfeil. Il passe à son fils Henri, «comte» de Salmiech, puis à sa petite-fille Marie-Charlotte de Tubières de Caylus, mariée en 1699 à Charles-Joseph Robert de Lignerac. Leur petit-fils Achille-Joseph Robert, «marquis» de Lignerac, le vend en 1771 pour 107 801 livres à Antoine-Albert Gaston de Pollier (1718-1797), avocat au parlement, qui l'a revendu en 1791 au sieur Fabre qui l'a démoli pour vendre les matériaux. En ruines au XIXesiècle, il a servi de carrière pour la construction de l'église Saint-Firmin[24].
L'église Saint-Firmin a été bâtie sur une butte dans la partie basse du bourg, à côté et à partir des vestiges du château féodal, contre la volonté de l'évêque de Rodez. De ce fait, elle n'a jamais été consacrée[24]. Elle abrite le musée du Charroi rural et de l'Artisanat local traditionnel.
L'église Saint-Amans, église paroissiale du bourg, située sur une hauteur et qui date du XIVesiècle.
La croix de fer, située à l'extérieur du bourg en direction du nord, est datée de 1790[25].
L'Église Saint-Étienne de Carcenac recèle un remarquable ensemble avec autel, retable et tabernacle du XVIIIesiècle[26] ainsi que quatre sculptures des XVe[27],[28], XVIeetXVIIIesiècles[29],[30], le tout classé au titre des monuments historiques. Elle se trouve dans le village de Carcenac qui se situe à cinq kilomètres au nord-est du bourg. Ce village —chef-lieu d'une ancienne commune indépendante sous le nom de Carcenac (1793) puis de Carcenac-Salmiech (1801)[31]— a été rattaché à la commune de Salmiech en 1832[6]. Il appartenait déjà au Moyen Âge à la châtellenie de Salmiech.
L'église Saint-Firmin.
L'église Saint-Amans.
Son chœur.
L'église de Carcenac.
Statue du XVesiècle représentant saint Louis d'Anjou, église de Carcenac.
Statue du XVesiècle représentant la Vierge à l'Enfant, église de Carcenac.
Vierge de Pitié du XVIesiècle, église de Carcenac.
Statue du XVIIIesiècle représentant la Vierge à l'Enfant, église de Carcenac.
Personnalités liées à la commune
Bérenger de Landorre (1262-1330), religieux devenu maître de l'ordre des Frères Prêcheurs puis archevêque de Saint-Jacques-de-Compostelle, est né à Salmiech. Sa famille posséda la châtellenie de Salmiech du début du XIIIesiècle à la fin du XVesiècle.
Famille de Faramond, famille noble qui possédait un lieu nommé la Faramondie à Salmiech.
Hippolyte de Barrau (1794-1863), né à Rodez, maire de Salmiech de 1843 à sa révocation en 1848, fondateur et premier président de la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron, historien du Rouergue, est mort et inhumé dans la sépulture de sa famille à Carcenac.
Fernand de Barrau (1851-1938), homme de lettres, né à Carcenac.
Notes et références
Notes et cartes
Notes
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[21].
«846» sur Géoportail(consulté le 28 juillet 2019)..
Hippolyte de Barrau, Documents historiques et généalogiques sur les familles et les hommes remarquables du Rouergue dans les temps anciens et modernes, vol.1, p.445, Rodez, 1853-1860 (lire en ligne).
«Notice n°PM12000581», sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 29 juillet 2019.
«statue: Saint-Louis d'Anjou», sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 29 juillet 2019.
«statue: Vierge à l'Enfant», sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 29 juillet 2019.
«groupe sculpté: Vierge de Pitié», sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 29 juillet 2019.
«statue: Vierge à l'Enfant», sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 29 juillet 2019.
(oc + fr) Christian-Pierre Bedel (préf.Bernard Destours), Cassanhas: Arviu, Auriac, Caumont, La Grand'Vila, Saumièg, Senta-Jaleda / Christian-Pierre Bedel e los estatjants del canton de Cassanhas, Rodez, Mission départementale de la culture, coll.«Al canton», , 240p., ill., couv. ill.; 28 cm (ISBN2-907279-30-0, ISSN1151-8375, BNF36693004)
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