Le Noyer-en-Ouche est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
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Le Noyer-en-Ouche | |
La mairie | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | CC Intercom Bernay Terres de Normandie |
Maire Mandat |
Josette Musset 2022-2026 |
Code postal | 27410 |
Code commune | 27444 |
Démographie | |
Gentilé | Noyerois |
Population municipale |
230 hab. (2019 ![]() |
Densité | 21 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 00′ 21″ nord, 0° 46′ 24″ est |
Altitude | Min. 110 m Max. 183 m |
Superficie | 10,9 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Bernay |
Législatives | 3e circonscription de l'Eure |
Localisation | |
modifier ![]() |
Le Noyer-en-Ouche est une commune du Centre du département de l'Eure, dans le pays d'Ouche[1], situé à 16 km au sud-est de |Bernay, 30 km à l'ouest d'Évreux, 54 km au sud-ouest de Rouen et 117 km à l'ouest de Paris.
Il est desservi par la RD 140 qui le relie à Bernay et à Conches-en-Ouche.
Mesnil-en-Ouche (comm. dél. de Gouttières), Beaumont-le-Roger | Grosley-sur-Risle | |
Mesnil-en-Ouche (comm. dél. de Beaumesnil) | ![]() |
Grosley-sur-Risle |
Mesnil-en-Ouche (comm. dél. de Thevray) | Mesnil-en-Ouche (comm. dél. de Thevray) | Mesnil-en-Ouche (comm. dél. d'Ajou), La Houssaye |
Le territoire communal est drainé par la Bave et la Risle, qui est considérée comme le dernier affluent de la Seine qu'elle rejoint en rive gauche au niveau de son estuaire[Note 1],[4].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Menneval », sur la commune de Menneval, mise en service en 1962[11] et qui se trouve à 15 km à vol d'oiseau[12],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,6 °C et la hauteur de précipitations de 780,8 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Évreux-Huest », sur la commune de Huest, mise en service en 1968 et à 32 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[15] à 10,8 °C pour 1981-2010[16], puis à 11,2 °C pour 1991-2020[17].
Le Noyer-en-Ouche est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[18],[19],[20]. La commune est en outre hors attraction des villes[21],[22].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (76,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (58,6 %), forêts (23,4 %), prairies (12,4 %), cultures permanentes (3,1 %), zones agricoles hétérogènes (2,6 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 178, alors qu'il était de 181 en 2013 et de 167 en 2008[I 1].
Parmi ces logements, 58,6 % étaient des résidences principales, 37 % des résidences secondaires et 4,5 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 96,6 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 0 % des appartements[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements au Noyer-en-Ouche en 2018 en comparaison avec celle de l'Eure et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (37 %) supérieure à celle du département (6,3 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 86,5 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (89,2 % en 2013), contre 65,3 % pour l'Eure et 57,5 pour la France entière[I 3].
Typologie | Notre-Dame-du-Hamel[I 1] | Eure[I 4] | France entière[I 5] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 58,6 | 85,4 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 37 | 6,3 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 4,5 | 8,3 | 8,2 |
Le village est attesté sous les formes latinisées Nucearium (charte de Robert, comte de Meulan)[25], de Nuccario au XIIe siècle[26], Noetium en 1210 (cartulaire de Lyre)[25]: Ce nom est une latinisation médiévale savante du lieu nommé [nuɛje] par la population, issu du vieux français, mentionné pour la première fois vers 1150 sous la forme noiers (au pluriel), puis Noyer en Ouche en 1722 (reg. de la Chambre des comptes), Le Noyer-sur-Rile en 1828 (Louis Du Bois)[25].
Le toponyme est sans doute peu ancien et évoque un arbre remarquable. Les noyers étaient beaucoup plus fréquents autrefois en Normandie qu'ils ne le sont de nos jours[27].
Après s'être appelée « Noyer » tout court, la commune a pris le nom de Noyer-près-Beaumont à la Révolution.
Le pays d'Ouche est un pays normand qui comprend le nord-est du département de l'Orne et le sud-ouest de celui de l'Eure.
