Le Plessis-Grimoult est une ancienne commune française, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Les Monts d'Aunay. Le Plessis-Grimoult est situé dans le Pays du Bocage virois et le département du Calvados en région Normandie; la commune est peuplée de 327 habitants[Note 1].
Pour les articles homonymes, voir Plessis (homonymie).
La commune est aux confins du Bocage virois, près de la Suisse normande et de la plaine de Caen. Son bourg est à 8 km au sud d'Aunay-sur-Odon, à 12 km à l'ouest de Thury-Harcourt, à 15 km au nord de Condé-sur-Noireau et à 28 km au nord-est de Vire[1].
Le point culminant de la commune (361/363 m) est celui du département, le mont Pinçon, situé au nord-ouest du territoire. Le point le plus bas (200 m) correspond à la sortie du ruisseau de Cresme du territoire, au sud-est; la sortie du ruisseau des Vaux au sud-ouest est à peine plus élevée. La commune est en majorité bocagère, et forestière sur les hauteurs du mont Pinçon.
Le nom de la localité est attesté sous le forme Plesseium Grimoldi en 1135[4].
Le terme plessis a désigné à l'origine un château, terme apparenté à l'ancien françaisplaissié «enclos formé de branches entrelacées»[5]. Il se réfère probablement dans ce cas à la motte castrale située à cet endroit.
L'élément -Grimoult est un nom de personne, aujourd’hui patronyme, attesté uniquement en Normandie à une époque ancienne semble-t-il et notamment dans le Calvados[6]. On le retrouve peut-être également dans Grimouville (Grimouvilla 1056 - 1066) dans le département voisin de la Manche[7].
François de Beaurepaire[8] explique Grimoult par le nom de personne francique Grimoaldus, anthroponyme porté par différents personnages historiques. C'est sous ce nom qu’est également connu Grimou[l]t du Plessis, baron qui a laissé son nom au village. Il est réputé pour sa participation à la bataille du Val-ès-Dunes. Cependant même si la forme ancienne latinisée Plesseium Grimoldi semble aller dans ce sens, la forme la plus ancienne connue pour Grimouville (Grimouvilla 1056) n’indique en rien la nature de l'élément -ou. Tout comme dans Évroult et les Trouville, il est aussi plausible d'avoir recours à un nom en -ulf, dont l'évolution phonétique en -ou est semblable, -old(i) n’étant dans ce cas qu’une variante altérée. Il peut s’agir du nom de personne scandinave Grímólfr ou GrímulfR (vieux danois Grimulf)[9]. L'aire de répartition traditionnelle du patronyme Grimoult ne permet pas de conforter cette hypothèse, car les variantes Grimout, Grimoud et Grimoux sont attestées ailleurs qu'en Normandie[10].
Le gentilé est Grimoultais.
Histoire
Soldats britanniques inspectant un char allemand Tigre royal mis hors de combat dans une rue du Plessis-Grimoult.
Présence d’une enceinte fortifiée médiévale au Plessis-Grimoult[11].
Pendant la bataille de Normandie, le , les troupes britanniques du cinquième bataillon du Duke of Cornwall's Light Infantry appuyé par la 43rd British Infantry Division Wessex entrent dans Le Plessis-Grimoult et y découvrent l’épave d’un char allemand Tigre royal. Une stèle commémore cette libération du village.
Le conseil municipal était composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[15].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17],[Note 2].
En 2019, la commune comptait 327habitants, en diminution de −2,68% par rapport à 2014 (Calvados: 1,56%, France hors Mayotte: 2,49%).
Au premier recensement républicain, en 1793, Le Plessis-Grimoult comptait 1 002 habitants, population jamais atteinte depuis.
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 002
820
868
869
875
820
771
780
757
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
756
718
720
654
657
660
614
595
585
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
561
544
515
435
444
402
411
396
327
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2010
2015
370
358
331
300
292
310
348
359
324
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2018
-
-
-
-
-
-
-
-
331
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue! Comment faire?
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Prieuré Saint-Étienne fondé en 1131, dont l'église priorale est en ruine. Son jardin fortifié du XIVesiècle lui vaut classement aux monuments historiques[20].
Église paroissiale Saint-Étienne en partie du XIIesiècle.
Ruines du château du Plessis-Grimoult. Le site a été exploré entre 1967 et 1971 par l'archéologue Élisabeth Zadora-Rio. Trois phases de construction ont été mises en évidence: la première correspond à la présence d'un habitat rural dès le milieu du Xesiècle; cet ensemble primitif est ceint, vers l'an mille, d'une légère enceinte de terre de 2 mètres de haut, précédée d'un fossé de 4,50 mètres[Note 3]. La phase III, voit le renforcement du rempart de terre, avec l'édification à son sommet d'une muraille en pierre et l'érection également en pierre d'une solide tour-porte avec un niveau. Le site semble être abandonné au milieu du XIesiècle[21].
Station radar allemande détruite.
Stèle commémorant la libération de la commune par le 5ebataillon du Duke of Cornwall's Light Infantry et la 43edivision d'infanterie britannique[22].
Monument à la mémoire des combattants des 13th et 18th Royal Hussars (opération Bluecoat), au mont Pinçon[22].
Camp romain au lieu-dit la Bruyère du Plessis. Structure rectangulaire de 77 × 64 mètres avec vallum et fossés[23].
Les arcs de la salle capitulaire du prieuré.
Le jardin fortifié.
Le pylône du mont Pinçon.
Le monument des 13th et 18th Royal Hussars.
Activité et manifestations
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue! Comment faire?
Personnalités liées à la commune
Le baron Grimoult du Plessis (XIesiècle), l'un des participants au complot contre Guillaume le Bâtard, vaincu à la bataille du Val-ès-Dunes.
Aleksander Chudek (1914-1944 au Plessis-Grimoult), pilote de chasse polonais.
Héraldique
Article connexe: Armorial des communes du Calvados.
Blason
De sable fretté d argent entre-semé de grillets d'or.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Voir aussi
Liste des anciennes communes du Calvados
Notes et références
Notes
Population municipale 2019.
Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016,etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Ces travaux semblent correspondre aux travaux de modestes ampleur autorisés sans accord ducal par les Consuetudines et Justicie.
François de Beaurepaire (préf.Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253p. (ISBN2-7084-0299-4, OCLC15314425), p.128
«Ancienne abbaye», sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture (terme impropre).
Stéphane William Gondoin, «Les châteaux forts au temps de Guillaume le Conquérant», Patrimoine normand, no94, juillet-août-septembre 2015, p.39 (ISSN1271-6006).
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии