Campandré-Valcongrain est une ancienne commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Les Monts d'Aunay. Campandré-Valcongrain se situe aux confins du Bocage virois et de la Suisse normande, et est peuplée de 90 habitants[Note 1].
La commune est aux confins du Bocage virois et de la Suisse normande, au sud du Pré-Bocage, désignation récente, sorte de seuil du Massif armoricain. Son bourg est à 6,5 km au sud-est d'Aunay-sur-Odon, à 9,5 km à l'ouest de Thury-Harcourt, à 17 km au nord de Condé-sur-Noireau, à 32 km au nord-ouest de Vire et à 34 km au sud-ouest de Caen[1].
Le point culminant (334 m) se situe au nord du bourg de Campandré, au mont d'Ancre, en forêt de Valcongrain. Le point le plus bas (123 m) correspond à la sortie du ruisseau de Vingt Bec du territoire, au nord-est. La commune est bocagère et forestière.
Le nom de la localité de Campandré est attesté sous les formes Campoandre en 1153[4] et Campus Andree au XIVesiècle[5]. Le toponyme est issu du normandcamp, «champ», et de l'anthroponyme André[4], et signifie donc «le champ d'André». Le maintien de [k] dur à l'initiale s'explique par la situation du village au nord de la ligne Joret.
Le nom de la localité de Valcongrain est attesté sous la forme Colgrino en 1089[6]. Ce toponyme signifie «la vallée de Kolgrímr»[7],[8], anthroponyme norois formé des éléments kolr «charbon», c'est-à-dire «noir comme du charbon» cf. Colleville et grímr «personne ayant un masque, un casque couvrant le visage»[9] cf. casques vikings. cf. certains Grainville et Grimbosq. *Colgrin a dû évoluer en *Cougrin, conformément aux lois phonétiques, d'où la correction en Con-, le [ɔ̃] et le [u] alternant souvent dans la phonétique normande.
Le gentilé est Campandréen.
Histoire
La paroisse de Campandré dépendait, sous l'Ancien Régime, du diocèse de Bayeux, de l’archidiaconé de Bayeux et du doyenné de Vire. La paroisse de Valcongrain dépendait du diocèse de Bayeux, de l’archidiaconé de Bayeux et du doyenné d'Évrecy.
En 1789, la paroisse dépendait de la sergenterie de Saint-Jean-le-Blanc, de l'élection de Vire, de la généralité de Caen. Celle de Valcongrain dépendait de la sergenterie d'Évrecy, de l'élection de Caen, de la généralité de Caen.
En 1835, Campandré (260 habitants en 1831[10]) est réunie à Valcongrain (66 habitants[11]) sous le nom de Campandré-Valcongrain[12].
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[14].
Campandré-Valcongrain est devenue commune déléguée des Monts d’Aunay le . La commune nouvelle des Monts d'Aunay est créée en lieu et place des communes d'Aunay-sur-Odon, de Bauquay, de Campandré-Valcongrain, de Danvou-la-Ferrière, d'Ondefontaine, du Plessis-Grimoult et de Roucamps (cantons d'Aunay-sur-Odon et de Condé-sur-Noireau, arrondissements de Vire et de Caen).
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16],[Note 2].
En 2018, la commune comptait 90habitants, en diminution de −16,67% par rapport à 2013 (Calvados: 1,56%, France hors Mayotte: 2,49%).
À la suite de la fusion de Campandré et deValcongrain en 1835, Campandré-Valcongrain a compté jusqu'à 368 habitants en 1841, mais les deux communes avaient totalisé 381 habitants en 1806 (respectivement 310 et 71).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
302
312
310
281
260
344
368
356
349
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
317
300
302
287
252
248
238
231
205
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
198
202
169
140
134
135
127
141
118
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2010
2015
108
111
98
98
80
87
102
109
103
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2018
-
-
-
-
-
-
-
-
90
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[17].)
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Lieux et monuments
Église Saint-Pierre. Elle a remplacé au XIXesiècle, après la fusion des deux paroisses, l'ancienne église de Campandré et l'église Saint-Jean-Baptiste de Valcongrain.
Château de Campandré, partiellement incendié en 1938, puis reconstruit, et son pavillon de chasse du XVIIesiècle, dans le domaine du château[18]. L'incendie s'est produit dans la nuit du 11 au . Le château de Campandré appartenait alors à la comtesse de Bougy et était habité par le marquis de Bougy et la comtesse de Giron. Dans le parc, plusieurs arbres sont assez remarquables dont un tulipier de Virginie.[réf.nécessaire]
Arcisse de Caumont décrit en 1846 un site archéologique qu'il prend pour un «camp romain»:
«Sur une éminence à l'ouest de l'église, de laquelle on jouit d'une vue très étendue, on distingue un camp très probablement romain […]. Ce camp […] a été depuis défriché et labouré par le propriétaire, M.de Vaucassel; mais le vallum du camp a servi de clôture et a été planté d'arbres, de sorte que l'enceinte est conservée à peu près intacte»[19]
En réalité, il s'agit d'un site de l'âge de fer[20].
Les bois de Campandré.
Chapelle Saint-Joseph et colline d'Enfer.
Forêt domaniale de Valcongrain[21] s'étend sur 375ha; elle est située sur la route d'Aunay-sur-Odon à Thury-Harcourt. C'est une forêt de feuillus (chênes, hêtres) et de résineux (pins sylvestres). Elle est publique et relève du régime forestier français. Sa gestion est assurée en application du Code forestier.
Activité et manifestations
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Personnalités liées à la commune
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Articles connexes
Liste des anciennes communes du Calvados
Notes et références
Notes
Population municipale 2018.
Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016,etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t.3: Formations dialectales (suite) et françaises, Genève, (lire en ligne), p.1658
Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
Jean Renaud, Vikings et noms de lieux de Normandie. Dictionnaire des toponymes d'origine scandinave en Normandie, éditions OREP, 2009 (ISBN978-2-915762-89-1), p. 82
ibidem
René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Presses Universitaires de Caen, 1996 (ISBN2-905461-80-2), p. 84b.
Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, «Notice communale: Valcongrain», sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
Le patrimoine des communes du Calvados, vol.2, Paris, Flohic Éditions, (ISBN2-84234-111-2), p.1657
Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados, t.1, Caen, Hardel, (lire en ligne), p.167-168
«Préliminaire à une étude de l'Age du Fer en Normandie: Inventaire et répartition des sites du Hallstatt et de la Tène» in Annales de Normandie, Année 1975, 25-4, pp. 227-240
Coordonnées géographiques 48° 59′ 05″ N, 0° 34′ 58″ O.
Bibliographie
Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados, t.1, Caen, Hardel, (lire en ligne), p.166-167: Valcongrain.
Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados, t.1, Caen, Hardel, (lire en ligne), p.167-168: Campandré.
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