Les anciennes paroisses du Châtelier-Saint-Pierre et de Châtel-la-lune ont été rattachées au Noyer-en-Ouche en 1792.
Il existe aussi treize hameaux : le Village, la Godinière (anciennement la Gaudinière, d'une famille Gaudin, avec suffixe -ière, caractéristique des formations médiévales tardives dans le sud de la Normandie notamment), le Long-Bois, Bois-Chevreuil, le Milan, le Hamel, la Jouannière (chez les Jouanne), la Brunetière (chez les Brunet), le Fouesnard, la Hermeraye, Quatre-Houx, la Noë et Grammont.
Le nom du Milan est obscur. En l'absence de formes anciennes, il est difficile de le déterminer. On peut cependant le rapprocher de Guettelan, lieu-dit au Fidelaire (à 9 km), où l'on note la même terminaison -lan, que Jean Renaud considère comme étant le vieux norrois land « terrain »[30], bien qu'on ne dispose également d'aucune forme ancienne. Le mot land étant commun aux langues germaniques, il est impossible de déterminer de quelle langue il s'agit précisément.
Le Hamel représente le mot normand d'origine anglo-saxonne hām, diminutif en -el d'un ancien terme ham « village » et qui a donné le français hameau.
Le Fouesnard peut être interprété de manière conjecturelle, en l'absence de formes anciennes et d'homonymes, comme un composé fou-esnard, c'est-à-dire fou hêtre, forme ancienne du nom de cet arbre utilisée en Normandie, parallèlement à son dérivé futel (cf. le Futel) et foutel. Le second élément -esnard est peut-être le nom de personne d'origine germanique Esnard (germ. Eginhard. cf. Éginard) que l'on retrouve par exemple dans Champenard dans l'Eure ou Mesnil-Esnard en Seine-Maritime. Ce genre d'association d'un nom d'arbre avec un nom de personne se retrouve ailleurs. Fauguernon (Calvados) présente peut-être un parallèle.
Le nom de Quatre-Houx (Catehou 1174, Cathoux s. d.) semble le plus ancien, on est tenté d'y reconnaître un nom en -hou, fréquent en Cotentin, mais plus rare en Haute-Normandie, où l'on dénombre cependant le Conihout (Conihou fin XIIe) à Jumièges et plusieurs le Hou[31]. Il s'agit probablement de l'appellatif vieil anglais hōh signifiant « talon », puis « promontoire en forme de talon, escarpement rocheux, rivage abrupt », ou encore « légère élévation »[32],[33],[27]. Le premier élément semble s'expliquer par le nom de personne norrois Kati que l'on rencontre dans Flancourt-Catelon (Catelunti XIIe siècle) ou Catteville (Manche Catevilla vers 1090) aussi nom de plusieurs hameaux en Seine-Maritime[27].
La Noë s'explique par le vieux français noë, noue qui signifie « terre grasse et humide », terme issu du gallo-roman NAUDA, d'origine gauloise *(s)nauda « terrain marécageux »[34]. On retrouve ce mot dans la Noë-de-la-Barre, ancienne paroisse rattachée à la Barre-en-Ouche en 1792[35].
Le Châtel-la-Lune était au XIIe siècle un château fort, placé au bord de la terre qui appartenait à Robert Ier de Meulan. Il existait encore en 1526, mais a été ruiné depuis. Robert de Meulan donna vers 1180 le moulin de Châtel-la-Lune au prieuré de la Sainte-Trinité[36] de Beaumont. En 1320, on comptait 80 feux dans la paroisse.
Son ancienne église paroissiale, placée sous le patronage de la Trinité de Beaumont puis de l'Abbé du Bec, était dédiée à saint Jacques et saint Christophe. Elle a été construite par Roger de Beaumont peu avant 1168. Elle a subi d'importants travaux aux XVIe et XVIIe siècles. Elle fut démolie en 1847.
