Loupiac est une commune française, située dans le nord du département du Lot en région Occitanie. Elle est également dans le causse de Gramat, le plus vaste et le plus sauvage des quatre causses du Quercy.
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Loupiac | |
![]() Mairie de Loupiac. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Lot |
Arrondissement | Gourdon |
Intercommunalité | Communauté de communes Causses et Vallée de la Dordogne |
Maire Mandat |
Éric Lascombes 2020-2026 |
Code postal | 46350 |
Code commune | 46178 |
Démographie | |
Gentilé | Loupiacais |
Population municipale |
261 hab. (2019 ![]() |
Densité | 21 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 49′ 06″ nord, 1° 27′ 42″ est |
Altitude | Min. 99 m Max. 294 m |
Superficie | 12,65 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Gourdon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Souillac |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.loupiac.fr |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le ruisseau des Ardailloux. Incluse dans le bassin de la Dordogne, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Loupiac est une commune rurale qui compte 261 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 631 habitants en 1846. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Gourdon. Ses habitants sont appelés les Loupiacais ou Loupiacaises.
Loupiac, « joli village aux 55 pigeonniers » est situé en Quercy-Bouriane, à mi-chemin entre Brive (Corrèze) et Cahors (Lot), à proximité de sites prestigieux : Rocamadour, Padirac, Lacave, Saint-Cirq-Lapopie… Située dans un vallon, en bordure de causses arides, cette commune qui s’étend sur 1 265 hectares et culmine à 250 m, est traversée par la route nationale 20 et l’autoroute A20 Paris-Toulouse.
Le Ruisseau des Ardailloux est le principal cours d'eau traversant la commune.
Nadaillac-de-Rouge | Lanzac | Pinsac |
Lamothe-Fénelon | ![]() |
Calès |
Rouffilhac | Payrac |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat, Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Gourdon », sur la commune de Gourdon, mise en service en 1961[7] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle évolue de 12,4 °C pour la période 1971-2000[9], à 12,7 °C pour 1981-2010[10], puis à 13,1 °C pour 1991-2020[11].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[12],[13].
La commune est dans le périmètre du « géoparc des causses du Quercy », classé Géoparc en mai 2017 et appartenant dès lors au réseau mondial des Géoparcs, soutenu par l’UNESCO[14],[15].
La commune fait également partie du bassin de la Dordogne, un territoire reconnu réserve de biosphère par l'UNESCO en juillet 2012[16],[17].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 4] est recensée sur la commune[18] : les « bois des Dames et des pechs de Mouret et de Guidon » (471 ha), couvrant 3 communes du département[19] et une ZNIEFF de type 2[Note 5],[18] : la « vallée de la Dordogne quercynoise » (8 758 ha), couvrant 28 communes[Note 6] : deux en Corrèze, deux en Dordogne et vingt-quatre dans le Lot[20].
Loupiac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[21],[I 1],[22].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gourdon, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 22 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (45,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47,5 %), prairies (35,6 %), zones agricoles hétérogènes (14,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,3 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Loupiac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage[24]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[25].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[26]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1992 et 1999[27],[24].
Loupiac est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2015-2025. Les propriétaires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de 50 mètres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situées à moins de 200 mètres de terrains en nature de bois, forêts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brûlage des déchets issus de l’entretien des parcs et jardins des ménages et des collectivités est interdit. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[28].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines), des éboulements, chutes de pierres et de blocs, des glissements de terrain et des tassements différentiels[29]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[30].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 74,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 203 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 175 sont en en aléa moyen ou fort, soit 86 %, à comparer aux 72 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[31],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[30].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[24].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[32].
La commune est en outre située en aval des barrages de Saint-Étienne-Cantalès et de Bort-les-Orgues, des ouvrages de classe A[Note 9] disposant d'une retenue de respectivement 133 millions[34] et 477 millions de mètres cubes[35],. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[36].
Le toponyme Loupiac, d'origine gallo-romaine, est basé sur un anthroponyme Luppius. La terminaison -ac est issue du suffixe gaulois -acon (lui-même du celtique commun *-āko-), souvent latinisé en -acum dans les textes[37].
La commune a été créée en 1839 par détachement de sections de Payrac[37].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1840 | 1853 | Pierre Pechmeja | ||
1853 | 1872 | Baptiste Arteil | ||
1872 | 1886 | Paulin Auzie | ||
1886 | 1888 | Paul Saulacroup | ||
1888 | 1900 | Jean Delpech | ||
1900 | 1902 | Caussil Arnaud | ||
mars 2001 | 2014 | Monique Forestier | ||
mars 2014 | En cours | Eric Lascombes |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[40].
En 2019, la commune comptait 261 habitants[Note 10], en augmentation de 3,16 % par rapport à 2013 (Lot : +0,19 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 | 1861 | 1866 | 1872 |
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564 | 384 | 590 | 631 | 587 | 587 | 592 | 574 | 598 |
1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 | 1911 | 1921 |
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576 | 539 | 540 | 507 | 467 | 451 | 443 | 407 | 346 |
1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
346 | 336 | 337 | 281 | 209 | 226 | 232 | 232 | 243 |
1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 | 2017 | 2019 | - | - |
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210 | 267 | 263 | 265 | 258 | 260 | 261 | - | - |
Sa population de 331 habitants est en constante progression grâce à l’installation de jeunes couples et de familles européennes installées à l’année.
En 2018, la commune compte 111 ménages fiscaux[Note 11], regroupant 232 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 330 €[I 4] (20 740 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 6] | 10 % | 13,7 % | 10,2 % |
Département[I 7] | 7,3 % | 8,9 % | 9,6 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 147 personnes, parmi lesquelles on compte 78,2 % d'actifs (68 % ayant un emploi et 10,2 % de chômeurs) et 21,8 % d'inactifs[Note 12],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Gourdon, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 9]. Elle compte 35 emplois en 2018, contre 50 en 2013 et 47 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 102, soit un indicateur de concentration d'emploi de 34,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 49,4 %[I 10].
Sur ces 102 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 26 travaillent dans la commune, soit 26 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 84,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1 % les transports en commun, 2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 12,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
17 établissements[Note 13] sont implantés à Loupiac au [I 13]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 41,2 % du nombre total d'établissements de la commune (7 sur les 17 entreprises implantées à Loupiac), contre 29,9 % au niveau départemental[I 14].
Son économie repose sur l’agriculture : polyculture et élevage, l’artisanat : garages, ébénisterie, conserverie, fabrique d’huisseries bois, et le tourisme.
Des campings, de nombreux gîtes meublés permettent d’accueillir les vacanciers.
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 29 | 18 | 9 | 8 |
SAU[Note 14] (ha) | 459 | 461 | 500 | 510 |
La commune est dans les Causses », une petite région agricole occupant une grande partie centrale du département du Lot[43]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 15] sur la commune est l'élevage de bovins, pour la viande[Carte 4]. Huit exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 16] (29 en 1988). La superficie agricole utilisée est de 510 ha[45],[Carte 5],[Carte 6].
Son patrimoine rural, assez riche, permet de découvrir, au détour d’un chemin : puits, four à pain, calvaires, sources, fontaines…
L’habitat, principalement en pierre, n’est pas en reste avec son château et ses 55 pigeonniers, dont le nombre et l’élégance surprennent les promeneurs et touristes qui cheminent sur les sentiers de randonnée.
Quelques personnages célèbres sont nés ou ont habité ce village :
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Blason | D'or au chevron de gueules accompagné, en chef, de deux oiseaux affrontés du même, allumés d'argent, le bec taché du même, et membrés de tenné et, en pointe, d'une tête de loup arrachée de sable, dentée d'argent et lampassée de gueules[46]. |
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Détails | ![]() Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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