Liourdres est une commune française située dans le département de la Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine.
Liourdres | |
![]() | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Corrèze |
Arrondissement | Brive-la-Gaillarde |
Intercommunalité | Communauté de communes Midi Corrézien |
Maire Mandat |
Yves Noyer 2020-2026 |
Code postal | 19120 |
Code commune | 19116 |
Démographie | |
Gentilé | Liourdrais, Liourdraises |
Population municipale |
253 hab. (2019 ![]() |
Densité | 43 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 55′ 52″ nord, 1° 48′ 42″ est |
Altitude | Min. 129 m Max. 280 m |
Superficie | 5,91 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Biars-sur-Cère - Saint-Céré (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Midi corrézien |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Liourdres est la commune la plus méridionale du Limousin. Elle est à la limite du département du Lot, proche de la rivière Dordogne. Elle est à peu près à la même latitude que Libourne, Valence et le mont Pelvoux.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Beaulieu S/dor. », sur la commune de Beaulieu-sur-Dordogne, mise en service en 1952[8] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13 °C et la hauteur de précipitations de 1 145,3 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Brive », sur la commune de Brive-la-Gaillarde, mise en service en 1987 et à 33 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 12,7 °C pour la période 1971-2000[12], à 12,7 °C pour 1981-2010[13], puis à 13,0 °C pour 1991-2020[14].
Liourdres est la seule commune de la Corrèze, avec Astaillac, concernée par la zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type I « La Dordogne quercynoise », comprenant de nombreuses espèces déterminantes (soixante-six animales et cinquante végétales)[15],[16].
Cette ZNIEFF est comprise dans une autre ZNIEFF de type II : la « vallée de la Dordogne quercynoise » (8 758 ha), couvrant 28 communes[Note 5] : deux en Corrèze, deux en Dordogne et vingt-quatre dans le Lot[17].
Liourdres est une commune rurale[Note 6],[18]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[19],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Biars-sur-Cère - Saint-Céré, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 49 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[21],[22].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (81,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (58,4 %), forêts (13 %), cultures permanentes (12,1 %), prairies (10,8 %), zones urbanisées (4,3 %), eaux continentales[Note 8] (1,3 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Liourdres est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[24]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[25].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Dordogne. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1990, 1999 et 2001[26],[24]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques (PPR) inondation « Liourdres - Bassin de la Dordogne », approuvé le [27].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 48,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 167 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 50 sont en en aléa moyen ou fort, soit 30 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[28],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[29].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2018 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[24].
La commune est en outre située en aval des barrages de Bort-les-Orgues, du Chastang, de Marcillac, d'Enchanet, de Hautefage et de Saint-Étienne-Cantalès, des ouvrages de classe A[Note 9] soumis à PPI. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[31].
![]() |
Les armes de Liourdres se blasonnent ainsi : « D'argent à trois branches de genêt de sinople posés en pal et rangés en fasce. »
|
---|
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
avant 1995 | 1995 | Georges Noyer | ||
mars 1995 | mars 2008 | Yves Noyer | ||
mars 2008 | mai 2020 | Lucie Barrade[32] | Retraitée de l'enseignement | |
mai 2020 | En cours | Yves Noyer | Agriculteur retraité |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[34].
En 2019, la commune comptait 253 habitants[Note 10], en augmentation de 2,02 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,29 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
467 | 480 | 482 | 521 | 573 | 638 | 582 | 583 | 578 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
574 | 558 | 560 | 577 | 579 | 573 | 579 | 519 | 488 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
468 | 448 | 442 | 415 | 406 | 372 | 343 | 316 | 292 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
288 | 266 | 253 | 224 | 205 | 182 | 205 | 208 | 243 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
248 | 253 | - | - | - | - | - | - | - |
Église Saint-Clair de Liourdres. Une église romane du XIIe siècle abritant une relique de saint Clair se trouve au centre du bourg à côté du cimetière. L’église est un édifice de style romain fortement remanié, particulièrement au xixe siècle où son clocher tourillon a été rajouté. Sur le côté, vers la place, on peut voir à l’intersection de la nef et de l’abside, un modillon (une tête, peut-être avec des cornes) et des corbeaux soutenant quelques pierres avec une décoration crénelée. À l’intérieur on peut admirer les chapelles latérales, bien restaurées, avec de belles clefs de voûte, et un retable du xviiie siècle.
Jusqu’au début du xxe siècle Liourdres était bien connue dans sa région pour sa « bonne fontaine » du nom de Saint Généfor (nom local de Saint Génulf ou Génulphe), évêque de Cahors, dont les reliques étaient conservées dans l’église) qui guérissaient les enfants atteints du Mal de Liourdres, un retard à marcher.
Sur les autres projets Wikimedia :