Les amas considérables de laitier, que l'on voit encore au Châtel-la-Lune, prouvent l'existence et l'importance de ses anciennes forges ; mais d'autres documents démontrent qu'au milieu de cette petite agglomération d'habitants, se trouvait le centre d'une fabrication de poteries dont les échantillons anciens sont aujourd'hui aussi rares que recherchés[37]. Les potiers de Châtel-la-Lune ont fabriqué des épis de faîtage, des pots, des soupières. Le musée des beaux-arts de Bernay possède quelques belles céramiques de Châtel-la-Lune. Une soupière serait conservée au Musée de Conches[réf. nécessaire].
En 1178, Robert II, comte de Meulan y fonda sous l'invocation de Saint Étienne, le prieuré de Grandmont-lès-Beaumont pour des religieux qui s'occupaient du défrichement et de la culture des terres[38]. Vers 1670, il y avait cinq ou six moines au prieuré de Grandmont et le prieuré de La Bellière (Orne) en était une annexe. Il fut détruit à la Révolution.
La commune se trouve dans l'arrondissement de Bernay du département de l'Eure.
Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Beaumesnil[39]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Bernay
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la troisième circonscription de l'Eure.
Le Noyer-en-Ouche était membre de la petite communauté de communes du canton de Beaumesnil, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 1993 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales. Cette intercommunalité ne regroupait que deux communes.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, cette intercommunalité a fusionné avec ses voisines pour former, le , la communauté de communes dénommée Intercom Bernay Terres de Normandie dont est désormais membre la commune.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1792 | M. Dubost | |||
An I | François Haubert | |||
An II | Gabriel Philippe Laisné | Procureur de commune | ||
An IV | 9 prairial an VIII | Gabriel Taurin Marais | ||
9 messidor An VIII | 1807 | Jacques Touquet | ||
1808 | 1811 | M. Haubert | ||
1812 | mai 1828 | M. Lecarpentier | ||
juin 1828 | 1831 | Pierre Feugère | Décédé en fonction le 27 juillet 1831 | |
1831 | 1837 | Louis François Rouillon | ||
1838 | 1840 | Guillaume Régnier | ||
1841 | 1843 | Louis François Rouillon (fils) | ||
1843 | 1867 | Nicolas Désiré Régnier | ||
1867 | 1882 | André Rouillon | ||
1882 | 1885 | Adrien Martin | ||
1895 | 1900 | Théophile Picard | ||
1900 | 1900 | Désiré Béranger | ||
1900 | 1908 | Albert Dubost | ||
1908 | 1912 | Émile Hervieux | ||
1912 | 1912 | Jules Castel | ||
1912 | 1925 | Charles Sainturette | ||
1925 | 1929 | Joseph Houdière | ||
1929 | 1945 | Arthur Vallée | ||
1945 | 1955 | Henri Feugère | ||
1956 | 1982 | Félix Beaufilz | ||
1983 | 2001 | Joseph Pottier | ||
mars 2001 | 2014 | Olivier Dorgère | ||
mars 2014 | 2020 | Lydie Pottier | DVD | Fonctionnaire |
mai 2020 | 2021[41] | Didier Lavril | Cadre retraité Démissionnaire | |
juillet 2020[42],[43] | En cours (au 9 mars 2022) |
Josette Musset |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[44]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[45].
En 2019, la commune comptait 230 habitants[Note 8], en augmentation de 1,77 % par rapport à 2013 (Eure : +0,75 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
162 | 488 | 601 | 548 | 596 | 628 | 605 | 564 | 551 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
525 | 546 | 510 | 482 | 450 | 425 | 421 | 386 | 376 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
355 | 357 | 327 | 268 | 275 | 264 | 286 | 293 | 285 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
286 | 232 | 234 | 147 | 177 | 200 | 187 | 185 | 217 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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228 | 230 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune du Noyer-en-Ouche compte plusieurs édifices inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel :
Sont également inscrits à cet inventaire trois édifices qui étaient situés au lieu-dit le Châtel-la-Lune et qui sont aujourd'hui détruits : un château fort des XIIe et XVIe siècles[60], le prieuré de bénédictins Saint-Christophe du XIIe siècle[61] et l'église Saint-Christophe-Saint-Jacques des XIIe et XVIe siècles[62].
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